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HISTOIRE LOCALE - Page 29

  • VANVES EN MAI 68 VOILA 50 ANS (Suite) : LORSQUE LE MAIRE PARLE DE « TRISTES EVENEMENTS »

    Peu se souviennent d’événements particuliers, en dehors des quelques  « affrontements » au lycée Michelet,  qui aient marqué Vanves durant Mai 68 car tout se passait bien sûr à Paris. Certains se souviennent des queues à la station service situé alors à la gare de Vanves ou à Issy les Moulineaux face à la piscine découverte, des gens qui faisaient des réserves en dévastant les magasins de leurs réserves comme le Viniprix place du Val (à l’emplacement de la boulangerie actuelle).

    André Roche avait réuni le Conseil Municipal en session extraordinaire le 31 Mai 1968 durant une vingtaine de minutes pour « voter un secours » aux grévistes pour alimenter le BAS (Bureau d’Aide Municipal devenu CCAS) où était crée une régie spécifique pour gérer ces secours : « 100 000 frs sembleraient répondre aux demandes susceptibles d’être présentés par les familles » indiquait André Roche en faisant état de nombreux vanvéens en grèves : « Il est nécessaire pour certains foyers chargés d’enfants et donc dans l’attente de travail, de pourvoir à leurs besoins matériels sans tarder » expliquait il alors. Mais il apparaissait bien pour ce gaulliste qui parlait de « tristes événements » suivis « d’une période électorale inattendue » qu’il craignait alors « les retentissements économiques, sociaux et monétaires ». 

    D’ailleurs l’une des conséquences de Mai 68 fut l’ouverture de classes nouvelles, alors que la population n’avait pas augmentée : « C’est tout simple. Les événements de l’an dernier font que l’administration de l’Education Nationale a changée sa méthode de fréquentation scolaire. Aujourd’hui, la moyenne est de l’ordre de 25 classes contre 35 à 40 auparavant, à telle enseigne qu’au lieu d’avoir un Cours préparatoire, nous en avons six…ce qui apporte une multiplication du nombre de classes sans fréquentation plus importante. Il est évident que les conditions de travail en seront meilleurs » notaient les élus municipaux lors de l’une de leur réunion.

    Du côté des gaullistes locaux, les militants de l’UDR s’étaient mobilisés pour coller des affiches pour appeler à rejoindre les Comités de Défense de la République, et s’étaient bien sûr,  rendu à la grande manifestation des Champs Elysées grâce à des cars affrêtés par le parti gaulliste, qui allait marquer le retour à l’ordre et au calme.

    A suivre la semaine prochaine avec Mai 1968 au lycée Michelet....

  • VANVES EN MAI 68 : TOUJOURS AUTANT DE PROJETS ET DE CHANTIERS 50 ANS APRES

    Vanves comptait 25 975 habitants et n’avaient rien à voir avec la ville d‘aujourd’hui, encore marqué par un certain passé qui a complètement disparu. Certains se souviennent qu’à l’époque, subsistaient encore l’une des dernières fermes de Vanves à l‘emplacement du garage en face du Rosier Rouge, ou le grand jardin des bénédictines qui s’étendaient jusqu’à l’angle des rues Gaudray et Vieille Forge, avec leur porcherie. Les rues et les place comme Antoine Fratacci ou le carrefour de l’Insurrection, les quartiers comme le Plateau n‘avaient rien à voir avec ce qu’ils sont devenus aujourd’hui.

    La ville était dirigée alors par André Roche, maire gaulliste qui avait lancé de nombreux chantiers : Le réaménagement du Plateau avec le lancement de l’enquête préalable à la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) de la dernière tranche (tout le secteur de l’hôtel mercure et l’ex-résidence des célibataires)  et surtout de l’enquête parcellaire de la 1ére tranche de rénovation urbaine, suscitant moultes agitations. D’ailleurs, il avait prévu une opération tiroir avec la construction d’un immeuble de logements sociaux rue Châtillon avec le Logement Français sur une parcelle de terrains appartenant au service de santé des Armées pour reloger des habitants du Plateau expropriés.

    L’un d’entre eux se souvient très d’avoir emménagé en 1970 avec ses parents après avoir quitté la rue Rabelais, et de cette voie ferrée où venait stationner des trains devant l’entrée du 30 où se sont installés les premiers habitants. D’ailleurs plusieurs immeubles étaient en projet auxquels la ville avait apporté sa garantie d’emprunt : Le logement Français à Sadi Carnet (au 59/61), à Mary Besseyre,  à Jacques Cabourd (80 logements) et dans l’îlot des Chariots (33 logements)  

    Ce qui avait amené la ville à ré-aménager les abords de l’école du Parc, « compte tenu de l’importante circulation qui régne désormais dans ce quartier de Vanves dont la population a nettement augmenté », mais aussi  de décider de la réfection des rues Falret, Vieille Forge, et du remodelage de la place du Président Kennedy. Un projet de Branche Ouest de l’A 10 soulevait l’opposition des habitants de Vanves et de ses voisines : Il s’agissait d’une voie rapide prévu à l’emplacement actuelle de la Coulée Verte au dessus de la voie du TGV Atlantique dont une bretelle était prévue le long de la rue J.Bleuzen.

    La ville entamait le projet de construction de la piscine municipale en désignant son architecte, Pierre Bled, à l’emplacement de terrains occupé alors par la section Boules Lyonnaises du Stade Vanves. Le maire proposa de déménager leur terrain à l’emplacement des terrains de volley ball désaffectés depuis un certain temps. Avec un nouveau local qui s’est substitué à la cabane complètement vétuste dont elle disposait. Le pari adopté fut d’agrandir le club house de la section tennis pour en faire un pavillon plus vaste, et mieux équipé. Enfin, la ville avait lancé son projet de nouveau centre administratif (avec tour d’habitation, bibliothéque, théâtre, couplé avec l’élargissement de la rue Antoine Fratacci en lien avec  le Conseil Général des Hauts de Seine. Sans compter l’édification du collége Saint Exupery,  d’une Maison des Jeunes (rue Murillo) et d’un changement de direction au pavillon de la Tourelle pris en main par un certain Antonin Roche assassiné plus tard à la veille des législatives de 1978, dont la veuve, Larissa Doublet fera parler beaucoup d'elle dans les médias

    A Suivre….

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 35 -LA FAUSEE LEGENDE DE LA GROSSE BERTHA

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis prés de quatre ans maintenant. Cette dernière année  de la « der des der » sera particulièrement éprouvante et dramatique, avec une nouvelle vague de bombardements par avion sur la capitale et  par ce canon dénommé « la grosse Bertha » dés le printemps 1918. M.Régnier faisait état au Conseil municipal de bombardement par pièces de longue portée qui a causé des dégâts dans le cimetière le 30 Mai 1918, et par avions qui ont endommagé les immeubles de la rue du Moulin, la nuit suivante

    Le 23 mars 1918 a marqué le premier tir sur Paris de la «grosse Bertha», mortier de 420 mm qui fera énormément de dégâts à Paris et dans sa banlieue, notamment à Vanves un immeuble de la rue du 4 Septembre,  en tuant 256 personnes pendant six mois de mars à août. De la fin de mars aux premiers jours d'août, 44 journées de bombardement ont été recensés, avec environ 200 « points de chute », sans compter les obus tombés dans la banlieue, faisant 256 morts et 625 blessés. Les dégâts matériels furent considérables et l'auraient été bien davantage sans les précautions prises pour préserver les monuments (barricades en planches ou en maçonnerie, sacs de terre, etc.) et mettre en sûreté les trésors artistiques. Alors que le front se trouve à plus de 100 kilomètres, ce gigantesque canon allemand parvient à envoyer 320 projectiles sur la capitale et sa banlieue.

    La première fois que les Parisiens subissent le terrible feu de cette pièce d'artillerie révolutionnaire, la ville est comme frappée de stupeur. À 7h30 du matin le 23 mars 1918, une première explosion ravage le n° 6 quai de Seine. Une seconde déflagration retentit une dizaine de minutes plus tard devant la gare de l'Est, puis tous les quarts d'heure. «Les habitants de la capitale ne tardent pas à baptiser ce monstre « Grosse Bertha » du nom de Bertha Krupp, la fille de l'industriel allemand dont la firme a développé ce canon longue portée, prodige de technologie balistique digne de Jules Verne » explique Christophe Dutrône. « La renommée de la grosse Bertha est due au surnom populaire qui lui a été donné. Il s'agit peut-être d'une manière inconsciente de prendre de la distance avec les actes tragiques de l’histoire »  

    Mais voilà, contrairement à ce qu’ont raconté les Parisiens de l’époque qui avaient gardés un souvenir terrifié de la grosse Bertha, elle n'a pourtant jamais bombardé Paris et sa banlieue. Elle s’était fait connaître par les énormes dégâts qu’elle avait provoquée lors des sièges de Liège, Namur, Maubeuge, Anvers ou encore Verdun. Longtemps, les Allemands crurent que la grosse Bertha, avec ses 70 tonnes et ses obus de 800 kg, serait l’arme miracle qui leur permettrait de remporter la guerre, ce qui ne fut pas le cas. Elle n'avait qu'une portée de quelques kilomètres, tandis que les canons à longue portée, tels le «lange Max» et le «Kaiser-Wilhelm-Rohr», pouvaient tirer à plus de 120 km. En fait, cette nouvelle arme était  dissimulée dans les bois de Crépy-en-Laonnois, en Picardie, à environ 120 km de Paris, composée de trois canons de marine que les Allemands appellent Pariser Kanonen ou Ferngeschütz. Ce modèle d’obusiers allemands, de 9­ km de portée et 420­ mm de calibre (le diamètre des obus), avait été conçu spécifiquement pour détruire les forteresses françaises et les bunkers, c’est-à-dire percer 3 m de béton et briser des tourelles en acier au Nickel.

    Mais sa réputation de machine de guerre infernale est restée injustement associée aux bombardements de Paris dans la mémoire collective des Français. Elle a été d'ailleurs souvent confondue avec les canons qui bombardèrent Paris, grâce aux journalistes de l’époque, 120 km de distance, à l'aveuglette, au petit bonheur du tir, sans être même capables à l'avance de repérer leur objectif. Les obus tombaient facilement en deçà ou en delà de Paris, entre Châtillon et Pantin, atteignant l'église Saint-Gervais, mais aussi le cimetière du Père Lachaise, l'asile Sainte-Anne, la terrasse de l'Orangerie aux Tuileries, la Halle aux vins et l'usine à gaz du boulevard Macdonald, s'égarant à Passy, Auteuil, Grenelle et Vaugirard, frôlant la Tour Eiffel, touchant hélas deux hôpitaux (Baudelocque et Boucicaut), mais tombant aussi parfois dans la Seine...et à Vanves malheureusement le 5 Août en détruisant un pavillon, et un atelier rue Danton faisant 2 morts et 8 blessés…