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SOLIDARITE - Page 34

  • RESERVE COMMUNALE A VANVES : UNE VALEUR AJOUTEE DANS LA CHAINE DES SECOURS PROPOSEE PAR LA CROIX ROUGE

    Vanves Au Quotidien  a rencontré Julien Gallois, Président de la Croix Rouge de Vanves, pour faire le point sur l’idée lancée voilà plus d’un an d’une Réserve Communale qui a été accueillie favorablement par les vanvéens et la Municipalité.

     

    Vanves Au Quotidien - D’où et comment est venue l’idée de lancer une réserve communale ?

    Julien Gallois : « La réserve communale fait partie des projets de la Croix Rouge qui souhaite intervenir dans tous les domaines de la sécurité civile et dont l’objectif est de mettre le citoyen au cœur des problématiques de sécurité civile. L’idée est de familiariser les citoyens vanvéens aux risques exceptionnels et savoir y faire face, réagir, et surtout favoriser l’esprit d’entraide pour des gens qui seront capable d’aider les autres. L’idée est de réunir dans des situations d’exception un certain nombre de bénévoles sur lesquels on puisse compter, qui seront disponibles en cas de situation d’exception et sur lesquels on pourra compter.

    VAQ - Quel a été le déclic ?

    J.G. : « Ce sont des choses sur lesquels nous travaillons depuis 2004, c'est-à-dire tout ce qui tourne autour de la loi de modernisation de sécurité civile qui a changée et a introduit tous ces nouveaux concepts. Ils ont progressé dans l’état d’esprit, et nous avons progressé en terme de réflexion et de maturité. On est capable aujourd’hui de proposer un dispositif qui est efficace et orienté sur notre savoir faire dans ce domaine.

    VAQ - En existe-t-il déjà dans d’autres communes ?

    J.G. : « Ce n’est pas encore très développé, mais c’est le cas à Rueil Malmaison. Cela se comprend car tout ce qui est du domaine de la prévention des risques n’est pas dans la culture française. La plupart du temps, nous sommes très réactif, mais pas pro-actif. Nous  travaillons plus sur la réaction à l’événement que la préparation à l’événement. Et ce n’est pas la priorité des municipalités même s’il y a de nombreux dispositifs.

    VAQ - Comment se situera t-elle dans l’organisation des secours ?

    J.G. : « Elle n’a pas pour objet de se substituer à l’organisation publique des secours. Elle est destinée à être une réserve en complément et d’agir sur des actions périphériques à ce que les secours publics ne font pas d’eux même, parce qu’ils sont focalisés sur l’incident en particulier, leur cœur d’activité. Mais les effets périphériques d’un événement catastrophique ne sont pas traités directement par les secours. Et c’est là que la Réserve communale aura une réelle valeur ajoutée.

    VAQ - Dans quel cas interviendra t-elle ?

    J.G. : « Si l’on prend l’exemple d’un incendie de grand envergure, touchant beaucoup de personnes, la partie des secours publics sera traitée par les pompiers pour tout ce qui extinction de l’incendie, sauvetage des personnes. Par contre, on  sait que lors d’un incendie, d’autres personnes seront touchées parce qu’elles devront quitter leur logement et qu’il faudra accueillir quelque part, le temps que tout soit résolu et que l’incident soit clos, ces personnes impliquées dans une structure, leur proposer un peu de réconfort. Et cela pourra être confié à la Réserve communale. De la même façon sur des périodes caniculaires, vis-à-vis des personnes âgées, sachant qu’il y a de nombreux dispositifs mis en place, où la réserve communale pourrait compléter ses actions et être plus présents vis-à-vis de ces personnes âgées qui sont isolées et nécessitent une attention plus importante lors de ces périodes.

    VAQ - Qu’aurait t-elle pu faire en cas de pandémie (avec la grippe A H1N1 ) ?

    J.G. : « Il n’y a pas vraiment de débouchés précis pour la Réserve Communale dans la mesure où les actions nécessaires sont liées au corps de santé et nécessitent des experts spécialisés. L’idée n’est pas de mobiliser des compétences très spécifiques et très spécialisées. L’idée de base est de favoriser l’état d’esprit d’entraide, filer un coup de main, plutôt que d’apporter une réelle expertise sur un domaine particulier où l’on s’appuie sur des secours bien spécifiques et bien organisés

    VAQ - Comment en faire partie ?

    J.G. : « Il y a quelques conditions : Etre majeur, juste être capable de se déplacer, être disponible, avoir envie de se tourner vers les autres et aider les gens autour de soi, participer à une formation qui dure une journée dans laquelle nous présentons son organisation, quelques gestes essentiels de premier secours, comment ils se positionneront dans l’ensemble de l’organisation.

    VAQ - Qu’est-ce que cela a donné depuis un an ?

    J.G. : « Nous avons réalisé une formation l’année dernière qu’ont suivie une dizaine de personnes. Nous avons pu montrer ce qu’était la réserve communale, échanger… Nous avons encore un vivier de quelques bénévoles avec lesquels nous ferons bientôt une seconde session formation durant le premier semestre 2011.

    VAQ - Comment entretenez-vous ensuite ce vivier de bénévoles ?

    J.G. : « C’est la clef du succès de ce dispositif : réussir à le faire vivre. Une fois la réserve communale clairement structurée, identifiée avec ces bénévoles listés, nous prévoyons de nous rencontrer au moins une fois par an, de manière à mettre à jour certaines connaissances sur certains domaines particuliers de façon à faire vivre cette communauté sur laquelle on peut s’appuyer. 

    VAQ - Y a-t-il d’autres initiatives de ce genre lancées par la Croix Rouge ?

    J.G. : « Au-delà des actions traditionnelles de la Croix Rouge (formation du grand public aux premiers secours, postes de secours aux manifestations locales, actions sociales comme les maraudes), nous menons une sensibilisation sur la prévention des risques et une éducation aux gestes de premiers secours. Nous faisons ainsi la formation d’une bonne partie des élèves des écoles primaires de Vanves aux gestes de premier secours, sur des formats beaucoup plus raccourcis adaptés à ce type de population. Nous donnons des éléments pédagogiques aux enseignants pour qu’ils soient en mesure eux même de démultiplier la formation aux premiers secours dans les écoles. Enfin, une autre initiative est lancée qui va être amené à être prioritaire dans les prochaines années : l’autoprotection du citoyen qui vise à donner les règles de base sur comment se protéger et réagir face à une situation catastrophique, sur une période courte.

    VAQ - En quoi consistent vos maraudes ?

    J.G. : « Elles viennent en complément du dispositif départemental 115 qui est géré par la Croix Rouge Française. Des équipes bénévoles en complément des équipes salariés font des maraudes complémentaires de manière à accroître la maille et être plus présent vis-à-vis des populations de sans abri et être assuré de couvrir un territoire beaucoup plus important et de façon plus régulière. Nous avons ainsi à Vanves une garde une fois par mois qui nous permet de visiter tout le secteur sud des Hauts de Seine, et de rencontrer les SDF, 5 à 6 chaque fois,  s’assurer de leur état et leur proposer un hébergement d’urgence si nécessaire.

    VAQ - Où en est aujourd’hui votre équipe de la Croix Rouge de Vanves ?

    J.G. : «  Ce sont 40 bénévoles répartis dans deux grands types d’activités : le secourisme  (80% des effectifs) et l’action sociale (20%). Elle est animée  par un bureau, avec un directeur du secourisme et un responsable de l’action sociale. Les secouristes assurent un poste par semaine en coopération avec le SAMU ou la BSPP, surtout dans le sud 92. 

  • LE ROSIER ROUGE A VANVES : UNE STRUCTURE PEU ORTHODOXE !

    Le projet d’établissement du Rosier Rouge rédigé en 2008, a été suivi d’une évaluation des prestations de l’établissement en 2009 réalisé par un cabinet de consultants avec 8 groupes de travail auxquels a participé toute la communauté de ce foyer du personnel au résident en passant par les bénévoles etc… dont les résultats ont été présenté voilà quelques semaines par Pierre Nicolas, son directeur qui constatait «que le Rosier Rouge n’est pas une structure orthodoxe, car il se trouve à la confluence de l’hôpital, du logement, du social, de la solidarité. L’enjeu s’inscrit dans les soins, la bientraitance, la bienveillance, la protection, l’accompagnement, la gestion de l’hebergement…qui dépasse notre structure »

     

    Sans entrer dans le détail, ils donnent quelques éléments intéressant sur le fonctionnement de ce foyer d’accueil et d’hébergement de familles  dont l’un des proches est hospitalisé dans l’un des hôpitaux de la Région Capitale : 4000 personnes passent par an au Rosier Rouge qui connaît un taux de remplissage de 95 à 105% sachant qu’il dispose de 110 places et qu’il connait turn over qui s’accroit chaque année entrainant une surchage de travail.  « La CNAM qui a reconnu que c’était nécessaire,  avec  la CRAMIF qui nous soutient beaucoup, ont signé une convention avec le Rosier Rouge,  ce qui nous impose d’avoir 75% d’accompagnants pour 25% de malades  en pré ou post hospitalisation et nous sommes au-delà, à 30% car la pression des hôpitaux est très forte » indiquait Pierre Nicolas.

    25% viennent des DOM TOM  restent plus longtemps  – la durée moyenne des séjours est de 9 jours – que les français de métropole qui restent 2 à 3 jours, tout comme les étrangers (11,5%) qui viennent essentiellement d’Afrique, et du Maghreb dont le nombre diminue.  70% ont de faibles resssources, 61% paient le tarif le plus faible car non imposables (10 € par jour) et les autres jusqu’à 45 €/jour. « Certains qui ont des revenus confortables préférent venir ici pour le confort et le bien être de la vie collective » indiquait il en précisant que l’équipe du Rosier Rouge « pousse les résidents à faire tout seul même si l’on donne l’impression de tout prendre en charge. Ce qui les oblige à participer à la vie collective, à échanger, à se tenir, à se dynamiser, à reprendre sa place dans le vie du foyer D’ailleurs le temps du repas est un moment fort pour eux ».

     

    Ce foyer fonctionne grâce à peu de salariés (19) qui, au-delà de leur compétence et de leur savoir faire, mettent en avant « l’engagement authentique pour la personne ».  Mais aussi à d’autres acteurs : Les bénévoles sont aussi engagés que les salariés et complétent leurs actions. Mais un problème se pose de renouvellement de leurs effectifs, et de disponiblités pour d’autres activités que l’accompagnement.  L’association des Amis du Rosier Rouge qui participe aux séjours de certains résidents et permet d’ajouter un accompagnement aux résidents hospitalisés. Les résidents eux même dont des anciens qui versent prés de 25 000 € de dons par an (grâce à de nombreux chéques de petits sommes de 10 €).

     

    Cette évaluation a permis de dresser quelques perspectives d’avenir pour le Rosier Rouge. Tout d’abord l’objectif de limiter l’accueil des résidents malades à 25% et de stabiliser les résidents étrangers à 10%, d’organiser un espace d’expression pour les résidents qui pourrait prendre la forme d’un goûter tous les quinze jours, améliorer la prise en charge des enfants, renforcer la vigilance à l’égard des résidenrs les plus fragiles après leur séjour.

    Ensuite, il s’agit de se préoccuper des bâtiments avec le projet d’un second ascenseur, d’un ravalement, d’une réfection des sols, du développement d’une salle informatique. Ses responsables réfléchisset à donner la possiblité de louer un téléviseur pour les longs séjours car ils sont jusqu’à présent interdit dans les chambres.

    Enfin, comme l’a indiqué Pierre Nicolas, le Rosier Rouge s’inscrit dans un projet associatif, contribue à la mise en  place de certains dispositidfs de la loi Hopital Patient-Santé-Territoire, et a répondu à l’appel d’offre lancé par l’IMCA pour proposer de domicilier des malades atteint du cancer. Celui-ci s’inscrit dans le projet de construction de deux nouveaux bâtiments que Vanves Au Quotidien a présenté début Septembre.   

  • VANVES LANCE VOISINS SOLIDAIRE AVEC BIENTOT UN EXERCICE PRATIQUE : LE PASSAGE A LA TV TOUT NUMERIQUE

    Comme l’a bien expliqué un participant au lancement de l’opération « voisins solidaires », jeudi soir à Panopée, en présence de Atanase Périfan, créateur de la Fête des Voisins, la ville a une opportunité extraordinaire de montrer l’exemple et l’efficacité de cette initiative dans le cadre du passage à la TV tout Numérique le 8 Mars prochain dont le maire a commencé de parler dans sa première réunion de quartier mardi dernier. Comme ce fut le cas lors de la canicule et la grippe A H1 N1

     

    Bernard Gauducheau avec Françoise Saimpert, maire adjoint chargée de la vie associative avaient invité les représentants de Chaville qui s’est lancé la première dans cette opération et Issy les Moulineaux qui a consacré à ce théme un séminaire de ses conseillers de quartiers, de l’OPH92 qui est partenaire de Voisins Solidaires, Laurent de Cherisey, directeur de l’association Simon de Cyréne qui est à la recherche de voisins solidaires pour entourer Atanase Périfan, et témoigner devant de nombreuses responsables associatifs et participants aux différentes instances de participation  et de concertation de la ville. « Le principe de Voisins solidaires est d’aller plus loin qu’un simple apéro une fois par an. Et j’ai suggéré aux Conseils de Quartiers de ré-orienter leurs actions, de travailler pour l’humain, celui qui est prés de vous pour échanger, se parler, de regarder vers l’homme plutôt que les choses » a expliqué le Maire

     

    Atanase Périfan a rappelé rapidement l’historique de cette fête des Voisins partie de son immeuble, puis de sa rue, de son quartier, de son arrondissement,  le XVIIéme à Paris, pour essaimer à travers Paris, l’Ile de France, l’hexagone et 33 pays en 2010. Et cette idée de prolonger non la fête d’un jour, mais cette relation entre voisins de quelques heures toute l’année par des gestes quotidiens. « Etre au service de l’autre alors que la vie ensemble n’est pas simple, alors que l’on est souvent dans dans la défiance. Car l’isolement est quelque chose de terrible à 80 comme à 25 ans » a-t-il expliqué en proposant de « créer une relation ; Voisins solidaires c’est la suite de la fête des voisins. Et il y a des gisements de générosité chez les gens. L’objectif est de les faire jaillir, en  comptant là sur la solidarité spontanée du voisin » a-t-il expliqué sans rentrer dans le détail des actions possibles sachant qu’il en a recensé plus de 370, en citant le pack « tri », le pack « Noël », et bientôt le pack « Tous au Numérique ».

     

    Car l’actualité aidant, un participant a rappelé que depuis six mois des régions passent à la TV tout numérique (Alsace, Basse Normandie, Bretagne, Poitou Charentes et Centre cette semaine…) et Tous au Numérique, ceux qui organisent cette transition en France,  compte justement sur cette solidarité de voisinage en passant en premier lieu par les maires, les CCAS et les associations qui travaillent avec eux.  L’objectif est que personne ne passe entre les mailles du filet et d’aider les personnes âgées, isolés, handicapés, malhabiles avec toute cette « Nouvelle technologique » et ses multiples télécommandes, à régler leur poste TV et à re-scanner car ce jour là, toutes les fréquences vont changer. Or que s’est il passé dans ces régions : des postiers, des jeunes, des gardiens d’immeubles, des voisins, des élus, des maires, tant les villes que les petits villages et hameaux se sont mobilisés pour aider toutes ces personnes à régler leur poste  ce jour là en passant chez elles, et à éviter aussi de se faire avoir par des margoulins de toute sorte. La presse régionale de ces régions regorgent d’exemple qui pourront justement servir à ce que Vanves fasse appel ce jour là à la solidarité de voisinage, et traduisent dans les faits cete belle idée.