Beacoup de questions taraudent les vanvéens durant cette crise sanitaire : la durée du confinement et les conditions du déconfinement alors que la grande crainte des professionnels de santé est qu’elle ne provoque une nouvelle vague si elle n’est pas progressive, le port du masque obligatoire dont a fait état le maire de Vanves dans l’une de ses vidéos hebdomadaires, comme la désinfection des rues ou du mobilier urbain etc… Est-ce que l’on peut boire l’eau du robinet revient aussi. Le SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile de France) qui regroupe 151 communes et distribue de l’eau à 4,6 millions de franciliens a apporté des éclaircissements ces derniers jours par la voixde Philippe Knusmann, son directeur général, et par ailleurs maire adjoint d’Issy les Moulineaux, et André Santini, son président (sur la photo lors d'une visite d'un chantier de canalisation)
«L’eau potable n’est pas un vecteur de contamination comme l’ont dit et répété les autorités sanitaires. Parce que nous avons au sein de nos usines, des concepts multibarrières, une terminologie qu’on utilise depuis longtemps puisque les processus mis en place permettent de traiter et d’éliminer tous les éléments indésirables susceptibles d’infecter l’eau, y compris les virus. Nos filières actuelles de traitement, ce qui est commun à tous les producteurs d’eau gérant sérieusement leurs installations, traitent les virus et les bactéries avec un certain nombre de process qui s’accumulent au cours du processus de traitement, ce qui fait que tous les éléments indésirables susceptibles d’être dans l’eau, sont éliminés. Aux sorties d’usine et à travers le cheminement de l’eau à travers le réseau jusqu’au robinet du consommateur, l’eau ne comporte jamais aucun virus. On a des processus de contrôles tout au long du réseau qui permettent de vérifier constamment si l’eau partie de l’usine, présente au cours de son cheminement, les mêmes caractéristiques sanitaires. Il n’y a pas d’ambiguité, ni de crainte à avoir sur ce point là» précisait Philippe Knusmann, dans une lettre d’information politique des Hauts de Seine
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a d’ailleurs préconisé le maintien d’un résiduel de chlore pendant la distribution de l’eau, afin de garantir sa qualité microbiologique jusqu’au robinet de consommation. Sur les installations du SEDIF, le contrôle continu de la qualité de l’eau montre que les consignes de chlore en vigueur avant la pandémie permettaient déjà une bonne couverture du réseau de distribution. Il n’a donc pas été nécessaire d’augmenter les résiduels de chlore sur le réseau du SEDIF. « Il faut savoir que sur le plan des installations proprement dite, elles sont très automatisées. Il y a peu d’interventions humaines, sauf en matière de surveillances et de contrôles, à partir d’écrans de contrôles qui surveillent le fonctionnement des installations, les différents paramètres que doit présenter l’eau avant d’être mis en distribution» ajoute -il .
D’ailleurs dans Environnement Magazine.fr, André Santini président du SEDIF indiquait ces jours-ci que «sur le fonctionnement de nos installations,, tous les indicateurs sont actuellement au vert, grâce à leur grande fiabilité et à la compétence de ceux qui les font fonctionner… Je n’ai pas enregistré à ce jour de la part de mes collègues maires, une seule critique sur la manière dont le service est assuré au quotidien… Ce qui démontre l’efficacité de nos filières de traitement, qui reposent depuis longtemps sur le fameux concept « multi barrières », actuellement mis en avant pour nous prémunir du Coronavirus. Et qui fait que l’eau du robinet, le produit alimentaire le plus contrôlé en France, peut être consommée sans crainte» indique t-il.. « Un bilan devra toutefois être dressé, et une réflexion menée, en coordination avec les services de l’Etat, sur les moyens de renforcer la prévention et l’anticipation d’événements de cette nature. C’est aussi le résultat de l’organisation depuis plusieurs années, d’exercices annuels de crise faisant appel à divers scénarios plus ou moins graves, qui nous apprennent à organiser nos processus de gestion de crise».