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  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    Vanves commence à prendre des airs de vacances même si ce n’est pas tout à fait le cas encore pour beaucoup d’habitants. Mais la chaleur de ses derniers jours invite à la non-chalance. Aujourd’hui, Gilbert Chauvin passe le relais à l’Amandine après 20 ans au service de la restauration de Vanves. Beaucoup de personnalités, d’amis devraient se retrouver ce soir à partir de 19H pour lui dire en-revoir et bon courage pour une nouvelle vie. Et saluer les nouveaux propriétaires Annie et Pascal Guignard qyui devraient ré-ouvrir après quelques travaux pour la mi-Août. Demain, la ville de Vanves accueille la réunion publique sur la création d’un jardin sur la dalle couverte du périphérique porte Brancion qui aura lieu à 19H à la mairie. Ce seront les quelques temps forts de cette semaine, ce qui n’empêche un retour sur la semaine  passée qui a été marqué par plusieurs événements.

    PRESIDENTIELLE : VOTE SUR LES PRIMAIRES

    Au moins, chez le PS, les militants sont sollicités pour donner leur avis et leurs opinions, même si leur participation n’est pas à la hauteur des espérances de leurs responsables. Jeudi dernier, ils avaient l’occasion entre 17H et 22H de venir voter à leur permanence de la rue rue sadi Carnot sur le projet de rénovation de leur parti, portant sur le non cumul des mandats et la mise en place de primaires pour désigner leur candidat à la présidentielle de 2012. Sur 30 adhérents à jour de cotisation, 16 ont votés : 12 Pour, et 4 Contre. Au niveau national 76,65% ont approuvés ce projet de rénovation. « Ce vote est intervenu après un débat en section le mardi précédent. Les avis étaient très partagés sur ces primaires, et le sont surtout sur ses modalités d’ouverture. Beaucoup ont soulevé la question sur la parité hommes-femmes et bien sûr sur le non-cumul des mandats » explique Fabian Estellano, secrétaire de la section PS de Vanves en constatant : « J’ai rencontré des vanvéens qui m’ont demandé : « Quand est-ce qu’on vote pour les primaires ! » Et ils n’étaient pas socialistes ». Preuve que cete question intéresse beaucoup de citoyens vanvéens. Mais à l’UMP et au NC, ils dorment ou ils sont déjà en vacances.

    CANTONALES : L’UMP RENACLE SUR VANVES

    Elles sont déjà dans toutes les têtes, même si les candidatures ne sont pas officielles. Le PS en est à la candidature à la candidature qui doit faire l’objet d’un vote de la section : Guy Janvier est sur les rangs comme sortant avec pour suppléante, Valérie Matthey. Le maire Bernard Gauducheau est candidat avec pour suppléante possible, Françoise Saimpert, pour reprendre son siége perdu en 2004. Mais voilà, Première Heure, Journal par Fax révélait Vendredi dernier la cuisine interne qui secoue l’UMP, pour les investitures aux cantonales qui a fait l’objet d’une réunion du bureau politique de la fédération UMP 92. Ses responsables ont décidé que pour les siéges du NC, une délégation ira rencontrer André Santini et Hervé Marseille pour parlementer ; « d’autant plus à l’UMP on renâcle sur un soutien à Bernard Gauducheau à Vanves ou à Jean Loup Metton à Montrouge ».  

    CONSERVATOIRE : OUVERTURE EN AVRIL 2013

    Le Conseil de la Communaité d’Agglomération de GPSO (Grand Paris Seine Ouest) a examiné Jeudi dernier l’attribution du marché de la maîtrise d’œuvre pour la construction du nouveau conservatoire rue de Solférino, au cabinet 3 Badin et Renaud. Il faut rappeler que ce projet a fait l’objet d’au avis public à la concurrence lancé par Arc de Seine qui avait reçu 96 candidatures. Un jury avait permis de sélectioner le 20 Octobre 2009 trois équipes de maîtres d’œuvre dont les cabinets Fabre et Speller, Badia et Berger, 3 Babin et Renaud. Et le jury avait classé ce dernier en premier de la liste lors de la réunion du jury le 11 Mai 2010, qui a été retenu car « il répond au mieux aux besoins de la communauté d’agglomération : Exploitation intégrale du sous-sol permettant d’optimiser la gestion des espaces tout en assurant un traitement acoustique, large parvis ouvert sur l’espace public permettant de marquer clairement le statut d’équipepment public, configuration d’un auditorium permettant de s’adapter à l’ensemble des configurations possibles liées aux activités de danse, théâtre et musique, projet s’inscrivant dans une démarche de développement durable volontaire de par la compacité du bâtiment et par les choix constructifs proposés ». Les travaux devraient se mponter à 10,52M€ et être terminé pour Avril 2013.  

  • 20 ANS D’AMANDINE A VANVES : UN GRAND BONHEUR POUR LE COUPLE CHAUVIN

    Vanves Au Quotidien a passé une dernière soirée à l’Amandine avec Gilbert Chauvin, comme beaucoup de fidéles l’ont fait ces derniers jours. Il raconte une infime partie de ses vingt ans passés à Vanves avant de recevoir tous les amis de l’Amandine lundi soir.   

     

    Gilbert Chauvin : « Mon grand bonheur est d’avoir formé des tas de jeunes à ce métier ! »

    Vanves Au Quotidien – Qu’est ce qui vous a amené jusqu’à Vanves ?

    Gilbert Chauvin : « L’histoire de la vie est très amusante. Je partais à Tours et le hasard m’a amené ici. J’ai eu un coup de foudre. Et j’y suis resté, avec ma femme qui n’était pas du tout du métier. Le décor, le site nous a plus.  Alors que j’étais arrivé en 1976 à Paris dans le 8éme, comme Linda de Suza avec ma valise, une vieille Ford Tonus, une petite TV portable, et à peine de quoi payer ma chambre de bonne. A cause de ma femme, après avoir fait des relais château, des restaurants étoilés, comme serveur… et maître d’hôtel.  34 ans après, je peux quitter Paris la tête haute.

     VAQ – Quelles ont été vos premiers contacts avec les vanvéens ?

    G.C. : « J’ai eu la chance, dans mes jours, d’avoir comme client madame Roche mére, avec ses deux copines. Elle m’a demandé si j’avais été voir monsieur Orillard qui était alors le maire de Vanves. « Faites le vite parce qu’il est très susceptible » m’a-t-elle confiée. Mais voilà, dix minutes après qu’elle m’ait invité à le faire, celui-ci entrait au restaurant avec 8 personnes. Et j’ai eu  avec lui, des liens commerciaux et affectifs parce qu’il a fait parti des rares vanvéens qui ont beaucoup fréquenté mon restaurant avec sa famille, et surtout son fils que peu de gens connaissait. La dernière fois qu’il est entré à l’hôpital, il est venu me dire en revoir en me disant : « Vous ne me reverrez peut être pas ! ».

     VAQ -  Vous n’avez pas hésité à participer aux animations de Vanves !

    G.C.  « Le salon des entreprises, les écrivains et la gastronomie avec un hommage à Rabelais, la course des garçons de café, des soutiens aux équipes du basket, et à la course de Vanves (la Vanvéenne) dont nous avons été les premiers sponsors avec le Pavillon de la Tourelle. Beaucoup n’ont pas compris que deux restaurateurs pouvaient s’associer ainsi, parce qu’entre voisins, nous pouvons très bien vivre ensemble dans le même métier. Ces derniers temps, ce fut ces soirées jazz  qui ont attiré beaucoup de monde car j’ai eu la chance de travailerr dans des lieux bercés par ce style de  musique, dans des caves à Chinon, avenue Matignon où j’ai vu Bill Collman et d’autres grands

    Enfin, j’ai cherché à rassemblé le vendredi matin lors d’un repas, les restaurateurs de Vanves quels qu’ils soient de Vanves et des communes aux alentours, où on mangeait un tripoux, un civet, un plat auvergnat…ce qui permettait de se rencontrer amicalement sans prétention chez l’un et chez l’autre. J’ai encore des retombées de gens qui viennent me voir grâce à cela. Des liens qui sont restrés sincéres.

     VAQ – Et à être un précurseur dans de nombreux domaines autour de la gastronomie  ?

    G.C. : Avec la Grousse notamment car j’ai eu le privilége de recevoir l’équipe qui menait la réhabilitation du lycée Michelet, tant du Conseil Régional que de l’entreprise Léon Grosse. Ils avaient pris leurs habitudes dans mon restaurant. Et ce sont eux qui m’ont fait découvrir la grousse. J’ai trouvé ce gibier tellement formidable que j’en suis devenu amoureux et j’en ai fait mon embléme. Il vient d’Ecosse, et peut se comparer au cocq de bruyére en France.  

    Il ne fait pas oublier l’autruche et le kangourou car j’aime avoir toujours quelque chose que les autres n’ont pas. Mais voilà, certains clients ne voulaient pas venir car je faisais ce genre de plats. Maintenant, on conseille de manger de l’Autruche parce que c’est une viande diététique. Et je le dis depuis 20 ans.

     VAQ – Quel regard portez-vous sur ces 20 ans de vie professionnel à Vanves ?

    G.C. : « C’est un beau provilége d’avoir pu tenir 20 ans à travers toutes les crises. La chance que j’ai eu est d’avoir vu ma femme passer en cuisine alors qu’elle n’était pas du métier. Ce qui nous a sauvé !   Et nous avons réalisé un rêve que nous avons concrétisé pendant 20 ans. J’ai beaucoup de retour ces derniers jours de clientèle énorme.

     

    VAQ – Quels personnages vous ont marqué ?

    G.C. : « Un des personages qui m’a beaucoup marqué est sans contexte Gérard Orillard, puis  le mari d’Isabelle Debré, enfin  Didier Morin qui avait eu l’idée d’installer le conservatoir dans le bas de Vanves là où il y avait Julie Lescaut. Cela aurait été merveilleux pour Vanves. Et puis j’ai eu la visite de Bernard Pivot, Jean Michel Jarre…

     VAQ – Et tous ces jeunes que vous avez formé ?

    G.C. : « J’ai eu la chance d’avoir le meilleur apprenti national, de former des jeunes exceptionels dont un qui est, à l’heure actuelle, un des sommeliers les plus renommés qui a travaillé à la Tour Eiffel, le Lyon d’Or à Romorantin, dans de grands établissements en Angleterre et maintenant en Bretagne. Dernièrement, j’ai une gamine qui vient de réussir son BTS et que j’ai pu faire recruter dans une entreprise malgré son physique. Enfin, je me suis bagarré pour qu’un jeune reste à l’école alors qu’il ne voulait pas le garder, avec lequel j’ai fait ses cours, et qui est aujourd’hui responsable au palais des sports d’une équipe de 12 personnes. C’est cela ma fierté, mon bonheur d’avoir former des jeunes dont beaucoup sont passés dans des établissements vanvéens  comme Le Petit Vanves. L’Amandine a été un grand formateur d’apprenti.  Et j’aurais eu le privilége d’être reconnu par les écoles….

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : RETOUR SUR LE PASSE

    Eclairage sur le Grand Paris d’un historien à un moment où une nouvelle étape se dessine avec le déblocage sur le SDRIF et l’adhésion de notre communauté d’agglomération  GPSO et de ses 7 villes de droite dont Vanves à Paris Métropole. Emmanuel Bellanger est l’auteur d’un livre passionnant sur « Sceaux et le Grand Paris, du patriotisme municipal aux solidarités métropolitaines XIX-XXéme siécles » (Collection Regards sur Sceaux) préfacé par Bertrand Delanoë maire de Paris avec une interview de Philippe Laurent, son maire qui en a été à l’initiative. Chargé de recherche du CNRS au Centre d’histoire sociale du XXe siècle de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Emmanuel Bellanger est un spécialiste de l’histoire politique, sociale, urbaine de la banlieue parisienne et du Grand Paris. Il est l’auteur de plusieurs contributions sur les élus locaux, les fonctionnaires territoriaux et les politiques publiques locales.

     

    Emmanuel Bellanger : « C’est le retour d’un Grand Paris dont la gouvernance est longtemps restée taboue ».

     

    Vanves Au Quotidien - En quoi l’idée d’un Grand Paris n’est pas nouvelle ?

    Emmanuel Bellanger : « L’histoire du Grand Paris est née avec l’urbanisation et la densification de l’agglomération parisienne au XIXe siècle. Loin d’être une invention récente, la formation d’un Grand Paris, liant la capitale aux communes de la première couronne, est souhaitée et revendiquée par les élus de l’agglomération parisienne. Le Grand Paris épouse les limites administratives de la préfecture de la Seine et du conseil général de la Seine. Cette assemblée départementale joue le rôle essentiel d’instance de gouvernement d’agglomération. Elle constitue un puissant levier d’intégration et de cohésion urbaine pour les communes avoisinant la capitale.

    Dans cette configuration institutionnelle de coopération, incarnée durant l’entre-deux-guerres par l’autorité d’Henri Sellier, maire de Suresnes et secrétaire général de l’association des maires de la Seine, la ville de Paris cofinance une part importante des équipements des villes de la proche banlieue sous pression démographique.

    VAQ - Expliquez-nous comment est-on passé du patriotisme municipal aux solidarités métropolitaines au cours du XXe siècle ?

    E.B. : « L’image des communes repliées sur elle-même, rivées sur leurs acquis, incapables de nouer des ententes, des compromis avec les collectivités environnantes, qui forment avec elle ce qu’il est convenu d’appeler le « Grand Paris », est en dissonance avec la réalité. Le conseil général de la Seine réalise en banlieue des cités jardins d’habitations à bon marché, les ancêtres des HLM, des dispensaires, des écoles de plein air, des crèches… Il finance l’assainissement du département et son alimentation en eau potable, se lance dans de grands travaux de lutte contre les inondations. De leur côté, les communes du Grand Paris innovent en inventant, à partir des années 1900, de grands syndicats intercommunaux du gaz, des pompes funèbres, de l’électricité, de l’eau, des cimetières, des hôpitaux…

    Le Grand Paris du XXe siècle devient le territoire par excellence des coopérations départementales et intercommunales. Cette expérience exemplaire est cependant interrompue par la loi du 10 juillet 1964. Cette loi fondamentale démembre le département de la Seine au profit des nouvelles entités départementales et désolidarise la capitale de sa proche banlieue.

    VAQ - Quel regard porte l’historien sur les initiatives prises aujourd’hui tant par les élus avec Paris Métropole que le gouvernement avec le projet du Grand Paris ?

    E.B. : « Si l’histoire ne se répète pas, force est de constater que la recherche aujourd’hui d’une gouvernance métropolitaine n’est sans résonance avec l’histoire du département de la Seine créé sous la Révolution française. La rupture fondamentale de 1964 a contribué à couper la capitale et les départements de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine de leur environnement institutionnel.

    Cette rupture a surtout brisé le système de péréquation qui existait au temps du Grand Paris et dont profitaient les communes les plus exposées aux maux de la civilisation urbaine (croissance démographique déséquilibrée, étalement urbain non maîtrisé, enclavement, désindustrialisation, paupérisation…). Jusque dans les années 1960, en dépit des clivages politiques très marqués entre la banlieue rouge prédominante et la capitale d’esprit plus conservateur, les collectivités locales les plus riches participaient à l’intégration urbaine des collectivités les plus pauvres.

    Depuis le tournant des années 2000, les collectivités locales semblent vouloir tourner la page de leur isolement et réparer ce que l’État avait contribué à défaire en 1964. Il est paradoxal de mesurer qu’au moment où le pouvoir central institue en province, en 1959 et en 1966, des gouvernements d’agglomération sous la forme des districts urbains et des communautés urbaines, il met un terme à l’expérience politique de l’agglomération capitale qui avait pourtant fait ses preuves. La priorité, à l’époque, se polarise sur l’institutionnalisation du district de la région parisienne, inconciliable selon Paul Delouvrier à la tête du district, avec le maintien du département de la Seine et de sa préfecture, considérée comme un État dans l’État.

    Aujourd’hui, la création du syndicat mixte Paris Métropole, l’institution d’un secrétariat d’État au développement de la région capitale, les prises de positions du Président de la République ou la médiatisation du projet du sénateur Dallier et des propositions du comité Balladur marquent sans conteste le retour d’un Grand Paris dont la gouvernance est longtemps restée taboue.

    VAQ - Quelles leçons de l’histoire nos élus du Grand Paris ont il intérêt à retenir pour demain ?

    E.B. : « Dans l’intérêt de leurs concitoyens, leurs prédécesseurs, de toutes tendances politiques, ont montré l’exemple en dépassant les clivages partisans et en acceptant de mutualiser une partie de leur richesse. Laisser certains territoires de l’agglomération parisienne s’enfoncer dans la ghettoïsation et la paupérisation aura, in fine, de graves conséquences sur la cohésion de l’ensemble du territoire métropolitain. Le courage politique aujourd’hui est de faire œuvre de pédagogie et de s’engager dans une coopération exemplaire. L’attractivité de la métropole francilienne en dépend.