L’une des rares réunions publiques qui se tient à Vanves à l’occasion de ses élections départementales, a été organisé jeudi soir à l’école Larmeroux par les candidats Isabelle Debré et Jean Didier Nerger qui ont accueillis à l’entrée tous les participants, avec leurs remplaçants, Bertrand Voisine (UMP) et Christiane Quillery (UDI). Mais aussi Bernard Gauducheau (UDI) maire de Vanves qui avait mobilisé ses troupes, beaucoup de militants et élus UDI étant présents, avec le retour du tandem Sandrine Bourg/Erwan Martin pour animer la soirée comme ils l’avaient fait lors de la campagne des élections municipales. Et crise sur le gâteau : André Santini. « Il faut que ces élections soient un coup de semonce. Il ne faut pas les décevoir » a déclaré le député maire UDI d’Issy les Moulineaux en dénonçant les mauvais coups, à l’assemblée nationale, de « cette joyeuse bande de drilles qui ne sont plus maires car ils ont été renvoyés à leurs foyers » en citant : le transfert de la compétence du SIGIEF (le gaz) ) à la métropole « alors qu’on avait conclu que les grands syndicats ne soient pas touchés », la mise en place de la MGP qui va ponctionner GPSO de 7 M€, ce qui va se traduire par une baisse des dotations aux communes… « Il faut se mobiliser pour confirmer le vote des municipales ! »
Deux interventions ont marqué cette réunion publique, en dehors des candidats et des remplaçants qui ont chacun pris la parole : Christiane Quillery (UDI) qui a raconté la reconquête de Clamart avec Jean Didier Berger, avec, il est vrai des moments de découragement, encouragé alors à persévérer par Jean Pierre Foucher, ex député maire UDI de Clamart. « C’est le début d’une grande aventure ! ». Bertrand Voisine (UMP) qui a bien expliqué que « nous avons besoin de ce binôme pour défendre nos intérêts, obtenir des subventions du Conseil Départemental, avec le contrat département-Ville ». Jean Didier Berger qui est revenu sur les origines de son engagement politique et la reconquête de Clamart - « Nous avons, en face de nous, des gens qui n’ont ni idées, ni projets, et font de la cuisine électorale (redécoupage cantonal, puis régional) en changeant les régles du jeu (en donnant la possibilité de s’inscrire sur les listes électorales d’ici l’été 2015 pour participer aux Régionales) » - et avec la ferme volonté de refuser le transfert de la fiscalité aux maires opérée par l’Etat : « Le problème est de savoir comment on va survivre pour appliquer notre programme, sans augmenter les impôts. C’est possible à condition de ne pas se passer du luxe du Conseil Départemental ». Isabelle Debré a justement insistée sur le rôle du conseil départemental à accompagner les communes. « Et on verra comment accompagner Vanves et les projets de Bernard Gauducheau ».
GAUDUCHEAU : « Transformer l’essai municipale ! »
« A Clamart lors du lancement de la campagne, j’avais expliqué que cela nous faisait du bien de se retrouver 15 ans après avoir récupéré aux mécchants socialistes et communistes Vanves grâce aux militants, et conforté grâce aux victoires successives. On est heureux de savoir qu’au sud de notre (nouveau) canton, on a éliminé les mauvais canards. Maintenant que la mairie est prise, Jean Didier Berger la conservera » a déclaré Bernard Gauducheau (UDI). « Cette élection départementale est particulière avec cet isthme qui relie Vanves à Clamart, conséquence d’un tripatouillage pour conserver des territoires à la gauche. Mais cette élection sera la transformation de l’essai municipale ». Pour le maire, « on ne marche plus sur l’eau, mais sur les sables mouvants avec ce millefeuille où les strates s’annoncelent, avec un Etat qui va nous pomper 6 M€, ce qui devrait nous obliger à augmenter de 50% les impôts. Mais on est arrivé à boucler le budget sans le faire cette année. Mais je me demande si on arrivera à le faire l’an prochain, surtout lorsque l’on voit l’Etat de dessaisir de ces compétences et responsabilités sur le dos des communes, en les invitant à faire la police à sa place… Face à ces difficultés, nous devons nous cramponner, faire évoluer nos communes. Et il est important qu’il y ait une cohérence entre le département et les communes, avec des élus départementaux qui peuvent travailler en confiance avec les élus municipaux » a conclu Bernard Gauducheau en visant « Guy Janvier qui s’approprie ce qui a été fait avec l’argent des autres ».
La seconde intervention marquante fut celle du cœur avec Nicole Lemeur (Modem) qui apportait le soutien du Modem local, départemental en présence de son responsable fédéral maire adjoint à Châtillon, et national. « On a, à cœur, de dépasser complétement les étiquettes, de savoir apprécier les hommes et les femmes. Isabelle Debré est loin des jeux médiatiques et des invectives. Elle bosse ses dossiers. Elle est compétente sur l’un des cœurs de la compétence des départements : la solidarité. Elle est pragmatique et a un sens de l’efficacité. Elle se définit comme gaulliste social, ce qui devient de plus en plus rare en cette période, en étant cohérent. Et elle a un engagement sur l’enfance maltraitée. C’est une vraie preuve de d’humanisme. Et cela ne trompe personne. Elle apporte une dimension essentielle à la politique : Elle écoute et elle dialogue. Et elle pourra ainsi le faciliter ».
Ainsi la majorité UMP/UDI a retrouvée, le temps d’une réunion publique, l’ambiance qui avait prévalue lors de la campagne pour les élections municipales, en l’ayant même élargi au Modem, et qui l’a toujours fait gagner tant à Vanves que dans le département et ailleurs. Le problème est que certains élus l’oublient car ils ont des états d’âmes tant d’un côté que de l’autre.