Lysiane Alézard (Front de Gauche) avec le vanvéen Bastien Lachaud est l’une des 7 candidats à gauche sur les douze prétendants au siége d’André Santini dans la 10éme circonscription (Vanves/Issy les Moulineaux) qui souhaite « dégager » le député sortant comme les français l’ont fait avec Nicolas Sarkozy le 6 Mai dernier.
Pourtant c’est mal parti avec les divisions tant au sein du PS qu’au sein de la gauche entre PS et FdeG alors que les analystes et études (de Science-Po) donnaient à la gauche des chances de gagner cette circonscription. « On ne se sent pas responsable de la division de la gauche. Nous sommes dans un FdeG où nous avons réussi à unir des composantes qui étaient divisées la dernière fois. Le choix de la division n’est pas le nôtre. Il y en a qui ont voulu rajouter des candidatures qui vont contre des accords qui ont été pris, dont nous n’étions pas du tout partie prenante. J’espére qu’au bout du compte, c’est la gauche qui l’emportera. De même qu’on a réussi à faire dégager Sarkozy, on essayera de faire dégager Santini ! » répond Lysiane Alézard en étant très clair pour le second tour : « On espére faire le score le plus élevé possible qui nous donnera d’autant plus de force pour soutenir le candidat de gauche le mieux placé. On a toujours fait cela. On ne va pas changer, car nous n’avons jamais soutenu un candidat de droite au second tour ».
En attendant, le FdeG est préoccupé par les trois agressions contre le local PCF/Fdeg d’Issy les Moulineaux et veut éviter de tomber dans le piége de l’intimidation : « Nous ne voulons pas faire ce que souhaiteraient les agresseurs, en se repliant sur nous même, dans notre local assiégé » explique t-elle en reconnaissant que la situation est préoccupante tant pour les militants, les voisins que le commissaire de police. « Nous imaginons que les valeurs que l’on défend doivent déranger, que les combats que l’on méne sur le terrain dans cette ville ne plait pas à tout le monde, contre le FN notamment. Il y a vraiment des idées nauséabondes qui traînent, des gens qui n’acceptent pas toujours la diversité d’opinion qui est reconue dans cette ville. Mais au point d’un tel acharnement, d’une telle violence, c’est préoccupant ! »
Malgré tout, la situation est un peu nouvelle pour cette candidate et les militants tant vanvéens qu’isséens du FdeG, avec ce changement de président qu’ils souhaitaient ardamment. « On se dit que nos 9,35%, score assez inédit pour notre sensibilité ! On est pour quelque chose pour que Hollande soit devant Sarkozy dans cette circonscripton (52,65% contre 47,35%). Cela veut dire qu’il y a des exigences fortes, y compris dans cette circonscription ancrée à droite depuis longtemps, que la population aspire sans doute à plus de démocratie. Cela nous encourage à continuer à faire campagne pour tous nos objectifs : Une europe qui ne soit pas d’austérité, pour la justice sociale, pour le droit de vote des étrangers, pour la régularisation des sans papiers… Nous avons toutes les raisons d’amplifier cette bataille et de faire que le FdeG soit vraiment le représentant de tous les citoyens qui ont le cœur à gauche ».
C’est aussi une nouvelle étape car elle pense que pour changer vraiment les choses, « il faut que l’Assemblée Nationale ne soit pas unicolore mais permette de faire pression sur le nouveau gouvernement, d’imposer de nouvelles lois le plus rapidement possible. Nous proposons l’augmentation du SMIG, la retraite à 60 ans pour tout le monde, l’interdiction des licenciements et la suspension dans un premier temps de ceux qui sont en cours ». En tous les cas, elle a sentie une dynamique durant cette campagne présidentielle qu’elle souhaite prolonger durant cette campagne législative : « Nous avons bien senti dans la campagne que l’on a mené d’une manière plus dynamique que d’habitude, avec des gens très différents, que les attentes étaient très très fortes sur les questions du logement notamment, et de l’emploi où l’on sent une angoisse et une colére, car les gens se disent que c’est vraiment avec les législatives qu’il faut que ces attentes là s’expriment fortement ».
En tous les cas, c’est une campagne « organisée et menée de manière très rapide, fulgurante », car finalement à partir du moment où les candidatures ont été validées (Vendredi dernier), 3 semaines séparaient les candidats du 1er tour, même si les semaines précédentes le FdeG était en campagne, distribuant des tracts à des électeurs qui étaient étonnés d’être à nouveau sollicités. « Nous ne sommes évidemment pas dans le même contexte qu’à la Présidentiele où il y avait cette dynamique nationale très visible notamment avec notre candidat Jean Luc Mélechon. Mais nous sommes sur la lancée avec cette particularité grâce au découpage Pasqua, d’être sur 4 villes, deux entières et deux en parties, ce qui ne facilite pas les choses » indique t-elle en privilégiant « des rencontres dans des lieux très fréquentés et précis où on peut parler avec les gens, et dans les quartiers où on peut conforter les votes en faveur de JL Mélenchon » indique t-elle en précisant que pour le porte à porte « on n’a pas attendu les socialites pour en faire ! ».En tous les cas, Lysiane Alezard reste confiante : « l’enthousiasme qu’a suscité la candidature de JL Mélenchon et une irruption citoyenne avec cette forte exigence que l’on essayait de traduire à notre manière, a pris une tournure vraiment incontournable. Cette idée de pouvoir au peuple a donnée beaucoup de confiance. 11% pour un parti qui a 3 ans, cela donne l’espoir qu’on voulait ressusciter depuis des années ».