Ce weed-end est marqué par les Journées Européennes du patrimoine. Les dossiers de presse annonçant cet événement ont mis en avant, cette année, dans les Hauts Seine, le Prieuré Sainte-Bathilde, monastère de la congrégation des Bénédictines de Sainte-Bathilde, qui est l’œuvre du moine-architecte Dom Bellot (1876-1944).
Il a été érigé entre 1934 et 1936 par ce moine-arhitecte qui a véritablement créé un bâtiment d‘avant-garde avec la brique de Vaugirard, avec une chapelle à nef unique avec une charpente métallique, une toiture en fibro-ciment, un campanile à 3 cloches, un cloître fermé Moderne, il a utilisé les moyens techniques de son temps (brique, béton, charpentes métalliques) au service d’une conception qui puise sa force dans l’étude et la méditation des traditions architecturales monastiques. Son art dépouillé, rigoureux et inventif invite à voyager au cœur du mystère de la beauté et du mystère de l’âme. De là vient aussi que Dom Bellot est un maître inégalé de la disposition de la lumière.
L’église a été consacré un 28 Mai 1949, par un futur pape : le nonce apostolique Mgr Roncalli, futur pape Jean XXIII dont une plaque apposée à gauche de l’entrée rappelle le souvenir ainsi que les traces des doigts du futur pape sur les croix de conécration apposées dans l’édifice. Les sœurs bénédictines étaient à l’époque prés de 75 (22 actuellement vecdes résidentes venus à Paris pour des études et des formations). Le prieuré avait été inauguré par le cardinal Verdier le 25 Mars 1936 et la chapelle a été consacrée le 28 Mai 1949 par le futur pape dans des circonstances épiques : Mgr Angelo Roncalli, avait été appelé en urgence par la supérieure de la communauté des bénédictines de Vanves, Sœur Martin, 95 ans, au caractère très trempé, pour consacrer l'église du Christ-Rédempteur. Le futur Jean XXIII avait alors accepté de remplacer au pied levé le cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, mourant. « Mon métier préféré, c'est d'être bouche-trous » confiait alors le diplomate, trop content de s'échapper d'une nonciature où il étouffait. Il est intéressant de noter que les Amis des Monastères à Travers le Monde (AMTM) est installé dans ses lieux depuis plus de 50 ans. Cette association avait été créé en 1969 suite à l’encyclique Fidei Donum de Pie XII appelant tous les croyant sà une sorte de mobilisation générale au service de l’expansion de la foi. Cet appel fut entendu par les abbés bénédictins qui créérent le Secrétariat de l’AIM (Aide à l’implantation Monastique) ancêtre de l’AMTM , confié ) Dom Marie de Floris qui installa son siège à Vanves
Ce dimanche est une occasion d’aller découvrir ce monastère, rencontrer ses sœurs bénédictines, découvrir leur parc où elles viennent d’installer cinq rûches. C’est le premier résultat d’une réflexion sur la transition écologique de leur communauté ,qu’elles ont commencé à faire comme dans d’autres monastères avec un groupe de travail « monastére vert » créé à la suite d‘une initiative de la conférence des Evêques de France qui a lancé une réflexion sur une «Eglise verte». Les soeurs bénédictins ont programmé tout ce trimestre des dimanches écolos, temps de rencontres sur le théme de "mieux vivre l'écologie intégrale", des "lundi lectio" pour lire et méditer la parole de Dieu, et des "mercredi Pinceaux" pour méditer et dessiner avec pour objectif de "marcher ensemble pour apprendre les un des autres à prendre soin de nos relations au monde, à la terre, aux autres et à Dieu"