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HISTOIRE LOCALE - Page 33

  • VANVES ET LE SALON DE L’AGRICULTURE : LA DERNIERE FERME VANVEENNE

    Chaque année, comme c’est le cas cette semaine, une grande ferme ouvre ses portes à côté de Vanves, où se sont rendus quelques familles vanvéennes notamment pour voir « haute » la vache du Canyal vedette de cette édition 2018 du salon de l’agriculture. Ou découvrir les produits du terroir francilien dans levillage d’Ile de France inauguré Lundi dernier par Valérie Pécresse (sur la photo).  Occasion de rappeler que la dernière ferme de Vanves a été remplacée en 1970/71 par un garage qui appartenait à un certain « Jojo de Vanves », Georges Munier.

    La dernière ferme de Vanves se trouvait presqu’en face du Rosier Rouge, à coté du restaurant portugais (ex-Pére Tranquille) le long de l’avenue du Général de Gaulle, où de nombreux petits commerces, aujourd’hui disparus, créaient un lien social que beaucoup regrettent. Il y avait une boutique où la grande mére Picherit, de la famille qui tenait cette ferme, vendait du lait, de la créme, du fromage, avec un logement au dessus qui était devenu le bureau du garagiste. Une grande allée donnait d’un côté sur une étable de 25 vaches, des cabanes à lapin et une porcherie, et de l’autre sur des fosses pour le fumier, le tourteau pour les vaches et un tas de pailles que ces fermiers allaient récupérer dans les fosses de l’école militaire et autres bâtiments militaires. Les vaches allaient paître, prés du Boulevard du lycée où il y avait un champ ou un terrain vague à la place des immeubles actuels au carrefour avec l’avenue du Général de Gaulle.

    Georges Munier avait apporté un témoignage très vivant dans « Paroles Vanvéens » recueil collectif  réalisé par Pierre Meige (Edt du Bout de la Rue ) sur son installation : « Je me lance dans l’aventure et décide de monter mon garage à la place des étables et de la boutique. J’ai passé tous mes samedis et mes dimanches pendant un an à transformer les bâtiments pour qu’ils ressemblent un tant soit peu à un garage de banlieue qui se respecte » racontait il. « J’ai cassé à la main, la fosse à purin, la fosse à pulpe, la fosse à fumier, les cabanes à lapin, et la porcherie. Je me rappelle le premier jour d’ouverture : il y avait encore deux poules et cent tonnes de gravats ». D’autres fermes ont existé à Vanves bien sûr, comme celle de la rue Sadi Carnot à l’emplacement du marché.

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 34 –SCOUMOUNE AU DEBUT 1918

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis prés de quatre ans maintenant. Cette dernière année  de la « der des der » sera particulièrement éprouvante et dramatique, avec une nouvelle vague de bombardements par avion sur la capitale et  par ce canon dénommé « la grosse Bertha » qui durera jusqu’en septembre en faisant beaucoup de dégâts notamment à Vanves, les troupes prussiennes se rapprochant de Paris une nouvelle fois, en étant revenue jusqu’à la Marne.

    En ce début d’année, la scoumoune s’abat sur Vanves : Tout d’abord, la commune doit faire face à la brusque cessation de la collecte des ordures ménagères et le refus de l’usine de « broyage » d’Issy les Moulineaux  de continuer à les traiter. Du coup la ville a dû trouver un dépôt banlieue, organiser un service régulier de ramassage mobilisant quelques uns de ses agents volontaires et faire voter un vœu par son conseil municipal pour que le Conseil Général de la Seine mette à l’étude l’établissement d’usines départementales de broyage et d’incinération. Ensuite, la municipalité découvrait que la comptabilité de son comité municipal d’approvissionnement créé en 1916 à l’initiative d’élus socialistes, faisait apparaiîre un déficit de 5673 frs de l’époque  dû à des erreurs de comptabilité, un expert comptable découvrant qu’aucune comptabilité régulière d’entrée et de sortie des marchandises n’était tenue. Enfin, l’intendance militaire ne donnait plus que très peu de travaux à l’ouvroir municipal, obligeant la municipalité à étudier l’exécution de travaux pour l’industrie privée, avec l’obtention d’un marché de confections de peignoirs

    Malgré ses vicissitudes, la municipalité continue à oeuvrer pour aider ses administrés avec l’achat de chaussures pour hommes, la création d’une boucherie municipale, l’organisation d’un enseignement professionnel pour retenir à l’école les jeunes garçons ayant obtenu le certificat d’études avant qu’ils n’entrent en atelier. Le ministre des Travaux Publics lui donne même une bonne nouvelle en ordonnant au préfet de police de prescrire la réalisation de la nouvelle ligne de tramway Vanves-Chatelet, mais qui malheureusement butera sur les difficultés de la compagnie à la réaliser matériellement à cause du défaut de matériel  (rails, poteaux files de trolley..),  d ’ouvriers  qualifiés pour la pose des voies ferrées, et même de voitures pour rouler dessus.

  • LES ANNIVERSAIRES DE L’ANNEE 2018 A VANVES : VOILA 100 ANS, EN 1918, GROSSE BERTHA ET ARMISTICE

    Vanves Au Quotidien, comme c’est le cas, chaque année à cette période de l’année, poursuit son petit rappel de quelques anniversaires qui marqueront cette année 2018, tout au long de cette semaine, en terminant avec 1918, le centenaire de l’Armistice  

    A Vanves, ce jour là, le lundi 11 Novembre,  un Conseil municipal extraordinaire était convoqué à 21H. Aristide Duru, maire de Vanves, avait assisté à la séance historique de l’Assemblée Nationale devant laquelle Georges Clemenceau a fait connaître les conditions de l’Armistice et le résultat de la victoire. Il a donné lecture des dites conditions à l’assemblée municipale qui occupe7 pages du compte rendu de cette réunion, et qui a été acclamé. Le Conseil Municipal saluait alors la mémoire de ceux qui sont morts pour la France et décidait de mettre à l’étude plusieurs projets : un monument aux morts au cimetière, un tableau à la Mairie destiné à perpétuer le souvenir des héros dans la commune. Il saluait le retour à la « Mére Patrie » de l’Alsace et de la Lorraine. Ce n’est que plus tard que la plaque artistique « indestructible » destinée à perpétuer les noms des enfants morts pour la France a été inauguré le 2 Novembre 1919 par Aristide Duru. D’autres plaques commémoratives seront apposées dont 2 à l’église Saint Remy inaugurées le 30 Octobre 1921.  Et ce sera plus long pour le monument aux morts,

    Cette dernière année de la Grande Guerre sera particulièrement éprouvante et dramatique, avec une nouvelle vague de bombardements par avion sur la capitale qui durera jusqu’en septembre, les troupes prussiennes se rapprochant de Paris une nouvelle fois en étant revenue jusqu’à la Marne.  Le 23 mars 1918 marque le premier tir sur Paris de la «grosse Bertha», mortier de 420 mm qui fera énormément de dégâts à Paris et dans sa banlieue, les Allemands ayant pris Montdidier à 80 km de Paris. Les journaux pangermanistes reprirent leur campagne de 1914 pour la « destruction méthodique » de la capitale de la France. Mais les Allemands n'avaient en réalité qu'un très petit nombre de ces gros canons, 6 au plus, que l'usure, les accidents et les coups heureux de l'artillerie lourde des Français mirent souvent hors d'usage.

    De la fin de mars aux premiers jours d'août, 44 journées de bombardement ont été recensés, avec environ 200 « points de chute », sans compter les obus tombés dans la banlieue, faisant 900 morts ou blessés. Les dégâts matériels furent considérables et l'auraient été bien davantage sans les précautions prises pour préserver les monuments (barricades en planches ou en maçonnerie, sacs de terre, etc.) et mettre en sûreté les trésors artistiques. Vanves a été touché tout comme Paris, Châtillon, et dés le premier jour où un obus est tombéau 71 rue du 4 septembre, puis le 30 Mai dansle cimetière municipal, le 5 Août sur un pavillon et un atelier faisant 2 morts et 8 blessés