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politique - Page 15

  • VANVES DANS LE CREUX DE L’OREILLE

    AGIR POUR LE PLATEAU EN SUSPENS

    «Nous souhaitions participer comme chaque année au Forum des Associations. Poursuivis par l'ostracisme récent de la municipalité et, au contraire des habitudes, nous n'avons pas reçu de convocation. Nous nous en sommes étonnés auprès du maire qui nous a fait part de sa décision de nous tenir à l'écart et ce sans la moindre explication. Après réflexion, nous avons finalement décidé d'attaquer en référé auprès du tribunal administratif cette décision non motivée. Notre demande a été considérée et passera en audience le vendredi 9 septembre» indiquait cette association vanvéenne dans un communiqué en début de semaine. «Nous vous informerons de la décision qui sera prise par le tribunal en espérant qu'elle nous permettra de nous retrouver au forum du 11 septembre» espérent ses responsable

     

    POKER MENTEUR

    Gabriel Attal, notre ministre vanvéen est à la manœuvre politique. Du grand art, pas de la basse manoeuvre politicienne à la petite semaine comme malheureusement à Vanves. Dés la Rentrée des vacances, alors qu’il commencé à travailler sur la finalisation du budget pour l'année 2023, après avoir reçu tous les ministres, il a proposé de travailler avec les oppositions pour éviter d'utiliser le 49.3, (permettant l'adoption du budget sans vote) et apaiser les tensions. «Je m’étonne de certaines déclarations, notamment côté LR, indiquant leur intention de voter contre, avant même que le projet de loi ne soit connu» expliquait le ministre des comptes publics,  dans les médias. «Si cela ne change pas», il estime que l'exécutif risque de n'avoir «d'autres choix que l'utilisation du 49.3 !  Et je ne me résous pas à cette perspective», assurait-il cependant. Pour tenter d'échapper à un passage en force à l'Assemblée nationale, Gabriel Attal comptait donc, avec Bruno Le Maire, demander aux oppositions de « travailler sur le budget 2023 avant même qu'il ne soit finalisé. Une opportunité d'anticiper certains points de blocage avec les membres de certains groupes politiques, comme le bouclier tarifaire, par exemple. Mais certains, pas dupe, ont senti le piège, car derrière, cette main tendue, il s’agit d’éviter d’apparaitre comme ayant recours au 49.3. « Il y a une petite musique qui tend à donner au gouvernement le beau rôle, et à laisser aux oppositions, le mauvais » c’est-à-dire à lui faire porter la responsabilité à son recours. Eric Coquerel (LFI) président de la commission des finances ira à Bercy pour discuter tout en prévenant : « S’il veut nous refiler le mistigri de l’utilisation du 49.3, s’il dit non à tous nos sujets, il n’y aura pas de possibilité d’avancer !»

  • LUNDI GABRIEL ATTAL REELU DEPUTE DE VANVES ET ISSY LES MOULINEAUX A PRES DE 60%

    Gabriel Attal a été réélu avec un score de 59,9% en battant la candidate de la NUPES (PS), Céline Soubelet qui a attiré 41,1% des votants dans la 10e circonscription des Hauts de Seine qu’il avait conquise en 2017 en étant élu,  avec 60,94% des voix contre Jeremy Coste (UDI) avec 39,06%«. Il faut être prudent, mais je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, c'est moins que ce qu'on espérait», a admis Gabriel Attal sur TF1, évoquant, malgré sa victoire, l'échec des députés macronistes à obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. «Les Français ne nous ont pas donné de majorité absolue. C'est une situation inédite qui va nous imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages

    Dans cette circonscription, où le président Emmanuel Macron a remporté 38,8 % des voix au premier tour de la présidentielle et  prés de 82% des votes lors du second tour, le député sortant, n’était pas en difficulté. Il fait parti de ssix ministres candidats  en IDF, avec Stanislas Guérini, Olivia Grégoire, Clément Beaune, Yael Braun-Pivet, Franck Riester à avoir été élu, seule Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique ayant été battue qui devra quitter le gouvernement.

    Malgré son jeune âge, Gabriel  Attal a un parcours politique déjà bien rempli. Ancien militant socialiste convaincu par Ségolène Royal en 2007, il commence sa carrière politique en 2011 – à l’âge de 22 ans – quand il fait campagne pour François Hollande en tant qu’assistant de Marisol Touraine. Après la victoire de l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste à l’élection présidentielle, il intègre le cabinet de Mme Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, en tant qu’attaché parlementaire. Son premier poste d’élu, il le doit à Antonio Dos Santos qui avait conduite la liste PS  « un nouveau souffle pour Vanves » aux municipales de 2014 et avait démissionné pour permettre son entrée au Conseil, car il croyait en ce jeune prometteur. Et il l'a bien démontré jusqu'à présent. Et contrairement à ce que  peuvent penser certains vanvéens, il n'a pratiquement pas manqué un seul conseil municipal, contraint quelquefois de partir avant la fin comme ce 8 Juin pour un meeting avec Jean Castex, ex-premier ministre,  venu le soutenir 

    Elu député en  2017, il se montre de plus en plus à l’aise sur les plateaux de télévision, jusqu’à obtenir le poste de porte-parole de La République en marche, en 2020, après celui de la jeunesse en 2018 où il a lancé le service national univrrsel. Il devient alors le franc-tireur au verbe haut de la majorité présidentielle. Il évoque la « gréviculture » des étudiants et des cheminots grévistes en 2018 ou, plus récemment, dénonce la guillotine fisacle de Jan Luc Mélechon . «Devenu une véritable personnalité de la Macronie, il est promu à Bercy en tant que ministre des comptes publics, un poste traditionnellement attribué aux jeunes loups du gouvernement. Il a notamment été occupé par Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy ou encore Valérie Pécresse. Sa victoire confortable obtenue dimanche va lui permettre de conserver son poste au gouvernement et de continuer ainsi sur sa trajectoire» selon  les observateurs de la vie politique.

    Il sera chargé en juillet de défendre à l’Assemblée nationale le fameux paquet pouvoir d’achat, qui comporte notamment la poursuite du bouclier tarifaire et un nouveau chèque inflation. Il devra également piloter le projet de loi de finances rectificatives puis le débat d’orientation des finances publiques.

  • DEPUTEE DE VANVES ET D’ISSY PENDANT 1311 JOURS, FLORENCE PROVENDIER REVIENT SUR SON MANDAT

    Pendant 3 ans, 8 mois et quelques jours, Florence Provendier qui était la suppléante de Gabriel Attal lors de son élection en Juin 2017, a représenté la 10e circonscription des Hauts de Seine lorsqu’il a été nommé au gouvernement le 18 Novembre 2018. Son mandat prend fin le 20 Juin, sans regret, fière ce qui a été accompli et qui lui a ouvert des portes pour la suite puisqu’elle devrait se consacrer à l’un des deux engagements fondamentaux qui structurent sa vie depuis longtemps, les droits de l’enfant, ou les ODD (Objectifs du Développement durable),  sur un plan politique, à la tête d’une ONG,  dans une entreprise d’Economie Sociale et Solidaire (ESS)

    Lors de notre rencontre cette semaine à Vanves, elle venait de revenir d’Arménie où elle a passé 9 jours après un premier séjour pendant la guerre du haut Karabagh. Normal pour une députée d’une circonscription qui comporte une forte diaspora arménienne et dont la principale ville, Issy les Moulineaux est jumelée avec Etchmediazine. «Tout au long de ce mandat j’ai travaillé en lien avec des associations et le ministère des affaires étrangéres  sur l’aide humanitaire, et de fil en aiguille, j’ai tissé des liens de plus en plus solide avec les représentants de la diaspora en France, présent lors de la présentation  de la feuille de route France Arménie au Ministère des affaires Etrangères le 9 Mars en présence des présidents Français et arménien le 9 mars dernier. Pour  accompagner sur les enjeux de coopération, j’y suis retourné pendant 9 jours où j’ai rencontré beaucoup de personnalités, ce qui m’a permis de comprendre les enjeux, les objectifs autour de l’agriculture,  l’eau, l’éducation etc… ».

    Trois temps forts ont marqué ces cinq ans : « Le premier est d’avoir été choisi par Gabriel Attal comme suppléante et son élection. Le deuxiéme c’est de devenir député, lorsqu’il a été nommé ministre avec mon arrivée dans cette assemblée ! Une chance incroyable, mais aussi difficile à vivre, tout au moins, au début. Car je n’y étais pas préparé, après mon parcours en entreprise et dans des associations humanitaires. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé plongé dans le grand bain de l’hémicycle  au moment de la crise des gilets jaunes. Je ne parlais pas la langue, je n’avais pas d’études, genre scienc-po pour m’y préparer. Il a fallu que je me débrouille toute seule, car en fait un député est extrêment seul, même si on appartient à un groupe politique. Surtout quand vous arrvez en cours de route, car les autres ont déjà tracé leur chemin.  La complexité durant les 3 premiers mois, a été de comprendre les rouages, les modes de fonctiionement. En me demandant de quels sujets je vais m’emparer pour continuer à tracer mon sillon » raconte Florence Provendier

    «Au bout de quelques semaines, deux sujets que je porte depuis longtemps, sont apparus évidents : Les droits de l’enfant, dans toute leur dimension – elle a fait adopter une résolution pour que les droits de l’enfant soient pris en compte dans les travaux de l’Assemblée Natinoale -  et les ODD que je portais tant en entreprise qu’en humanitaire avec ma mission confiée par le Premier Ministre. J’avais un 3e axe  puisque je faisais partie de la commission culturelle et éducation, l’audiovisuel avec une mission flash sur les quotas à la radio, la lecture puisque j’ai été rapporteur  d’un texte sur les bibliothéques et la lecture publique» rappelle-t-elle sans oublier tout le travail de lien avec la circonscription, notamment et surtout, pour aider les citoyens de nos villes à accéder à leurs droits  sur un tas de sujets de la vie quotidienne (école, créches, accés aux aides, à des titres de séjours, logements )

    Le troisième temps fort est peut être d’avoir découvert et cotôyer ce monde politique «qui  est un monde d’une violence extrême. Je me savais ! Je m’étais promis de ne jamais faire de politique politicienne,  mais je me suis laissée emporter dans le Mouvement en Marche. Je me suis rendu compte que ce que l’on voit à l’Assemblée, ce sont souvent des jeux de rôle ! n’oubliez pas que parlementaire, c’est parlementer. Les choses ne sont pas noires, ni blanc ! Elles sont avec leur part de lumière et d’ombre. Ce  qui est la plus belle victoire pour moi, est d’avoir trouver des compromis sans faire de compromis. Ce que je reproche à beaucoup de politique, c’est que certains, pour rester aux commandes, s’assoient sur leur socle de valeur,  alors que la politique devrait être plus  noble »

    Avant de repartir pour le salon Viva Tech à la porte de Versailles, Florence Provendier tenait à dire un mot sur le statut des suppléants : « Il n’y en a pas ! Et c’est bien là le drame ! Son sort est lié à celui de son député titulaire. Tant qu’il siége, il n’existe pas. Je n’avais pas le droit de déposer une gerbe au nom de Gabriel Attal lors des commémorations, parce que n’ayant pas de statut,  je n’étais pas autorisé à le représenter. Mais ce n’est pas tout, car comme je travaillais dans l’associatif, j’étais identifié comme ayant un engagement politique, qui a tout bloqué pour continuer ma carrière dans l’humanitaire. D’un côté, vous n’existait pas et vous ne pouvez pas démissionner, et d’un autre côté, sur le territoire, vous êtes extrêmement contraint,  dépendant de l’élégance républicaine des élus. C’est une raison pour lesquelles je n’ai pas souhaité repartir come suppléante, même si j’ai de bonne relation avec Gabriel  Attal qui est une personnalité exceptionnelle. Car on est une variable d’ajustement. Il passe au gouvernement, je deviens député, s’il revient je lui cédes la place ce qui ne fut pas le cas lorsqu’il a été nommé porte parole dans le gouvernement Castex qu’il a dû gardé avec la guerre en Ukraine alors qu’il était prévu qu’il devienne porte parole du président candidat et dans ce cas là, il revenait à l’Assemblée. Pour prendre en main son destin, c’est compliqué ! »  explique-t-elle avec tout de même une petite pointe de satisfaction : «Au bout de 3 ans, mes collègues ne savaient plus que j’étais une suppléante, surtout avec cette mission du Premier Ministtre»