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arbitrages

  • LE BUDGET DE VANVES EN 2015 : DES ECONOMIES DRASTIQUES POUR EVITER UNE HAUSSE FISCALE

    Pour preuve que la vie a continué à Vanves durant cette campagne, la ville a même voté son budget entre les deux tours, alors que toutes les autres ont réuni leur conseil municipal cette semaine ou la semaine prochaine, pour éviter de gêner les candidats, d’autant plus, ceux de leur majorité. Même le Conseil Communautaire de GPSO prévu le 26 Mars a été reporté au 8 Avril. Ainsi ce budget de 35,5 M€ en fonctionnement et de 14,8 M€ en investissement a été voté le mercredi 25 Mars par un conseil municipal presqu’au complet, avec beaucoup de vanvéens dans le public, malgré la campagne électorale. La question était de savoir comment la majorité municipale avait bouclé son budget dans un contexte très difficile pour les collectivités locales, en évitant d’augmenter les impôts locaux mais en faisant des économies drastiques sur un total de 500 000 €

    Bernard Gauducheau (UDI) maire  et Anne Laure Mondon (PS), présidente du groupe PS se sont livré à un affrontement oral, le premier avec une critique en régle des mesures gouvernementales et sur ces conséquences « particulièrement dommageable » sur les collectivités territoriales, l’Etat leur imposant « la pire période de rigueur depuis l’existence de la décentralisation » ;  la seconde avec un soutien à ces mesures en expliquant : « vous ne parvenez que mal à faire croire que le gouvernement assèche les collectivités locales, quand on sait le sort que la droite leur réserverait si elle était encore au pouvoir ». Un exercice qu’ils avaient commencé à effectuer lors du débat sur les orientations budgétaires début Février. Avec au milieu les deux élus EELV et FG/PC : « A la lecture du budget, on voit bien que la difficulté de Vanves est d’être une ville intermédiaire, entourée par des villes plus privilégiées, mais finalement considérée comme riche parmi d’autres plus riches » a déclaré Lucile Schmid (EELV) qui a salué le travail d’économies : « Les vanvéens ne s’en pas encore aperçus, et ils s’en rendront compte avec la suppression du feu d’artifice ». Boris Amoroz (FG/PC)a repris son antieme sur la réduction du budget, des services publics… « C’est un démantèlement de la France à laquelle on assiste… avec des décisions difficiles pour Vanves » 

    Point n’est besoin de revenir sur les conséquences à Vanves d’une diminution de la DGF qui  entrainera une perte de 750 000 € par rapport à 2014,  à l’augmentation des dépenses de péréquation avec une hausse de 150 000 €, des charges comme celles dues  « à l’inutile réforme des rythmes scolaires » dont le coût net sera de 300 000 € en 2015. « Au total, c’est plus de 2 470  000 € de dotations supprimées, de charges imposées que nous avons dû subir dont 88 % à compter de l’année 2013 » a expliqué le maire en ajoutant « qu’il  est clair que la poursuite de ce rythme infernal prévu pour les deux années qui viennent nécessitera des choix majeurs et de nécessaires arbitrages pour assurer la continuité et la qualité du service sur nos missions prioritaires ». Ce à quoi, Anne Laure Mondon lui a répondu : «  Certes la commune doit participer, comme toutes les collectivités à l’effort financier nécessaire à la réduction du déficit, mais vous ne pouvez occulter que les choix qui ont été les vôtres, et ceux de votre majorité, ces dernières années ne sont pas sans conséquences sur la réduction de marge de manœuvre et la nécessité de   concentrer ce budget sur les actions prioritaires de la commune.  La hausse des emprunts et des charges financières ces dernières années entraînant une diminution de l’autofinancement et de l’épargne nette sont en effet également largement responsables de la situation ». 

    DES ECONOMIES POUR 480 300 €

    Bernard Gauducheau et Bertrand Voisine, son adjoint aux finances ont expliqué les choix effectués par l’équipe municipale : La stabilité fiscale,  la conservation  pour l’ensemble du personnel communal des mêmes conditions de travail. Ils ont demandé « qu’aucune économie ne soit faite sur les régimes indemnitaires et les évolutions de carrière » ; l’adaptation de l’offre de service à un contexte déjà dégradé tout en préparant  « le choc qui nous attend sur les exercices à venir »,  grâce à des économies de fonctionnement « tout en préservant la qualité de service et les secteurs qui participent plus directement à la solidarité et au lien social ». Ainsi « les économies de fonctionnement réalisées ont porté sur environ 480 300 € prioritairement dans les secteurs de la communication, du protocole, de l’animation, de la culture, des prestations techniques sur nos bâtiments. En revanche les secteurs sociaux, éducatifs, jeunesse et prévention ont été préservés, ainsi qu’un niveau de soutien au monde associatif tout à fait satisfaisant malgré le contexte difficile » en  privilégiant les associations les plus impliquées dans le maintien du lien social. Les arbitrages les plus lourds ont été effectués en investissement  avec des reports de programme « puisque nos opérations d’équipement en 2015 concerneront surtout des travaux de gros entretien du patrimoine et des acquisitions foncières liées au secteur Briand ». L’opération la plus notable sera l’aménagement des locaux du 34/36 rue Jean Bleuzen qui accueilleront le CMP ERASME, la Croix Rouge et  l’équipe de prévention spécialisée. « Cette opération illustre parfaitement nos priorités actuelles : l’éducation, la solidarité, la jeunesse ».

    « Si la commune est si « étranglée », comme vous semblez le dire, nous ne doutons pas que des marges sont encore possibles notamment au niveau de la communication où la réduction du « Vanves Infos » de quelques pages vous permettrait encore de communiquer suffisamment sur vos actions et celles des acteurs de notre ville ainsi qu’au niveau du budget du protocole de 61.600 € qui pourrait être revu à la baisse en mutualisant certaines cérémonies pour n’en faire qu’une. Par ailleurs nous sommes certains que beaucoup d’élus présents ce soir seraient prêts à se passer de tablettes tactiles pour voir réorienter la dotation parlementaire de 60.000 € vers le financement du feu d’artifice pour 2 à 3 ans… » a répondu Anne Laure Mondon en ayant pris quelques  exemples : « L’augmentation prévue cette année pour la contribution de Vanves au FSRIF (Fonds de Solidarité des communes de la Région Ile-de-France) et au FPIC (Fonds de Péréquation Intercommunal) représente 152.260 €, Rappelons à titre de comparaison que cette année la baisse du secteur communication dans le budget représente elle 200.000 €… » 

    LES ECONOMIES REALISEES

    ENFANCE ET EDUCATION :   Réduction du nombre de séjours, pas de spectacles de Noël pour les écoles maternelles et diminution des prestations de lingerie,  et nouveau marché concernant les couches pour les créches qui permettra de faire des économies importantes, réduction de la participation communale à la scolarisation dans les établissements privés

    ESCAL : Il fera davantage appel à des prestataires extérieurs et le séjour de Juillet est supprimé pour une autre formule de type mini-séjour

    SPORTS : Suppression des stages d’hiver et d’été

    ANIMATIONS : Pas de feu d’artifice, un bal du 14 Juillet reconfiguré, une diminution du nombre de spectacles et de concerts.

    JUMELAGES : Plusieurs projets sont reportés notamment les voyages solaires, et les échanges avec Rosh Ha Ayin

    COMMUNICATION  : Un numéro de VI a été supprimé et l’ensemble des supports a été recalibré

    SERVICES TECHNIQUES : Les économies ont été ventilées entre les Espaces Publics, le Garage municipal, les bâtiments notamment sur les fluides

    CULTURE : La vie artistique voit ses crédits réduits de 44 000 €. Une nouvelle orientation devrait être donnée à la programmation. IL se pourrait même que le festival ArtDanthé (dont J.Alfarroba serait propriétaire du titre) disparaisse ou soit réduit à une ou deux semaines selon les dernières rumeurs. La bibliothéque voit son budget diminuer

    PROTOCOLE  ET PARTICIPATION : Les économies toucheront la soirée des vœux au personnel communal qui changera de formule et les fr’ais de réception.

    URBANISME : Les diminutions porteront sur les études, les frais d’actes et de contentieux qui pourraient ralentir les dépôts de permis de construire et les contentieux pouvant en  découler

    SECURITE  : Les frais de gardiennage liés aux salons se tenant au parc des expositions seront limitées à 2 manifestations

    DIVERS : Ces économies touchent à la restauration, l’action commerciale  tout en consolidant les rendez-vous mis en place ces dernières années (mois du commerce), les achats de fournitures, l’hygiène, la santé, la citoyenneté, l’entretien, les archives/documentation

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS : Débat, pressions, lobbying avant les arbitrages

    « Le  Premier ministre rendra fin Février, ses arbitrages sur le réseau de métro du Grand Paris Express, car il souhaite continuer à rencontrer les acteurs francilien » a-t-on appris ses derniers jours par les médias ou les déclaration de certains élus ou spécialistes. Et Jean Marie Ayrault est très sollicité, c’est le moins que l’on puisse dire

     

    Notamment par les députés franciliens socialistes qui ont poussés, avec Alexis Bachelay, député d’Asnières et co-rapporteur de la mission de suivi de la loi sur le Grand Paris en chef de file,  leur président de groupe, Bruno Le Roux à signer un courrier à Matignon. Ils y présentent leur  plan pour Grand Paris Express (GPE) qui vise à « réaliser la globalité du schéma » et « l'ensemble des lignes à l'horizon 2030 »…. « Nous devons sortir des malentendus hérités du précédent gouvernement pour entrer réellement et concrètement dans l'étape de la mise en oeuvre et de la réalisation de ce projet »… « en s'appuyant sur des options techniques réalisables et sur une levée de contraintes législatives et financières ».. Ils lui demandent trois choses selon Alexis Bachelay :

     

    - « Nous sommes attachés à la cohérence des lignes, donc à la réalisation du projet dans sa globalité. C’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas favorable au rapport Auzannet. Nous devons boucler la rocade avec les lignes Rouge sud et Orange qui permettra de désaturer le réseau existant et de désenclaver les territoires de l’Est.   Et réaliser dans le même temps le lien entre certains pôles de développement économique majeur avec Saclay (ligne verte), Roissy-Triangle de gonesse (Rouge), Orly (Bleue) ».

     

    - « Nous souhaitons que GPE   soient réalisées peut être dans une version plus légére  et moins chére, en optimisant les coûts, en revoyant certains choix techniques, afin de rendre réalisable ce GPE ». Ainsi les rames et les quais ne sont pas tenus de mesurer 120 m de long partout. Et ces lignes (dont la Verte au sud)  peuvent passer en surfaces plutôt qu’en souterrain,  en particulier dans celles où le trafic prévisible est moins élevé qu'en zone dense. « Il s'agit pour nous de sortir de la posture idéologique et de communication prônée par la précédente majorité » avec « l"idée d'un métro souterrain et à l'identique partout, sans rapport avec les besoins réels et les capacités de  financement  de notre économie francilienne ».

     

    - « En matière de financement,  nous souhaitons que les recettes de la SGP soient optimisés en lui octroyant la totalité de la taxe sur les bureaux qui serait réévaluée, la TSE (taxe Spéciale d’équipement, une partie de  la taxe régionale sur les nuitées d’hôtels qui serait majorée et du produit des amendes de stationnement, la future éco taxe sur les poids lourds » a-t-il indiqué après avoir reconnu que « nous avons trouvé un projet non abouti avec GPE. Ce projet était sous évalué, et son plan de financement en sous capacité…puisqu’on est passé de 20 à 30 milliards d’euros. Le rapport Auzanet était indispensable pour revoir les choses ». L’Association des Maires d’Ile de France qui constate que « ce projet de GPE arrive au plus mauvais moment avec cette crise » a proposée de faire comme  pour le métro en 1900 : lancer un grand emprunt  sur le réseau international.

     

    Il est intéressant de noter qu’en paralléle se développe un débat tout d’abord sur la nécessité de construire 70 000 logements par an  et notamment autour des futures gares de GPE : la SGP (société du Grand Paris) qui doit valoriser les emprises nécessaires au développement de GPE  a fait son, calcul :  4000 ha sont mobilisables, 7000 à 11 000 logements peuvent être construit,  dans un rayon de 800 m autour des gares. « Les élus ont pris la mesure de l’arrivée de GPE en matière de foncier, de logement, de PLU : 50% des PLU des 21 communes touchées par une gare de GPE sur la ligne rouge au sud  ont révisée leur PLU pour prendre en compte l’arrivée de GPE » a indiqué l’un de ses responsables.

     

    Ensuite sur la création d’une Autorité organisatrice du logement (AOL) en Ile de France qui est source de désaccord entre le président de la Région quii souhaite qu’elle soit compétente sur toute la Région, et le maire de Paris uniquement sur les 120 Communes du Grand Paris. Le président de l’AMIF ne cessse d’expliquer que « les maires  ne veulent pas d’une structure contraignante, car ils sont très attaché à leurs prérogatives (Délivrance des permis de construire, PLU…) »  et que « la construction de 70 000 logements/an, pendant 20 ans, c’est 1,4 million de logements supplémentaires mais aussi 1400 écoles (1 milliard d’euros d’investissement), sans compter la voirie, l’assainissement, les créches, des crédits pour les CCAS… »