Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pcf - Page 2

  • INTERVIEW D’ANTONIO DOS SANTOS, SECRETAIRE DE LA SECTION PS DE VANVES : « La base socialiste est un peu exaspéré par ces postures et ses positions outrancières »

    A l’occasion de cette journée de gréve et de manifestations des syndicats  et des organisations étudiantes contre l’avant projet de loi Khomri, le Blog de Vanves au Quotidien a rencontré Antonio Dos Santos (à droite sur la photo avec JC Le Goff)  le secrétaire de la section PS de Vanves et à un moment où au niveau national, le PS connaît de fortes tensions. La Permanence PS deVanves a  même été victime des Zadistes de ND des Landes comme à Montrouge, Malakoff, Clichy : « Cela n’a pas été dramatique ! On nous a tagé les 3 panneaux de la vitrine. On les a nettoyé rapidement parce que ce n’est très beau, ni propre, et que laisser de tels tags participe à la vulgarisation d’une forme de violence dans le débat. Ce qui nous chagrine n’est pas tant qu’on ait été agressé pour rien, puisque ce n’est pas le sujet, mais c’est que finalement, des gens qui prétendent avoir des chosesà dire, ne respectent pas l’opinon des autres. Un débat citoyen et démocratique, ne justifie pas ce genre de violences même si elles ne tuent personne ».

    Vanves Au Quotidien- Ne vivez-vous pas une période difficile au sein de la section PS avec tous ces débats sur la déchéance de la nationalité puis la loi sur le droit du travail avec la tribune au vitriol de Martine Aubry ? 

    Antonio Dos Santos : « Etre socialiste aujourd’hui, à la base des militants et des ouvriers du terrain, mû par des convictions, la période est difficile. Parce que les débats en jeu sont très complexe, pas toujours compréhensibles par tout le monde, et souvent tranchés par des partis pris idéologiques. Même le dialogue et le débat sont difficiles dans ses conditions. A Vanves nous avons l’avantage de pouvoir en parler au cours de nos réunions de sections, et nous veillons à sortir une parole commune qui préserve nos principes et nos valeurs

    VAQ – Est-ce que  les « hollandais », majoritaire dans cette section, ont apprécié la tribune (au vitriol) de Martine Aubry ?

    A.D.S.  « Non ! Même ceux qui ne sont pas « hollandais » mais qui sont dans la dynamique donnée par le gouvernement et le PS, n’ont pas apprécié ! La base socialiste est un peu exaspéré par ces postures, ses positions outrancières qui se manifestent à l’extérieur et oublient parfois la réalité du pays et du monde, et même interne au parti socialisme. Il y a même une certaine incompréhension et inquiétude  parce que cela ne contribue pas à maintenir le PS comme un parti de gouvernement, quand bien même il perdrait en 2017, mais qui garde sa puissance.  Revenir au Congrés d’Epinay comme je l’entends où on était particulièrement divisé, et pas encore un parti de gouvernement, est impensable, car nous perdrions tout moyen de rendre la vie moins difficile aux français, ni de peser en matière de solidarité et de justice sociale

    VAQ –Va-t-on assister à un éclatement du PS et de la gauche ?

    A.D.S. : « Qu‘est-ce que c’est une politique de gauche, si ce n’est de gérer le quotidien dans l’intérêt collectif des français, à la lumière des principes et des valeurs de gauche qui sont la solidarité et la justice sociale ! Quand on ne regarde que des principes, qu’on ne se raccroche qu’à des valeurs, qu’on n’a jamais pris la peine de transposer à la réalité, à l’évolution du monde, on n’est pas en situation de gérer le quotidien des gens. Cette mutation idéologique doit être opérée, et c’est la seule raison d’avenir du PS, car ce n’est qu’à cette condition qu’il survivra. Ce n’est pas avec de telles tribunes qu’on doit le faire. Le PS est un parti qui a une tradition de débats, même de lutte, qui est capable de dialoguer, qui a les instances pour cela. Nos dirigeants et nos ténors ont un calendrier en disposant du temps. Et cela nous exaspère qu’ils ne prennent pas le temps de construire quelque chose ensemble. Nous avons des instances de débats internes. On n’a pas besoin des postures en externes qui parasitent le fond et nous détournent des vraies questions à débattre et des solutions à trouver. Cette crise imposera une clarification idéologique de parti. Elle sera la bienvenue ! Ceux qui ne se retrouveront pas ! Qu’ils s’en aillent  ailleurs ! On sera peut être plus pauvre de diversité mais plus riche puisqu’on aura concentré nos énergies dans une ligne claire pour faire perdurer ce qui a toujours fait nos valeurs : la justice sociale et la solidarité.

    VAQ – Et c’est quoi cette clarification idéologique que vous souhaitez ?

    A.D.S. : « Il y a un double chantier au PS actuellement qui va venir de la clarification idéologique : C’est celui de l’apaisement interne et du dépassement externe. Il faut vraiment apaiser en interne, en apportant chacun sa contribution, dans un débat qui peut être violent sur la confrontation  des idées, et en externe, car il faut fédérer davantage à gauche et se rapprocher des citoyens. Ce sont les grands défis actuels. Il est vrai que les socialistes n’ont pas la culture du compromis.    

    VAQ- N’avez-vous pas l’impression que la campagne présidentielle a commencée ?

    A.D. S. : « A gauche comme à droite ! Même à l’extrême gauche, puisque le PC et le PG se sont déjà battus là dessus, et que JL Mélenchon s’est déjà détaché des partis pour y aller tout seul ! Les Républicains et le Centre sont déjà dans la campagne depuis un bon moment même si leurs primaires n’ont pas commencé officiellement, mais on le sent. Il est normal qu’au PS, la question se pose ! Qu’un Président en exercice essaie de gère son mandat en continuant de gouverner en pensant à la suite, parce qu’il estime que son travail n’est pas fini, il n’est pas le premier, ni le dernier à le faire ! On voit bien  que des gens se positionnent dans notre parti dans la double hypothése, et qui réclame même une primaire qui n’a pas de serns

    VAQ – Est-ce que cela ne pose la questuon de l’exercice du pouvoir par les socialistes ?

    A.D.S. : « L’exercice du pouvoir n’est pas chose simple parce qu’il s’agit souvent  de conjuguer les contraires et qu’il y a, à la fois, dans notre pays, de fortes résistances au changement.  Changer, réformer sont toujours des grands chantiers ! Et pour les socialistes, prendre des mesures difficiles est nécessaire, mais on  préfère faire des cadeaux. Il ne faut pas se masquer les réalités : gouverner est un choix difficile pour les socialistes comme pour les autres.

  • VANVES ENTERRE L’UN DES SIENS : JEAN GUITTON EX-ELU ET CITOYEN D’HONNEUR

    Sa famille, ses amis, ont accompagné hier après-midi à sa dernière demeure, au cimetière de Vanves, Jean Guitton,  membre du parti communiste pendant de nombreuses années, et Vanvéen de longue date. Il avait été conseiller municipal de Vanves de 1953 à 1959, puis réélu conseiller municipal en 1995 durant le mandat de Guy Janvier, maire de Vanves (1995-2001). Jean Guitton avait été fait  citoyen d'honneur de la ville de Vanves en 2003 par Bernard Gauducheau.

    Il avait entre autre connu la déportation en Allemagne, après avir été arrêté en Juillet 1944 alors qu’il s’était engagé dans la Résistance comme le rappelle Claudine Charfe en reprenant ses propose dans l'Humanité en mars 2002, au sujet des dédommagements promis par l'OIM : « J'ai été arrêté à Argentan, dans l'Orne, au cours d'une rafle, le 23 juillet 1944, avec cinq autres jeunes dont mon frère réfractaire au STO. La ferme fut encerclée par les soldats allemands accompagnés de chiens. La mitraillette sous le nez, ils nous demandèrent aimablement de les suivre. Nous avons, entre autres choses, passé l'hiver 44-45 à travailler dehors, par tous les temps, près de Duisburg sur les bords du Rhin, à construire une gare de triage, porter et installer les rails... avec presque rien à manger. Nous n'avons eu aucune indemnisation ». Guy Janvier l’avait fait entré dans son équipe en Juin 1995 et lui avait confié la délégation du Conseil de quartier du Parc. « Je me souviens qu’il avait animé le groupe de travail sur la rénovation du parc Frédéric Pic après la terrible tempête de 1999. Il aimé beaucoup venir dans les écoles pour parler des arbres » témoigne Guy Janvier

  • ELECTIONS DEPARTEMENTALES A VANVES : FIN DE CAMPAGNE OU L’UNION DE CHAQUE CÔTE EST MISE A MAL

    La campagne électorale de ces élections départementales sur le canton de Clamart/Vanves s’est terminé hier soir, pour la droite,  par un meeting d’Isabelle Debré et Jean Didier Berger (UMP) dans la grande salle des fêtes Hunebelle, là où ils avaient lancé leur campagne le 1er Février 2015. Par une forte présence sur le terrain, avec distribution de tracts,  porte à porte pour les candidats PS, Guy Janvier et Yannick Geffroy.

    Patrick Devedjian était présent à Clamart hier soir pour un meeting interactif où les candidats ont répondu aux questions des participants. Il terminait ainsi une tournée électorale sur l’ensemble du département où il est venu soutenir chaque binôme UMP et UDI durant cette semaine qui précédait le second. Occcasion de réitérer son message au lendemain des résultats du 1er tour : « Les altoséquanais ont adressé un message au gouvernement : Ils en ont ras-le-bol, et ils ne supportent plus la politique gouvernemental, et chaque fois qu’ils ont l’occasion de le dire, ils le font, aux élections municipales, aux cantonales, avec force. Les résultats obtenus par les candidats de la majorité départementale,  ont accompagné une politique départementale qui a été jugée à cette occasion, positive. Nos concitoyens ont considéré, et davantage au second tour, que la politique conduite par le département, est sage, modérée sur les impôts, sur les emprunts…Mais en même temps, nous sommes le premier département investisseur de France. C'est-à-dire que nous ne faisons pas des économies pour le plaisir de faire des économies ou de les mettre à la caisse d’épargne, mais pour faire des investissements, doter notre département d’équipements qui renforcent son attractivité, donc sa prospérité, et créent des emplois ».

    Sa dernière sortie de campagne pour soutenir ce binôme « charismatique » dans ce canton de Clamart/Vanves est tout à fait symptomatique de l’évolution à droite : « Le département est en train de se « devedjianisé », car peu de sakozystes historiques étaient candidats à ces élections départementales. Il a réussi à devenir le plus petit dénominateur commun entre tous les mouvements de droite » explique un observateur de la vie politique altoséquanaise en citant ce que le président du Conseil Général expliquait dans le nouvel Obs : « la droite évolue plus ici qu’ailleurs. Elle a été sarkozyste, elle ne l’est plus. Elle se renouvelle dans la diversité ».  C’est ainsi que les Jean Sarkozy, Philippe Pemezec, Thierry Solére, Jean Paul Dova… ne se sont pas representés pour diverses raisons et sont remplacés quelquefois par des candidats que Patrick Devedjian a poussée et sollicité, même s’il était évident que de nouveaux maires UMP comme UDI  se présentent comme JD Berger (Clamart), Grégoire de la Ronciére (Sévres), Jean Vastel (Fontenay aux Roses)…notamment dans des cantons détenus par la gauche.  En tous les cas, les résultats sur le canton et dans chaque ville, Clamart et Vanves, auront sûrement des implications aux Régionales qui vont suivre.

    Guy Janvier reste confiant en comptant sur les 10,7 % des Verts et des 6,6 % du Front de Gauche. Mais voilà, comme l’indiquait Le Parisien Jeudi dernier, «  les relations tendues entre les groupes locaux de Clamart risquent de peser sur le report des voix. Dans un message en demi-teinte adressé à leurs militants, les candidats EELV appellent à soutenir le binôme socialiste, tout en critiquant « les deux partis dominants » : « Nous appelons à soutenir les socialistes » précise Catherine Naviaux. « Les électeurs sont libres dans les urnes ». Boris Amoroz, du FG, assure, lui, ne pas encore avoir décidé d'une position claire ». Raison pour laquelle, il est resté bien silencieux sur ses réactions au lendemain du 1er tour lorsqu’il a été sollicité par le blog. D’autant plus que « si le FdeG (PC et PdeG) du département et de Clamart ont apporté, dés Dimanche, leur soutien à Guy Janvier » selon les dires de ce dernier qui a mis le logo du FdeG sur son dernier tract, ce n’est pas le cas du côté de Vanves, à cause peut être « d’un côté très stalinien de ses membres » explique t-on dans son entourage, en visant certes Boris Amoroz et certains de ses camarades notamment le secrétaire de section PC de Vanves et même le responsable du PG local. « Ah ce n’est plus Odette! » regrette même un vieux militant socialiste, en se référant à la vieille garde communiste

    Mais voilà, en pleine journée de Vendredi ( ?), un communiqué du Front de Gauche de Clamart et de Vanves dénonçait l'attitude du Parti Socialiste pour le second tour : « Alors que nul soutien officiel ne leur a été donné et que nous avons publié hier notre déclaration d'entre deux tour NE DONNANT PAS DE CONSIGNE DE VOTE POUR LE SECOND TOUR, le parti socialiste se permet d'afficher sur son matériel militant notre logo (Front de gauche, PCF, Parti de Gauche) sans aucun accord préalable ! Cette manoeuvre est honteuse et déshonore le parti socialiste qui devra répondre de ses manoeuvres publiquement si ce n'est devant la justice ! Nous ne laisserons pas le parti socialiste s'accaparer de force un soutien qui ne lui a pas été donné. Pour des pratiques politiques qui respectent vraiment la loi et la transparence, le Front de Gauche continuera de se battre au jour le jour ainsi qu'aux prochaines élections ! ».  Boris Amoroz était parait ll très remonté. Mais à jouer à ce petit jeu, le risque pour la gauche, est de n’avoir plus aucun représentant du PS au Conseil Général, même si le PC sauve quelques siéges notamment dans le sud 92. « C’est peut être ce que recherche certains membres du PCF , avant de disparaître boufffé par le PG de JL Mélenchon, surtout s’il perd son dernier bastion départemental avec le Val de Marne, comme l’expliquait récemment le ministre JP Le Guern (PS) » expliquait un militant socialiste. En tous les cas, cela n’empêchait pas le président UMP du département des Hauts de Seine d’ironiser  en déclarant au meeting de Nicolas Sarkozy à Asnières Mardi soir : « ici, c’est la meilleure version du ni-ni, c’est ni élus du FN, ni élus du PS ! »

    Mais il en faut plus pour troubler le conseiller général sortant : Il a distribué ses derniers jours un tract « 10 bonnes raisons… de battre J-D Berger & I.Debré, d’élire G.Janvier & Y.Geffroy » (qui a déjà une version piraté par un UMP clamartois sur Tweeter) comme lors des municipales de Mars 2014, entouré de tous les militants de la section PS, hollandais, Aubrystes, frondeurs…  dans différentes place de Vanves, et quelquefois tout seul avec Remi Carton, comme c’était le cas Vendredi matin à l’entrée du passage souterrain qui mène au métro. Il est vrai que les militants avaient été mobilisés au marché de Malakoff pour faire nombre autour de leurs candidats à Malakoff/Montrouge à l’occasion d’une visite de soutien de P.Devedjian à ses candidats UMP. D’ailleurs Malakoff est devenu une destination à la mode  : Si aucun militant du Front de Gauche tiendra un bureau de vote, au grand dam des socialistes vanvéens, c’est parce qu’ils seront dans les bureaux de vote malakoffios. Les résultats de Dimanche dernier ont montré que Guy Janvier est un candidat redoutable sur Vanves, bénéficiant du vote de fidéles soutiens, de sa notoriété, de ses réseaux aussi, car il a rencontré beaucoup de vanvéens avant et pendant la campagne. Le maire de Vanves en avait fait les frais en 2014 et 2011. Mais dimanche, ce sera peut être plus difficile, vu le contexte national, et le redécoupage Vallsien qui s’est finalement retourné contre les socialistes.