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VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS - Page 15

  • GARE DU FORT D’ISSY/VANVES/CLAMART (Suite) : Un arbre témoin en pépinière chez l’habitant pour un « appel d’air »

    « L’architecte Jacques Ferrier – que les vanvéens connaissent pour avoir conçu le siége d’Hachette Livre -  qui a écrit la charte pour l’ensemble des gares remis aux architectes, avait proposé pour qu’il y ait un lien résiduel de l’ensemble de ce réseau, une sorte d’image mentale et d’identité de ce réseau » indique Jérôme Sans co-directeur artistique et culturel de la Société du Grand Paris (SGP) qui a montée la fête KM1 qui se déroule aupourd’hui à Vanves, Clamart, Issy lesmoulinaux et Malakoff. D’où ce projet « appel d’air » qui est une œuvre pérenne, vivante et durable, créé pour le Grand Paris Express et développée sur 6 ans durant le chantier par l’artiste Thierry Boutonnier. Appel d’Air propose ainsi une représentation singulière du Grand Paris  à travers ses habitants et leurs attachements aux arbres et à la palette végétale des parvis des gares imaginé par les architectes J.Ferrier et P.Marchetti.  

    « L’œuvre consiste en l’implantation d’arbres sur les zones traversées afin d’expérimenter avec vitalité et sensibilité le maillage humain existant entremêlant l’art à l’écologie par le prisme d’une sculpture sociale, véritable appel d’air pour la capitale à l’échelle du territoire » explique t-il en indiquant que  « Le choix des architectes  s’est porté sur un arbre, un Paulownia Tomentosa,  afin qu'il soit planté devant chacune des gares comme l’arbre repère, particulier par sa couleur, sa forme et le système ophaltique qu’il développe ». Un artiste des écosystémes, Thierry Boutonnier s’est emparé de ce projet, en  dialogue avec Jacques Ferrier, et a voulu le faire passer de « l’arbre repère » à « l’arbre témoin ». Dans chaque ville desservi par une gare, comme Clamart, Issy, Malakoff et Vanves, un réseau d’habitants est invité à parrainer et entretenir un arbre au sein de leur foyer. Il va vivre un moment, en pépinière, chez ces habitants, qui vont les entretenir dans leurs jardins, espaces verts collectifs,  une année  puis le transmettre à d’autres habitants « tuteurs », le temps que cet arbre se développe jusqu’à atteindre 2 m. Là, il sera mis en pépinière pour se développer encore jusqu’à 5 m et être planté sur le parvis devant la gare. 

    « Ses arbres vont créer une sorte de réseau social de l’arbre d’une ville à une autre, d’un habitant à un autre, en créant toute une histoire,  une mémoire qui se construira. Car on a oublié dans l’espace urbain, que chacun des arbres, autrefois avait une signification, une histoire. Aujourd’hui, lorsqu’on les regarde, on les voit uniquement comme un élément écologique. Mais dans le passé, dans les villages, tous les arbres avaient une histoire. Ce sera l’élément liant sur l’ensemble du réseau » indique t-il en expliquant que durant cette mise en pépinière chez l’habitant, « l’artiste et son équipe récolteront leurs témoignages et leurs souffles pour composer un « Air du Grand Paris » intime et collectif. Ce souffle sera préservé dans une ampoule de verre qui sera par la suite greffée sur le tronc de l’arbre, symbole de l’interdépendance des hommes et de leur milieu de vie ».

    Ce 4 Juin 2016 Thierry Boutonnier transmettra les 4 premiers arbres à 18H au niveau de l’ex-tunnel  piétonnier côté rue du Clos Montholon 4 habitants, un pour chaque ville, un Paulownia Tomentosa, un arbre originaire d’Asie qui se retrouve souvent dans les terrains en friche, supportant la pollution. Sur le site du chantier, une installation durable accompagnera les arbres sous la forme de grands panneaux, supports de 4 portraits photographiques des premiers tuteurs, réalisés par l’artiste.

  • GARE DU FORT D’ISSY/VANVES/CLAMART (Suite) : La maison d’Alice source d’inspiration du chantier

    « En rentrant dans une des maisons de la rue du Clos Monthlon – la dernière qui sera détruite, tout au bord des voies ferrées et du chantier avant le début des travaux de génie civil ses prochains jours   -  une équipe d’artistes dénommée SUPERPLEX a découvert sur un des murs, un dessin d’une petite fille de 6 ans, représentant un lapin, et ils ont cherché à retrouver cette famille dont la fille s’appelait Alice. Ainsi d’un coup, l’histoire a commencé à s’écrire autour d’Alice, pour passer d’une réalité à une autre, d’un moment à l’autre, d’une histoire à une autre… » explique Jérome Sans co-organisateur de cette fête du KM1 en tant que co-directeur de la direction artistique et culturelle de la SGP (Société du Grand Paris) avec José Manuel Goncalvés qui ont tous les deux organisé une ou deux fois chacun, les Nuits Blanches de Paris.

    Ainsi ce trio d’artistes Danois dénommé «SURPERPLEXE » est connu pour ses interventions dans les villes pour recréer des liens  là où n’y en avait pas,  afin que la population puisse se réapproprier cet endroit. D’autant plus que ce premier site a été finalement victime de cette voie ferrée qui lui rend bien des services par ailleurs, parce qu’il a divisé un territoire en deux – on en sait quelque chose à Vanves depuis 1883 -  qui n’était relié que par un tunnel condamné depuis plus d’un an. Leur travail sur « le temps des chantiers » sera de lier et de relier l’ensemble de ce territoire à travers un imaginaire commun. Et leur histoire sera articulée autour d’un fait à la fois simple et historique. « Ils se sont rendus compte que la construction du métro parisien correspond quasiment à l’écriture du livre « d’Alice au pays des Merveilles » : entrer dans un trou, passer d’une histoire à une autre, de l’autre coté du miroir » explique en ajoutant : « En venant sur le terrain, ils ont commencé à récolter des éléments de céramiques, des meubles comme un guéridon, une rampe d’escaliers, collectant ainsi des traces de vie pour en faire un théâtre, le futur lien sur lequel pourrait s’inscrire cette gare » explique t-il .

    Ses artistes vont accompagner les temps forts du chantier, avec par exemple, un nouveau tunnel, et bientôt une passerelle. Ils se sont rendu compte qu’en entrant dans la maison d’Alice, ils ont retrouvés quasiment  un sol avec des carrelages  qui ressemblent à celui qu’Alice découvre quand elle tombe dans le trou. Ce motif va venir orner l’ensemble de ce tunnel, et notamment  son sol,  qui reliera ces deux villes de chaque côté de la gare, puis la passerelle qui reliera les deux villes avec le quai central de la gare SNCF. De même le lapin qu’Alice avait dessiné sur le mur avant de quitter sa maison se glissera aux quatre coins des villes comme un guide traçant le chemin jusqu’à la gare.  On  retrouvera ce motif de manière récurrente comme un système d’orientation dans l’espace environnant de la gare. D’ailleurs SUPERLEX qui a retrouvé avec cette jeune fille qui sera adolescente à la fin du chantier, gardera contact avec elle : « Nous lui demanderons alors où elle souhaiterait voyager et quel souvenir incroyable, elle voudrait ramener de la destination choisie. Ce souvenir sera installé dans cette nouvelle gare…Espérons qu’elle ne désigne pas les Grandes Pyramides d’Egypte » souhaite ce trio d’artiste

    Mais ce n’est pas tout, car leur travail s’est développé autour de cette histoire en reprenant le mobilier urbain et en le mettant à différentes échelles, plus petites, plus grandes, en posant une chaise qui va regarder, pendant le temps du chantier, sa construction. Cette chaise qui aura 10 m de haut, sera un peu ce passage vers le futur. Et elle deviendra un pavillon à l’automne dans lequel les habitants pourront venir dialoguer avec les artistes, les ingénieurs, avec un belvedére pour regarder d’en haut la gare et ses alentours. « Les riverains  auront un point de vue que l’on a rarement sur un chantier ». La transformation de ce chantier sera visible à travers de grandes serrures comme dans Alice au pays des Merveilles, à différentes échelles, pour voir ce qui se passe dedans, à travers aussi un œil kaliédoscopique, un œil loupe qui va agrandir les éléments, ou les rétrécir. Tout un jeu d’appareil visuel sera développé dans ces différentes serrures dans les palissades qui vont ceinturer le chantier, comme un jeu de lecture. A suivre…..    

  • GARE DU FORT D'ISSY/VANVES/CLAMART : Lancement de travaux de génie civil impressionnants

    L’un des deux  thémes abordés lors des 3 réunions publiques de quartiers a été bien sûr le chantier de la gare du Grand Paris Express dont le lancement sera marqué le 4 Juin par la grande fête du « KM1 » (kilométre 1) qui démarrera à 14H en présence du premier ministre Manuel Valls. Il devrait même  arriver en train de la gare Montparnasse à la gare SNCF Transilien de Clamart si les événements sociaux n’en décident pas autrement. Il est vrai qu’il s’agit du plus grand chantier d’aménagement d’Europe  avec ses 200 km de nouvelles lignes de métro automatiques, ses 68 futures gares réalisées avec les meilleures architectes contemporains. Il démarre avec cette gare conçue par l’architecte Philippe Gazeau qui a un rendez-vous impératif d’ici la mi-Août 201,  lorsqu’une dalle de 7500 tonnes sera poussée sous les voies SNCF, plafond de la future gare qui aura 30 de profondeur  entre les quais et la rue intérieure permettant de circuler entre ses 4 communes.

    Les participants à la réunion publique des Hauts de Vanves jeudi dernier à l’école Lameroux ont pu voir un film résumant en 6 mn, 6 ans de chantier, avec les commentaires de l’un des responsables de ce chantier de la gare du Fort d’Issy/Vanves/Clamart. « A cet endroit, le tunnel sera à 30 m de profondeur et la gare sous les voies SNCFde Paris-Montparnasse (ligne N du Transilien), avec deux émergences côté Vanves et côté Clamart, de part et d’autre d’une rue intérieur pour relier ses deux communes ». Il a rappelé que travaux préparatoires ont démarré début 2015 et se termineront en Juillet. Les travaux de génie civil débuteront après la démolition d’un pavillon au 13 rue du Clos Montholon qui s’effectuera de nuit, car il est très proche des voies ferrées. Occasion d’annoncer  que cette rue sera fermée à la circulation durant toute la durée du chantier, car une zone sera créé pour permettre la mise en place de la base vie du chantier et de tous les éléments indispensables à la construction de la gare qui sera creusée avant l’arrivée du tunnelier.

    Les travaux commenceront par la réalisation de la boîte de la gare, c‘est à dire  les parois en béton armé étanche. De fines tranchées seront creusées dans lesquelles du béton armé sera coulée. Puis ils continueront par l’excavation et la réalisation des planchers comme pour un parking souterrain. A fur et à mesure de l’extraction des terres (250 000 tonnes), les parois de la gare seront consolidées horizontalement à l’aide de renforts intérieurs provisoires,  jusqu’à la réalisation des structures intérieures de la gare : le plancher bas dit radier, les dalles intermédiaire et la dalle supérieure  de couverture de  7500 tonnes qui sera poussée sous les voies SNCF à la mi-Août 2017 avec interruption du trafic pendant 4 jours. Les travaux de gros œuvre seront finalisés avec la réalisation de la mezzanine, des quais…Un collecteur d’eau pluviale située sous la gare, devra  être détruit et renconstruit.

    Une passerelle est programmée pour remplacer le tunnel piétonnier condamné depuis presque un an, pour relier Vanves à Clamart et donner accès  au quai central. Elle sera ouverte à partir de Janvier 2017 au moment de la fermeture du tunnel de liaison SNCF dans la gare de Clamart. Beaucoup ont pris conscience de l’ampleur de ce chantier, et ont compris pourquoi la Société du Grand Paris a voulu marquer le coup avec cette grande fête du KM1…D’ailleurs les animations prévues sont parties de ce pavillon du 13 rue du Clos Montholon où habitait Alice, 13 ans, qui avait dessiné un lapin blanc sur un mur …Mais c’est une autre histoire sur lequel reviendra le blog.