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impôts locaux - Page 2

  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    FILLONISTES : «Le titre de son livre «Faire» atteste de sa volonté d’agir. La France sera dans une situation critique en 2017. Il faudra agir vite comme le propose F.Fillon. Il l’a prouvé avec V.Pécresse en menant à bien la réforme des universités» a déclaré Isabelle Debré, vice présidente du Sénat lors de la réunion publique à Boulogne mercredi soir organisé par 8 maires LR qui le soutiennent devant 1750 militants dont beaucoup de jeunes, avec bien sûr la plupart des élus LR et des militants de Vanves. Elle est d’ailleurs la référente de l’ex-premier ministre pour les Hauts de Seine dansle cadre de cette primaire

    MAJORITE : La Majorité municipale a entérinée l’augmentation de 3% des impôts locaux en 2016, lors de la réunion de majorité Mercredi dernier. A cette occasion, les élus ont reçu les fameuses tablettes numériques, et ont même eu droit à une formation accélérée. L’un d’entre eux a même demandé pourquoi il n’y avait pas de pochette avec ! Enfin Bernard Gauducheau a offert un pot pour ses 15 ans de mandat de Maire

    OPPOSITION : Les socialistes n’ont pas du tout apprécié que leurs collègues Amoroz (FG/PC) dans une interview, et Schmid (EELV) dans une tribune, les aient accusés d’être pour l’armement de la police municipale. Dans un communiqué, ils ont expliqué qu’ils n’avaient pas pris de position, pour l’instant. Pourtant c’est leur président qui, lors de son intervention devant le Congrès, avait annoncé que l’Etat aiderait les polices municipales à s’armer, ce qu’ont rappelé les élus socialistes de Vanves dans une question orale en demandant ce qu’il en était pour la police municipale. Donc leurs collègues communiste et écologiste en ont déduit qu’ils étaient pour. CQFD Mais voilà, ce n’est pas aussi évident chez les socialistes peut être à cause des courants

  • SERVICE MINIMUM A VANVES POUR DEFENDRE L’AVENIR D’UN PATRIMOINE REPUBLICAIN EN JEU

    Pour la journée d’action nationale « J’aime ma commune » impulsée par l’Association des maires de France (AMF),regroupant les collectivités de tous bords politiques, afin de sensibiliser les citoyens sur les conséquences de la baisse des dotations de l'Etat et la réforme territoriale pour les collectivités locales, Vanves fera le service minimum. C'est-à-dire que le maire invite sur son blog et le site internet de la ville à signer « l’Appel du 19 septembre pour les communes de France » sur le site www.change.org. Pas de « mairie morte »comme au Plessis Robinson, ni d’élus qui iront au devant des vanvéens comme dans beaucoup de communes des Hauts de Seine, sur les marchés ou en se tenant devant le parvis de la mairie entre 10H et 12H. Le maire sera à l’université d’été de UDI Ile de france  à Issy les Moulineaux au  parc de l’Ile Saint Germain  qu’il devrait ouvrir avec André Santini. Elle aura pour théme bien sûr les élections régionales avec une intervention de Chantal Jouanno, et elle donnera l’occasion aux élus UDI franciliens de lancer un appel dans le cadre de cette journée nationale de protestation.  

    « Le 19 Septembre, tous les Français doivent faire « cause commune » car c’est leur vie quotidienne, c’est la qualité du vivre ensemble et l’avenir d’un patrimoine républicain qui sont en jeu » explique t-on à l’AMF qui mène ainsi une action inédite face à une situation inédite comme l’explique François Baroin son président, « car l’argent que l’Etat doit aux collectivités locales est dans des proportions dramatiques. Les conséquences vont être de plusieurs ordres : Soit une altération en profondeur de la qualité des services publics pour ne pas dire leurs fermetures, soit un effacement puissant du transfert des subventions que les collectivités locales donnent aux associations, soit une hausse importante de la fiscalité locale, soit un effondrement de l’investissement public dans les deux années qui viennent. On estime à -25% et  même -30% d’investissements publics dont 70% sont portés par les collectivités locales. Moins 10% d‘investissement, c‘est 0,2 points de croissance »

    Pour les responsables de l’AMF, il ne s’agit pas d’être contre le gouvernement – « on n’en est plus là et c’est contre productif » -  mais de faire de la pédagogie  en allant au devant de leurs administrés pour  « leur expliquer que ce qui est en train de se passer, va les concerner dans leur vie quotidienne, dans les services dont ils bénéficient aujourd’hui. Les conséquences seront différentes d’une collectivité à l’autre, en fonction de la décision des élus qui ne seront pas les mêmes partout, car chacun a son autonomie. Certains maires vont décider d’augmenter les tarifs ou les impôts, d’autres de baisser les investissements,  de fermer ou de diminuer les heures d’ouverture de tel ou tel équipement » indique Philippe Laurent (UDI) secrétaire général de l’AMF et maire de Sceaux (92). « Nous cherchons à susciter la réflexion  sur ce qu’on nous impose, ce qu’en sont les conséquences, et que nos administrés interpellent le pouvoir central. Que ce soit ce gouvernement là ou un autre, à mon avis cela aurait été la même chose, car c’est un vrai sujet de débat de société : quel niveau de services publics veut on ? Quel niveau de budgétisation des risques sociaux veut on ? Est-ce que l’on veut continuer avec notre système français ? »

     

    L’idée de l’AMF est d’amorcer le débat en le mettant dans les mains des habitants, car les responsanbles de l’AMF sont conscient que « cela ne changera rien pour le gouvernement, le PLF 2016 ne sera pas modifié, on n’obtiendra pas la révision des dotations etc… Mais on veut amorcer ce débat sur le service public communal, conscientiser les habitants, afin que ce débat ne reste pas tout simplement l’objet d’articles assassins sur la gestion publique des collectivités locales, dans la presse, de rapports assassins d’instituts (Montaigne, IFAP…) et s’objectivise avec des considérations allant au-delà des anathèmes. On n ‘y arrivera pas d’un seul coup, mais nous avons une deuxième étape avec le congrès des Maires en Novembre prochain »

  • DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE : POLEMIQUES SUR L’EFFORT EXCEPTIONNEL DEMANDE A VANVES ET A SES CONSOEURS

    Le temps fort du conseil municipal du 4 Février a été le débat d’orientation budgétaire, rendez-vous incontournable du début d’année, qui intervient à un moment où pratiquement tout le budget de l’année est bouclé, à l’exception de quelques ajustements d’ici le vote lors d’un autre conseil municipal fin Mars. Ce qui n’est pas le cas, pour la première fois, car « l’effort demandé aux collectivités locales est exceptionnel » comme l’a reconnu Bernard Gauducheau (UDI)  maire de Vanves, en mettant en cause la responsabilité du gouvernement actuel qui revient sur les acquis de la décentralisation depuis 30 ans : « Les Collectivités sont sommées brutalement de prendre leur part à la réduction d’un déficit public creusé essentiellement par les dépenses de couverture sociale et par celles du budget de l’Etat. Elles sont aujourd’hui les principales contributrices à un effort de redressement, mal préparé, mal réparti, mal calculé. Elles doivent supporter un effort plus important que celui de l’Etat et ses agences, puisqu’il représentera 1,6 % des budgets locaux alors que l’effort demandé aux Ministères représente à peine 0,9%.  N’oublions pas que les trois quarts du déficit et de la dette publique sont dus à l’Etat et moins de 10 % aux Collectivités. Encouragées pendant des décennies à investir pour doter notre pays en équipements structurants sur le plan de l’éducation, du sport, de la culture, du développement local, les collectivités sont aujourd’hui accusées par des rapports plus que discutables d’avoir creusé la dette publique ".

    « Depuis le Débat d’Orientation Budgétaire de 2013, qui était le 1er depuis l’élection du Président François Hollande, vos introductions et présentations du contexte national, avec leurs prétendus impacts sur les finances locales, sont uniquement à charge contre le gouvernement » a répondu Anne Laure Mondon (PS) qui a expliqué que « pour réduire un déficit, creusé par le précédent gouvernement, il est nécessaire de mettre en place certaines politiques, qui ne sont certes pas sans conséquences sur les collectivités locales mais ne peuvent en aucun cas être seules responsables de la situation financière de la commune et du manque de marge de manœuvre de la majorité municipale !... Vous nous peignez une situation catastrophique en prenant soin d’expliquer que les choix, et peu de marges de manœuvres de la Ville, sont uniquement liés au plan d’économies mis en place par le Gouvernement.  C’est oublier un certain nombre d’informations et les conséquences de vos propres choix politiques des années précédentes ». .. »Et si la situation est aussi catastrophique,  auriez-vous encore décidé l’acquisition par la Ville de la propriété située 30 rue Diderot au prix de 1.890.000 € (presque 2 millions avec les frais d’acte) ? Auriez-vous sollicité la dotation d’action parlementaire pour une dématérialisation des séances du Conseil municipal dont le coût total de l’opération était estimé à près de 60.000 € ? Nous n’osons y croire… ! ». Ainsi le ton du débat était donné !

    UN ENJEU DE 1,2 M€

    Point n’est besoin de revenir sur le constat : Baisse et gel des dotations de l’Etat comme la DGF, Péréquation, Nouveaux Rythmes Scolaires…A Vanves, elles se traduisent, comme l’ont indiqué Bernard Gauducheau et Bertrand Voisine, maire adjoint UMP chargé des finances,  par une diminution de la DGF qui entraine en 2015  une perte de 825 000 € par rapport à 2014 (– 381 000 € en 2014). « Commencé depuis 2011, le cumul des baisses de produits au titre de cette dotation atteint 1 510 000 € directement supporté par la Commune ». Les dépenses de péréquation augmentent de 152 000 € en 2015 et poursuivent leur ascension commencée en 2012 (430 000 € en 2014 et 350 000 € en 2013).  « Depuis 2011, au total,  le matraquage financier imposé à notre commune prétendument aisée nous aura coûté plus de 960 000 € pour alimenter les deux fonds de péréquation. Au total c’est donc une somme de plus de 2 470  000 € perdus sur la période 2011-2015 soit 13 % du produit annuel de la fiscalité communale. Sur la seule année 2015, 1 200 000 € sont perdus soit 50 % de la perte cumulée depuis 2011. Comme perspective, nous pouvons anticiper une diminution supplémentaire de près d’1 million en 2016, soit 2,2 M€ » a expliqué le maire. Il faut ajouter la réforme des rythmes scolaires (300 000 €) et les réformes statutaires de la fonction publique (400 000 €). « Malheureusement, la création de la future Métropole annoncée au 1er janvier 2016, le remplacement de GPSO par un Etablissement Public Territorial aux moyens divisés par 2 augmentent fortement les incertitudes » n’a pas caché le maire : « C’est le brouillard complet avec un enjeu d’au moins 1,2 M€ pour Vanves »

    LA CONSEQUENCE DE VOS CHOIX

    Anne Laure Mondon (PS) lui a rappelé « la nécessité pour les collectivités locales de participer à l’effort national de maîtrise de la dépense publique qui est réelle, mais elle l’est depuis de nombreuses années » en prenant l’exemple de la diminution des dotations et concours de l’Etat aux collectivités qui « s’observait déjà fortement dès la loi de finances 2012, avant donc l’arrivée de la gauche au pouvoir. Cette loi de finances avait notamment renforcé le FSRIF (Fonds de Solidarité des communes de la Région Ile-de-France), instrument de péréquation horizontale, et avait également mis en place le FPIC (Fonds de Péréquation Intercommunal), le FSRIF devant augmenter de plus de 50% d’ici 2015… L’augmentation de la contribution de Vanves n’est donc toujours pas une surprise, elle était programmée depuis fin 2011 ! »

    Elle n’en a pas moins observé tout d’abord que sa capacité d’autofinancement qui permet de faire face au remboursement de la dette en capital et au financement des investissements de la commune, a diminué à cause d’une baisse sensible de l’épargne disponible (494 000 €), ce qui va entraîner de manière très significative une baisse des marges existantes en fonctionnement et la capacité à investir sans recourir à l’emprunt. « L’encours de la dette est le plus élevé depuis 14 ans et la capacité de désendettement de la ville a bondie à 8,7 ans (quand dans le même temps elle est de 3,2 ans pour les communes de GPSO) ! Un niveau jamais atteint, en tous les cas durant ces 15 dernières années. Le monde local étant en moyenne capable de se désendetter sur 3 à 5 ans, la santé financière de notre commune s’est détériorée mais ne peut s’expliquer, comme vous tentez de le faire, par la seule dégradation du contexte nationale. Elle est le résultat de vos choix politiques ayant engendré une évolution des dépenses trop importante par rapport à celles des recettes, une baisse de l’épargne, donc de l’autofinancement, un recours à l’emprunt réduisant les marges de manœuvres pour la suite… »

    L’HEURE N’EST PAS A LA POLEMIQUE

    « L’heure ne doit pas être aux polémiques, ou aux postures partisanes mais à un travail responsable pour défendre un modèle de développement local sur lequel nous devons nous rassembler » a déclaré Bernard Gauducheau en présentant les 4 orientations majeures qui vont permettre de le préserver : La solidarité avec la stabilité maintenue des taux d’imposition (comme les 6 années précédentes) : « Il serait en effet trop facile d’actionner le levier de l’impôt alors que nos concitoyens sont déjà touchés par une pression fiscale devenue pour beaucoup insupportable ». Le maintien d’une qualité de service dans un contexte très dégradé, ce qui «  va demander des efforts de chacun, des arbitrages difficiles, une concentration des moyens sur certaines actions prioritaires telles que l’enfance, la petite enfance, l’éducation, l’aide sociale. En revanche, il faudra consentir des efforts sur d’autres secteurs et adapter notre politique tarifaire avec un souci d’équité et de solidarité ». La garantie faite au personnel communal de préserver certains acquis fondamentaux notamment les évolutions de carrière et le niveau des régimes indemnitaires. Enfin, la mise en cohérence nécessaire de sa politique d’investissement au nouveau contexte. 

    CELA VIENT TARDIVEMENT

    « Les priorités ne sont plus les mêmes que lors des 3 précédents DOB » a constaté Anne Laure Mondon (PS). Elle n’en a pas moins rappelé, concernant les taux d’imposition communaux que  GPSO avait voté voilà 2 ans une hausse du taux intercommunal des impôts locaux, passant de 6,65 à 7,25% pour la taxe d’habitation et engendrant un rajout de 0,65% de la taxe foncière… « Dans le même temps une grande partie du bénéfice qui découlait de ces hausses d’impôts a été redistribuée à notre commune dont la dotation avait alors augmente d’environ un tiers…  C’est donc bien une augmentation d’impôt déguisée que vous avez votée ». Elle a réaffirmé l’attachement du groupe PS  à certains points « qui compte-tenu des crises économiques et financières nous paraissaient importants :Tenter de trouver une économie en contrepartie de tout nouvel investissement engendrant des frais de fonctionnements, les besoins et services associés évoluant dans le temps. Diminuer en tant de crise certaines dépenses non prioritaires à nos yeux (comme la communication) mais renforcer certains services comme la jeunesse ou créer des initiatives nouvelles envers les personnes en difficulté. Alors nous ne pouvons qu’être satisfaits, mais déplorer que cela ne vienne aussi tardivement».

    Ce DOB s’est terminé par un échange à trois : Lucile Schmid (EELV) n’a pas caché que la question de l’augmentation des impôts se posera à terme, lorsque la période électorale sera passée : « Nous avons la possibilité de pouvoir expliquer l’impôt, de s’interroger surtout lorsqu’on a un certain niveau de potentiel fiscal ». Bernard Gauducheau (UDI) se pose la question sur devenir de Vanves par rapport à ce qui se dessine : « Quelques articles de presse et commentaires laissent entendre que l’existence des communes est peut être limitée. Quelque chose se trame peut être. En tous les cas, il y a beaucoup d’incertitudes sur l’avenir, car on ne nous donne pas tous les codes ! ». Isabelle Debré (UMP) vice Présidente du Sénat, qui côtoie beaucoup de colléges maires, a confirmé que « les maires rencontrent d’énormes difficultés » en s’interrogeant : « Pourquoi le gouvernement a voulu faire cette réforme des rythmes scolaires qui n’est pas satisfaisante et coûte chére. N’a t-on pas un problème de vision d’avenir, car il y a un manque de cap, car on ne sait  pas où l’on va, et nous avons un bon exemple avec la loi NOTRe  Nouvelle Organisation du Territoire de la République) ».