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SOLIDARITE - Page 11

  • UNE MAISON SOLIDAIRE POUR LES SANS ABRI DU METRO A COTE DE VANVES, A ISSY

    Chaque jour, tous les vanvéens qui prennent le métro côtoient les sans-abris qui y vivent, notamment celui qui dort le matin, dans son sac de couchage sur le quai arrivée à la station Malakoff/Plateau de Vanves, ou le soir ces deux SDF qui boivent le coup toujours sur le même quai direction Chatillon/Montrouge…sans susciter un intérêt majeur de tous ces usagers du métro

    Pourtant, au début de  cette semaine de session du Conseil Régional, Valérie Pécresse qui est aussi présidente de la Haute Autorité des Transports francilienne, Ile de France Mobilité, a présenté, avec Catherine Guillouard,  les résultats d’une enquête de l’observatoire du SAMU Social de Paris sur ses sans abris :  200 à 350 dorment dans le métro chaque nuit, 2500 le fréquentent quotidiennement, 7% n’en sortent jamais. Cet observatoire a réalisé des entretiens, analysé la situation dans 300 stations de métro pour mieux les connaître, et a repéré 700 situations différentes. Ils sont répartis d’une manière diffuse dans le métro, et certaines grosses stations et échangeurs du réseau (Auber-Opéra, Nation, République, Charles-de-Gaulle-Etoile, Chatelet, Saint Lazare Strasbourg-Saint Denis…), dans le centre de Paris, sur les lignes A du RER et 1 du métro .

    Ils choisissent des stations dans des quartiers où ils ont vécu. Il s’agit généralement d’une population plus âgée  (entre 35 et 59 ans) que celle vivant à l’extérieur, des hommes en majorité (82%), avec 16% de femmes,  dont 60% se déclarent en bonne santé, 22% étant en mauvaise santé. 3 sur 10 consomment de l’alcool, 3 sur 5 sont dépendants. 1/3 se déclarent sans ressources, 1 sur 2 bénéficie d’un suivi administratif. 4 sur 10 ont toujours été dans la rue, 1 sur 10 depuis moins d’un an, un quart depuis longtemps. Les 3/4 sont présents tous les jours à un certain moment, toujours au même endroit. Seuls 7% déclarent y être tout le temps, le métro constituant leur espace de vie.   «Cette présence pose des problèmes sanitaires -il n’y a pas de toilettes dans le métro – et de sécurité à cause, par exemple des intrusions dans les tunnels le long des voies où circulent les rames mais aussi un courant très fort» indiquait Cathérine Guillouard

    Face à ce constat, Valérie Pécresse qui a accompagné une maraude des équipes du recueil social de la RATP une nuit sur le terrain pour se rendre compte du travail de l’ombre que chacun fait et échangé avec eux, a réagit et a lancé la création de «Maisons Solidaires» à taille humaine» pour accueillir ses sans-abri du métro dont les deux premières verront le jour à Clichy et à Issy les Moulineaux, en partenariat avec la Croix Rouge  IDF qui sera l’un des opérateurs principaux. La Maison Solidaire d’Issy les Moulineaux est installé dans un immeuble de type HLM proche de la gare RER d’Issy et géré par Seine Ouest habitat dont André Santini est le président qui a mis à disposition 25 appartements. Ce lieu sera dédié aux femmes et aux familles dormant dans le métro. «Ces Maisons Solidaires  se veulent des lieux empreints d’humanité et ne devant pas se réduire à de simples centres d’hébergement. Elles proposeront des solutions sur mesures pour les accompagner, les soigner, les mettre sur le chemin de la réinsertion, en étant des lieux d’accueil à long terme de jour comme de nuit. Il est donc prévu un fort volet accompagnement, santé et insertion grâce à des partenariats avec l’AP-HP, le CASH de Nanterre»a indiqué V.Pécresse qui considére que « l’on a le devoir de s’occuper d’eux car le métro n’est pas un centre d’hébergement d’urgence»

  • LE CAFE DES AIDANTS A VANVES POUR LES AIDER A DECONNECTER POUR UN MOMENT DE REPIT ET D’ECHANGES

    La semaine dernière a été marquée par la présentation d’un plan pour «agir en faveur des aidants» par le premier mInistre, et la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel. Cette vanvéenne a donné de multiples interviews dans les média pour présenter ses «solutions de répit pour que les proches aidants puissent souffler».  

    En France, plusieurs millions de personnes (8,3 Milions) s’occupent au quotidien d’un proche en perte d’autonomie pour des raisons liées à l’âge, un handicap, une maladie chronique ou invalidante. «Être aidant, cela grignote le temps quotidien, bouscule parfois la vie professionnelle» a déclaré Sophie Cluzel sur France inter, en soulignant qu'ils sont «un pilier de cette société fraternelle, bienveillante, solidaire. L'État doit pouvoir les accompagner et prendre soin de leur santé» a-t-elle poursuivi, annonçant la création d'une plateforme de répit pour leur donner des solutions d'accueil pour leur proche. « Les aidants nous demandent de pouvoir souffler, pouvoir prendre un week-end» en évoquant des places dans des maisons de répit, dans des établissements adaptés ou encore la solution du «relayage», où un professionnel passe plusieurs jours consécutifs au domicile de la personne aidée, ce qui permet à son proche de prendre du repos. «Tout le monde n'a pas besoin de répit, n'est pas dans une intensité d'aide», a-t-elle ajouté, évoquant notamment les aidants qui ont une vie professionnelle, et  la création à partir d'octobre 2020  d’un congé indemnisé de trois mois, fractionnables. Le café des Aidants est un des dispositifs qui les aide à déconnecter un moment comme à Vanves.

    A Vanves, il se déroule un mardi par mois se déroule à la Crêperie La Girafe, un café animé par des professionnels, à l’initiative de la Fondation Odilon Lannelogue qui l’a créé et lancé en 2013/14. A l’époque de ses débuts, il se tenait au Bristol. Il s’agit d’un temps convivial d’échanges et d’informations avec un théme à chaque : « Quels clés pour maintenir une communication avec lui/Elle »,  le 5 Novembre, « les fêtes approchent, La famille et les amis, un soutien our moi ? » le 3 Décembre. «Les proches qui accompagnent une personne âgée ou handicapées ont besoin de soutien. Il leur est essentiel de sortir de la solitude, de s’informer, de s’exprimer, d’être écoutés» explique t-on à l’Association Française des Aidants  qui a initié un réseau national «Les cafés des Aidants» ouvert pour eux. Vanves en fait partie avec Antony, Colombes, Gennevilliers dans les Hauts de Seine. «Une fois par mois environ, tous les aidants familiaux, conjoints, enfants, amis proches, sont les bienvenues pour des temps d’échanges et de partages d’expériences dans un espace convivial. Les « cafés des Aidants » sont aussi des occasions de se rencontrer pour obtenir des conseils, des informations ou des explications sur les dispositifs d’accompagnement locaux et nationaux, les démarches à accomplir, les différents lieux-ressources … La rencontre, qui dure autour d’une heure et demie, est co-animée par un psychologue et un travailleur social. Elle débute par une conférence-débat sur des thèmes choisis à l’avance. À l'issue de ces interventions, un temps d'échange est prévu entre les aidants et avec les professionnels ».

  • SIMON DE CYRENE LE PETIT FRERE DE L’ARCHE REND HOMMAGE A JEAN VANNIER INSPIRATEUR ET SOUTIEN DE SON 1er LIEU DE VIE OUVERT A VANVES

    La disparition de Jean Vannier a touché plus d’un vanvéen, et notamment du côté de Simon de Cyréne où son fondateur Laurent de Cherisey (sur la photo séparé de Jean Vannier par Philippe Pozzo di Borgo), s’est inspiré du fondateur de l’Arche, et a développé des liens étroits avec lui

    «Je ressens évidemment une grande émotion et beaucoup de tristesse à l’annonce du décès de Jean Vanier, un homme qui a profondément inspiré la Fondation Simon de Cyrène. Pour moi, toute son œuvre est au cœur de l’espérance de l’Église et de Vatican II. Il nous apporté un soutien fraternel. J’ai eu la chance de pouvoir le connaître et de travailler avec lui : nous avons fait des conférences ensemble et coécrit l’ouvrage «Tous intouchables ?» avec lui et Philippe Pozzo di Borgo. Il a incarné l’image d’un grand frère »  réagissait Laurent de Cherisey, fondateur de la Fédération Simon de Cyrène et de son premier foyer d’acceuil ouvert en 2009, voilà déjà 10 ans, à Vanves dans les colonnes du journal La Croix. « Je retiendrai son regard de tendresse et d’une profonde confiance dans l’humanité. Son appel à oser cette relation de fraternité avec les plus fragiles, à dépasser nos propres peurs et à construire un monde accueillant pour tous. Il fait partie de ces prophètes qui témoignent d’un chemin possible pour l’humanité alors qu’elle se montre aujourd’hui extrêmement inquiète et angoissée pour cohabiter avec son prochain. L’expérience de Jean Vanier et de l’Arche démontre au contraire que lorsque l’on fait tomber ce qu’il appelait les «murs de la peur », cela nous rend capables de devenir cocréateurs de cette maison commune avec une place féconde pour chacun. »

    Laurent de Chérisey se souvient notamment « des « quatre ans de galère » où il tentait de créer des maisons entre valides et traumatisés crâniens. « Sans Jean Vanier, je n’aurais pas monté Simon de Cyrène, car nos fondamentaux sont enracinés dans ceux de l’Arche : faire avec, pas faire pour. » Il le compare volontiers à saint Vincent de Paul, car « il révèle à l’Église le mystère des pauvres, qui nous invite à une charité qui ne s’épuise pas, mais fait grandir. J’ai appris de l’Arche que le plus fragile nous révèle nos talents ».Il faut se souvenir qu’en 1964, Jean Vanier a crée l’Arche en proposant à 3 personnes handicapées de partager avec lui une vie fraternelle dans une maison à Trosly-Breuil (60). Un nouveau modèle était né : celui du « vivre ensemble » entre adultes valides et handicapés. Depuis plus de 50 ans, l’Arche a développé 138 communautés dans 40 pays sur les 5 continents et propose chaque année cette expérience unique à des jeunes volontaires dans le cadre de leur Service Civique.

    «Simon de Cyrène est un peu le petit frère de l'Arche. Cette dernière nous a d'ailleurs accompagnés depuis le début et nous avons signé une convention de partenariat en 2011 qui repose «sur le partage de convictions humaines essentielles : la nécessité d’offrir à chacun un « chez soi » à l’intérieur duquel il puisse nouer des relations fondées sur l’amitié et la confiance. Tout comme L'Arche d'ailleurs, nous proposons à des jeunes de se porter volontaires pour accompagner nos résidents »indique Laurent de Cherisey toujours présent à Vanves lors d’événements importants pour cette communauté, comme c’était le cas à Pâques célébré avec les sœurs bénédictines