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sénat - Page 15

  • LA SENATEUR DE VANVES, ISABELLE DEBRE, FAIT PRESQUE L’UNANIMITE SAUF CHEZ LES COMMUNISTES AU SENAT

    La proposition de loi d’Isabelle Debré, Sénateur UMP des Hauts-de-Seine, Vice-présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, membre du Conseil d’Orientation des Retraites, destinée à lutter contre la pauvreté d’un grand nombre de personnes retraitées, a été débattue et votée en moins d‘une heure jeudi matin entre 9H et 10H. Mais il a fallu s’y reprendre à deux fois parce que les groupes politiques ne peuvent le faire que dans le cadre de la niche parlementaire et ils ne disposent que d’un temps limité qui ne peut pas être dépassé. Ainsi le 12 Décembre 2012, Isabelle Debré a eu juste le temps de présener sa proposition de loi, et le gouvernement de répondre par la voix de Michéle Delaunnay, ministre délégué aux personnes âgées et à l’autonomie,  et le débat avec le vote a été reportée au mois suivant, c'est-à-dire le 31 Janvier 2013 « En application de la décision de la conférence des présidents, je dois interrompre la discussion de cette proposition de loi, qui sera reportée à une date ultérieure » avait déclaré le président de séance ». Du coup Isabelle Debré n’avait pu s’émpêcher de réagir : « Ce sont de mauvaises conditions de travail ! »

     

    Rappelons que ce texte a pour objet d’autoriser les titulaires du minimum vieillesse à cumuler, dans la limite d’1,2 smic pour les personnes seules et de 1,8 smic pour les couples, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ou l’allocation supplémentaire vieillesse (ASV) avec des revenus générés par la reprise d’activités, ce que ne permet pas la législation actuelle. « . C'est une injustice, une aberration juridique même comme l’a qualifié un syndicat,  quand les autres retraités bénéficient du cumul emploi-retraite depuis 2003 et sous une forme libéralisée depuis 2009 » indiquait elle en dressant un constat : « Si le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse a décru de 2,5 millions en 1960 à 576 000 en 2010, il assure un rôle essentiel dans la couverture vieillesse des personnes pauvres, d'après la Cour des comptes. Surtout, le nombre de titulaires pourrait augmenter avec l'arrivée à la retraite de générations où les carrières incomplètes sont monnaie courante. La majorité des bénéficiaires vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit 964 € par mois en 2010 ».

     

    Cette initiative était saluée par le gouvernement représenté par Michéle Delaunnay qui s’en remettait à la sagesse du gouvernement, et par l’ensemble des groupes qui ont soutenu cette proposition sauf les communistes. Tout d’abord ceux qui l’ont voté :  « Les allocataires du minimum vieillesse sont dans une situation d'iniquité dans la mesure où d'autres retraités peuvent bénéficier du cumul emploi-retraite depuis 2003, un cumul complètement libéralisé depuis la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009. Un demi-million de retraités profite de cette possibilité. Selon le Conseil d'orientation des retraites (COR), le droit à la retraite ne doit pas priver du droit fondamental au travail » déclarait Catherine Deroche, porte parole du groupe UMP,  en soutenant cette proposition « qui répare une injustice en donnant aux personnes âgées titulaires de l'Aspa qui le souhaitent et le peuvent,  la possibilité de compléter leurs ressources ». Hervé Marseille, sénateur Maire de Meudon pour le groupe UDI a reconnu « qu’il est des mesures dont on peut s'étonner qu'elles n'aient pas été prises plus tôt, et qui met fin à un archaïsme Ce texte est juridiquement inattaquable. Nous en partageons la philosophie. Autoriser des personnes âgées à travailler n'est pas neutre. Pour beaucoup d'entre elles, travailler est vital car cela leur permet de maintenir un lien avec la société ; et pour la société, l'expérience de ces personnes est un apport - les défenseurs du contrat de génération ne peuvent qu'en convenir ».

     

    Le groupe éclogique qui joue les trublions au Sénat a voté cette proposition, en donnant ces exemples par la voix de Jean Dessesard, qui illustrent tout à fait la réalité : « Celui d'un cadre de 60 à 70 ans qui a eu une carrière continue et a liquidé tous ses trimestres ; sa pension est de 1 955 €. Ensuite, celui d'une femme de plus de 65 ans qui est arrivée à l'âge de la retraite sans tous ses trimestres parce qu'elle s'est arrêtée de travailler pour ses enfants et a eu des périodes à temps partiel ; elle touche l'Aspa, soit 777 € par mois, Le premier a choisi de continuer à travailler, il a encore des contacts dans l'entreprise, il cumule ses revenus d'activité avec sa retraite. La seconde donne un coup de main à son fils dans l'exploitation agricole qu'il a reprise sans pouvoir profiter d'un surcroît de revenus alors que sa pension est beaucoup plus faible. On me dit qu'il faut attendre des lendemains meilleurs, je ne le crois pas même si la question est plus large. L'Igas elle-même recommande pareil mécanisme d'intéressement ».

     

    Le groupe PS a préféré l’abstention comme l’a expliqué René Teulade  : « Cette solution unique est séduisante, d'autant que nombre de ces personnes cumulent de fait en travaillant au noir » en constatant que « la majorité ont plus de 75 ans, et qu’un tiers seulement ont, entre 60 et 75 ans. L'objectif de la proposition de loi est louable. Cela dit, le Gouvernement agit : il a rétabli l'allocation équivalent retraite (AER) par décret, et présenté un plan de lutte contre l'exclusion et la pauvreté qui mobilisera entre 2 et 2,5 milliards par an - dont une majoration de 10 % du RSA-socle, la création de contrats d'insertion et l'extension du bénéfice de la CMU à 750 000 personnes supplémentaires. Le groupe socialiste qui  ne s'opposera pas à l'ouverture d'un droit,  estime que la seule solution viable est de revaloriser les minima sociaux ». Tout comme le groupe des radicaux de gauche (RDSE) : «  Mme Debré entend arrondir les fins de mois des titulaires de l'Aspa et lutter contre le travail au noir. L'objectif est juste, comment ne pas y adhére »… « ce texte doit engager à une vraie réflexion. Que vont dire les jeunes qui paient les retraites de leurs aînés et voient les personnes âgées travailler alors qu'elles bénéficient d'une allocation ? » a déclaré Jean Pierre Placarde en pronant une abstention positive   

     

    Enfin, le groupe PC (CRC au Sénat) qui a voté contre, en  considérant que « ce texte est l'exemple même d'une mauvaise réponse à une bonne question. La proposition de loi part du postulat que la seule façon pour un titulaire de l'Aspa d'améliorer son pouvoir d'achat est de reprendre une activité. On voit mal comment un retraité déclaré inapte au travail souvent à cause de son activité antérieure, pourrait le faire... Cette proposition de loi est donc une réponse simple, voire simpliste.  Il y aura d'un côté les travailleurs détruits par le travail qui devraient survivre avec l'Aspa et de l'autre ceux, en meilleure santé, qui pourront continuer à s'user au travail... La reprise d'une activité serait un moyen de survie plus qu'un choix. Ce texte est inspiré par une philosophie profondément libérale qui ne met jamais en cause la responsabilité sociale des entreprises et s'appuie sur une analyse erronée du marché du travail. Les employeurs se défont de plus en plus des personnes âgées de plus de 55 ans, jugées peu productives et trop chères. De plus, 23 % des ruptures conventionnelles concernent des personnes de plus de 58 ans.... »  a expliqué Dominique Watrin qui a ajouté : « Le Gouvernement doit répondre à l'urgence sociale que ce texte a le mérite de soulever. Serait-ce pour lui un défi trop ambitieux de revaloriser les minima sociaux, quand il a trouvé 20 millions pour accorder un crédit d'impôt aux entreprises ? ». Ce qui lui a valu cette réplique cinglante d’Isabelle Debré : « J'ai un principe : je crois qu'on ne perd jamais à donner plus de liberté. En revanche, il faut que ces libertés soient encadrées et les abus sanctionnés. Mesure libérale, dites-vous ? Je l'assume ! ».

     

    « Ce texte pose donc une bonne question. En revanche, la réponse n'est peut-être pas aussi simple, comme en témoignent les inquiétudes et les interrogations qui se sont exprimées dans ce débat. Le Gouvernement répondra « sagesse »a déclaré Michèle Delaunnay, ministre délégué. Isabelle Debré espére maintenant que « l’Assemblée nationale s’approprie très rapidement cette proposition de loi », ajoutant « qu’une première étape a été franchie et qu’il faut sans tarder aller de l’avant et agir pour faire reculer la pauvreté des personnes retraitées ».

  • ISABELLE DEBRE SENATEUR DE VANVES ET LE NOUVEAU PROJET DE SCRUTIN CANTONAL : UNE USINE A GAZ !

    Le Blog Vanves Au Quotidien a recontré Isabelle Debré sénateur des Hauts de Seine et 1ére maire adjoint de Vanves sur le projet de loi instituant un scrutin binominal paritaire pour l’élection cantonale qui a été rejeté par le Sénat par 164 voix (UMP et UDI-UC) contre 143, les groupes CRC et EELV s’étant abstenus. Il s’est heurtée finalement à trois objections. Tout d’abord la parité, avec ce binôme homme-femme : « Faciliter la mixité, ce n'est pas passer de 13% à 100% d'un coup ! Ce sera très difficile à faire »…  « beaucoup de femmes risquent de se retrouver dans le rôle de potiches : les hommes s'occuperont des dossiers nobles et les femmes des affaires sociales » a-t-on entendu. Ensuite parce qu’il implique une division par deux du nombre de cantons et donc un découpage. Ils ont alors dénoncer un système « baroque », « loufoque », « invivable ». Enfin, ils ont jugé qu'il défavorise les territoires ruraux : « Ce scrutin exotique et incompréhensible » aura pour effet de « supprimer cette spécificité des assemblées départementales qu’est la représentation des territoires ruraux ». Avec un échange sur la parité qui a fait le « buzz » sur Internet

     

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi la question « Qui c’est cette nana ? » a-t-elle déclenché cet échange dont tout le monde a parlé alors que si son auteur avait dit « qui c’est ce mec ? » à propos d’un collègue, on n’en aurait rien su ?

    Isabelle Debré : « Nous étions dans un débat sur le scrutin paritaire dans les départements. Je m’explique : le Gouvernement propose, au nom de la parité, que pour les prochaines élections, après redécoupage des cantons, nos concitoyens élisent un couple, un homme et une femme, qui auront chacun un suppléant du même sexe. Certaines et certains de mes collègues se sont emportés avec, je le reconnais, des termes peu appropriés. Pour autant, s’il y avait de l’excitation voire des maladresses, je n’ai ressenti aucune violence excessive. Et avec un peu d’ironie, je trouve paradoxal que la Gauche nous impose un couple homme/femme dans ces élections en même temps qu’elle supprime la différenciation du sexe dans les couples mariés !

     

    VAQ - Est-ce que ce projet n’a pas été victime de son obsession de la parité ?

    I.D. : « Si tout à fait. Je me suis d’ailleurs exprimée à ce sujet. En rendant hommage à Jacques Chirac qui a fait en sorte d’inscrire un objectif de parité (et non pas une obligation) dans la Constitution, je ne souhaite pas que l’on prenne la parité comme alibi pour nous imposer un scrutin « abracadabrantesque ».

     

    VAQ - Ce projet ne créerait-il pas une usine à gaz avec ce binôme et ce redécoupage de la carte cantonale ?

    I.D. : « C’est ce que je pense. Une fois élus, les deux membres du conseil départemental exerceront leur mandat indépendamment l’un de l’autre. Comment se répartiront-ils les dossiers du canton ? Sauront-ils s’entendre s’ils sont de sensibilités politiques différentes ? Et que penser du redécoupage qui s’annonce, dont l’objectif n’est sans doute pas si désintéressé que cela à l’heure où la popularité du Président de la République et de son gouvernement baisse chaque jour ? Il est, de plus, prévu que pour accéder au second tour de l’élection cantonale, un candidat devra avoir recueilli 10 % des suffrages des électeurs inscrits au lieu des 12,5 % comme cela est le cas actuellement. Cette mesure est sans aucun doute possible destinée à provoquer des triangulaires défavorables à la droite qui  feront indiscutablement le jeu du Front National. Nous retrouvons là une constante du mitterrandisme des années 80 !

     

    VAQ - En quoi défavoriserait-il les territoires ruraux et avantagerait-il les territoires urbains ?

    I.D. : « Clairement, le redécoupage fait courir le risque d’une perte de proximité entre les futurs élus départementaux et les habitants du canton. Dans les Hauts-de-Seine, le redécoupage impliquera la réduction du nombre de cantons de moitié (mais pas du nombre des conseillers départementaux !...) et l’augmentation de la population moyenne de 35 000 habitants à plus de 68 000 ! Mais cela n’aura pas de conséquences aussi graves que dans les départementaux ruraux dans la mesure où notre département est peu étendu et présente une densité de population élevée.

     

    VAQ - En avez-vous profité pour étudier ce qu’il donnerait comme résultat en Ile-de-France et dans les Hauts-de-Seine ? Avec quel canton a ville de Vanves serait-elle regroupé : Issy Est ou Malakoff ?

    I.D. : « Les ordinateurs du ministère de l’intérieur et du Parti socialiste doivent tourner à plein régime et seul Manuel Valls doit connaître avec précision les résultats de cette manœuvre qui relève quelque peu de la manipulation électorale.

     

    VAQ - Le Sénat n’est-il pas devenu un lieu de contestation de la gauche par sa gauche ?

    I.D. : « En partie oui, puisque les socialistes n’y détiennent pas la majorité absolue et sont dépendants d’alliés peu disciplinés, en particulier les communistes qui ont des exigences, notamment sur le plan économique et social, tout à fait excessives. Je vous signale d’ailleurs que ce projet de loi sur le scrutin paritaire a été rejeté par le Sénat, ce qui démontre le manque d’unité de la Gauche sur ce sujet !

  • ISABELLE DEBRE SENATEUR DE VANVES MOBILISE 85 SENATEURS DANS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

    85 sénateurs ont signé la proposition de loi déposée par Isabelle Debré, sénateur des Hauts de Seine – ce qui est rare pour être noté - visant à autoriser le cumul de l’allocation de solidarité aux personnes âgées avec des revenus professionnels. Elle a voulu, à travers cette proposition de loi, essayer d’aller plus loin dans la lutte contre la pauvreté, notamment celle des personnes âgées qui touche  8,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté,  soit 13,5% de la population.

     

    « Le revenu minimum garanti, c'est-à-dire le total des ressources procurées par la pension de retraite éventuellement complétée par l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ex-minimum vieillesse) s’élève à 777,16 euros pour une personne seule et à 1206,59 euros pour un couple. Le problème de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est qu’elle a un caractère différentiel, c'est-à-dire que si des revenus ultérieurs viennent s’ajouter au minimum garanti, l’allocation est diminuée de montant de ces revenus ultérieurs. Ce qui maintient les bénéficiaires de l’ASPA structurellement sous le seuil de pauvreté. Mon idée est de neutraliser le caractère différentiel de l’ASPA de telle sorte qu’une personne retraitée touchant le minimum garanti et décidant de reprendre une activité rémunérée puisse cumuler ses nouveaux revenus avec l’ASPA sans diminution simultanée jusqu’à 1,2 Smic » explique Isabelle Debré dont l’un des objectifs qui est toujours au cœur de l’action politique, est de « protéger les plus fragiles de nos concitoyens ».

     

    « Des avancées importantes ont été obtenues concernant la réduction de la précarité grâce à la revalorsation de 25% du minimum vieillesse et de l’allocation aux adultes handicapés. Le revenu de solidarité active a, quant à lui, permis de sortir 150 000 personnes de la pauvreté. Par ailleurs, grâce à l’élargissement de l’accès à l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, le nombre de bénéficiaires, personnes dont les ressources sont faibles mais légérement supérieures au plafond ouvrant droit à la couverture maladue universelle (CMU) a augmenté de plus de 50%. Enfin, la protection des ménages modestes passe aussi par une facilité d’acès aux logements du parc locatif social : En 5 ans, ce sont près de 600 000 logements sociaux qui ont été construits, traduction d’uine politique particulièrementy volontatiste dans ce domaine. Si le taux de pauvreté semble aujourd’hui stabilisé, il nous faut cependat imagner des solutions nouvelles qui permettront à nos concitoyens les plus modestes de recouvrer plus de pouvoir d’achat » explique t-elle dans l’exposé des motifs de cette proposition de loi. « Une des solutions susceptibles de réduire plus encore le taux de pauvreté, serait d’introduire le cumul du minimum vieillesse avec les revenus professionnels tirès d’une reprise d’activité »