VANVES AU QUOTIDIEN
VOUS SOUHAITE
UN BON WEEK END
DES RAMEAUX
Et vous donne
rendez-vous
Lundi matin
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VANVES AU QUOTIDIEN
VOUS SOUHAITE
UN BON WEEK END
DES RAMEAUX
Et vous donne
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Lundi matin
Chaque matin, l’une des sœurs bénédictines, Gisela Happ (sur la photo avec Antonio Dos Santos) , entre en liaison avec 2 ou 3 pays à l’autre bout du monde. Les conférences vidéo à distance sont monnaie courante et n’ont plus aucun secret pour elles. Tout simplement parce qu’elle est la secrétaire générale de l’IAM (Alliance Inter Monastére) que le prieuré Saint Bathilde accueille. Cet organisme aide des monastéres répartis pratiquement sur tous les continents, Afrique, Asie, Amérique du Sud lorsqu’ils ont des projets immobiliers. Et 6 prêtres rattachés à l’AIM voyagent à travers le monde. L’une de ses principales chevilles ouvrières, Sœur Gisela Happ, va rejoindre son monastère d’Hidelgarde en Allemagne après 16 années passées à son service. Le maire, Bernard Gauducheau, le président de l’AIM, le pére Jean Pierre Longeat, la communauté avec la mère prieure, Sœur Marie Madeleine Cazeau lui ont rendu hommage ses derniers jours pour tous ces années passées au service de l’AIM à Vanves
Soeur Giséla était arrivé avec quelques appréhensions, en 2001, quittant son monastére installé sur une colline verdoyante, entouré de prairies et de vignes, avec pour tout l’horizon, ces collines, ce ciel bleu, ne parlant que très peu français. Alors au début, ce ne fut pas évident, son horizon s’étant rétrécit : « Je ne parlais un mot de français, je n’aimais pas voyager parce que j’avais toujours eu mal au cœur dans tous les moyens de transport. Quand je me suis retrouvée sur les Champs-Elysées à Paris, je me suis dit : « Ich bin imfalschen Film » (je suis dans un mauvais film, dans un mauvais rêve) comme à Sydney ou en Chine où un simple fleuve la séparait de la Corée du Nord ! ». Mais la providence avec l’aide du Seigneur lui a permis d’acquérir les compétences nécessaires et de relever de nombreux défis comme la création du Centre Jean XXIII, pour accueillir de jeunes moniales d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie venant étudier à Paris.Sœur Gisela souhaitait non seulement favoriser les études pour les sœurs de la famille bénédictine à Paris mais aussi participer au développement de la communauté de Vanves. Elle ainsi dû gérer le déménagement du petit pavillon où était installé l’AIM lorsque fut construit le foyer Simon de Cyréne, et l’installer dans une aile du Prieuré.
Et elle s’est plu tout de suite à Vanves : « Un petit village de province où l’on cultive la convivialité et la proximité, où l’on se reconnait, notamment dans le centre ancien, autour de Saint Remy, avec l’avantage d’être à un quart d’heure d’une ville magnifique : Paris ». Elle a aimé vivre là, ayant ses habitudes notamment au restaurant chinois de la place du Val dont elle a vu grandir les enfants du patron, participant aux jumelages avec Lehrte… « Attachée à la prière quoique très active, sœur Gisela s’est concentrée sur son travail au Secrétariat de l’AIM et dans la communauté de Vanves. Sensible et soucieuse de faire aboutir ce qu’elle entreprend, elle a permis à l’AIM de se développer et de venir en aide financièrement à des projets de plus en plus nombreux » a reconnu le pére Jean Pierre Longeat. Mais elle restera heureusement en relation avec l’AIM et assurera le lien avec les pays germanophones. Sœur Christine Conrath, moniale de l’abbaye de Jouarre, intégrera le Secrétariat de l’AIM dès l’automne et recevra de sœur Gisela toute l’initiation nécessaire d’ici Septembre.
Beaucoup de vanvéens s’étaient déplacés à la paroisse Saint François Mercredi dernier pour assister à la Conférence sur « la politique à la lumière de l’évangile » donné par le pére Paul Valadier, un jésuiste qui a dirigé la revue Etudes et a enseigné à Science-Po. Une initiative du père curé de Vanves, Bertrand Auville qui est aussi pour l’évêque de Nanterre chargé des relations avec les élus du département, ce qui l’amène à organiser ou à participer à de tels débats ou conférences durant une année où l’actualité sera très politique avec les élections. Mais une telle conférence permet de prendre un peu de recul par rapport à l’actualité immédiate
Le pére Valadier s’est appuyé sur son dernier ouvrage « Sagesse biblique, sagesse politique » et a développé 4 thèmes pour « montrer que la foi apporte une vision large sur le vivre ensemble » et expliquer que « ces écritures sont une source de réflexion qui féconde nos choix politiques ». Ainsi la Bible nous offre « une immense histoire pas seulement de l’âme mais aussi de l’humanité… qui n’est pas à l’eau de rose »… . « Et cette histoire a un sens. Mais nous sommes engloutis dans l’histoire immédiate. La foi chrétienne nous ouvre une perspective d’avenir allant à l’encontre du présentisme » a-t-il expliqué en insistant sur « cette histoire qui est mêlée de bien et de mal, d’ambiguité comme c’est le cas avec l’atome, le numérique… ces magnifiques instruments qui peuvent se retourner contre leurs créateurs. Il faut accepter cet entremêlement du bien et du mal. Il faut laisser les choses se féconder. Tout acte politique passera par le compromis. Il sera faîte de tâtonnement »
Pour le pére Valadier, « il faut avoir le souci des générations futures : Quelle type de planète allons-nous leur donner. Nous avons conscience que l’avenir nous concerne aussi ! Ou sinon à quoi bon avoir des enfants ? Il faut avoir le sens de la solidarité, car nous sommes tous embarqués dans le même bateau, dans une immense aventure. Alors que l’individualisme nous dévore, on ne peut se contenter de se regarder soi-même » a-t-il encore développée en soulevant le problème grave entre foi et moral. « La sagesse biblique nous donne trois références : Tout d’abord si la politique est essentielle, elle n’est pas le tout de l’homme. On ne rentre pas dans le royaume de Dieu par la force comme en politique. Nous sommes les citoyens des cieux. Ensuite toute autorité vient de Dieu ! C’est à dire qu’il est le vicaire, qu’il a à rendre compte comme les députés. Enfin, les écritures nous invitent à la vigilance. Ne dormez pas ! Et la vigilance appelle à l’intelligence, car elle veut dire réfléchir, discerner. On a besoin de minorités, de chocs prophétiques qui secouent le cocotier, comme le pape François qui souhaite que la méditérrannée ne devienne pas un mouroir »