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coronavirus - Page 8

  • A VANVES LES GESTES DE SOLIDARITE ET DE SOUTIENS SE MULTIPLIENT DURANT LE CONFINEMENT

    Les petits gestes et les signesde solidarité discrets se multiplient comme ce rendez-vous quotidien à 20H aux fenêtres pour applaudir et encourager le personnel de santé qui le mérite, sur le plateau notamment (sur la photo, le centre commercial désert en fin d’après midi)  ou cette petite affichette vu à l’entrée de l’immeuble pour proposer ses services pour faire des courses des voisins âgés. Sans parler de ceux qui, par exemple, sur Facebook, remercient les commerçants d’être ouvert comme le kiosque sur le plateau, les boulangeries etc…

    Autre geste :  L’ensemble des évêques de France invitent les Français à un geste commun demain 25 mars prochain à 19H30, fête de l’Annonciation pour les catholiques,  mais tout le monde peut s’y joindre : «déposer une bougie sur sa fenêtre au moment où les cloches sonneront sera une marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays. Ce sera aussi l’expression de notre désir que la sortie de l’épidémie nous trouve plus déterminés aux changements de mode de vie que nous savons nécessaires depuis des années».  Ainsi un peu partout en France, «les cloches de toutes les églises sonneront pendant dix minutes, non pour appeler les Fidèles à s’y rendre, mais pour manifester notre fraternité et notre espoir commun. Elles sonneront comme elles ont sonné aux grandes heures de notre Histoire, la Libération par exemple. En réponse à ce signe d’espoir, nous invitons tous ceux qui le voudront à allumer des bougies à leur fenêtre. Ce geste, qui est de tradition dans la ville de Lyon, est un signe d’espérance qui transcende les convictions particulières : celui de la lumière qui brille dans les ténèbres !» indique Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France

    Parmi ces initiatives, l'association «Voisins solidaires», connue de longue date pour avoir mis en place, et avec succès, la «Fête des voisins»,  surtout à vanves qui a été l’une des premières à la soutenir, s’est de nouveau mobilisée pour mettre à disposition un «kit coronavirus». Il s’agit de renforcer la solidarité entre voisins en cette période d'épidémie, sur son site :voisinssolidaires.fr.  Ce kit de survie est composé de plusieurs feuilles à imprimer : une affiche à mettre dans le hall de l'immeuble, un tract à mettre dans toutes les boîtes aux lettres, mais également un panneau des voisins où chacun peut inscrire quel service il est prêt à rendre, faire les courses pour les plus vulnérables, troc entre voisins, cours aux enfants du personnel hospitaliers, aller promener un chien..  «En cette période de crise, si certains d’entre vous craignent pour leur santé et ont besoin d’un coup de main pour aller faire des courses, ramener quelque chose de la pharmacie ou autre urgence, vous pouvez compter sur la solidarité de l’immeuble», explique ainsi l'association sur Twiter d’autant plus important que, pour éviter la propagation du coronavirus,  le confinement reste la meilleure des solutions. Et les personnes âgées de plus de 70 ans et celles qui ont la santé fragile sont particulièrement encouragées à se calfeutrer. Du coup, loin des bousculades dans les supermarchés, de beaux gestes de solidarité entre voisins et habitants naissent un peu partout en France, comme l’a constaté cette association. «Entre les risques de contamination du coronavirus et les injonctions à rester chez soi, le quotidien se retrouve chamboulé. Et l’entraide redevient une valeur forte. Aider et demander de l’aide sont à nouveau des gestes naturels » souligne t-elle

  • VANVES EN CONFINEMENT DANS LE CREUX DE L’OREILLE

    Un plan de continuité des services municipaux a été mis en place à Vanves comme dans toutes les communes, en lien permanent avec GPSO. Les crèches et écoles assurent l’accueil des personnels soignants, avec bientôt l’ouverture d’une crèche le week-end pour ses professionnels. Un réseau municipal de solidarité a été mis en place, avec la volonté de collecter et de coordonner toutes les initiatives privées et individuelles (associations, bénévoles…) de solidarité grâce à la mise en place d’une adresse mail unique, via le CCAS qui a mis aussi en place un dispositif semblable à celui réalisé lors des canicules vis à vis personnes âgées isolées dont 650 sont appelés régulièrement par le CCAS, en bénéficiant du portage de repas à domicile, de la télé assistance etc…

    MARCHE : Il est resté ouvert comme l’ont constaté les vanvéens venus faire leurs courses samedi maton. Mais uniquement avec les commerçants de denrées alimentaires, et dans des conditions strictes afin de garantir la sécurité, la santé et la non propagation du Coronavirus. La gestion des flux a été organisé par la ville avec le concessionnaire, la police municipale état préente. Avec un seul point d’accés rue Antoine Fratacci, et un circuit barriéré (sur la photo)  avant d’entrer puisque le marché ne pouvait pas contenir plus de 100 personnes, commerçants compris, chacun respectant la distanciation de 1 m en attendant d’entrer ou chez devant les étals dont certains étaient protégés par du plastique, les clients ne pouvant toucher fruits et légumes. La placière demandait au client de ne pas s’attarder et trainer dés qu’ils avaient terminés leurs courses, ce qui  a été respectée par les clients. La mairie de Vanves insiste de son côté pour les vanvéens étalent dans la semaine, les mardis et jeudis leur venue au marché  

    ABBAS :  Un commerçant de Vanves très apprécié des vanvéens est décédé d’un cancer à la fin de cette semaine : Soliman Abbas. Il tenait ce magasin de fruits et légumes dans cette boutique tenue auparavant par Françoise, la fleuriste, place de la République. Auparavant il avait un étal à côté de Franprix. C’est une figure vanvéenne qui disparait, beaucoup de clients l’appréciant pour sa gentillesse, ses conseils, ses produits frais et pas trop cher. Il fallait prévoir son temps car il prenait le temps d’échanger et de discuter avec ses clients, prenant de leurs nouvelles, très attentionné, allant jusqu’à porter leurs sacs de provision jusqu’à leur véhicule.  Sa boutique ne désemplissait pas le week-end avec ses clients habituels dont certains le connaissaient et le fréquentaient depuis plus de 20 ans.

    TENSIONS : Ce week-end l’ambiance était morose car les vanvéens prenaient conscience, comme les français que ce confinement allait durer bien au-delà des quinze jours, vu l’intensité de la pandémie. Certains faisaient carrément un début de dépression, d’autres paniquaient comme ce vanvéen qui, rentrant chez lui du marché, voit son voisin ouvrir sa porte avec un masque et lui dire qu’il faut se méfier, porter des gants pour ouvrir les portes, appuyer sur les touches de l’ascenseur, car beaucoup de voisins sont atteint dans l’immeuble, alors qu’il n’y en  a aucun après vérification auprés de la gardienne. Ou cette femme venue avec sa fille, qu’elle tenait par sa main, dans une supérette, regardant vivement à droite et à gauche afin que personne ne s’approche trop d’elle lorsqu’elle payait à la caisse  

    MEDECINS : Les médecins de Vanves font face comme beaucoup de leurs collègues à cette crise sanitaire. Le maire leur aurait envoyé un mail leur annonçant qu’une salle sera dédié au Convid 19, pour des consultations pendant la durée de l’épidémie. Une mesure de santé publique pour réduire la propagation du virus en assurant des conditions sanitaires sécurisées dans les cabinets de ville. Une bonne décision si c’était le cas, mais un médecin craint  que l’inquiétude aidant, beaucoup s’y précipite sature l’accueil. Actuellement leurs cabinets qu’ils ont ré-aménagés suffisent, étant pour certains,  moins fréquenté qu’à l’habitude. Les prise de rendez-vous par internet se sont multipliés mais les patients souvent, ne viennent pas,  parce que ce n’est pas assez rapide. Sans parler de ceux qui deviennent agressif dans leur cabinet – « alors je les calme rapidement !» confie l’un d’eux – mais aussi chez les pharmaciens

  • VOILA CENT ANS A VANVES : La grippe «espagnole», plus meurtrière que la Guerre 14/18 et le coronavirus…pour l’instant

    L’épidémie de Coronavirus rappelle un triste événement survenu voilà prés d’un siécle : La grippe de 1918, nommée à tort « grippe espagnole », parce qu’elle aurait rendu gravement malade le roi Alphonse XII d’Espagne, qui a été plus meurtrière que la guerre 1914-1918 : 20 à 40 millions de morts, 30 millions selon l’Institut Pasteur, voire 100 millions selon certaines réévaluations récentes.

    Elle serait la pandémie la plus mortelle de l’histoire avec les 34 millions de morts (évalués) de la peste noire, due à une souche (H1N1) particulièrement virulente et contagieuse de grippe qui pourrait bien être une forme de peste. Les journaux français parlaient donc de la grippe espagnole qui faisait des ravages en Espagne sans mentionner les cas français qui étaient tenus secrets pour ne pas faire savoir à l’ennemi que l’armée était affaiblie, la censure en limitant les échos. « Cette mauvaise grippe ne nous empêche pas de goûter avec joie, le plaisir des beaux communiqués de victoire, mais nous subissons tous, plus ou moins, les contrecoups de cette épidémie ! » écrivait le journaliste Jean Bernard dans la Vie à Paris en Octobre 1918 qui citait alors un parisien : «Je la connais, la grippe, elle est vêtue de bleu horizon, et a une permission de dix jours !»

    D’ailleurs les premiers cas de grippe espagnole seraient apparus dans les tranchées, en France, en avril 1918, les premiers frappés étant des soldats britanniques stationnés dans les environs de Rouen. Il y eut effectivement des morts dus à une épidémie de grippe particulièrement contagieuse, mais les conditions d'hygiène des tranchées étaient amplement suffisantes à transformer une grippe des plus banales en maladie mortelle.

    Les hypothèses sur l'origine géographique de la grippe de 1918 sont multiples mais toutes convergent vers une même région : le Nord-Est des États-Unis d'Amérique, dans la région de Boston, premier lieu semble-t-il où la grippe devint mortelle, vers la mi-septembre 1918. Le virus aurait atteint les États-Unis par le biais d'un bataillon américain revenant de la région de Canton qui se trouve en Chine ( ?) vers une base de Boston. Le virus aurait alors muté pour devenir plus mortel (pour 3% des malades, contre moins de 1/1000 pour les autres épidémies de grippe). Elle se transforma alors en pandémie, à travers l’Europe, puis dans le monde entier par ses colonies. «La guerre a été un facteur favorable de propagation du virus car il y avait de nombreux déplacements avec des troupes, des permissionnaires ou encore des prisonniers. La grippe a aussi atteint des populations qui étaient affaiblies en raison du conflit», estime Anne Rasmussen, historienne. «Mais cette épidémie a aussi fait des morts dans des pays qui n’étaient pas en guerre».

    Les populations européennes, affaiblies par quatre ans de guerre et de pénuries, subirent des pertes plus grandes encore que celles des États-Unis. La France, à elle seule, subit quasiment autant de pertes que l'ensemble des États-Unis : 408 000 morts contre 549 000 aux USA, dont Guillaume Apollinaire et Edmond Rostand. En l’espace de quelques mois, elle se transforme en effet en pandémie. Après l’Europe, elle touche le reste du monde en trois différentes vagues. «Elle a fait quasiment le tour du globe. Très peu de régions ont été épargnées. Elle a même touché des îles ou des zones reculées. Ce qui caractérise cette grippe c’est vraiment sa globalisation et sa virulence exceptionnelle » résume l’historienne.

    À l’automne 1918, le pic est atteint en France. Les journaux en font désormais état dans leurs colonnes. «En présence de la recrudescence sensible et signalée des cas de grippe dont certains prennent un caractère de gravité du fait des complications broncho-pulmonaires, M. Albert Favre, sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, a récemment adressé à tous les préfets des instructions pour prévenir ou combattre avec efficacité la maladie du jour» explique en Octobre le Journal Le Temps. A Paris, le balayage à sec dans les rues ou le secouage des tapis est interdit. Les lycées sont fermés pour une quinzaine de jours, mais pas les salles de spectacles, les transports en commun continuent de circuler. Les hôpitaux sont sur-bouqués, les pompes funébres manquent de cercueils

    La Première Guerre mondiale a de toute évidence, favorisé le développement de cette pandémie d'autant plus que cette grippe «espagnole» était très contagieuse. D'une part, les populations civiles étaient beaucoup moins bien nourries que les soldats au front, d'autre part ces millions d'hommes jeunes et en bonne santé, dans les tranchées, n'étaient plus dans leurs champs pour cultiver la terre, d'où des pénuries alimentaires dont souffraient les populations. « Rien de comparable avec aujourd’hui : On est dans une situation qui est bien meilleure que celle de 1918-1919» assurait Serge Morand, spécialiste des maladies infectieuses t auteur de livre «Emergences des maladies infectueuses» : «Le Covid-19 n’est pas très contagieux, et surtout il est beaucoup moins virulent que le virus de la grippe saisonnière, qui est beaucoup moins virulent que celui de la grippe espagnole. La crise sanitaire actuelle n’est pas la conséquence d’une crise de violence, comme une guerre internationale ou civile» souligne-t-il. Pour cet écologue et biologiste de la santé, «une conjonction de facteurs entrait alors en considération : le confinement de nombreux malades ensemble et des populations particulièrement fragilisées après un conflit de grande intensité. Si similitude il y a, ce serait plutôt sur le plan économique : Une crise économique de grande ampleur (ndlr : crise de 1922-23 en Allemagne) a succédé à la crise de la grippe espagnole» rappelle-t-il