Pratiquement, tout le mois d’Août aura été marqué par la mobilisation de la communauté libanaise vivant en France, dans notre région et à Vanves pour venir en aide à Beyrouth marqué par cette explosion survenu le 4 Août. Ville dans laquelle s’est de nouveau rendu Emmanuel Macron, hier. Un Comité Solidarité Vanves Liban s’est organisé à Vanves sous l’égide de la mairie qui a a organisé dés le début, des collectes devant les commerces alimentaires de la ville (Intermarché, Carrefour Market, Carrefour Express, Franprix), tenant une permance à l’espace Tuileries du Plateau, en lien avec GPSO qui a envoyé notamment des masques. Mais d’autres initiatives ont été prises par ailleurs, notamment par d’autres vanvéens, en lien avec l’église maronite par exemple et la ville d’Issy les Moulineaux
Tous se souviennent, parmi cette communauté libanaise ce qu’il faisait ce jour là en fin d’après midi, voilà un mois, lorsqu’ils ont appris, cette explosion, en voiture par France Info, par WhatsApp, effondré, avec des larmes d’inquiétudes pour leurs proches, cherchant à savoir difficilement s’ils ont été touchés via les portables, les réseaux sociaux. Depuis « on sent un grand désespoir des familles là bas. Beaucoup de jeunes veulent quitter le pays pour rejoindre la France » témoigne Patricia Kaazan qui avec son époux Charles, s’était installé en France à la fin de la guerre civile (1975-1990) pour faire des études, comme les 200 à 250 libanais de Vanves (300 000 en France) . «C’est autre chose que nos proches vivent là, après la guerre civile. Depuis cette époque, pas un jour ne s’est passée sans que des événements mettent le pays sur les charbons ardents. Ils ne se déroulent pas chez nous, mais chez nos voisins, la Syrie par exemple qui nous a envoyé 1 million de réfugiés, sans infrastructures pour les accueillir, avec un impact important, sans parler des coupures d’électricité, d’eau, des attentats et des assassinats, et depuis Septembre 2019, ces manifestations dans la rue contre le gouvernement incapable de faire revenir ce pays à une centaine normalité, avec cerise sur le gâteau, la dévalorisation de la livre libanaise, les répercussions du Covid-19 et cette explosion » explique t-elle. « Ils n’ont plus d’espoir. Mais si une étincelle s’allume dans leurs yeux, c’est lorsqu’ils sentent qu’ils ne sont pas seuls. Et vous ne pouvez pas imaginer le retentissement qu’a eu la première visite de Macron, deux jours après l’explosion, car il leur a donné le sentiment qu’ils n’étaient pas seul ! ».
Tout comme cette solidarité développée par la communauté libanaise en France qui a pris des aspects multiples comme à Vanves. «Un conseil Libanais de France, apolitique et a-religieux s’est constitué voilà un an qui travaille avec des associations libanaises sur place pour envoyer directement des aides financières » indique Patricia Kaazan qui en fait partie. «Depuis l’explosion, on leur envoie beaucoup de médicaments en attendant de voir l’évolution de la situation. On participe à la mise en place à Issy les Moulineaux de la collecte de dons et de denrée sous l’égide de l’église maronite , Monseigneur Nasser Gemayel, Evêque de l'Éparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France, ayant fait un appel pour susciter la solidarité ».