« Si j’ai présidé le Stade pendant 17 ans c’est parce que j’y ai trouvé mon compte. Je l’ai bien voulu. Personne ne m’a contraint et j’ai été ravi de le faire. 17 ans c’est long et court à la fois. Le temps passe vite – la vie passe vite quand elle passe bien - et ma vie au Stade s‘est plutôt très bien passée » a déclaré François Praud, président du Stade de Vanves entre 1993 et 2011 auquel les stadistes ont rendu hommage avec la ville de Vanves, lors de la soirée de remises des 9éme Trophées des Sports le 17 Juin dernier. « J'ai été très touché par les témoignages de sympathie de celles et ceux qui ont pu assister à la remise des trophées de Vanves en Sport 2011. Cette soirée restera gravée dans ma mémoire » réagissait il le lendemain. Il assistera au Comité Directeur du Stade Vanves le 27 juin 2011qui sera son dernier Comité Directeur en tant que membre élu, mais y restera en tant que « Président d'Honneur ». Vanves Au quotidien revient sur ce qu’il a raconté sur toute une période riche de l’histoire du Stade de Vanves qui fête cette année ses 70 ans, et qui est appelé à connaitre d’autres évolutions majeures.
« D’abord, j’ai eu de la chance d’avoir des parents qui se sont installés à Vanves en 1943, et d’avoir un père sportif qui m’a conduit sur le Stade du Parc Falret dans les années 50. Comme bien d’autres enfants, j’ai rejoins la section football du Stade – Ah mes premières chaussures à crampons moulés ! des Hungaria ! Là j’ai rencontré des dirigeants admirables, comme vous, Mmes et Mrs les dirigeants du Stade. Ils m’ont accueilli à bras ouvert et le Stade est vite devenu pour moi comme une seconde famille. Je pense à Dominique Rodriguès, qui fut le « père en football » de bien des enfants, à Gaston Penneret, qui fut un entraîneur des jeunes, exceptionnel, amoureux du beau jeu à la rémoise, à Roger Huart notre entraîneur des seniors et capitaine héroïque, à Jean Débat, à Claude Lemel et à bien d’autres qui nous ont marqués. J’y ai rencontré aussi des joueurs formidables : Jean Paul Woreth, Michel Longhais, Roger Lozier, mes amis de toujours Gérard Breteau, Jean Pierre Jacob, Georges Claude. Nous nous sommes forgés des souvenirs énormes.
Et puis j’ai bifurqué vers le tennis dans les années 70. J’en ai été le président quelques années. C’est à cette époque que le tournoi de la section est devenu « open » et que le système de réservation des courts encore en place aujourd’hui, a vu le jour. J’ai ensuite intégré le Comité Directeur du Stade, présidé par Maurice Magne. Et puis un jour, Maurice nous a réuni en octobre 1993 pour nous dire : « j’arrête mes fonctions le 15/12/1993 – organisez vous pour la suite ! » Cela faisait déjà plusieurs années que Maurice nous disait qu’il allait arrêter, mais, nous, nous lui disions, aller Maurice encore un an. Mais là, sa décision était irrévocable, alors, je me suis dit, pourquoi pas, je peux toujours essayer. On verra bien – et on a vu – mes collègues m’ont élu et réélu jusqu’en janvier 2011. Je ne le regrette évidemment pas. Le Stade m’avait tant donné, que je pouvais bien à mon tour lui donner de mon temps.
J’ai pris beaucoup de plaisir à présider cette belle et grande association qu’est notre cher Stade de Vanves. Et sans fausse modestie, j’ai la prétention d’avoir « fait le job ». Nous étions 2500 stadistes – nous sommes 4000 – les budgets ont été multiplié par beaucoup – nous avons aujourd’hui plusieurs équipes à l’échelon national – nous sommes passé de la ronéo à internet – les finances ont toujours été saines et positives. Il a de quoi d’être fier et satisfait du Stade tel qu’il était et tel qu’il est aujourd’hui.
Mais tout ceci n’aurait pas pu être possible sans vous les dirigeants. Cette médaille c’est à vous que je la dois. Le président parle dans le micro, mais c’est vous qui faites le « boulot » au quotidien, tout au long de l’année. Sans vous le Stade n’existerait pas. Je vous rends hommage car je sais ce que représente votre engagement de bénévoles. Si je pouvais je la découperais en 16 parties : 15 pour les sections et leurs présidentes et présidents + 1 pour l’AC et notre ami Guy Lherminier qui fait un travail considérable depuis des années. Un Grand Merci à vous, avec une pensée particulière pour Maurice Magne, Daniel Géry, Alain Jaunas, Marcel Dambron, et Yves Saccard, des amis qui nous ont quitté dernièrement.
Mais tout ceci n’aurait pas pu être possible sans le soutien et la confiance de la Municipalité. J’ai « connu » 3 maires : Didier Morin, Guy Janvier et Bernard Gauducheau ainsi que 3 maires adjoints chargés des sports : Roger Aveneau, Jean Pierre Demasy et Maxime Gagliardi. Et à chaque fois les relations entre le Stade et la Ville se sont déroulées de façon courtoise et intelligente. On a parfois eu des points de discussion – c’est normal, dans une famille il arrive qu’il y ait des points de désaccords - j’ai toujours tenu à l’indépendance et à l’autonomie bien comprise du Stade - mais nous avons toujours trouvé des solutions, sans crise.
Mais tout ceci n’aurait pas été possible non plus, sans la bonne coopération et l’assistance permanente de Mr Gérard Clérin et de son équipe du Service des Sports. Mr Clérin a toujours été à notre écoute et a toujours fait le maximum pour concilier les demandes du Stade et les impératifs de la Ville. Un grand merci à vous aussi Mr Clérin, à vous et à votre équipe. J’ai aussi beaucoup apprécié de « travailler » avec Ginette et Nadine qui ont été des secrétaires dévouées, compétentes et exemplaires. Et tout ceci, enfin, n’aurait pas été possible sans le soutien de mon entourage familial. Jamais mon épouse Monique et mes Filles Emmanuelle et Florence ne m’ont fait le reproche d’être souvent en « vadrouille » sur les installations sportives de la ville. Elles m’ont même soutenu et encouragé. Monique et moi, nous nous sommes rencontrés sur le Stade, à l’automne, en 1965. Elle savait donc déjà que le Stade faisait partie de ma vie, et elle l’a compris avec beaucoup d’indulgence et d’intelligence. Voilà, une page se tourne. Encore une fois j’ai été ravi de présider cette belle association, en parfait état de marche. J’y ai mis tout mon cœur. Peut-être même un peu trop … mais j’ai rebondi du bon côté et je ne quitte pas le Stade puisque je continuerai à être son fidèle supporter. Président d’Honneur : cela me va bien et me fait très plaisir.Maintenant « place aux jeunes » et Bonne chance à Bruno Chauvet qui, comme moi est un enfant du Stade, donc il n’y a aucun doute sur sa réussite future et pour que perdurent l’image, l’éthique et les valeurs du Stade. Au revoir et encore merci pour tout ce que vous m’avez donné et apporté. Vive le Stade, Vive le Sport, ceux ou celles, s’il y en a, qui n’aime ni le Stade, ni le Sport, ont tort ».