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jean xxiii

  • VOILA 76 ANS A VANVES, UN 28 MAI, ETAIT CONSACRE L’EGLISE DES SŒURS BENEDICTINES DE VANVES PAR LE FUTUR PAPE JEAN XXIII

    Si Issy les Moulineaux peut s’enorgueillir d’avoir accueilli un pape, Jean Paul II en 1980 au Séminaire Saint Sulpice, Vanves peut faire de même, mais avec un futur pape, alors Nonce Apostolique en 1949 : Mgr Roncalli, futur Jean XXIII est venu le 28 Mai 1949 pour consacrer l’église du Christ Rédempteur de leur prieuré Saint Bathlide.

    Durant cette messe solennelle qui sera célébré  aujourd’hui, à 12H, 76 ans après, le célébrant encensera les douze croix apposées sur les colonnes de l’église qui représentent les douze apôtres. Celles-ci avaient reçu le Saint Chréme des doigts du futur Pape dont certaines gardent les traces, lors de cette consécration rappelée par une plaque commémorative au fond de l’église, à gauche de l’entrée

    Mgr Rocalli avait été appelé, en urgence, par la supérieure de la communauté des bénédictines de Vanves pour remplacer au pied levé le cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, très malade qui avait confié à Mgr Brot : « Dites leur combien je penserai à elles et prierai pour elles ». Il décédera deux jours après la Dédicace.  D’autant plus que les autres prélats franciliens étaient occupés par les confirmations. «A condition que tout soit bien fait ! » avait il répondu à la mère supérieure qui s’était déplacé plusieurs fois à la Nonciature pour les préparatifs. La petite histoire raconte même qu’il aurait confié, « mon métier préféré, c'est d'être bouche-trous », trop content de s'échapper d'une nonciature où il étouffait

    Dans leurs Annales qui relatent leur vie quotidienne, les bénédictines relatent avec force détails la célébration qui est composé de rites symboliques  pour consacrer autant l’église que l’autel, puis l'après-midi de fête qui suivit. Elles avaient invité les mères supérieurs et les prieurs  de plusieurs congrégations et abbayes, des membres du clergé parisien, Isséen, vanvéen,  avec les curés de Saint Remy, l’abbé Braun, de Saint François d’Assises, l’abbé Arnoult, des personnalités civiles comme René Plazanet, maire de Vanves, Jacques Madaule le maire d’Issy les Moulineaux…

    « La cour d’honneur était pleine de monde » lorsque la mère supérieure a accueillie Mgr Rocalli sous le porche, avec 3 jeunes filles de l’hôtellerie aux gants blancs et mantilles. Pendant qu’il revêtait ses habits sacerdotaux dans le parloir, les sœurs psalmodiaient les psaumes de la pénitence puis chantaient la litanie des Saints, lorsque commença la cérémonie de la décidace selon un rituel très réglée :  une procession extérieure qui fait fois le tour de l’église, accompagnée d’aspersions,  puis entre dans l’église, par le grand escalier, les reliques des saints Amboise de Milan, de Saint Bernadette et Sainte Thérese de Lisieux étant porté sur un brancard capitonné de rouge par des prêtres vêtus de chasubles pontifical rouge, où elles ont été déposé et scellé dans l’autel par le nonce à l’aide d’une truelle qui avait servie pour la 1ére pierre des Prieurés de Vanves et de Madagascar,  dans un silence total.  

    Puis il a procédé aux rites symboliques de consécration de l’autel, suivi de la cérémonie des onctions des murs de l’église qui implique une série d’invocations (aspersion des murs avec de l'eau bénite, mélangée de sel, de cendre et de vin), cérémonie pendant laquelle est chantée une antienne, l’onction des douze croix de consécration avec le saint chrême, les sœurs ayant préparé un petit escabeau (venant de la bibliothéque) pour permettre au nonce de les atteindre. Elle a été suivie de l’encensement de l’autel qui figure parmi les rites les plus expressifs lorsque les flammes recouvrent l’autel, qu’un nuage d’encens s’en dégage, que l’odeur parfumée envahit l’église tout l’assemblée tombant à genoux, invoquant le Saint Esprit par le chant de l’Alleluia de La Pentecôte. Et de la messe pontificale.

    Il s’en suivit un grand déjeuner avec des tables installées dans le grand réfectoire (situé alors dans la salle polyvalente de Simon de Cyréne jusqu’à l’ascenseur du prieuré et sa petite salle de réunion à côté de la salle Jean XXIII),où une table en U se dressait, devant le réfectoire et le couloir menant à la Crypte, avec au menu : Bouchées à la Reine, Roti de porc à la mayonnaise accompagné d’une jardinière de légumes, salade cœur de laitue, fromages, glaces…  auxquels furent associés quelques « pauvres du quartier suivis et aidés par les soeurs », invités à partager un bol de jardinière de légumes dans l’une des cour du Prieuré.  L’après midi fut consacré à une visite du monastère, chaque visiteur entrant dans la clôture étant accompagné par une sœur, et clôturé par les Vêpres de la Dédicace au son d’une fugue de Bach à l’orgue

  • BENEDICTINES ET PAROISSES DE VANVES CELEBRERONT ENSEMBLE LE NOUVEAU PAPE ISSU DU CONCLAVE QUI S’OUVRE AUJOURD’HUI

    L’événement aujourd’hui est l’ouverture du conclave à 16H30 pour élire un nouveau pape. Quels que soient leurs religions, leurs croyances,  beaucoup de vanvéens vont suivre cet événement jusqu’à l’apparition de la fumée blanche au dessus du toit de la Chapelle Sixtine, sachant que les cardinaux voteront deux fois le matin, deux fois l’après-midi.  

    Les paroisses vanvéennes et la Congrégation des Sœurs Bénédictines feront sonner leurs clochers lorsque ce sera le cas et invitera les vanvéens à les rejoindre, une heure plus tard, au prieuré Saint Bathilde pour assister en direct à l’annonce  - « Habemus Papam » - du nouveau Pape

    En attendant, depuis le début des congrégations, ces assemblées qui rassemblent chaque jour l’ensemble des cardinaux, électeurs ou non électeurs, depuis le décès du Pape François, les sœurs Bénédictines de Vanves  récitent chaque jour cette prière : « Dieu et Pére éternel, Toi qui veut que le troupeau de ton Eglise paisse dans les verts pâturages de ta grâce/Accorde nous un pasteur qui rappelle au monde ton dessein bienveillant/un berger qui encourage ses fréres et sœurs, à la houlette miséricordieuse et missionnaire/Christ-Jésus, seul sauveur et époux de ton Eglise/Sois l’exemple de chacun des cardinaux, qu’ils gardent les yeux fixés sur la croix/Qu’ils soient renouvelés par ta résurrection et sûrs de leur foi/Qu’ils aient conscience qu’ils seront jugés sur l’amour/qu’ils témoignent jusqu’au don de leur vie/seigneur Esprit saint, sois le maître intérieur de chacun »… et un peu plus loin dans cette prière : « Que les congrégations générales et le conclave demeurent sousta constante protection/Que tout prenne en toi sa source et reçoive de toi son plein achévement/Et, quand tu auras voulu donner à l’Eglise, son nouvel Evéque de Rome, accorde-lui tous tes dons pour la Gloire de Dieu et le salut du onde, accorde à tous les fidèles, paix et oie, et la certitude que tu veilles, à jamais sur l’Eglise »

    Occasion de rappeler que l’église des soeurs bénédictines a été consacré voilà 75 ans, un 28 Mai 1949, par un futur pape :  le nonce apostolique Mgr Roncalli, élu pape Jean XXIII en 1963, dont une plaque apposée à gauche de l’entrée rappelle le souvenir ainsi que les traces des doigts du futur pape sur les croix de consécration apposées dans l’édifice.  Les sœurs bénédictines étaient à l’époque prés de 75. Le prieuré avait été inauguré par le cardinal Verdier le 25 Mars 1936 et la chapelle a été consacrée le 28 Mai 1949 par le futur pape dans des circonstances épiques : Mgr Angelo Roncalli, avait été appelé en urgence par la supérieure de la communauté des bénédictines de Vanves, Sœur Martin, 95 ans, au caractère très trempé, pour consacrer l'église du Christ-Rédempteur. Le futur Jean XXIII avait alors accepté de remplacer au pied levé le cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, mourant. « Mon métier préféré, c'est d'être bouche-trous » confiait alors le diplomate, trop content de s'échapper d'une nonciature où il étouffait.

  • LA JOURNEE D’UN LOCALIER DE VANVES AVEC JEAN PAUL II

    La canonisation de Jean XXIII et de Jean Paul II  est le grand événement de ce dimanche de la Miséricorde qui suit le dimanche de Pâques dans le calendrier de l’église catholique. Quelques vanvéens sont présents au atican pour vivre sur place cet événement dont le pére Vincent Hauttecoeur, curé de Vanves. Occasion de rappeler une nouvelle fois que Jean Paul II est venu tout à côté de Vanves, au Séminaire Saint Sulpice d’Issy les Moulineaux lors de sa première visite en France, un certain Dimanche 1er Juin 1980 où l’auteur de ce Blog qui faisait ses premières armes de journaliste, a pu faire un reportage paru dans la Tribune Régionale, Point d’Appui, journal municipale de la ville d’Issy Les Moulineaux.

    Ainsi en ce dimanche 1er Juin, le pape Jean Paul II est arrivé du Bourget, dans un hélicoptére blanc et bleu qui s’est posé dans le jardin  intérieur grâce à un pilote expérimenté, mettant à mal toutes les fleurs avoisinantes à cause du souffle dégagé par les palmes, au grand dam du jardinier du séminaire. Il a été salué dés sa descente par le tout jeune maire André Santini, entouré par la municipalité, Mgr Delarue alors Evêque de Nanterre, le pére Castagné curé de Saint Etienne. Le Saint pére se vit remettre la médaille de la ville et signa le livre d’or de la ville. Déjà, beaucoup de ceux qui l’ont approché de prés à cette époque, étaient impressionné par son regard, l’attention aux autres que portait celui que l’on nommait « l’athléte de Dieu ». C’était bien avant l’attentat place Saint Pierre qui l’a affaiblit. 

    Très vite, il rejoignait la chapelle du séminaire, exacte réplique de celle du Château de Versailles où les 130 évêques de France l’attendait pour une réunion à huis clos de 2H (immortalisé par le photographe officiel du Vatican, un journaliste  de Paris Match et un modeste localier). Une réunion où il avait dressé un bilan sans complaisance de la situation religieuse en France, après les avoir interpellé au Bourget le matin même par cette question restée sans réponse : « France, fille ainée de l’Eglise es-tu fidéle aux promesses de ton baptême ? ».

    « La question fondamentale que nous devons nous poser, nous, évêques sur lesquels pése une responsabilité particulière en ce qui concerne la vérité de  l’Evangile et la mission de l’Eglise, est celle de la crédibilité de cette mission et de notre service ». Toutefois il remarquait « qu’on ne peut pas nier que l’Eglise en France ait entrepris, et entreprenne de grands efforts en vue d’atteindre ceux qui sont loin, surtout dans les milieux ouvriers et ruraux déchristianisés ». Il ajoutait alors : « On ne peut surtout pas oublier la très grande contribution de l’église et du catholicisme français dans le domaine missionnaire de l’Eglise par exemple, ou le domaine de la culture chrétienne. On ne peut pas accepter que ces chapitres soient clos ». 

    En dehors des photos et des discours, il reste un autre témoignage de cette réunion : les fauteuils utilisés par Jean Paul II, l’Archevêque de Paris Mgr Marty et quelques grands cardinaux, étaient ceux du Conseil Municipal de l’époque qu’André Santini avait accepté de prêter. Ils trônent maintenant dans la salle des mariages de l’hôtel ville (ex-salle du Conseil) avec une plaque rappelant le nom de ces éminences qui s’y sont assis. Mais ce n’est pas tout, car André Santini a joué un grand rôle pour que Jean Paul II sorte en voiture décapotable du séminaire pour traverser les rues d’Issy les Moulineaux où s’était amassée une foule très nombreuse. Il avait négocié pied à pied avec Mgr Marcinkus, célébre cardinal américain à la carrure de rugbyman qui était chargé de la sécurité du Pape et lui avait expliqué qu’il n’avait « aucune confiance dans les services de sécurité français ». Pendant ce temps là Jean Paul II rencontrait les représentants des autres cultes dont le grand rabin de France, Jacob Kaplan, puis les 130 séminaristes avec lesquels il a dîné.

    Cette négociation fut couronnée de succès. Il est vrai que la sécurité d’alors, n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui, surtout après l’attentat de la place Saint Pierre. Le Saint Père apparaissait beaucoup plus accessible. Et quelle ne fut pas la surprise de l’un des officiers de police du commissariat d’Issy les Moulineaux de voir sa petite fille soulevée et embrassée par Jean Paul II pour le plus grand plaisir de la foule, lorsque le pape est repartit pour sa rencontre mémorable avec les jeunes au parc des Princes, en voiture décapotable à travers les rues d’Issy. La Papamobile n’existait pas encore. « Si le pape Jean Paul II n’avait pas élu par les cardinaux, il le serait, à l’unanimité par la population » déclarait alors André Santini devant les caméras des journalistes de France 2. Cette journée resterait à jamais gravée dans la mémoire de ceux qui ont vu,  approché de prés et même salué ce pape qui a marqué le monde de son empreinte, a rassemblé bien au delà de sa religion, et qui doit être béatifié dans deux jours à Rome. Jamais un localier aujourd’hui n’aurait pu réaliser ce reportage dans ces conditions et approcher d’aussi prés un pape, et surtout Jean Paul II… son regard impressionnant, son attention aux autres. Mais c’était avant les attentats, le terrorisme !