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  • L’ANALYSE DES BESOINS SOCIAUX A VANVES : UNE PRECARITE DISCRETE MAIS REELLE AGGRAVEE PAR LA CRISE ET LA FRACTURE NUMERIQUE

    Grâce à une question orale le groupe socialiste, l’ensemble des conseillers municipaux  ont pu avoir le 9 Novembre dernier,  une présentation de l'Analyse des Besoins Sociaux axée sur le volet précarité réalisé cet été par 8 étudiantes de l’Ecole de Formation psycho pédagogique. « Cette ABS pointe des dysfonctionnements principalement des services de la CVS du Conseil Départemental (Personnels des services sociaux en souffrance, manque de formation, dossiers en surnombre). Ces dysfonctionnements impactent directement nos administrés les plus fragiles et précaires mais aussi les autres acteurs associatifs et nos services municipaux. Ils sont la conséquence directe des choix politiques de la majorité départementale » constatait Jean Cyril Le Goff (PS) en souhaitant connaître «  les actions que la ville compte mettre en œuvre auprès du CD 92 afin de lever les freins et irritants que pointent cette ABS »

    « Il est vrai que des difficultés de fonctionnement ont été rencontrées avec les services de l’EDAS. Néanmoins depuis avril 2016, l’équipe de la direction (directrice et son adjointe) intervenant à Vanves a été changée.  La nouvelle directrice a eu conscience du dysfonctionnement de son service et l’ensemble de l’organisation de travail a été revu et des réflexions sont menées avec les services de la ville afin de privilégier le dialogue et la concertation. Une collaboration plus efficace a été instaurée avec le CCAS. Dorénavant les relations sont constructives et positives dans l’intérêt du public » a assurée Patricia Kaazan, maire adjointe chargée des affaires sociales  après une présentation de cette étude par la directrice du CCAS qui a précisé que « la précarité est différente de la pauvreté, car c’est une vulnérabilité sociale qui touche les personnes isolées, les chômeurs ». Et à Vanves, elle touche plutôt les moins de 30 ans

    Ses étudiantes ont constaté que ses vanvéens,  touchés par la précarité,  rencontraient des difficultés pour prendre rendez-vous par Internet aux guichets de la CAF et de la CRAMIF à cause de la dématérialisation des démarches, que les assistants sociales du département avaient du mal à faire face à ce public qui pouvait se montrer agressif, ainsi que face aux associations distribuant des denrées alimentaires (resto du Cœur) ou matérielles (Secours Catholique) qui les aident dans leurs démarches administratives. Ce qui devrait être fait par les travailleurs sociaux plus compétent, mais cela devient de plus en plus difficile à cause d’un certain  désengagement des services de l’EDAS, et de la disparition de services de proximité.

    Dans cette étude, elles préconisent une formation du personnel du CCAS à l’accueil de ses publics difficiles, mais aussi de ces publics fragiles et des seniors à l’utilisation d’internet dans leurs démarches, déclarations etc… à un plus grand soutien aux associations, à faciliter les permanences sociales de proximité… sachant que Vanves est plutôt bien loti. « Ce secteur n’est pas facile. Il ne fait pas l’objet d’une mise en avant car c’est un travail délicat qui s’adresse à un public en difficulté. Leurs démarches ne sont pas  toujours faciles et évidentes pour ces personnes,d ‘où ette agressivité constaté par le personnel qui les accompagne » constatait Bernard Gauducheau en reconnaissant que « la crise ne facilite pas les choses »

    « Cette analyse doit aider à une meilleure ventilation du budget du CCAS et au rééquilibrage de certains postes budgétaires lorsqu’on voit que 20% du budget du CCAS  est consacré à la solidarité contre 70% aux seniors. Il faut prendre en compte l’effet de la crise sur la précarité, et regarder où l’on peut faire des efforts » a demandé Jean Cyril Le Giff (PS), en remarquant que ses étudiantes ont rencontré des difficultés pour obtenir des documents (PLH de GPSO par exemple) ou des rendez-vous avec les assistantes sociales du départements. Lucile Schmid (EELV) est revenu sur cette question de la dématérialisation : « La fracture numérique progresse avec la précarité. Cette étude est intéressante. Elle devrait permettre une vraie évolution  pour plus d’assistance et plus d’humanité pour un service public social ». Pour Boris Amoroz (FdeG/PC) « Dans le contexte actuel de réduction des budgets, de complexité des démarches et de réduction des services publics, c’est tout cette politique qu’l faut remettre en case pour mieux prendre en charge cette population »

  • ROSIER ROUGE A VANVES : UNE ANNEE HORRIBILIS QUI N’EMPÊCHE PAS LA FETE

    Le Rosier Rouge organise sa fête annuelle vendredi prochain en présence de la directrice adjointe de l’AH-PH, de la maire adjointe de Vanves chargé de la Solidarité, Patricia Kaazan, l’association « Tout le Monde contre le cancer » avec les partenaires du Rosier Rouge, avec cette société Sales dont 10 salariés ont remis à neuf les chambres grâce à un coup de peinture , les bénévoles de ce foyer… avec quelques discours, un lâcher de colombes, la compagnie Kisclown qui intervient dans les hôpitaux avec ses spectacles , le groupe de musique Boomerang. Beaucoup pourront se rendre compte de ce que vivent au quotidien tant les résidents et ceux qui fnt fonctionner cette résidence du Secours Catholique.

    L’année passée a été quelque peu compliquée car ce foyer doit faire face à une augmentation de soins ambulatoires, c'est-à-dire que le Rosier Rouge n’accueille plus seulement  des familes de personnes ou d’enfants hospitalisés venant des DOM TOM et de province mais aussi des patients qui font l’objet de traitements longs et lourds en hôpital de jour. Or pour recevoir le soutien de la CRAMIF, il faut que le Rosier Rouge ne dépasse pas un seuil de 25%  en taux d’occupation de soins ambulatoire alors qu’il en est à 57%. « Les CCAS des villes des DOM TOM nous envoient des patients, mais la CRAMIF nous dit que ce n’est plus possible. Sa subvention a baissée de 400 000€. Nous cherchons une porte de sortie, car du coup, la fréquentation a baissée, à cause de tarifs trop élevés pour ces personnes… Nous devons trouver une solution  pour équilibrer notre budget » explique Aurélie Benoît,  Adjointe à la direction. Ainsi le Rosier Rouge travaille  en conventionnement avec des hôpitaux qui n’ont pas de maisons de famille ou de parents, comme Lannelongue,  l’HEGP, Necker, Béclére…mais tant que la loi sur la santé ne sera pas publié et appliquée, il ne pourra pas bénéficier d’une aide plus forte de la CRAMIF et surtout  l’ARS  (Agence Régionale de Santé) qui ne lui donne rien pour l’instant.

    Mais ce n’est pas tout, car le chantier de la résidence étudiante et jeunes actifs qui doit être construit par Toit et Joie derrière les bâtiments du Rosier Rouge a pris du retard à cause de difficultés techniques. Mais une réunion publique est prévue le 13 Juin pour présenter les modalités du chantier aux riverains Si le projet de crèches de 40 berceaux au rez de chaussé est toujours inscrit sur les tablettes, par contre l’installation du libre service social commun à Vanves et à Issy les Moulineaux a été abandonné. Une année vraiment « horribilis » pour le Rosier Rouge qui n’en continue pas moins à accueillir des patients et leurs familles et qui fera la fête le 10 Juin.

     

  • REVOLUTION AU ROSIER ROUGE DE VANVES : PASSER DU FOYER D’ACCUEIL AU RELAIS HOSPITALIER N’EST PAS SIMPLE !

    Une table ronde sur le théme : « Le Rosier Rouge, un relais hospitalier dans le parcours des soins des malades du cancer » s’est déroulé mardi dernier en fin d’après midi dans cette maison destinée à accueillir des proches de malades hospitalisés en IDF. Cette réunion, avec pour invité vedette, le  professeur Grunfeld de l’Hôpital Necker, chargé du plan cancer, a montrée que la mission et le rôle du Rosier Rouge évolue en domiciliant et en accompagnant le parcours de malades pouvant recevoir des soins à domicile. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes au niveau des organismes financiers comme l’ont montré les débats.

     

    Rappelons que le Rosier Rouge qui aura 40 ans en  2013, accueille des proches de malades hospitalisés en IDF venant de province, des Dom-Tom, de l’étranger, et répond ainsi à la nécessité de rapprocher la famille du malade pour l’aider à guérir, surtout pour des séjours de plusieurs mois. Il dispose de 110 places dans 92 chambres, toutes dotées de sanitaires individuels. Avec une équipe de 20 salariés et 40 bénévoles qui assurent accueil, accompagnement personnalisé, soutien etc… Il a connu bien sûr des évolutions. Ainsi depuis 1995, il est autorisé à accueillir des malades suivant un traitement hospitalier en ambulatoire, à hauteur de 25% du nombre total de personnes accueillies. Il a pour partenaires hospitaliers l’H.E.G.P., Necker, Béclére, l’Institut Gustave Roussy, l’hôpital Marie Lannelongue, l’Institut Curie, La Pitié Salpetrière…

    Les raisons des séjours des malades accueillis ont évolué car certains étaient atteints d’un cancer nécessitant des traitements longs. C’est pourquoi fin 2010, il a répondu à l’appel à projets de l’Institut National du Cancer (INCA) destiné à soutenir les associations luttant contre les inégalités et la parité. Il a proposé de domicilier et d’accompagner le parcours de malades pouvant recevoir des soins à  domicile, soit par l’intermédiaire d’infirmiers libéraux, soit dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (HAD), puisque l’établissement n’est pas médicalisé. « Deux conventions ont été signées, l’une avec l’Institut Gustave Roussy qui oriente un certain nombre de malades vers cet établissement avec un suivi coordonné, l’autre avec « santé Service » qui assure des soins en HAD. Une infirmière coordinatrice à mi temps a été recrutée pour assurer les liens entre les services hospitaliers et les différents intervenants médicaux, l’équipe du Rosier Rouge et le malade. Enfin, un protocole a été signé avec un médecin de ville qui joue le rôle de médecin traitant auprès des malades orientés au Rosier Rouge » a indiqué Pierre Nicolas, directeur du Rosier Rouge   

     

    « Ce dispositif fonctionne maintenant depuis un an. Il contribue grandement à améliorer le parcours de soins des malades les plus fragiles, et participe de l’égalité dans l’accès aux soins des malades les plus éloignés des pôles hospitaliers d’excellence » a t-il précisé en donnant quelques chiffres  - 249 Malades atteints du cancer et traités dans un hôpital francilen entree Janvier et Octobre 2011 -  avant la projection d’une vidéo sur le témoignage de Sébastien qui a séjourné de Mai à Août 2011 au Rosier Rouge : « Cette baraque est formidable »  concluait ce dernier après avoir expliqué qu’il n’aurait pas pu accepter et vivre ce long traitement s’il s’était retrouvé tout seul chez lui, avec d’incessants aller et retour, même si au début, il était renfermé sur lui-même et s’est ouvert grâce à l’entourage offert par celle maison. « Cet environnement fait parti de la qualité et de la rapidité de la guérison (à 50%) » selon le professeur Grunfeld qui a ouvert les débats entre les différents acteurs de ce dispositif. « Avec 3H d’aller-retour, le traitement, généralement lourd, ne va pas bien se passer. Alors qu’ici, dans un endroit chaleureux, amical, où rien n’est obligatoire, il se sentira en sécurité avec un médecin traitant, une infirmière coordinatrice…sans avoir besoin à vivre des aller-retour difficiles a domicile » ajoutait le médecin traitant Di Palma « On sent qu’il y a une ambiance et un accompagnement qui ne peut qu’être favoable » indiquait la représentant de « Santé Service » qui a commencé à pratiquer ses interventions dans les maisons de retraite mais pas dans des établissements comme le Rosier Rouge

     

    Pourtant les obstacles ne manquent pas pour  « abattre les murs », « décloisonner » : Apprendre à bien travailler et communiquer ensemble pour ses acteurs médicaux, notamment à partir d’un dossier médical partagé, mais aussi entre eux et le « domicile bis » c'est-à-dire ces établissements comme le Rosier Rouge qui ont des particularités organisationnelles… « Faire le switch entre le service hospitalier et le médecin traitant » selon une formule utilisé au cours de ce débat, mais aussi avec l’infirmiére coordinatrice qui se trouve au milieu de ce dispositif.  Enfin lever les réticences des financeurs notamment du côté de la CNAM et de la CRAMIF pour l’Ile de France dont l’un des représentants était présent : « La philosophie était une prestation sociale au début du Rosier Rouge, puis médico social, en accordant la possibilité d’accueillir quelques malades et en la limitant à 25% des personnes accueillis. On en est déjà à 30% pour 44% des séjours. Cela commence à faire tousser, et à poser des problémes de fond et de fonds » a t-il expliqué en ne cachant pas « sa gêne d’utiliser des fonds sociaux pour des actions sanitaires. Nous sommes dans une alternative à l’hospitalisation et plus du tout dans le social. Ce qui est un changement d’orientation ».

    Du coup, le  nouveau président de la FNEAH (Fédération des Etablissements d’Accueil de familles d’hospitalisés) a réagit vivement : « On est susceptible de quelques progrés collectif. Il y a une évolution dans la prise en charge des malades. Il est indispensable que l’on ait des espaces d’évolutions pour répondre aux besoins nouveaux. Voyons les besoins, les procédures, mettons nous autour d’une table, saisissons la CNAM, l’ARS (Agence Régonale  de Santé), le ministre. Ce qui se passe ici peut être un laboratoire pour demain ».