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VANVES ET LE GRAND PARIS - Page 21

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS (Suite) - 2) UNE GARE PEU PROFONDE, AUX 4 ACCES ET CORRESPONDANCE AVEC LE TRANSILIEN N

    La ligne 15 Sud, entre Pont de Sévres et Noisy Champs a donc été déclarée d’utilité publique par un décret paru dans le J.O. du 27 Décembre 2014. Occasion de s’intéresser à ce que dit le rapport du Commissaire enquêteur et sur ce qu’ont inscrits comme observations les riverains de la gare du Fort d’Issy/Vanves Clamart, dont certains se sont rassemblées au sein d’une association (ARGC).  L’implantation de la gare, dont le permis de construire sera déposé au printemps, a fait l’objet de nombreuses réflexions et échanges à partir de 3 scénarios

    Le premier a été finalement retenu : Il propose l’implantation de la gare souterraine en partie située sous le faisceau ferroviaire et en partie sous le parking au sud de la gare actuelle de Clamart avec le bâtiment voyageur localisé  au nord du faisceau ferroviaire (entre le parking et la pointe sud ouest de Vanves, à l’intersection de la rue du Clos Montholon et de l’avenue du Général de Gaulle, au débouché du tunnel piétonnier),  le bâtiment actuel du Transilien étant maintenu et utilisé depuis la place de la gare de Clamart. «  Ce scénario 1 permet une bonne connexion avec le Transilien N ainsi qu’une desserte de proximité des 4 communes de part et d’autre du faisceau ferroviaire, et donc le désenclavement des quartiers mal desservis ainsi que l’organisation d’une excellente correspondances avec le Transilien N. La position du volume souterrain de la gare, avec ses 4 accès, menant à une salle des voyageurs situées sous les voies ferrées,  est le seul moyen de bien desservir les 4 Villes d’Issy, Vanves, Clamart, Malakoff, et d’aller indifféremment vers le GPE ou le Transilien N,  le faisceau ferroviaire constituant une véritable barrière urbaine entre les territoires ». Il est prévu un accès côté Clamart sur la place, un autre côté Malakoff donnant sur le Bd des fréres Vigouroux, un accés côté Issy/Vanves par un bâtiment émergent au niveau de la rue du Clos Montholon et un accès à l’angle de l’avenue du Général de Gaulle/ rue Calmette.

    « La multiplication des accès de part et d’autre de la barrière ferroviaire permet la multiplication des points de contacts en limitant les passages souterrains pour les piétons. De plus, des installations seront prévues pour recevoir les modes doux et les bus au plus près des accès. Cela permettra de bien irriguer tous les territoires dont le secteur du carrefour du Clos Montholon » indique le rapport du Commissaire enquêteur qui répond à la demande de création, d’un cinquiéme accès à la gare de GPE depuis le pont du Clos Montholon : « Elle impliquerait la réalisation d’un couloir de correspondance d’environ 200 m de long imposant aux voyageurs un trajet souterrain dans un long boyau qui ne serait ni qualitatif, ni sécurisé. Les voyageurs accédant à la gare pourront cheminer le long du Bd des Fréres Vigouroux pour emprunter l’accès au pied  de ce BD en allant vers Clamart »

    La seconde caractéristique de cette gare est d’être peu profonde, « ce qui permet de s’affranchir de coûteux et aléatoires remblaiement ou injections sans garantie complète », alors que « la coupe géologique montre des terrains bien plus propices au creusement à une plus grande profondeur car  ce secteur,  autour de cette gare, ne comprend pas d’anciennes carrières. Avec Fort d’Issy-Vanves-Clamart, l’objectif est d’avoir les gares les moins profondes possibles afin de faciliter les échanges avec la surface et optimiser les correspondances, ces échanges facilités garantissent ainsi l’efficacité de la gare,  des points de maillage avec l’ensemble du réseau » indique le rapport du commissaire enquêteur. La topographie du Bd des frères Vigouroux en contrebas par rapport au terrain SNCF et à l’impasse de Vanves qui remonte fortement vers l’Est, explique  la moins grande « couverture de terrain entre le haut du tunnel et le boulevard des Frères Vigouroux, car c’est à cet endroit que se trouvera cette couverture minimale de 15 m par rapport au terrain naturel, car au-delà, côté plateforme SNCF,  on sera à 20 m et dés lors que l’on dépassera vers l’Est, ce Boulevard, la forte rampe du terrain naturel augmentera très rapidement cette couverture de terrain au dessus du tunnel ».

    Mais c’est surtout une contrainte technique importante liée à la présence d’un réseau d’assainissement de gros diamétre (3,6 m) situé parallélement aux voies ferrés  et dont le fil de l’eau est situé à 36 m de profondeur qui explique que le tracé du tunnel est obligé de remonter plus prés de la surface. « Il est impératif de faire passer le radier des quais au dessus de cet émissaire, avec une marge la plus réduite possible mais compatible avec le maintien en service de cet émissaire pendant la réalisation du chantier de la gare. Si l’on voulait faire passer la gare sous le réseau SIAAP,  il faudrait approfondir d’au moins 20 m engendrant un surcoût considérable, augmentant le temps de remontée à la surface et donc l’accès depuis les territoires et dégraderait d’autant la correspondance avec Transilien N et donc a performance du réseau. De surcroît, réaliser une gare à un niveau de rail d’environ 50 m de profondeur remettrait totalement en cause le principe fonctionnel actuel de la gare avec sa salle d’échange située sous les  voies ferrées qui permet de venir depuis les 4 accés répartis sur les 4 communes et d’aller indifféremment vers le Transilien et  GPE ». Une réponse qui vaut aussi pour l’ARGC qui proposait une gare plus profonde et un tracé alternatif, propositions qui n’ont pas été retenues.

    A suivre...

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS - 1) LE CHANTIER DE LA GARE FORT D’ISSY/VANVES/CLAMART

    La ligne 15 Sud, entre Pont de Sévres et Noisy Champs a donc été déclarée d’utilité publique par un décret paru dans le J.O. du 27 Décembre 2014. Occasion de s’intéresser à ce que dit le rapport du Commissaire enquêteur et sur ce qu’ont inscrit comme observations les riverains de la gare du Fort d’Issy/Vanves/Clamart dont certains ont créé une association (ARGC) qui se sont sentis concernés.  Le rapport a constaté que chaque maire (des villes concernées)  a insisté pour que le nom de sa commune soit indiqué si le nom des autres l’étaient à moins d’un autre nom comme celui du quartier « Clos Montholon » comme l’a suggéré Bernard Gauducheau, maire de Vanves. Pour la petite histoire, il ne fallait pas que le nom de Clamart apparaisse en premier dans la mesure où son ancien maire socialiste n’avait rien fait pour obtenir cette gare qui n’était pas prévu au départ, contrairement à son collègue centriste de Vanves qui peut en porter la paternité avec l’aide d’André Santini (UDI), président du Conseil de Surveillance de la SGP (Société du Grand Paris)

    Le projet du futur tronçon traverse le territoire vanvéen sur une quarantaine de mètres au niveau de la point sud ouest de la commune, à l’intersection de la rue du Clos Montholon et de l’avenue du Général de Gaulle, juste à l’entrée de la gare souterraine, aménagée sous la gare de Clamart (ligne Paris-Montparnasse). Le PLU a été révisé à cette occasion notamment pour que le chapitre consacré aux transports collectifs dans le rapport de présentation en fasse mention et décrive les principales caractéristiques. Seul l’article 12 de la zone UD a été modifié afin de permettre, pour les construction et installations nécessaires au RTGP (Réseau de Transports du Grand Paris), d’apprécier les capacités de stationnement en fonction des besoins estimés de la construction.

    La commune de Vanves a demandée que « les inquiétudes légitimes exprimées par les riverains sur les nuisances soient prises en compte ». Le Maire de Vanves dans un courrier au Président de la Commission d’enquête a souhaité que « des réponses claires soient apportées sur le déroulement du chantier (nuisances sonores, conditions d’évacuations des déblais, risques de mouvements de terrains et fissures des constructions) ». D’ailleurs sur le chantier, les problématiques soulevées concernent tout d’abord son organisation et surtout la limitation de son impact sur le quotidien des habitants ; Ensuite les risques liés à l’instabilité du sol avec l’apparition de fissures, un riverain de Vanves demandant la mise en place de moyens de surveillance, un autre insistant sur le Référé avant travaux ;  Enfin  les gênes temporaires à la circulation et à l’accessibilité « en toute sécurité » des piétons à la gare existante. 

    La SGP qui a répondu au Maire de Vanves, a insisté sur le mode de réalisation du tunnel par tunnelier qui permet d’éviter au maximum les impacts sur les territoires contrairement à d’autres techniques de réalisation de tunnel comme la tranchée à ciel ouvert. « Le creusement du tunnel sera opéré en toute sécurité, grâce  à une distance suffisante entre le haut du tunnel et les fondations des bâtis de toute nature ». La SGP a travaillé depuis de longs mois avec RFF pour trouver une solution ferroviaire pour l’évacuation des déblais, mais une partie devra l’être par camion pour rejoindre un port de la Seine où ils seront évacués par péniches. SNCF PROMIXITES a fait une proposition d’aménagement d’une véritable installation embranchée en gare de Clamart, sans interface, avec le fonctionnement de la gare Montparnasse (et de son avant-gare qui s’étend sur Châtillon/Montrouge) afin de  permettre de tripler (3 trains par jour au lieu de 1), les trains d’évacuations des déblais et d’acheminement des voussoirs.  Comme pour toutes les gares, la SGP établira un plan de management environnemental chantier dans lequel toutes les phases de chantier seront analysées. Enfin, elle  prévoit une signalétique particulière pour se repérer et se déplacer. « Une communication adaptée au chantier sera mise en place accompagnant chaque phase de travaux et ses éventuelles nuisances ».

    Le commissaire enquêteur insistait sur le fait que «  la SGP devra poursuivre les études et la reconnaissance du terrain pour affiner (en plan et en profil en long) la position du tunnel en sortie de gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart ». Elle devra étudier la proposition de la SNCF « d’aménager une véritable installation embranchée en gare de Clamart permettant de tripler les possibilités d’évacuation des déblais et d’acheminement des voussoirs à partir de cette gare de marchandise moyennant un surcoût de 10 à 12 M€ »

    A SUIVRE

  • GRAND PARIS EXPRESS : VANVES RESTERA T-ELLE LONGTEMPS INDIFFERENTE AUX NUISANCES ET AUX MUTATIONS QUI SE PREPARENT ?

    Il a été beaucoup questions du Grand Paris Express et surtout de la gare du Clos Montholon prévu sous la gare SNCF/Transilien de Clamart dans les réunions publiques animés par le maire de Vanves ses dernières semaines. Occasion de rappeler que c’est grâce à sa ténacité que les villes de Vanves/Clamart/Issy les Moulineaux l’ont obtenu, car il était le seul élu à avoir défendu la nécessité d’une gare du Grand Paris Express sur celle ligne 15 Sud alors que s’aménageait notamment le nouveau éco-cyber quartier du Fort à Issy les Moulineaux et qu’était prévu un éco-quartier autour de la gare SNCF/Transilien de Clamart. Il a ainsi distillé durant ses réunions, quelques informations sur cette futur gare qui devrait être l’une des premières à être aménagé sur cette ligne – le permis de construire devrait être déposé au début du printemps 2015 – dont le chantier devra être exemplaire sur le plan environnementale. Elle a changé d’aspect par rapport au projet originel avec un mail intérieur circulaire  qui permettra de transiter entre Clamart d’un côté, Vanves et Issy les Moulineaux de l’autre. Il parait même que le plafond de la gare devrait être ripé en Août 2017. Un véritable exploit technique est ainsi  programmé par la SGP (Société du Grand Paris) durant un chantier spectaculaire de 4 jours, car cette couverture pésera 7000 tonnes    

    Ce chantier devrait commencer au cours du premier trimestre 2016. Les riverains de la gare comme du tracé se sont regroupés au sein d’une association des riverains de la gare de Clamart (ARGC) depuis deux ans dont les adhérents gonflent progressivement surtout du côté Clamart et Malakoff, beaucoup moins du côté de Vanves et d’Issy les Moulineaux. Ce qui devrait changer lorsque le chantier débutera. Les riverains dont les habitations sont sur et à côté du tracé,  font l’objet actuellement d’enquêtes  de bâti qui permet à la SGP de connaître l’état de chaque habitat, pavillonnaire et collectif, et de parcelles. La première qui n’a rien à voir avec un référé, va leur permettre d’arrêter un modèle plus fin et surtout de mieux prendre en compte le risque de vibrations qui fait l’objet d’une étude de 3 organismes différents afin de définir un seuil cible. L’enquête sur le bâti est réalisée par un architecte mandaté par Véritas qui a satisfait tous les riverains qui ont accepté sa visite parce qu’il leur a permis de mieux connaître leur bâti. Il a même permis à l’un d’entre eux qui avait un puît sans fonds dans son jardin de voir avec la SGP pour le boucher ou sinon il risquerait d’avoir un énorme geyser lorsque le tunnelier commencera à creuser.

    L’enquête parcellaire doit permettre à la SGP de savoir à qui appartient les terrains, ce qui sera très important pour le rachat du tréfonds. « La SGP est prête à faire des procédures amiables, avant d’utiliser la procédure d’expropriation. Elle a fait déposer par deux députés, un amendement à la loi sur la transition écologique et énergétique permettant de créer une servitude d’utilité publique afin qu’elle puisse creuser au-delà des 15 m sans avoir à exproprier » indiquent les responsables de l’ARGC qui ont constaté « une volonté de la SGP d’aller vite en se donnant les moyens de ne  pas être retardée. Ils ont besoin d’aller vite et que le projet se passe bien ». 63 parcelles sont concernées du côté Clamart et surtout Malakoff, une seule à Vanves, à la pointe de la rue du Clos Montholon et de l’avenue du Général de Gaullle, côté Vanves. Il est vrai que la futur  ligne s’enfonce dans le sol à la sortie de la gare pour rejoindre celle  d’Issy/RERC.

    En même temps, certaines mairies ont commencés à bouger pour se préoccuper du devenir du quartier autour de la gare du Clos Montholon. D’autant plus que la SGP a la possibilité de s’intéresser de près à tout ce qui se passe dans un rayon de 800 m autour des gares. La mairie de Clamart a refusé que ce soit le cas en lançant une révision de son PLU qui fait actuellement l’objet d’une concertation avec les habitants. Son nouveau maire ne veut pas entendre parler d’une densification de ce secteur, tout comme son collégue de Vanves dont un élu l’a bien expliqué lors de l’une de ses réunions de concertation. Le seul secteur qui est appelé à évoluer, est du côté de Clamart : Un permis de construire devrait être déposé au printemps pour réaménager la place commerçante, car le maire de Clamart souhaite le faire avant les travaux. Quant au projet d’éco quartier sur la friche SNCF, il a été entièrement revu par la nouvelle équipe municipale avec deux immeubles qui entoureront la future gare, et un parking. 

    La SGP a décidé de faire de cette gare un chantier exemplaire sur le plan environnemental : 50% des déblais et déchets devraient être évacués par la voie ferrée (entre 11H et 15H). Un rail spécial devrait être aménagé et raccordé sur les lignes Paris Montparnasse. L’autre moitié le sera par camions avec accès du chantier du côté Clamart. Un rapport parlementaire sur le projet de GPE  estime à 60 millions tonnes,  les déblais qui  devront être évacués, sur l’ensemble des chantiers par le fluvial,  le ferroviaire et la route. Ce qui a amenés ses auteurs  à réfléchir sur la mise en place d’une économie circulaire sur les chantiers permettant de recycler et de réutiliser sur les sites ses déchets. Car ce projet doit être exemplaire sur le plan de la transition écologique et énergétique. Enfin, une passerelle piéton sera construite pour relier Vanves et Clamart avec accès aux quais durant ce chantier  qui devrait durer 5 ans.