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politique - Page 121

  • VANVES LE JOUR D’APRES LA MARCHE REPUBLICAINE : « Maintenant que faire et que dire ? »

    Beaucoup de vanvéens ont le sentiment d’avoir vécu une journée historique, où il fallait présent sur le pavé parisien entre République et Nation, même s’ils étaient complètement perdus dans cette foule, n’ayant pu  à accéder à la place de  la République pour certains, n’ayant pu atteindre la place de la nation pour d’autres.  Mais ils étaient présents, voulant même, quelque part, que cette Marche Républicaine se prolonge, et ils l’ont fait en écoutant les commentaires rentrés chez eux devant les chaînes d’infos, et regardant le grand concert… avec un souci : « que cette mobilisation ne retombe pas comme un soufflet ! ». « Il faut en tenir compte ! »

    Maxime Gagliardi, maire adjoint (UMP)  : « Réunis autour d’Isabelle Debré nous avons participé à cette formidable journée d’unité nationale. Un rassemblement unique depuis la Libération de Paris, une immense marée humaine pleine de fraternité et de convivialité. Nous avons eu le plaisir de retrouver dans le cortège de très nombreux vanvéens venus spontanément dont de nombreux stadistes. Plus que jamais nous sommes Juif, Policier et Charlie » 

    Antonio Dos Santos Scrétaire de la section PS : « Une foule impressionnante par le nombre et la diversité des participants, renforcée par la présence des très nombreux dirigeants étrangers. Mouvement de solidarité et d’unité, de communion avec les familles en deuil autour des valeurs de liberté et de démocratie, contre toutes les discriminations. Emotion et  sursaut citoyens, un appel aux gouvernants et à la responsabilité de l’ensemble de la classe politique »

    Remi Carton, suppléant de Guy Janvier aux élections départementales de Mars 2015 : « En tant que militant politique, je n’ai pas envie d’en rajouter au flots des réactions. Mais en tant que citoyen, j’ai eu chaud au cœur en voyant tous ces gens dans la rue. J’étais avec ma mére, mes amis, et sur 5 personnes, 3 manifestaient pour la première fois. Les Marseillaises et les applaudissements spontanés, la foule qui reprenait en cœur les chansons que diffusaient depuis des balcons des inconnus, les ovations pour les forces de l’ordre, la femme voilée qui agitait, au dessus d’un fast food halal, un drapeau tricolore et criait »je suis Charlie »… Tout ça était juste beau. Dans le métro, pour se rendre à République, l’ambiance était exceptionnelle de chaleur humaine. La dernière fois que j’ai vu ça, c’était en revenant du grand meeting de François Hollande à Vincennes en 2012. A ce moment, c’était une communion d’espoir autour de la certitude de la victoire à venir. Et dimanche, la même communion. Pas pour une victoire politique mais une victoire symbolique. Je déteste la citationnite, cette maladie que l’on contracte en général à science-Po et qui consiste à citer d’autres personnes pour oublier de penser par soi même. Mais j’avais dimanche soir deux citations en tête. D’abord l’allocution de François Mitterrand le 10 Mai 1981 : « Cette victoire est d’abord celle des forces de la jeunesse, du travail, de création, de renouveayu qu se sont rassemblées dans un grand élan national pour l’emploi, la paix, la liberté… Elle est aussi celle de ses femmes, de ces hommes, humbles militants pénétrés d’idéal qui, dans chaque commune de France, ville, village, toute leur vie, ont espéré ce jour où leur pays viendrait enfin à leur rencontre… Je mesure le poids de l’histoire, sa rigueur, sa grandeur. Seule la communauté nationale entière doit répondre aux exigences du temps présent…des centaines de millions d’hommes sur la terre, sauront ce soir que la France est prête à leur parler le lanage qu’ils ont appris à aimer d’elle ». Mais surtout les simples mots du sénateur américain Edward M. Kennedy, le troisième frère Kennedy en 2008 : « We have never lost our bellef that we are all called to a better country and a newer world (Nous n’avons jamais perdu cette certitude que nous sommes tous destinés à vivre dans un pays meilleur et un monde renouvelé)

    Lucile Schmid (EELV), conseilére municipale : « La marche d'avant-hier à Paris était inédite. Par son ampleur, son ambiance, ce que j'y ai ressenti. Humanité, élan pour porter la liberté, diversité de la société. Et ce qui est essentiel c'est que des marches se sont déroulées partout en France, elles aussi inédites par leur ampleur. Cette marche a aussi posé la question de la place de la politique. C'était une marche citoyenne, avec des politiques français dont le président de la République et des chefs d'Etat étrangers. Il y avait plusieurs dimensions, plusieurs marches en une.  Mais une marche c'est un début pas une fin en soi. Maintenant que faire et que dire? Cette question s'adresse à chacun de nous et particulièrement à ceux qui ont des responsabilités politiques. Nous devons rapidement et concrètement préciser ce qui définit le contrat républicain au XXIème siècle dans une société mondialisée, dans une France qui est en Europe ». 

    Laurent Lacomére, ex-maire adjoint UMP : « Emouvant, mais ! L’important, c’est la suite ! Est-on capable d’intégrer pour transformer des étrangers en français de culture française ? »

  • VANVES TRES PRESENTE A LA MARCHE REPUBLICAINE : « Impressionnante marche fraternelle, respectueuse et chaleureuse »

    Après la forte émotion provoqué par l’attentat terroriste à Charlie Hebdo, la forte mobilisation pour cette marche républicaine d’hier, l’application du plus haut niveau du plan Vigipirate, les répercussions de ce drame sont encore très vivaces. La galette des rois UMP/UDI de ce soir,  à Vanves,  a été annulée, ainsi que la réception du Conseil Général pour le nouvel an, mardi. André Santini, a préféré faire le contraire, Vendredi dernier  car « face à l’adversité, il ne faut pas céder. C’est pourquoi j’ai maintenu cette cérémonie » a-t-il déclaré en faisant respecter une minute de silence. « Certains ne sont pas venus, et on les comprend » a-t-il ajouté.

    En tous les cas, les vanvéens ont découvert les effets du plan Vigipirate ses derniers jours, les matchs de football ayant été supprimé ce week-end par la ligue, le PMS André Roche n’étant accessible que par un seul accès, par la rue du Docteur Arnaud. Les écoles ne peuvent plus accueillir dans leurs locaux les manifestations associatives, ce qui explique l’annulation de la galette des rois de l’UDI/UMP. Les vanvéens ont aperçu des militaires armés de mitraillettes à quelques endroits stratégiques, comme sous le pont SNCF d’Ernest Laval, où passent bien sûr les TGV atlantique,  devant le siège de la station régionale de France 3 Paris Ile de France, mais même aussi à l’entrée de la Villa Franco-Russe ce qui intriguent beaucoup d’habitants du quartier de la rue de Châtillon. Il parait, selon les rumeurs, qu’il s’agirait d’un journaliste de Charlie Hebdo, ou d’un diplomate d'une région très chaude du monde ou même la rédaction d'un journal

    La vie n’en a pas moins continué à Vanves : Samedi, c’était marché pour le maire qui a fait le tour des commerçants pour le nouvel an en leur distribuant un bon pour petit déjeuner, suivi par Isabelle Debré avec Parricia Kaazan qui a reçu un excellent accueil. Et match de basket Vanves-Caen ouvert non par une minute de silence mais d’applaudissements en hommage à ces 20 morts, en présence de Bernard Gauducheau et d’Isabelle Debré qui ont donné le coup d’envoi, avant de rejoindre l’église Saint Remy pour le concert d’orgue. Les anciens combattants de l’UNC Vanves/Malakoff ont pu organiser leur galette  car elle s’est déroulée en fin de matinée dans leur local de la rue Sadi Carnot, occasion de rendre hommage aux forces de sécurité mobilisées en présence du maire et de la vice présidente du Sénat….quelques heures avant la grande marche républicaine à laquelle ont participé de très nombreux vanvéens comme ont pu s'en apercevoir, tous ceux qui ont pris le métro à Plateau de Vanves-Malakoff, à l’heure du déjeuner et en début d’après midi, dans des rames bourrées.

    Les délégations de l’UDI et du PS sont même parties ensemble vers 14H, Bernard Gauducheau (UDI) d’un côté, Guy Janvier (PS) de l’autre, mais tous se sont mêlés dans ses rames du métro archi-combles. Ils sont été les premiers à réagir aux sollicitations du blog qui continuera demain à faire paraître commentaires et réactions à cette journée historique. Le conseiller général a ressenti tout au long de cet après-midi entre République et Nation « une grande tristesse » et un « profond recueillement ». Il est vrai que les manifestants – 2,5 millions quand même – étaient dignes, silencieux, exprimant régulièrement leurs sentiments par des applaudissements, avec quelques Marseillaises, sans que les appartenances tant politiques que religieuses n’apparaissent au premier plan. Impressionnant pour les observateurs. « Impressionnante  marche fraternelle, respectueuse et chaleureuse. Le peuple de France debout qui dit non à la peur, non à la violence, non à l’antisémitisme. C’était très émouvant. Je suis fière d’être française » réagissait Isabelle Debré Vice présidente du Sénat. Le maire de vanves a été impressionné par « les centaines de vanvéens qui se sont regroupés au départ de Vanves pour rejoindre ce grand rassemblement républicain en hommage aux victimes de l’effroyable tuerie de ces derniers jours. Nous pouvons être fiers de notre capacité à nous réunir lorsque la République est en danger. Ce rassemblement dans Paris et la France entière qui s’est déroulé dans le calme et la dignité a permis de faire résonner les valeurs fondamentales de notre nation française que sont la Liberté, l’Egalité, et la Fraternité bien au-delà de nos frontières. Et je suis fier d’appartenir à ce grand et beau pays qu’est la France ».

  • POUR CHARLIE, VANVES LA REPUBLICAINE SE MOBILISE POUR DESCENDRE « LIBRE ET UNIE » DANS LA RUE TOUT EN DEVELOPPANT LE DIALOGUE INTER-RELIGIEUX AVEC LE CAFE THEO

    Pour la 2éme ou la 3éme fois depuis 2000, les vanvéens devraient se retrouver aujourd’hui pour cette marche républicaine organisée à 15H entre la place de la République et la Nation « pour Charlie ! », aprés les attentats du 11 Septembre 2001 et le meurtre de Ial Halimi le 26 Février 2006. Les différentes sections politiques de Vanves ont organisé un déplacement collectif, malheureusement chacun de leur côté, mais du même endroit : la station de métro Plateau de Vanves-Malakoff à 14H pour l’UMP et l’udi (RV au square du 11 Novembre) mais à 13H15 pour le PS dont le plus grand nombre partira individuellement ou avec des petits groupes de proches, et à 14H15 pour le Front de Gauche/PC….

    Le maire a sensibilisé les vanvéens pour y participer grâce aux panneaux d’informations électroniques, au site internet de la ville et à sa newsletters : « Les élus de Vanves souhaitent témoigner, aux côtés des Vanvéens, de la force des valeurs d’unité, de solidarité et de courage face à la barbarie, et exprimer leur indéfectible attachement aux valeurs humaines fondatrices du « bien-vivre ensemble » et aux valeurs fondamentales de notre République, dont la liberté d’expression ».

    Les politiques ne sont pas les seuls à mobiliser pour cette marche républicaine. Le réseau des Centres Sociaux et socioculturels du Département a également appelé à participer à ce rassemblement. C’est pourquoi, « en tant que service municipal et en tant que centre affilié à la Fédération, et parce que les valeurs que cette manifestation défend sont au cœur de sa mission », l’équipe de l’ESCAL s’est inscrit dans cette démarche en appelant ses adhérents à y participer : « Témoignons de la force des valeurs d’unité, de solidarité et de courage face à la barbarie, et exprimons notre indéfectible attachement aux valeurs humaines fondatrices du "bien-vivre ensemble" et aux valeurs fondamentales de notre République, dont la liberté d’expression ».

    Des associations ont lancé un appel similaire comme la société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur Vanves/Malakoff. Et des vanvéens se sont réunis samedi matin pour finalement réfléchir à ces événements dans le cadre d’un dialogue inter-religieux organisé régulièrement par « le café Théo »

    L’émotion suscitée par les événements de cette semaine a été très intense.  Plus que personne ne pouvait l’imaginer. Le Café Théo qui s’est déroulé samedi matin au Tout Va Mieux, a permis d’en prendre la mesure. D’autant plus que cette structure réunit, quel que soit sa religion ou non, des vanvéens pour partager ensemble, même s’ils ne sont pas d’accord sur différents thèmes comme « Témoigner au quotidien » hier matin. « C’est la meilleure réponse qui soit par rapport à ce qui s’est passé » indiquait Henri Paul, l’animateur en citant Voltaire : « Même si je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, je me battrais pour que vous puissiez le faire ». Dans la grande salle de ce restaurant, il y avait, cette fois-ci, beaucoup de monde, des prêtres retraités, des sœurs, des cathos très engagés dans la vie paroissiale, d’autres moins, quelques protestants, musulmans  qui ont échangé pendant une heure et demi, à la veille de cette manifestation qui était dans tous les esprits.

    « Demain je manifesterais. Mercredi, j’achéterai Charlie Hebdo »  a déclarée une vanvéenne bouleversée par « cette résistance nationale, mondiale » comme beaucoup d’autres qui ont reconnu avoir pleuré à la suite de ces événements. « Il est important d’être présent demain pour dire que la violence est intolérable et défendre les valeurs de tolérance. Ce n’est pas supportable ce qui s’est passé ces jours-ci ! » ajoutait une autre participante. Un chef d’entreprise d’origine algérienne et musulman a indiqué qu’il avait reporté un voyage (d’affaire) pour aller manifester en tant que « citoyen du monde ». Je suis très troublé par ce qui s’est passé. Une partie de ma famille, dont ma mère, a été massacrée en Algérie durant les années 1990. On assiste à une déferlante extraordinaire. Il est important que l’on se dresse tous face à cela. Ce qui vient d’être commis, c’est de la barbarie, cela n’a rien à voir avec la religion ! »

    « On a senti que les gens avaient envie de parler ! J’ai fait réfléchir les jeunes sur ces événements. Au moins on est tous ensemble ! » témoignait un professeur, tout comme sa collègue  qui enseigne l’histoire qui en a parlé à ses jeunes, « personnellement touchés par ces assassinats » : « C’est la 2éme fois en 2 ans et demi que des individus ont été tué, là dans une boucherie cacher, après une école juive (Toulouse) » constatait elle en ayant entendu parlé de « meurtre antisémite. Cela m’inquiète énormément », à propos notamment de la prise d’otages à Vincennes. « On a senti qu’il y avait unanimité de la condamnation. Le nom de ceux qui disent « Je suis Charlie » est incroyable. J’y vois une réaction extrêmement vitale car on a touché à notre liberté. Je souhaite que ce mouvement unanime se traduise par des réflexions et des témoignages de fraternité » ajoutait un autre participant. « Nous sommes là face à un fanatisme qui veut imposer. Mais on le voit dans toutes les religions. Comment peut on passer de simple croyant à fanatique…et terroriste. Qu’est-ce que, dans nos religions, peut entraîner cela ? Car les germes du fanatisme sont dans nos religions ! ». L’une des participantes n’a pas caché qu’elle avait pensé « à la mére de  tous ces jeunes qui ont échappé à tout contrôle ». D’autres se sont interrogés pour savoir comment ils avaient pu en arriver là, très partagés  sur la façon de les considérer après « ces faits innommables », certains parlant de « victimes » : « certains de ses jeunes ont été blessés, n’ont pas su prendre du recul, se sont connus en prison…Et nous sommes désarmés face à cela ! ». Malgré tout cela, « il faut témoigner de Dieu amour et aussi d’espérance ! On sait que le bien vaincra. On doit avoir cela en ligne de mire. Le dialogue inter-religieux est fondamental. Il  faut se rassembler sur ce qui nous unit ! ». Une participante a même reconnue : « Pauvres petits dessinateurs ai-je réagit ! C’est devenu maintenant une prière ! »