« Nous avons pris en compte les quelques remarques pour permettre au public de mieux suivre le conseil municipal » a déclaré Bernard Gauducheau en ouvrant cette séance, très contrainte au niveau temps à cause du match France-Equateur, où étaient inscrites 29 délibérations, et pas des moindre. Ce qui a limité les effets de manche entre majorité et opposition, mais pas empêché une courte suspension de séance.
Le public est dorénavant installé face au conseil municipal, de biais à cause d’un écran plus petit et design avec une image plus nette, et bénéficie de l’éclairage naturel ou lumineux de cette salle Henri Darien. Quand aux élus, ils expérimentaient une nouvelle sonorisation mis en place par une société vanvéenne qui a rendu les propos plus compréhensibles et les interventions plus claires (de voix) même si une élue socialiste (Valérie Mathey) s’est emberlificotée dans ses propos à l’occasion d’une question sur la possibilité pour les partis politiques de bénéficier de salles gratuites pour leur réunion, pour le plus grand plaisir de ses opposants.
Si sur certains dossiers – rythmes scolaires, restauration municipale, Règlement intérieur du Conseil Municipal grâce à deux amendements oraux de ML Mondon (PS) accepté par la majorité ( 48H de délai au lieu de 72 pour déposer une question orale et possibilité d’amendement justement) – le conseil municipal a pu faire consensus, à une voix prés, celle de l’adepte du retour à la cuisine centrale de son enfance (Boris Amoroz) à propos de la restauration municipale. Mais il n’en a pas été question sur le compte administatif, en toute logique, le projet Niwa…sans parler d’autres points de désaccords notamment sur la question d’un écran pour la finale de la Coupe du Monde de Football le 13 Juillet qui occupe finalement beaucoup les esprits. En tous les cas, beaucoup d’élus, après une collation, se sont retrouvés dans les cafés-restaurants pour suivre le match France–Equateur avec un score nul. Comme au conseil municipal.
PROJET NIWA : 3 délibérations étaient inscrites à l’ordre du jour. Tout d’abord l’acquisition par la ville du terrain de la DDE (au 16 rue René Coche) pour 3 710 000 €. Boris Amoroz (FdeG) a voté contre parce qu’il est « contre la privatisation d’anciens terrains publics vendus à une société privée comme Bouyges ». – « Les recettes de la transaction permettent de participer au financement du service public » n’a pas manqué de répliquer le maire. Le Conseil s’est ensuite prononcé sur le déclassement des 3714 m2 des terrains Aristide Briand-Diderot. « Un travail est en cours pour une réinstallation des services du Conseil Général (PMI, CVS) et trouver une solution pour la Croix Rouge (c’est fait) et Art Evolution » a t-il précisé à une question de JC Le Goff sur le devenir de ses deux associations. Il s’est enfin prononcé sur la promesse de vente de ces terrains à Bouygues Immobilier avec la création d’un parking public de 46 places (sur 174) et l’installation d’une collecte pneumatique des déchets. Anne Laure Mondon (PS) et Lucile Schmid (EELV) ont regretté l’abandon de la procédure de primo-accédant prévu à l’origine, « alors que le gouvernement vient de favoriser l’accession à la propriété à travers une série de 4 mesures concernant l’habitat » selon la première » et que « c’est l’un des moyens d’acquérir son premier appartement » pour la seconde. « Je comprends que la procédure de primo-accédant interroge. Cependant, compte tenu du haut niveau qualitatif de NIWA, le prix des appartements sera élevé. Et une décote sur de tels logements, n’empêchera qu’ils seront chers. De surcroît, on n’a pas de dispositif de contrôle afin que les primo-accédants ne revendent pas leur bien rapidement pour faire une plus value. En plus, pour 10 logements, le jeu n’en valait pas la chandelle »
NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES : « Malgré les réserves de la majorité municipale – on n’est pas convaincu des bienfaits d’une telle réforme - la ville de Vanves a décidé de mettre en place, dans un esprit républicain, les nouveaux rythmes » a indiqué Bernard Gauducheau (UDI) en donnant la parole à Jeremy Coste (UDI), maire adjoint chargé des Ecoles qui a fait un historique de la concertation en rendant hommage à Marie Françoise Goloubtzoff qui l’a mené à bien, expliquer le choix d’en rester au systéme Peillon plutôt que Hamon plus souple, faute de temps pour mener une nouvelle concertation face à la date de remise du dossier à l’inspection académique et présenter le dispositif retenu sur lequel a énormément travaillé le service éducation qui est maintenant très mobilisé pour le mettre en œuvre à la Rentrée. « Ce qui ne sera sûrement pas simple » a reconnu le Maire. Lucile Schmid (EELV) s’est félicité de tout « ce travail effectué par l’ensemble des acteurs qui n’étaient pas tout à fait d’accord. On découvrira à terme que cette réforme sera bonne pour nos enfants » a-t-elle déclaré en s’inquiétant sur la mobilisation des associations : « Nous avons une longue liste d’intervenants, d’auto entrepreneurs au conservatoire et au Stade de Vanves » a rassuré Jeremy Coste (UDI). Jean Cyril Le Goff (PS) était heureux d’apprendre « que dans un souci républicain, vous respectiez la loi, tout comme de notre côté, lorsque nous avons voté le report de sa mise en place à la Rentrée 2014 » et tout se félicitant de la mise en place du quotient familial et de la mise en oeuvre de l’accueil péri-scolaire aux primaires
RESTAURATION MUNICIPALE : Le Conseil municipal a retenu la société ELRES du groupe Elior pour 6 ans. « On garde le même prestataire. On a amélioré les menus, avec des produits français (poulet label rouge, viande limousine…) et bios… qui font l’unanimité des parents d’éléves. Vous avez pris en compte nos réflexions depuis le dernier renouvellement de cette délégation de service public » a constaté Jean Cyril LeGoff (PS). « On voit bien que les deux offres étaient de qualité. Peut être que la différence s’est faîte sur la cuisine centrale. Le sujet de la qualité est une vraie question avec le suivi de sa gestion. Le conseil municipal devrait aller goûter ce qui est servi à nos enfants ou nos aînés. Ce qui a changé la perception des parents lorsqu’ils l’ont fait » a indiqué Lucile Schmid (EELV).. « C’est un sujet très préoccupant Je ne passe pas une journée sans me dire qu’il y a un risque de pépin, 3000 risques (repas). Et il n’y en a pas (d’accidents) parce qu’on s’est assuré de prestataires de grande qualité tant au niveau des plats que de la sécurité alimentaire » lui a répondu le maire Boris Amoroz (FdeG/PC) a défendu la liaison chaude avec la cuisine centrale (de son enfance) qui « est mieux en terme de proximté, d’emplois » a-t-il expliqué en regrettant que l’option déchets recyclablesn’ait pas été retenue. « A l’époque, votre mére était parent d’éléve et on servait 800 repas par jour, transportés dans des containers entre la cuisine centrale et les écoles dans des camionnettes. Et on commençait à s’inquiéter. Il aurait fallu reconstruire, ce qui aurait coûté très cher. Il était clair qu’on n’en avait pas les moyens. On est passé à la délégation de service public et à la liaison froide, on a recruté une dédiéticienne et mis en place plusieurs dispositifs pour assurer 3000 repas par jour » a indiqué l’ex-maire adjoint chargé des écoles et de la jeunesse de Didier Morin, à qui l’opposition a longtemps reproché de l’avoir mis en place en 1994/95.
Le Bog aura l’occasion de revenir sur ces sujets et bien d’autres abordés lors de ce conseil municipal dans les jours à venir