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SOLIDARITE - Page 10

  • A VANVES, DES ELUS SE PREOCCUPENT DES VIOLENCES VIS A VIS DES ENFANTS EN CE TEMPS DE CONFINEMENT

    Avec le confinement, tous les acteurs de la protection de l’enfance s’inquiètent d’une recrudescence des violences. Le secrétaire d’État à la protection de l’enfance a appelé  à la vigilance et à la mobilisation collective. «En France, 80% des violences contre les enfants sont commises au sein des familles. Un huis clos glaçant est en train de se jouer pour des centaines d’enfants» expliquait Yves Crespin, avocat pour l’association Enfant Bleu présidée par Isabelle Debré, vice présidente du Conseil Départemental des Hauts de Seine pour laquelle c’est un engagement bénévole qui remonte bien avant qu’elle ne soit élu au conseil municipal de Vanves, au Sénat ou au Conseil Département. Il en est de même pour Frolence Provendier, députée LREM de la 10e circonscription qui d’en expliquait dans l’interview qu’elle a donnée à Vanves Au Quotidien lundi dernier  

    «Les violences risquent de se retrouver exacerbées, d’autant qu’il peut y avoir encore plus de situations d’énervement dont les enfants peuvent être les victimes» craignent toutes ces militants associatifs :  «Les violences physiques, psychologiques ou sexuelles dont est victime un enfant sont majoritairement commises au sein de son entourage familial. Or, en cette période de confinement, les familles sont regroupées 24h sur 24, souvent dans un espace réduit. L’enfant a par conséquent peu de moyen d’échapper à son bourreau et encore moins de possibilités de parler à un adulte protecteur pouvant alerter afin de le sauver. Il faut savoir que les personnels de l’Education nationale sont les professionnels les plus à même de repérer et donc de signaler les maltraitances or, vous le savez, il n’y a plus d’école en ce moment» explique Isabelle Debré qui a constaté que si la première semaine de confinement a été relativement calme, durant la seconde,  les appels ont commencé à se multiplier. Florence Provendier a envoyée une question écrite à Adrien Taquet secrétaire d’État à la protection de l’enfance.

    «Nous encourageons tout l’entourage de l’enfant victime, famille, voisins, à parler et à alerter pour le sauver. Pour cela il suffit d’appeler le 119-Allo enfance en danger, le 17-Police secours en cas d’urgence absolue, ou encore une association de protection de l’enfance comme la nôtre, « L’Enfant bleu » 01-56-56-62-62. Nous travaillons en étroite collaboration avec le 119 et sommes parfaitement complémentaires. Nous assurons le suivi des enfants dans la durée, même pendant cette période très particulière » indique Isabelle Debré qui insiste sur la responsabilisation de tous : «Ne pas signaler un cas de maltraitance d’enfant est profondément condamnable, sur un plan moral comme sur un plan légal, d’autant plus qu’agir est possible, rapidement, simplement et même anonymement. Notre société est capable de grands mouvements de générosité et de solidarité ; elle doit aussi pouvoir protéger ses enfants !».

    D’autant plus que son association reste joignable pendant toute cette période continuant sa mission d’accompagnement des victimes. «Il est important que les enfants soient écoutés, entendus, réconfortés et accompagnés. Nos professionnels (juriste, psychologue, assistante…) sont opérationnels, travaillent de chez eux par téléphone ou visioconférence. Nous avons aussi fait appel à nos bénévoles pour constituer une cellule d’écoute. Nous nous devons de répondre aux cas les plus urgents comme : les appels des mineurs, les problèmes liés à la remise d’un enfant à un parent dit maltraitant, les jeunes majeurs fragiles. Je rappelle aussi que les forces de l’Ordre et la Justice continuent à fonctionner, de façon plus réduite certes, mais interviennent sur les situations impératives».

  • COMMENT A VANVES VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE… : AU SECOURS CATHOLIQUE, L’ACTION CONTINUE DIFFEREMMENT MEME CONFINE

    Dans de contexte de confinement et d’état d’urgence sanitaire, l’action des associations caritatives, solidaires et humanitaires sont devenus difficiles, et les maires lancent des initiatives comme des plateformes, des réseaux de citoyens solidaires pour venir en aides aux personnes isolées, vulnérables, en dehors de ce font les communes avec leurs services (CCAS, espace Solidarité, Espaces seniors) comme c’est le cas pour Vanves qui a constitué un réseau de solidarité municipale qui regroupe plus de 80 vanvéens, mais où des initiatives privés sont prises dans un immeuble, dans une rue, grâce à des  voisins solidaires pour prendre des nouvelles, faire des courses etc….

    Ainsi l’action d’associations comme le Secours Catholique n’est pas facile, puisqu’ à Vanves puisque ses dirigeants bénévoles réunis au sein d’un comité de Coordination depuis le départ d’André Giard, travaillent beaucoup pas mail. «Pour respecter les mesures de confinement nous avons dù suspendre nos accueils et notamment la permanence du mardi matin pour l'aide alimentaire qui reçoit, en moyenne, une vingtaine de familles, notamment des migrants hébergés par le 115 à l'hôtel La Terrasse. Ce sont des familles avec peu de moyens financiers ou même pas du tout, la plupart non régularisés. Pour eux nous mettons en place, avec notre délégation à Asnières une aide d'urgence sous forme de «chèque-service» pouvant être utilisés dans les magasins d'alimentations, y/c du lait bébé et des couches » indique Gérard Popot l’un de ses membres. D’ailleurs, le Secours Catholique national a lancé un appel pour lever des des dons pour financer ces aides exceptionnelles.

    «Avec le CCAS nous avons participé à la remise de paniers alimentaires de secours d'urgence à 19 familles hébergées à La Terrasse, grâce au stock de produits alimentaires collectés avec la Banque Alimentaire. que gère le Secours Catholique. D'autres aides se mettent en place petit à petit pour ces prochaines semaines de confinement, par le CCAS, par le 115 (DRIHL), c'est un peu long à mettre en place !  Nous collaborons autant que possible avec le CCAS, par exemple  avec la remise de listes de familles, leur composition et besoins particuliers: lait pour bébés et couches..... »indique t-il

    Du côté du Rosier Rouge, géré par le Secours Catholique, ses dirigeants, raison du Coronavirus, ont dû prendre la décision d’annuler toutes les réservations jusqu’au 15 avril avec une probable reconduction. «Nous ne prenons plus de réservations. Nous vous tiendrons au courant de la réouverture des réservations» indiquent ils

  • A VANVES LES GESTES DE SOLIDARITE ET DE SOUTIENS SE MULTIPLIENT DURANT LE CONFINEMENT

    Les petits gestes et les signesde solidarité discrets se multiplient comme ce rendez-vous quotidien à 20H aux fenêtres pour applaudir et encourager le personnel de santé qui le mérite, sur le plateau notamment (sur la photo, le centre commercial désert en fin d’après midi)  ou cette petite affichette vu à l’entrée de l’immeuble pour proposer ses services pour faire des courses des voisins âgés. Sans parler de ceux qui, par exemple, sur Facebook, remercient les commerçants d’être ouvert comme le kiosque sur le plateau, les boulangeries etc…

    Autre geste :  L’ensemble des évêques de France invitent les Français à un geste commun demain 25 mars prochain à 19H30, fête de l’Annonciation pour les catholiques,  mais tout le monde peut s’y joindre : «déposer une bougie sur sa fenêtre au moment où les cloches sonneront sera une marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays. Ce sera aussi l’expression de notre désir que la sortie de l’épidémie nous trouve plus déterminés aux changements de mode de vie que nous savons nécessaires depuis des années».  Ainsi un peu partout en France, «les cloches de toutes les églises sonneront pendant dix minutes, non pour appeler les Fidèles à s’y rendre, mais pour manifester notre fraternité et notre espoir commun. Elles sonneront comme elles ont sonné aux grandes heures de notre Histoire, la Libération par exemple. En réponse à ce signe d’espoir, nous invitons tous ceux qui le voudront à allumer des bougies à leur fenêtre. Ce geste, qui est de tradition dans la ville de Lyon, est un signe d’espérance qui transcende les convictions particulières : celui de la lumière qui brille dans les ténèbres !» indique Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France

    Parmi ces initiatives, l'association «Voisins solidaires», connue de longue date pour avoir mis en place, et avec succès, la «Fête des voisins»,  surtout à vanves qui a été l’une des premières à la soutenir, s’est de nouveau mobilisée pour mettre à disposition un «kit coronavirus». Il s’agit de renforcer la solidarité entre voisins en cette période d'épidémie, sur son site :voisinssolidaires.fr.  Ce kit de survie est composé de plusieurs feuilles à imprimer : une affiche à mettre dans le hall de l'immeuble, un tract à mettre dans toutes les boîtes aux lettres, mais également un panneau des voisins où chacun peut inscrire quel service il est prêt à rendre, faire les courses pour les plus vulnérables, troc entre voisins, cours aux enfants du personnel hospitaliers, aller promener un chien..  «En cette période de crise, si certains d’entre vous craignent pour leur santé et ont besoin d’un coup de main pour aller faire des courses, ramener quelque chose de la pharmacie ou autre urgence, vous pouvez compter sur la solidarité de l’immeuble», explique ainsi l'association sur Twiter d’autant plus important que, pour éviter la propagation du coronavirus,  le confinement reste la meilleure des solutions. Et les personnes âgées de plus de 70 ans et celles qui ont la santé fragile sont particulièrement encouragées à se calfeutrer. Du coup, loin des bousculades dans les supermarchés, de beaux gestes de solidarité entre voisins et habitants naissent un peu partout en France, comme l’a constaté cette association. «Entre les risques de contamination du coronavirus et les injonctions à rester chez soi, le quotidien se retrouve chamboulé. Et l’entraide redevient une valeur forte. Aider et demander de l’aide sont à nouveau des gestes naturels » souligne t-elle