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  • LE CONSEIL DE PARIS A VOTE CONTRE LA TOUR TRIANGLE AUX PORTES DE VANVES

    Lors de sa longue session de 4 jours cette semaine,  le Conseil de Paris a voté jeudi trois voeux, non contraignants juridiquement, demandant l'abandon ou le report du projet controversé de la Tour Triangle, dont le chantier doit débuter d'ici la fin de l'année. Tout d’abord un vœu des écologistes, demandant l'abandon d'un projet jugé «anachronique» qui a été adopté avec 90 voix sur 163 conseillers, dont celles de l'opposition de droite et du centre. Ensuite, les deux voeux des groupes LR et MoDem demandant que la Ville sursoie au projet dans l'attente du futur PLU bioclimatique, à l'horizon 2024, ont été adoptés sans majorité absolue, les Verts s'abstenant en dénonçant «le manque d'ambition et l'hypocrisie de l'opposition. Nous avons été le seul groupe politique à avoir unanimement voté contre le projet, une tour de bureaux de 180 m de hauteur et de 92.000 m2 de surface» a souligné Fatoumata Koné  présidente du groupe EELV, en rappelant «l'alliance PS-LR qui a permis le vote du projet par la même assemblée en 2015»

    «Plus rien ne justifie ce projet» a répété la députée MoDem Maud Gatel qui préside le groupe UDI/Modem, Claire de Clermont-Tonnerre (LR ) fustigeant pour sa part un «concept de l'ancien monde». Les groupes PS et PCF n'ont pas pris part aux votes, suivant en cela le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire pour qui «le projet a été débattu à de très nombreuses reprises». Par ailleurs, «la Ville n'a pas de moyen juridique de s'opposer à ce projet depuis depuis le feu vert de 2015» a-t-il fait valoir, en précisant que «les voeux votés jeudi n'ont aucune portée juridique». Si Mme Koné a reconnu «un voeu symbolique pour montrer qu'une majorité d'élus du Conseil de Paris sont contre le projet», son collègue Emile Meunier (EELV) estime que «Mme Hidalgo doit déposer une délibération au prochain conseil pour annuler cette aberration écologique» tout en relevant que «les socialistes n'ont pas pris part au vote parce qu'il ont des dissensions» sur le sujet.

    «La mobilisation va continuer, avec notamment une action devant le siège d'Axa» a assuré Mme Koné. Du côté de Vanves, le silence des écologistes est abyssal comme d’ailleurs sur d’autres projets de tours.

  • VANVES CERNE PAR LES PROJETS DE TOURS : ET POURTANT ISSY PROPOSE UNE APPROCHE DIFFERENTE

    Vanves est entourée de villes qui ont chacune leur projet de tours et provoquent la polémique surtout à Paris, avec tout d’abord la fameuse tour Triangle, porte de Versailles que suit de prés la municipalité et qui a déjà fait l’objet de nombreuses réunions publiques depuis 3 ans. Ensuite l’ile Seguin où le projet des tours de Jean Nouvel ont semé la zizanie au sein du Conseil municipal de Boulogne entre PC Baguet (NC) député maire et son adjoint Vice Président du Conseil Général Thierry Solére (UMP)  et la colère des riverains notamment du côté de Meudon Bellevue. Enfin Issy les Moulineaux avec 4 projets de tours : l’une est devenue le serpent de mer d’un projet de reconstruction sur les terrains de l’ex- CNET face au séminaire Saint Sulpice, les 3 autres devraient être construites à la tête du pont d’Issy les Moulineaux.  Heureusement à Vanves, la commune a été vacciné par cette (petite) tour construite au dessus du marché et du centre administratif  

     

    Ce projet des 3 tours de la ZAC d’Issy sur lesquelles travaillent en catimini depuis 3 ans plusieurs cabinets d’architectes devrait faire l’objet d’une enquête publique à partir de la fin Octobre. André Santini (NC)  l’a joué finement pour éviter la mobilisation des opposants aux tours comme l’a montré la réunion publique de présentation Jeudi dernier, même si certains opposants étaient présents où se mélangeaient écologistes, socialistes et Modem que le député maire compare à un « barnum » qu’il aurait sur ses talons à chaque réunion Là, il y avait moins de grains à moudre car le quartier a été bien choisi : il n’y a pas d’habitants, que des bureaux.

     

    La tête du pont d’Issy devenu la ZAC d’Issy est devenu au fil des années, un site disqualifié, constitué friches tertiaire, avec des bâtiments devenus obsolétes tant sur le plan fonctionnel qu’environnemental où étaient installés le bouquet numérique TPS (racheté par le grouper Canal+), l’Equipe qui a déménagé à Boulogne, le siége Yves Rocher qui devrait déménager à quelques métres, avec la célébre halle Eiffel où s’étaient installé au début des années 80 l’agence RSCG (J.Séguéla). En partie vacants, ces bâtiments sont destinés à être démolis par leurs propriétaires (Axa, Crédit Agricole, Assurances, Générale Continentale Investissements).

     

    Le programme prévisionnel porte sur 256 460 m2 Shon dont  230 000 m2 de bureaux, 13 500 m2 de logements dont 25% sociaux, 3500 m2 de commerces au pied des bureaux, et des habitations, 1200 m2 d’équipements publics,  avec ses trois tours, l’une dessiné par l’agence Loci Anima avec l’architecte François Raynaud (projet Axa –Sefri),  deux autres côté à côté  dont l’une a été confié à JC Viguier (projet Crédit agricole), et l’autre à Jean Claude Roulendes  (projet CGI). « S’il y a un site à densifier c’est un bon endroit ! On ne peux pas dire que mettre 3 tours là ne vont rien changer» ont-ils expliqué en ne voulant pas du tout recréer le Front de Seine à Grenelle ou la Défense avec des tours mal conçue, mal cadencés,  leurs dalles sans vie et à courant d’air.

     

    Ses architectes en présentant des esquisses,  ont défendus une approche totalement différente, proposant par exemple une tour de grande hauteur constituée de 3 objets superposées avec des terrasses d’altitude, des jardins d’étages pour répondre au désir de végétalisation, avec des fenêtres, des communications avec l’air, des panneaux photovoltaîques et des éoliennes pour fabriquer de l’énergie avec du soleil et du vent. Une autre pourra avoir la forme d’un cristal qui décroît en montant, en étant orienté vers l’ouest, son emplacement ayant été étudié de prés par rapport au soleil, la lumière, l’ombre projetée qui ira là, surtout vers la Seine. « Nous avons développé un certain nombre de technologies pour rendre performant les consommations de ces tours » expliquaient ils.

     

    Jean Claude Viguier confiait qu’il faut revoir l’emplacement des équipements techniques généralement installés au sommet, alors qu’à mi hauteur, ils permettraient de réaliser plus d’économie d’énergie surtout au niveau des fluides. « Et elles sont placés dans un endroit que l’on rendra sympathique, avec parvis, parcours piétonniers, terrasse de brasserie, commerces » ajoutaient ils. Deux grandes places entoureront ces tours et permettront soit par une passerelle au dessus du CD 50 ou une légère de pente, de rejoindre à travers la halle Eiffel,  les stations du T2 ou du RER C de l’autre côté de l’actuelle place Lafayette. Ainsi ses architectes cherchent à tourner le dos aux tours infernales, ce qui est une approche qui vaut d’être suivie…si l’on veut préserver le peu d’espaces verts, forestiers, agricoles grignotés par la ville.