Et cela n’a pas raté, car à un moment de cette réunion publique qui s’est déroulée mardi soir à l’école Lemel, le maire s’est braqué face aux quelques riverains de l’impasse de l’Avenir qui ne comprenaient pas pourquoi leur voie n’était pas inclut dans le classement de la rue de l’Avenir dans le domaine public pour permettre des travaux de réfection et de réaménagement.
Cette rue de l’Avenir est l’un des points noirs de la ville car cette voie est privée dans sa partie comprise entre les n°1à 51 et 2 à 42 bis, desservant des pavillons construits dans le cadre des opérations menées au début du XX éme siécle, démolis et remplacés depuis pour certains d’entre eux, par des petits immeubles collectifs. La question du statut de cette voie privée ouverte à la circulation s’est posée depuis de longues années pour mener à bien des travaux de réfection et de réaménagement financés par la ville. Il était nécessaire d’obtenir l’unanimité des riverains pour aboutir à ce classement dans le domaine public, ce qui n’a jamais été le cas. Même si certains riverains s’alarmaient de l’état de cette voie, du stationnement anarchique, de la circulation qui avait augmenté avec la transformation du quartier, en alertant plusieurs fois le maire qui a finalement organisé cette réunion mardi soir à l’école Lemel avec son Directeur Général des Services (DGS) et celui services techniques, accompagné des servives de GPSO et de ses adjoints Daniel Barois et Laurent Lacomére. « L’idée est de faire un point d’étape et trouver des solutions » a expliqué Bernard Gauducheau
Le Directeur Général des Services (DGS) Dagebert a présenté la procédure : L’objectif est de faire de cette voie privée ouverte à la circulation une dépendance du domaine public, pour pouvoir réaliser des investissements publics lourds afin de la réaménager. C’est pourquoi, lors du Conseil Municipal du 28 Septembre dernier, la mairie a engagé la procédure de transfert dans le domaine public communal de cette rue qui sera effective aprés une enquête publique de 15 jours ouverte à tous les vanvéens, durant laquelle, si aucun propriétaire n’a fait connaitre son opposition à ce projet. Dans le cas contraire, s’il y a une ou plusieurs opposition, cette décision relévera de la compétence du Préfet auquel sera transmis le dossier. Le DGS a insisté sur les conséquences d’un tel classement : extinction de tous les droits sur les biens transmis sachant que certains titres de propriétés faisaient état d’un périmétre dans la rue même, alignement de la voie pour déterminer la partie publique de cette rue. Une procédure qui devrait aboutir pour la fin de l’année si c’est le cas.
Les riverains ont posé des questions sur les conséquences d’un refus, sur l’enfouissement des réseaux électriques qui sera mené à bien dans le cadre l’action de la ville et de GPSO dans ce domaine, sur le statut de l’impasse de l’Avenir qui n’est pas incluse dans le projet, car elle ne présente pas un intérêt général pour la ville. Ses riverains ont insisté provoquant une première réaction du maire : « Il n’y a pas d’un côté le maire et les copropriétaires ! Il y a une mairie qui cherche une solution avec eux. Ne renversez pas la vapeur ! » - « Vous allez mesurer l’accord ou l’hostilité des riverains » a constaté l’un des habitants de cette rue. « A l’issue de cette enquête, le commissaire enquêteur jugera selon les avis » a t-il répondu alors que le DGS confirmait que la régle « qui ne dit mot consent » s’appliquait à cette enquête publique
Le directeur projet de GPSO a présenté un diagnostic de l’état de cette voie qui devrait déterminer un projet : 1500 m2 de terrain, long de 215 m et large de 6 m, en sens unique, limitée aux moins de 3,5 t, présentant des désordres structurés, dont il faudra revoir la chaussée, l’éclairage, le réseau d’assainissement… les travaux étant estimé à plus de 880 000 € avec 2000 € pour la réfection de la chaussée, 80 000 pour l’éclairage, 600 000 € pour l’assainissement, et qui devraient durer entre 18 mois et 2 ans après la période d’études et de procédures administratives. « C’est l’enveloppe annuelle que reçoit la ville pour faire ses travaux de voirie » a constaté le Maire. Les discussions qui ont suivie, ont montré que les riverains de cette voie se dirigeaient vers un aménagement soit d’une zone « 30 », soit d’une zone « 20 » en fonction des propositions des uns et des autres, la plupart cherchant à régler des problémes de circulation et de sécurité plutôt que de stationnement même si cette question était quand même rès prégnante.
Le Maire a parlé bien sûr de l’exemple de la rue Sadi Carnot, première zone « 20 » de la ville où le piéton a la priorité et de la rue de l’église où il avait demandé aux riverains de se prononcer sur l’aménagement de places stationnement. Ils avaient accepté de les supprimer alors que les riverains de la rue de l’Avenir souhaitent les préserver. C’est ce moment là que les riverains de l’impasse de l’Avenir ont ré-attaqué en demandant pourquoi elle n’était pas incluse dans ce projet : « c’est inimaginable, absurde ! » s'exclamaient ils. « On peut faire les travaux d’assainisssement que vous demandez à l'occasion du chantier ! Mais ce sera à vous de payer. Ce ne sera pas à la ville de le supporter ! On a déjà fait des réunions à la piscine ! Et on a toujours un ou deux « glandus » qui se sont prononcés contre ! Et on a laissé tomber ! » a répliqué le maire qui a commencé à se bloquer - « Mais pourquoi parlez-vous de glandus » s’est énervé un riverain obligeant le maire à revenir sur cette expression malheureuse – « On ne peut pas partir sur de fausses pistes. Si vous voulez inclure l’impasse de l’avenir, c’est à vous de décider ! » répondait il en laissant entendre que, dans ce cas là, c’est la ville qui s’y opposera. La rue de l’Avenir porte bien son nom dans la mesure où la question de son devenir est encore plein d’avenir…à moins que la raison et la sagesse ne l’emporte, comme le laissait supposé la fin de la réunion.