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grand débat

  • LE GRAND DEBAT A VANVES ET DANS LE GRAND PARIS : SERVICE MINIMUM DES MAIRES

    Le «Grand Débat National» imaginé par l’exécutif pour réconcilier le pays a été lancé le 15 Janvier par Emmanuel Macron. Ainsi, des débats locaux «à l’échelle du quartier, du village ou de la région» pourront être organisés par «des citoyens, des collectifs, des élus, des entreprises, des syndicats, etc…» avec mise à disposition d’un «accompagnement» (kits, stands, ateliers) pour la tenue des débats  Il est intéressant de noter que selon un sondage d'Opinion Way, 1 français sur 2 a l'intention d'y participer.  Mais voilà si les maires ruraux ou de petites villes et certains maires rurbains comme dans les Yvelines ont précédé ce débat en ouvrant dés décembre des cahiers de doléances, et participeront à ce grand débat parce qu’ils souhaitent saisir l’occasion pour faire des propositions, beaucoup de maires urbains, pour la plupart, dans les grandes métropoles et l’agglomération parisienne  feront le service minimum.

    La plupart des maires de la métropole du Grand Paris sont sur cette ligne, à quelques exceptions prés, émettant des réserves même s’ils sont favorables à ses cahiers de doléances comme les maires LR des Hauts de Seine qui en proposeront sous différents formes. Ainsi le maire de Clamart enverra un questionnaire à chaque habitant inscrit sur la liste électoral d’ici Février : «On n’est pas dupe de la démarche du gouvernement. Ils redécouvrent les élus locaux quand ils ont besoin de nus. Mais j’ai entendu la volonté des citoyens de s’exprimer même hors des élections. Et on veut jouer le jeu» expliquait Jean Didier Berger (LR). A Rueil Malmaison Patrick Ollier son maire a ouvert depuis le 3 Janvier dernier des cahiers d'expression citoyenne et une consultation en ligne.

    Le maire de Vanves est prêt à en ouvrir un qu‘il voit qu’il y a une demande, et même à prêter une salle pour un débat. Mais comme la plupart des maires, il  refuse de s’impliquer dans l’organisation des débats. D’ailleurs Bernard Gauducheau constate qu’il connaît bien les problèmes de ses administrés ayant mis en place des structures participatives, animant régulièrement des réunions publiques de quartiers, en étant toujours sur le terrain. Tout comme André Santini, lors de ses vœux 2019 le 11 Janvier dernier qui  mettait en avant l’émergence de la ville collaborative, fondé sur le dialogue et l’échange constants avec le citoyen, la transparence et la co-construction, en prenant pour exemple, sa stratégie open data, avec un agenda participatif ou l’ensemble des détails du budget municipal sont consultables en ligne : «Contrairement à l’Etat jacobin, nous n’avons pas besoin de cahiers de doléances pour connaître les préoccupations de nos concitoyens et nous n’avons pas besoin d’intermédiaire pour échanger avec eux ! Cet Etat qui, après des mois de mépris et de saignées budgétaires, vient aujourd’hui nous demander de l’aider à rétablir l’ordre et prendre le pouls de la population… Quelle ironie ! Quel revers cuisant !» ironisait il 

    Il existe bien des maires enthousiastes au grand débat, mais ils sont minoritaires. C'est le cas par exemple des maires PCF de Malakoff et de Bagneux (Hauts-de-Seine), Jacqueline Belhomme et Marie-Hélène, cette dernière ayant déjà prévue une date : le 7 Février prochain.  Jean Christophe Fromantin maire de Neuilly  organisera un «Dialogue local […] Débat national» avec l’ouverture d’un registre sur le site Internet de la ville et en mairie afin de recueillir les contributions de la population, l’organisation d’une grande réunion publique en février autour de la question «Quel modèle de société pour la France, et la mise en place en mars et avril d’une consultation des administrés sur l’action publique locale suivie de l’organisation d’ateliers sur les thématiques qui auront été les plus demandées. Enfin, à Paris, Anne Hidalgo organisera une conférence du consensus

  • VANVES ET LES SUITES DU MOUVEMENT DES GILETS JAUNES

    GRAND DEBAT  

    Florence Provendier, député de la 10éme circonscription(Issy/Vanves),  et ses neuf collégues LREM des Hauts de Seine ont adressé un courrier aux 36 maires des Hauts de Seine pour les inciter à participer au grand débat lancé par le président de la République sur les 4 thémes  de la fiscalité, l'amélioration du quotidien, l'efficacité des services publics et la démocratie. «Même si le département n'a pas été un territoire visible des revendications des Gilets jaunes» ils considérent que « les habitants pourront y exprimer leurs difficultés et leurs interrogations». Ils leur proposent même leurs services «pour assurer un débat transpartisan». Preuve que les députés LREM ont très envie d’être partie prenante du débat. Mais l’exercice va se révéler difficile car la CNDP (Commission Nationale du débat Public) qui est présidée par Chantal Jouanno a précisé dans un document de deux pages les conditions de ce grand débat qui ne doivent pas se transformer en meeting politique, ni pour le gouvernement, ni pour la majorité, ni pour aucun parti politique. Et justement, ministres et députés LREM sont invités à ne jamais prononcer de discours en ouverture ou en clôture depuis une estrade

    CAHIERS DE DOLEANCES

    L’initiative prise par l’association des Maires d’Ile de France d’ouvrir des cahiers de doléances ans les mairies rappelle bien sûr des événements de 1789, et ses cahiers de doléances ouvert dans chaque paroisse (commune) en Avril 1789, en vu de préparer les Etats Généraux. A l’époque, les vanvéens avaient tenu une assemblée le 13 Avril 1789 où justement ils avaient fait état de leurs doléances. Et bien sûr du fardeau que représentaient alors les impositions de l’époque, dans ce français d’autrefois, plein de respect : «Considérant en même temps que l’état des finances du royaume amené par les circonstances malheureuses au point de délabrement le plus affreux, il ne nous parait d’autre moyen de concilier ce qu’il est possible de faire pour réparer ce grand désordre, avec le moyen de diminuer le fardeau des impositions sur la paroisse de Vanves que celui de proposer la réforme de quelques abus dont les efforts sont de favoriser une partie des citoyens en tyrannisant, décourageant et ruinant les autres. Ce sera la réforme des abus que renaîtront l’activité et la solvabilité des contribuables »est il écrit, les habitants se plaignant de ce droit de banlieue, « aussi énorme et injuste »  composé de tailles (impôts) diverses et variés touchant le foncier (arpents de terre labourables, de vignes, maisons, et jardins) mais aussi de la Gabelle, tout en demandant la liberté du commerce par la suppression des douanes intérieures – le fameux octtroi supprimé au lendemain de la guerre14/18 – mais aussi la suppression des droits de pâturage des bouchers parisiens sur le territoire de la paroisse – ils avaient le droit de faire paître leurs troupeaux de moutons en banlieue gratuitement -  et le règlement des droits du curé sur les mariages et les enterrements

  • LE GRAND DEBAT A VANVES : D’UN PREAU D’ECOLE A UNE PIZZERIA ET DES RUES DESERTEES

    A Vanves, comme dans beaucoup d’autres communes, les deux camps, hollandais d’un côté, sarkozyste de l’autre, ont rassemblés militants, sympathisants, supporters d’un vote pour regarder ensemble le Grand Débat, hier soir, à Il Gardino autour d’une pizza pour le PS, dans le préau de l’école élementaire Larmeroux pour l’UMP et le NC autour d’un petit buffet sandwichs-vin rouge, cake/madeleine-café. Les ténors vanvéens étaient présents, Isabelle Debré (UMP) avec son équipe Voisine-Saimpert-Barois-Soubie… aux commandes,  Bernard Gauducheau, maire et quelques élus du NC d’un côté, Guy Janvier (PS) avec Jean Cyril Le Goff responsable de la campagne de F.Hollande comme organisateur de cette pizza party qui a démarré par un apéro, Fabian Estellano le secrétaire de section PS et Lucile Schmid, candidat EELV aux Législatives. Tous ont réuni une cinquantaine de militants et sympathisants dans une ambiance très écoutante et studieuse dans le préau de l’école, dans une ambiance un peu plus décontracté au 1er étage d’Il Gardino. Pendant ce temps là, les rues de Vanves étaient désertées, comme pour un grand match…de football

     

    Sous le préau le Grand  Débat a mal commencé. Aucune image sur le grand écran via Internet à cause sûrement d’un record de connexion, alors que tout fonctionnait bien juste avant. « Si cela continue, on va aller le regarder à la maison » commence à s’énerver Laurent Lacomére, maire adjoint UMP,  qui prend son parapluie et rejoint ses « penattes ». Du coup quelques uns allument leur smartphones au moment où Laurence Ferrari demandait « quels étaient leur état d’esprit ? Qu’est-ce qu’ils attendaient du débat ? ». Silence totale dans le préau plongé dans la pénombre ,  7 à 8 petits groupes s’étant formés autour des smartphones pendant que Bertrand Voisine s’échinait à régler le problème. Heureusement l’image est revenue sur le grand écran lorsque les deux candidats abordaient le théme de l’emploi.

     

    La plupart accompagnait les affirmations de Nicolas Sarkozy par des « Ah !» et plusieurs « Et tact ! ». Alors que l’on entend F.Hollande affirmer que « vous êtes depuis 10 ans au pouvoir », plusieurs participants exclament des « oh ! » des « ah ! ». Un voisin s’exclame   « Il est énervant ! Il ne tiendra pas les deux heures », lors des échanges sur le déficit et le coût des énergies fiossiles « Combien M.Hollande ? » - « Ah ça c’est très bien ! ».  Et ainsi de suite tout au long de ce débat. « Au moins, il dit la vérité »réagit Isabelle Debré lorsque F.Hollande explique comment réduire le déficit. On entend même « salopard » lorsque le candidat PS explique qu’il est prêt à prélever par l’impôt 40 Milliards. « C’est pas vrai, c’est misérabliste » réagissent plusieurs militants lorsque F.Hollande parle de créer des emplois dans l’enseignement.

     

    Autre ambiance à Il Gardino, la plupart des convives considérant que N.Sarkozy apparait plus nerveux face à un F.Hollande plus serein. Là aussi, il y a des « Ah !» et des « Oh !» aux affirmations de N.Sarkozy, mais beaucoup commentent les déclarations autour de parts de pizzas. « Ca y est, on y est ! » lorsque le droit de vote des étrangers aux élections municipales est abordé. Surtout lorsque leur candidat asséne : « Qu’est-ce qui vous permet de dire que les étrangers non communautaires sont musulmans ? ». Applaudissements.  Lorsque la question du nucléaire est soulevé, certains jeunes socialistes sortent fumer une cigarette : « c’est chiant comme sujet ! ». Les autres continuent à réagir aux propos ded F.Hollande : « Il a regardé les journalistes ! Sarkozy est nerveux ! » remarque un convive. Jean Cyril Le Goff circule avec son  smartphone en montrant la « Une » de Libération du lendemain : « Hollande préside le débat ». Lucile Schmid (EELV) confie : « C’est trop cacophonique ! C’est trop un combat de cocq ! On sent trop  d’animosité ! »

     

    A la question « quelle présidence pour ce quinquennat » le « Chef de tout et responsable de rien » de F. Hollande est très applaudit et le silence se fait d’or tout au long de sa déclaration sur le Chef de l’Etat « Moi Président… », très applaudie à la fin. Avec de très vives réactions lors de l’échange sur DKS et le « vous n’êtes qu’un calomniateur ! ». C’est fini, et les premières réactions tombent : « Il a l’étoffe d’un Président de la République. Il ne s’est pas laissé piégé. Sarkozy a parlé trop vite en le traitant de menteur. Il a abaissé le débat à la fin. F.Hollande a eu une attitude très responsable. Il a montré que ses propositions étaient crédibles. Et son mandat sera différent de celui de N.Sarkozy » confiait Guy Janvier (PS). « De ce débat, il ressort que l’expérience, la connaissance des dossiers, le voontarisme et l’énergie sont du côté de Nicolas Sarkozy » réagissait  Isabellle Debré (UMP).