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tour triangle - Page 3

  • A COTE DE VANVES, LES TRAVAUX DE LA TOUR TRIANGLE SONT LANCES

    Unibail-Rodamco-Westfield vient de commencer le chantier de la tour Triangle à Paris, après des mois de contestations et de critiques. Des palissades blanches ont été installés avenue Ernest Renan séparant les deux parties du parc des expositions, entre cette avenue et le hall n°1. Les camions et engins sont à l'œuvre, en train de préparer le terrain avant les premiers coups de pioche pour construire cette immense tour.

    Cette tour,  signée de l'agence d'architecture suisse Herzog et de Meuron,  comptera 42 étages sur 180 mètres de haut qui hébergera notamment un hôtel quatre étoiles, plus de 2.000 m2 d'espace de travail partagé ("coworking"), un centre de santé et un espace culturel. Pour les architectes c'est un projet qui limite l'emprise au sol, et donc l'artificialisation de sols pour accueillir un nouveau bâtiment. Son emprise au sol est trois fois inférieure à un bâtiment habituel de même surface. Il comportera 2600 mètres carré de terrasses végétalisées. Le promoteur, le groupe Unibail-Rodamco-Westfield vante la construction vertueuse de cette tour avec des façades bioclimatiques du béton bas carbone. La ville de Paris assure de son coté, que des bureaux pourront être transformés en logements si besoin. Les opposants ont dénoncé «un mastodonte énergivore de 15.000 tonnes de béton, imposé par Anne Hidalgo, qui ne répond à aucun besoin» comme l'avait déclaré en décembre dernier  le maire (LR) du XVe arrondissement Philippe Goujon.  Les élus écologistes de Paris avaient également avancé que ce projet «héritier de l'urbanisme des années 60, est économiquement anachronique et hors sol à un moment où le développement du télétravail et du co-working a bouleversé l'immobilier tertiaire et où plus de 4 millions de m2 de bureaux sont vacants sur le territoire francilien».  Pour ces élus, «c'est une tour au bilan carbone catastrophique pour sa construction comme son fonctionnement.  Il faut 3 à 4 fois plus de béton et d'acier pour construire la tour que pour construire un bâtiment très basse consommation respectant les plafonnements parisiens», ont ajoutaient les membres du Collectif contre la Tour Triangle, association d'opposants.  Le projet qui coûtera 700 M€ doit voir le jour en 2026.

  • LE FEUILLETON DE LA TOUR TRIANGLE A COTE DE VANVES : TRAVAUX PREPARATOIRES ET 2e PLAINTE DENANT LE PNF

    Des «travaux préparatoires» ont été lancés vendredi 10 décembre à Paris sur le site qui accueillera la très controversée tour Triangle, même si le chantier en tant que tel ne devrait commencer que «courant janvier», a indiqué le groupe Unibail-Rodamco-Westfield (URW) à l'AFP qui précisait qu'il s'agissait à ce stade de travaux préparatoires de déblaiement et de sondage. Le projet à quelque 700 millions d'euros - selon des estimations qui ont circulé dans la presse - prévoit une tour de 180 mètres de haut et 42 étages qui sera érigée dans l'enceinte du Parc des expositions de la porte de Versailles. Elle hébergera notamment un hôtel quatre étoiles, plus de 2000 mètres carrés d'espace de travail partagé («coworking»), un centre de santé et un espace culturel.

    Plus tôt dans la journée, le maire (LR) du XVe arrondissement Philippe Goujon, opposé au projet, avait indiqué sur son compte Twitter que «malgré l'opposition résolue des habitants, des associations environnementales et de la mairie du XVe arrondissement, les travaux de la tour Triangle commencent: un mastodonte énergivore de 15.000 tonnes de béton, imposé par Anne Hidalgo, qui ne répond à aucun besoin». Il avait accompagné son tweet de deux photos montrant une pelleteuse à l'œuvre sur le site, en train de déblayer des gravats.

    En début de semaine, les opposants à ce projet de construction ont saisis le Parquet National Financier pour  délit d’octroi d’avantage injustifié». C’est la deuxième plainte déposée au PNF contre ce projet immobilier déposé par France Nature Environnement IDF, SOS Paris, ADHAPE ainsi que la conseillère de Paris LFI Danielle Simonnet. «Comment justifier la construction d’une tour de verre et d’acier, hautement énergivore, de 70 000 mètres carrés de bureaux dans Paris, une ville qui en regorge, dans ce quartier du parc des expositions déjà saturé, et insuffisamment desservi par les transports en Commun, et cela en pleine crise sanitaire et climatique ? On privilégie encore à l’heure du grand Paris des investissements qui ne profitent qu’aux financiers et vont à l’encontre de la ville bioclimatique prônée par la Mairie, du bien-être et de la santé des habitants. Le Conseil de Paris s’est prononcé contre cette tour, les élus de l’arrondissement s’y opposent également" Dans cette situation absurde, les requérants en appellent à la sagesse ! Ils demandent un moratoire sur les travaux de la Tour Triangle en attendant les conclusions du PNF. Il faut arrêter les pelleteuses d’Unibail et Axa qui creusent les sillons d’une affaire politico-financière néfaste à l’avenir de notre cité» insistent les associations qui ont décidé de déposer cette nouvelle plainte au PNF

  • LE CONSEIL DE PARIS A VOTE CONTRE LA TOUR TRIANGLE AUX PORTES DE VANVES

    Lors de sa longue session de 4 jours cette semaine,  le Conseil de Paris a voté jeudi trois voeux, non contraignants juridiquement, demandant l'abandon ou le report du projet controversé de la Tour Triangle, dont le chantier doit débuter d'ici la fin de l'année. Tout d’abord un vœu des écologistes, demandant l'abandon d'un projet jugé «anachronique» qui a été adopté avec 90 voix sur 163 conseillers, dont celles de l'opposition de droite et du centre. Ensuite, les deux voeux des groupes LR et MoDem demandant que la Ville sursoie au projet dans l'attente du futur PLU bioclimatique, à l'horizon 2024, ont été adoptés sans majorité absolue, les Verts s'abstenant en dénonçant «le manque d'ambition et l'hypocrisie de l'opposition. Nous avons été le seul groupe politique à avoir unanimement voté contre le projet, une tour de bureaux de 180 m de hauteur et de 92.000 m2 de surface» a souligné Fatoumata Koné  présidente du groupe EELV, en rappelant «l'alliance PS-LR qui a permis le vote du projet par la même assemblée en 2015»

    «Plus rien ne justifie ce projet» a répété la députée MoDem Maud Gatel qui préside le groupe UDI/Modem, Claire de Clermont-Tonnerre (LR ) fustigeant pour sa part un «concept de l'ancien monde». Les groupes PS et PCF n'ont pas pris part aux votes, suivant en cela le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire pour qui «le projet a été débattu à de très nombreuses reprises». Par ailleurs, «la Ville n'a pas de moyen juridique de s'opposer à ce projet depuis depuis le feu vert de 2015» a-t-il fait valoir, en précisant que «les voeux votés jeudi n'ont aucune portée juridique». Si Mme Koné a reconnu «un voeu symbolique pour montrer qu'une majorité d'élus du Conseil de Paris sont contre le projet», son collègue Emile Meunier (EELV) estime que «Mme Hidalgo doit déposer une délibération au prochain conseil pour annuler cette aberration écologique» tout en relevant que «les socialistes n'ont pas pris part au vote parce qu'il ont des dissensions» sur le sujet.

    «La mobilisation va continuer, avec notamment une action devant le siège d'Axa» a assuré Mme Koné. Du côté de Vanves, le silence des écologistes est abyssal comme d’ailleurs sur d’autres projets de tours.