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grand paris express - Page 48

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS : Débat, pressions, lobbying avant les arbitrages

    « Le  Premier ministre rendra fin Février, ses arbitrages sur le réseau de métro du Grand Paris Express, car il souhaite continuer à rencontrer les acteurs francilien » a-t-on appris ses derniers jours par les médias ou les déclaration de certains élus ou spécialistes. Et Jean Marie Ayrault est très sollicité, c’est le moins que l’on puisse dire

     

    Notamment par les députés franciliens socialistes qui ont poussés, avec Alexis Bachelay, député d’Asnières et co-rapporteur de la mission de suivi de la loi sur le Grand Paris en chef de file,  leur président de groupe, Bruno Le Roux à signer un courrier à Matignon. Ils y présentent leur  plan pour Grand Paris Express (GPE) qui vise à « réaliser la globalité du schéma » et « l'ensemble des lignes à l'horizon 2030 »…. « Nous devons sortir des malentendus hérités du précédent gouvernement pour entrer réellement et concrètement dans l'étape de la mise en oeuvre et de la réalisation de ce projet »… « en s'appuyant sur des options techniques réalisables et sur une levée de contraintes législatives et financières ».. Ils lui demandent trois choses selon Alexis Bachelay :

     

    - « Nous sommes attachés à la cohérence des lignes, donc à la réalisation du projet dans sa globalité. C’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas favorable au rapport Auzannet. Nous devons boucler la rocade avec les lignes Rouge sud et Orange qui permettra de désaturer le réseau existant et de désenclaver les territoires de l’Est.   Et réaliser dans le même temps le lien entre certains pôles de développement économique majeur avec Saclay (ligne verte), Roissy-Triangle de gonesse (Rouge), Orly (Bleue) ».

     

    - « Nous souhaitons que GPE   soient réalisées peut être dans une version plus légére  et moins chére, en optimisant les coûts, en revoyant certains choix techniques, afin de rendre réalisable ce GPE ». Ainsi les rames et les quais ne sont pas tenus de mesurer 120 m de long partout. Et ces lignes (dont la Verte au sud)  peuvent passer en surfaces plutôt qu’en souterrain,  en particulier dans celles où le trafic prévisible est moins élevé qu'en zone dense. « Il s'agit pour nous de sortir de la posture idéologique et de communication prônée par la précédente majorité » avec « l"idée d'un métro souterrain et à l'identique partout, sans rapport avec les besoins réels et les capacités de  financement  de notre économie francilienne ».

     

    - « En matière de financement,  nous souhaitons que les recettes de la SGP soient optimisés en lui octroyant la totalité de la taxe sur les bureaux qui serait réévaluée, la TSE (taxe Spéciale d’équipement, une partie de  la taxe régionale sur les nuitées d’hôtels qui serait majorée et du produit des amendes de stationnement, la future éco taxe sur les poids lourds » a-t-il indiqué après avoir reconnu que « nous avons trouvé un projet non abouti avec GPE. Ce projet était sous évalué, et son plan de financement en sous capacité…puisqu’on est passé de 20 à 30 milliards d’euros. Le rapport Auzanet était indispensable pour revoir les choses ». L’Association des Maires d’Ile de France qui constate que « ce projet de GPE arrive au plus mauvais moment avec cette crise » a proposée de faire comme  pour le métro en 1900 : lancer un grand emprunt  sur le réseau international.

     

    Il est intéressant de noter qu’en paralléle se développe un débat tout d’abord sur la nécessité de construire 70 000 logements par an  et notamment autour des futures gares de GPE : la SGP (société du Grand Paris) qui doit valoriser les emprises nécessaires au développement de GPE  a fait son, calcul :  4000 ha sont mobilisables, 7000 à 11 000 logements peuvent être construit,  dans un rayon de 800 m autour des gares. « Les élus ont pris la mesure de l’arrivée de GPE en matière de foncier, de logement, de PLU : 50% des PLU des 21 communes touchées par une gare de GPE sur la ligne rouge au sud  ont révisée leur PLU pour prendre en compte l’arrivée de GPE » a indiqué l’un de ses responsables.

     

    Ensuite sur la création d’une Autorité organisatrice du logement (AOL) en Ile de France qui est source de désaccord entre le président de la Région quii souhaite qu’elle soit compétente sur toute la Région, et le maire de Paris uniquement sur les 120 Communes du Grand Paris. Le président de l’AMIF ne cessse d’expliquer que « les maires  ne veulent pas d’une structure contraignante, car ils sont très attaché à leurs prérogatives (Délivrance des permis de construire, PLU…) »  et que « la construction de 70 000 logements/an, pendant 20 ans, c’est 1,4 million de logements supplémentaires mais aussi 1400 écoles (1 milliard d’euros d’investissement), sans compter la voirie, l’assainissement, les créches, des crédits pour les CCAS… » 

  • CDT GPSO : LE MAIRE DE VANVES PORTE PAROLE DE GPSO FACE A UNE REGION BIEN EN PEINE

    L’un des temps fort de la Commission permanente d’hier matin à la Région Ile de France a été l’examen de l’avis du Conseil Régional sur le CDT (contrat de Développement Territorial) de GPSO (Grand Paris Seine Ouest) qui a donné lieu à un grand exercice d’hypocrisie. Il n’était ni favorable, ni défavorable. « C’est pas un signe encourageant pour les territoires participant au projet du Grand Paris et de Grand Paris express » a constaté Bernard Gauducheau, maire UDUI de Vanves et vice président de GPSO en relevant que ce CDT était le premier à être soumis à l’avis du Conseil Régional puisque maintenant Région et dépatements sont signataires des CDT.   

     

    L’exécutif régional a tenté d’expliquer avoir voulu discuter davantage avec GPSO « car ce CDT est intéressant au niveau des objectifs, mais insatisfaisant au niveau des actions. Il a été signé alors qu’il n’a pas été présenté à nos services. Nous avons été mis devant le fait accompli ! ». Des arguments réfutés par Bernard Gauducheau (UDI) : « Les services de la Région qui ont été conviés et présents à toutes les réunions  de travail durant l’élaboration du CDT  n’ont jamais fait mention d’aucunes des observations contenues dans ce rapport. La délibération que vous présentez est ainsi surprenante d’autant plus que les arguments développés ne sont pas convaincants ». L’UMP a fait part de sa perplexité  : « Pourquoi la Région donne un avis mal ficelé et présentant des contre-vérités. Parce qu’il fallait rapidement rendre cet avis, car si vous ne l’aviez pas fait, il aurait été considéré comme favorable. Ce CDT est particulièrement complet. Vous reconnaissez que ses perspectives sont bonnes. Et vous rendez un avis avec de nombreuses contradictions ».  EELV n’a pas manqué de demander « qu’il faudra expliquer pourquoi l’Etat l’a avalisé »

     

    La Région dans son avis « regrette que le projet de CDT ne comporte pas de projet de territoire complet, au-delà de l’accent particulièrement appuyé autour du numérique, qui doit s’inscrire dans une vision régionale partagée » mais il reconnait « l’intérêt des orientations du projet stratégique de développement » s’appuyant sur 3 moteurs : la ville numérique, créatrice et durable. Elle constate que « certains projets de transports en commun inscrit dans le projet de  CDT ne figurent pas dans le cadre fixé par le Plan de Mobilisation pour les transports, les projets de PDUIF et de SDRIF ».  Elle regrette que « l’objectif de réalisation de logements sociaux soit inférieur au taux de 30% que préconise le projet de SDRIF ». Elle demande enfin que « l’objectif de développement équilibré en faveur des populations et des entreprises locales, en particulier des plus petites entreprises soit mieux affirmé afin de favoriser une plus grande diversification en termes d’emploi, en cohérence avec la SRDEI (Stratégie régionale de développement Economique et d’Innovation » 

     

    Bernard Gauducheau a démonté tous ses arguments à travers trois amendements qui ont été déposés par son groupe et rejetés par la majorioté PS-PS-EELV-PC-PG. Il n’a pas manqué de relever une contradiction dans cet avis qui nie l’existence d’un projet de territoire et de l’autre reconnait « l’intérêt des orientations du projet stratégique de développement durable de ce CDT ». Il a rappelé que certains projets de transports figuraient dans le plan de Mobilisation, d’autres dans le PDUIF  (Plan de déplacement)  et le SDRIF (Schéma Directeur Régional) en citant les projets de qaurtiers de la gare Pont de Sévres, Issy-RER, Fort d’Issy/Vanves/Clamart, le prolongement de la ligne 12 du métro et des TCSP « Croix du Sud (Antony-Clamart) » et  Val de Seine. Il a indqué que « le PLH (Plan Local de l’Habitat) arrêté le 20 Décembre 2012 engage GPSO sur un objectif de production globale de 650 Logements sociaux/an ( 500 par  production neuve et 150  par agrément dans le parc ancien) soit 32,50 de l’objectif de territorialisation des objectifs de logements (TOL) de 2000, qui me semble supérieur aux objectifs en valeur absolue de l’avant projet de SDRIF »  Enfin, il a relevé qu’à ce jour, « 80% du tissu économique de GPSO est composé de PME et de TPE. « GPSO n’a pas attendu vos recommandations dans la mesure où plusieurs structures permettant d’accueillir ce type d’acteurs économiques existent ou sont en projet (pépinières d’entreprises, hôtel des métiers d’arts…) »

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : DU PLOMB DANS L’AILE

    Quelle semaine pour la Région Ile de France  qui a voté hier son budget de 4,8 milliards  d’euros après 3 jours de débat et  plus de 240 amendements, auquel a participé Bernard Gauducheau. C’est la fronde du côté des maires qui n’acceptent pas les conclusions du rapport Auzannet qui remet en cause le phasage du Grand Paris Express. Et c’est le blocage à Paris Métropole (lancé à Vanves voilà 8 ans) sur la gouvernance de la future métropole francilienne. Avec l’arrivée d’un nouveau préfet de Région Jean Daubigny, qui  aura fort à faire  pour décrisper les relations de la ville de Paris, de la Région et des maires avec l’Etat sur plusieurs sujets sensibles qui font la Une de l’actualité régionale ses derniers jours à la veille de Noël.

    Le Bureau de Paris Métropole – qui réunit prés de 200 collectivités territoriales franciliennes -  n’a pas pu remettre à JM Ayrault, Premier Ministre, leur livre blanc qui devait rassembler les propositions communes sur la gouvernance de la métropole francilienne, alors que la réforme de la décentralisation engagée par le gouvernement doit comprendre un chapitre sur le Grand Paris. Les discussions ont achoppé sur des clivages politique et géographique. Les élus UMP qui s’étaient concertés au niveau régional la semaine dernière,  étaient décidés à ne pas approuver le texte face au risque présenté par l’adjonction d'un nouvel échelon administratif aux compétences mal définies et entrant en conflit avec celles des collectivités existantes. « Alors que le gouvernement Ayrault s’apprête à présenter une nouvelle réforme territoriale qui renonce à s’attaquer au mal français du mille-feuille administratif, l’urgence n’est clairement pas à la création d’une nouvelle strate de technostructure mais de trouver les voies et moyens de réduire la bureaucratie pour apporter un service public toujours plus performant et moins coûteux à nos concitoyens ».

    Un clivage oppose, de plus, la région à la Ville de Paris, Bertrand Delanoë (PS) défendant la création d'une instance de gouvernance à l'échelle de la « zone dense », dont ne veut pas entendre parler Jean-Paul Huchon (PS), président de la région Ile de France. Le premier a tenté de défendre auprès des élus la création d'une instance de gouvernance ayant, à l'échelle du coeur de l'agglomération, des compétences en matière de logement, d'hébergement d'urgence, d'environnement, et à laquelle seraient contraintes d'adhérer les communes sous certaines conditions. Le second a finalement reconnu publiquement une divergence de vues : « Nous ne savons pas gérer le problème du logement efficacement si nous ne prenons pas en charge la petite, la grande couronne et Paris, c'est-à-dire l'échelon régional. Nous avons (à ce sujet) une divergence avec Paris (qui) sera arbitré par le gouvernement »explique t-on à Paris métropole.

     

    La parution du rapport Auzannet a suscité les plus vives inquiétudes parmi les élus franciliens de tous bords qui attendent un engagement politique et financier ferme de l’Etat pour la réalisation rapide de l’intégralité du Grand Paris Express (GPE). Cet expert parle d’un coût qui est passé de 20 à 30 milliards et d’allonger les délais de réalisations en proposant 3 scenarii et en changeant quelque peu l’ordre de priorités des tracés. « En préconisant de remettre à l’après 2030 des pans entiers du réseau envisagé, ce rapport bouleverse en profondeur le projet tel qu’il avait été conçu. Séquencer le projet c’est reproduire les erreurs du passé : construire des bouts de tronçons, sans cohérence entre eux, ne peut que conduire à l’asphyxie et à la saturation totale des transports. Plus grave encore, aux termes de ce rapport, de larges zones du territoire francilien risquent de se trouver dépourvues de moyens de transports modernes et efficaces, mettant ainsi en péril de nombreux projets de développement économique » explique t-on du côté de l’UMP qui a lancé une pétition auprès des élus franciliens pour sauver le Grand Paris. « On ne partage pas l’opinion de M.Auzannet qui ne correspond à la réalité des attentes et à l’accord Etat-Région » ajoutait on à gauche, notamment au FdeG/PC.   

     

    Les maires se sont d’ailleurs exprimé lors du Comité Stratégique de la Société du Grand Paris auquel a participé Bernard Gauducheau  le 14 Décembre dernier. Ils ont laissé transparaître un véritable sentiment d’inquiétude sur la mise en cause de la dynamique jusqu’alors impulsée pour la réalisation de GPE.  « Les suggestions et  les préconisations du rapport Auzannet sont, non seulement extrêmement éloignées des volontés traduites dans les accords intervenus entre l’Etat, la Région et les conseils généraux sur la réalisation de GPE mais, également, en totale contradiction avec les attentes traduites par leurs concitoyens, lors des multiples réunions publiques organisées dans toutes les communes » expliquent ils dans un communiqué. « C’est l’intégralité du réseau de GPE, tel qu’il a été défini par décret en Conseil d’Etat, qui doit être réalisé, dans des délais compatibles avec la légitime exigence des usagers des transports franciliens »

     

    Ils demandent la mise en œuvre du premier tronçon Pont de Sévres-Noisy-Champs – qui passe par Vanves au niveau du Clos Montholon où est prévu une gare, soit ouverte sans tarder et que les investissements soient engagés. Ils rappellent que « les implantations des gares ont été définitivement validées, que les études sur la conformité de GPE avec les PLU, ont été engagées et sont conclues pour certaines communes, que des discussions et des négociations foncières ont déjà été entreprises, et même achevés pour certaines,  avec les propriétaires privés et les collectivités ». Certains d’entre eux parlaient de fronde des maires pour amener « le gouvernement à confirmer le projet de GPE dans son intégralité, en écartant toute solution de priorisation inacceptable pour les territoires et les populations concernées, parce qu’elle compromettrait toutes les politiques conduites pour réduire les inégalités territoriales, économiques et sociales alors même que les premiers CDT sont arrêtés ».