Gabriel Attal a été réélu avec un score de 59,9% en battant la candidate de la NUPES (PS), Céline Soubelet qui a attiré 41,1% des votants dans la 10e circonscription des Hauts de Seine qu’il avait conquise en 2017 en étant élu, avec 60,94% des voix contre Jeremy Coste (UDI) avec 39,06%«. Il faut être prudent, mais je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, c'est moins que ce qu'on espérait», a admis Gabriel Attal sur TF1, évoquant, malgré sa victoire, l'échec des députés macronistes à obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. «Les Français ne nous ont pas donné de majorité absolue. C'est une situation inédite qui va nous imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages.»
Dans cette circonscription, où le président Emmanuel Macron a remporté 38,8 % des voix au premier tour de la présidentielle et prés de 82% des votes lors du second tour, le député sortant, n’était pas en difficulté. Il fait parti de ssix ministres candidats en IDF, avec Stanislas Guérini, Olivia Grégoire, Clément Beaune, Yael Braun-Pivet, Franck Riester à avoir été élu, seule Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique ayant été battue qui devra quitter le gouvernement.
Malgré son jeune âge, Gabriel Attal a un parcours politique déjà bien rempli. Ancien militant socialiste convaincu par Ségolène Royal en 2007, il commence sa carrière politique en 2011 – à l’âge de 22 ans – quand il fait campagne pour François Hollande en tant qu’assistant de Marisol Touraine. Après la victoire de l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste à l’élection présidentielle, il intègre le cabinet de Mme Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, en tant qu’attaché parlementaire. Son premier poste d’élu, il le doit à Antonio Dos Santos qui avait conduite la liste PS « un nouveau souffle pour Vanves » aux municipales de 2014 et avait démissionné pour permettre son entrée au Conseil, car il croyait en ce jeune prometteur. Et il l'a bien démontré jusqu'à présent. Et contrairement à ce que peuvent penser certains vanvéens, il n'a pratiquement pas manqué un seul conseil municipal, contraint quelquefois de partir avant la fin comme ce 8 Juin pour un meeting avec Jean Castex, ex-premier ministre, venu le soutenir
Elu député en 2017, il se montre de plus en plus à l’aise sur les plateaux de télévision, jusqu’à obtenir le poste de porte-parole de La République en marche, en 2020, après celui de la jeunesse en 2018 où il a lancé le service national univrrsel. Il devient alors le franc-tireur au verbe haut de la majorité présidentielle. Il évoque la « gréviculture » des étudiants et des cheminots grévistes en 2018 ou, plus récemment, dénonce la guillotine fisacle de Jan Luc Mélechon . «Devenu une véritable personnalité de la Macronie, il est promu à Bercy en tant que ministre des comptes publics, un poste traditionnellement attribué aux jeunes loups du gouvernement. Il a notamment été occupé par Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy ou encore Valérie Pécresse. Sa victoire confortable obtenue dimanche va lui permettre de conserver son poste au gouvernement et de continuer ainsi sur sa trajectoire» selon les observateurs de la vie politique.
Il sera chargé en juillet de défendre à l’Assemblée nationale le fameux paquet pouvoir d’achat, qui comporte notamment la poursuite du bouclier tarifaire et un nouveau chèque inflation. Il devra également piloter le projet de loi de finances rectificatives puis le débat d’orientation des finances publiques.