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HISTOIRE LOCALE - Page 31

  • MEMOIRE DES VICTIMES DE LA BARBARIE NAZIE A VANVES : GENESE D’UNE STELE EDIFIE VOILA 20 ANS PLACE DE L’INSURRECTION

    Voilà vingt ans, la stéle des victimes vanvéennes du Nazisme a été érigée au square de l’Insurrection devant laquelle à chaque journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’holocauste (fin Janvier) puis de la journée Nationale des Déportés (fin avril), les élus,  les anciens combattants, les  membres de la LICRA et l’ACCIV viennent déposer des gerbes depuis le 26 avril 1998 comme ils  le feront le dimanche  29 Avril 2018. Deux vanvéens sont à l’origine de cette stèle sculptée par Iréne Zack où sont inscrits les noms des vanvéens victimes de la barbarie nazie : Josette Sala et Etienne Raczimov.

    «Tout a commencé lorsque Didier Morin (RPR) alors maire de Vanves a fait voter par le conseil municipal du 19 Juin 1991 une délibération débaptisant la place de l’insurrection et lui donnant le nom de Gérard Orillard (son prédécesseur)» indique Joselle Sala. Les débats avaient été vif : «La place fut ainsi nommée au lendemain de la dernière guerre en souvenir de l’insurrection des villes de la banlieue parisienne  et de la ville de Paris en Août 1944. Je trouve particulièrement regrettable qu’on débaptise une place qui rappelle les heures glorieuses de la France. Je m'étonne alors que vous vous réclamez du gaullisme que vous puissiez débaptiser une place qui commémore justement cette libération » avait déclaré François Bordes (PS).

    « Je ne sais pas si vous êtes vraiment conscient de la proposition que vous nous avez faite. L’Insurrection, c’est le point d’orgue de la résistance en France ? Nous vivons une époque où le pays n’a pas encore réglé un certain nombre d’histoires douloureuses qui datent de la période d’occupation. Vous savez que beaucoup de gens n’ont de cesse de faire disparaître le plus possible tout ce qui rappelle la résistance. A Vanves, de nombreuses personnes ont été éprouvées pendant cette période. Rien que dans la rue Jean Bleuzen, à quelques pas de ce carrefour, le numéro 17-19 est un pavillon qui était par une famille juive qui a été entièrement anéantie dans les camps de la mort. En souvenirs de ces personnes, je vous dis que vous faîtes quelque chose d’impardonnable, d’inadmissible » ajoutait Raymond Deniau (PS).

    Même Jean Louis Thoumieux (DVD) fit part de son opposition à cette proposition faîte au lendemain du 18 Juin, pour conserver la mémoire de ces jeunes vanvéens morts pour la France, à quelques heures de la libération, sur cette place que le conseil municipal du 18 Décembre 1944 baptisa « Carrefour de l’Insurrection » : Gaston Guittet 25 ans gardien de la Paix, Gabriel Vrié, 34 ans, boucher, Emile Beauchamps laissé pour mort et Maurice Mergault, gardien de la paix blessé également

    « L’association mémoire des déportés et des résistants d’Europe avait réagit en faisant signer une pétition demandant de redonner son nom d’orgine à ce carrefour. Ce jeune maire ne s’était pas rendu compte  que les 7 rues qui débouchent sur ce carrefour portent le nom de résistants : Bleuzen, Martinie, Fratacci, Besseyre, Jezequel, Laval, Marcheron» constate Josette Sala. A l’occasion de l’élection de Guy Janvier (PS), Etienne Raczymov a lancée cette idée d’édifier une stèle avec le nom des résistants, des déportés, des victimes vanvéens.   Il leur a fallu 3 ans de recherche menée avec l’association pour la Mémoire des déportés et résistants d’Europe pour retrouver les 119 noms inscrits sur cette stèle, issus de tous les milieux et origines auxquels ont rajoutés quelques noms par la suite 

    A Suivre…  

  • VANVES EN MAI 68 VOILA 50 ANS (Suite) : LORSQUE LE MAIRE PARLE DE « TRISTES EVENEMENTS »

    Peu se souviennent d’événements particuliers, en dehors des quelques  « affrontements » au lycée Michelet,  qui aient marqué Vanves durant Mai 68 car tout se passait bien sûr à Paris. Certains se souviennent des queues à la station service situé alors à la gare de Vanves ou à Issy les Moulineaux face à la piscine découverte, des gens qui faisaient des réserves en dévastant les magasins de leurs réserves comme le Viniprix place du Val (à l’emplacement de la boulangerie actuelle).

    André Roche avait réuni le Conseil Municipal en session extraordinaire le 31 Mai 1968 durant une vingtaine de minutes pour « voter un secours » aux grévistes pour alimenter le BAS (Bureau d’Aide Municipal devenu CCAS) où était crée une régie spécifique pour gérer ces secours : « 100 000 frs sembleraient répondre aux demandes susceptibles d’être présentés par les familles » indiquait André Roche en faisant état de nombreux vanvéens en grèves : « Il est nécessaire pour certains foyers chargés d’enfants et donc dans l’attente de travail, de pourvoir à leurs besoins matériels sans tarder » expliquait il alors. Mais il apparaissait bien pour ce gaulliste qui parlait de « tristes événements » suivis « d’une période électorale inattendue » qu’il craignait alors « les retentissements économiques, sociaux et monétaires ». 

    D’ailleurs l’une des conséquences de Mai 68 fut l’ouverture de classes nouvelles, alors que la population n’avait pas augmentée : « C’est tout simple. Les événements de l’an dernier font que l’administration de l’Education Nationale a changée sa méthode de fréquentation scolaire. Aujourd’hui, la moyenne est de l’ordre de 25 classes contre 35 à 40 auparavant, à telle enseigne qu’au lieu d’avoir un Cours préparatoire, nous en avons six…ce qui apporte une multiplication du nombre de classes sans fréquentation plus importante. Il est évident que les conditions de travail en seront meilleurs » notaient les élus municipaux lors de l’une de leur réunion.

    Du côté des gaullistes locaux, les militants de l’UDR s’étaient mobilisés pour coller des affiches pour appeler à rejoindre les Comités de Défense de la République, et s’étaient bien sûr,  rendu à la grande manifestation des Champs Elysées grâce à des cars affrêtés par le parti gaulliste, qui allait marquer le retour à l’ordre et au calme.

    A suivre la semaine prochaine avec Mai 1968 au lycée Michelet....

  • VANVES EN MAI 68 : TOUJOURS AUTANT DE PROJETS ET DE CHANTIERS 50 ANS APRES

    Vanves comptait 25 975 habitants et n’avaient rien à voir avec la ville d‘aujourd’hui, encore marqué par un certain passé qui a complètement disparu. Certains se souviennent qu’à l’époque, subsistaient encore l’une des dernières fermes de Vanves à l‘emplacement du garage en face du Rosier Rouge, ou le grand jardin des bénédictines qui s’étendaient jusqu’à l’angle des rues Gaudray et Vieille Forge, avec leur porcherie. Les rues et les place comme Antoine Fratacci ou le carrefour de l’Insurrection, les quartiers comme le Plateau n‘avaient rien à voir avec ce qu’ils sont devenus aujourd’hui.

    La ville était dirigée alors par André Roche, maire gaulliste qui avait lancé de nombreux chantiers : Le réaménagement du Plateau avec le lancement de l’enquête préalable à la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) de la dernière tranche (tout le secteur de l’hôtel mercure et l’ex-résidence des célibataires)  et surtout de l’enquête parcellaire de la 1ére tranche de rénovation urbaine, suscitant moultes agitations. D’ailleurs, il avait prévu une opération tiroir avec la construction d’un immeuble de logements sociaux rue Châtillon avec le Logement Français sur une parcelle de terrains appartenant au service de santé des Armées pour reloger des habitants du Plateau expropriés.

    L’un d’entre eux se souvient très d’avoir emménagé en 1970 avec ses parents après avoir quitté la rue Rabelais, et de cette voie ferrée où venait stationner des trains devant l’entrée du 30 où se sont installés les premiers habitants. D’ailleurs plusieurs immeubles étaient en projet auxquels la ville avait apporté sa garantie d’emprunt : Le logement Français à Sadi Carnet (au 59/61), à Mary Besseyre,  à Jacques Cabourd (80 logements) et dans l’îlot des Chariots (33 logements)  

    Ce qui avait amené la ville à ré-aménager les abords de l’école du Parc, « compte tenu de l’importante circulation qui régne désormais dans ce quartier de Vanves dont la population a nettement augmenté », mais aussi  de décider de la réfection des rues Falret, Vieille Forge, et du remodelage de la place du Président Kennedy. Un projet de Branche Ouest de l’A 10 soulevait l’opposition des habitants de Vanves et de ses voisines : Il s’agissait d’une voie rapide prévu à l’emplacement actuelle de la Coulée Verte au dessus de la voie du TGV Atlantique dont une bretelle était prévue le long de la rue J.Bleuzen.

    La ville entamait le projet de construction de la piscine municipale en désignant son architecte, Pierre Bled, à l’emplacement de terrains occupé alors par la section Boules Lyonnaises du Stade Vanves. Le maire proposa de déménager leur terrain à l’emplacement des terrains de volley ball désaffectés depuis un certain temps. Avec un nouveau local qui s’est substitué à la cabane complètement vétuste dont elle disposait. Le pari adopté fut d’agrandir le club house de la section tennis pour en faire un pavillon plus vaste, et mieux équipé. Enfin, la ville avait lancé son projet de nouveau centre administratif (avec tour d’habitation, bibliothéque, théâtre, couplé avec l’élargissement de la rue Antoine Fratacci en lien avec  le Conseil Général des Hauts de Seine. Sans compter l’édification du collége Saint Exupery,  d’une Maison des Jeunes (rue Murillo) et d’un changement de direction au pavillon de la Tourelle pris en main par un certain Antonin Roche assassiné plus tard à la veille des législatives de 1978, dont la veuve, Larissa Doublet fera parler beaucoup d'elle dans les médias

    A Suivre….