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CINEMA - Page 5

  • VANVES ET SA REGION : L’ETUDE ANNUELLE D’AUDIENS MONTRE QUE LA PRODUCTON AUDIOVISUELLE FRANCILIENNE EST INQUIETE SUR SON AVENIR

    Chaque année, à la veille du Festival du film International de Cannes qui se clôture ce week-end avec le palmarés prévu pour Dimanche, la Commission du Film de la Région Ile de France avec le groupe Audiens installé à Vanves, fait le point sur  l'emploi dans la production audiovisuelle et les tournages de films, devant quelques journalistes triés sur le volet, invités au dernier de cet immeuble qui trône rue Jean bleuzen au niveau du Métro Plateau de Vanves-Malakoff

     

    Ainsi, l’emploi dans ce secteur  a progressé de 8% en 2011 soit un  peu plus de 19.000 emplois permanents et près de 121 000 intermittents aux situations diverses. « Après une année 2010 qui marquait le retour à une dynamique positive de croissance (+1%), 2011 est donc celle d'une « forte reprise », malgré l'accroissement des délocalisations de tournages français. Elle  s'explique par l'arrivée de six nouvelles chaînes sur la TNT (en HD) et les tournages en France de productions internationales comme Jackie Chan au château de Courances (Essonne), et autres séries chinoises » indique t-on à la Commission du Film de la Région qui reste très prudent car «  on sent venir un repli de la production audiovisuelle avec un gros impact de la réduction des commandes de France Télévisons, bien engagée ».

     

    Cette étude est complétée par une autre réalisée par le CROCIS (Centre Régional d’observation du Commerce, de l’industrie et des services) sur cette filière cinéma qui montre que notre région-capitale occupe une place prépondérante avec un quart des cinémas français, la moitié des éditeurs-distributeurs vidéo, 68% des sociétés de post-production et de distribution de films et 82% des sociétés de production, ainsi que 80% des salariés travaillant dans ces sociétés. Cette filière regroupe 6 663 établissements dont les activités sont présentes essentiellement dans le Grand Paris (Paris et les 3 départements de la Petite Couronne) et particulièrement sa partie ouest (Champs Elysées, Boulogne, Issy les Moulineaux, Saint Cloud, Neuilly), même si des activités de production commencent à s’implanter au Nord en Plaine Saint Denis (avec la cité Cinéma de Luc Besson)

     

    Cette étude entre dans le détail des acteurs de cette filière en notant plusieurs choses :  un secteur de la production structurellement atomisé avec une poignée d’entreprises produisant plus de 5 films par an tandis que plus d’une centaine d’autres ont produit chacune un film. Trois quart de ses sociétés de production n’ont aucun salarié, parce que beaucoup sont créées à l’occasion d’un  projet de film très précis, très souvent des entreprises unipersonnelles. Ce qui expliquent l’augmentation de + 60% en 10 ans.   Les sociétés de post-production sont également de petites structures dont trois quart n’ont pas de salariés, seules 5% en ont plus de 20, avec un ou deux grands acteurs (Euromedia et Technicolor), une dizaine de taille moyenne. Pourtant c’est ce secteur qui est le plus gros employeur de la filére cinéma avec 5 537 salariés (41%)  alors que ses entreprises représentent 31% des établissements.  Les établissements de distribution de films, d’édition-distribution-vidéo et les cinémas sont  beaucoup moins nombreux, avec également peu de personnel (Les cinémas emploient 23% des effectifs, l’édition-distribution vidéo et de films 7 à 8% des effectifs), la caractéristique de ce secteur étant sa diversité et son morcellement.

     

    Mais voilà  « la petite talle de ces entreprises les rend fragiles, les soumet aux aléas de la conjoncture et constitue une faiblesse intrinséque dans une optique de développement et de pérennisation faute d’un volume d’activité suffisante. Si la filière cinéma francilienne s’appuie sur une vrai richesse d’initiative, ainsi que des compétences de très haut niveau appréciés dans le monde entier » note le CROCIS, « l’urgence se situe du côté des industries techniques dont les difficultés accrues par les délocalisations de tournage risquent d’entraîner une perte de savoir-faire qui constituent un avantage concurrentiel crucial. De plus, la nouvelle donne induite par la mondialisation, le piratage, l’arrivée des géants de l’Internet inquiétent les professionnels. Sans parler de l’UE qui envisage de remettre en cause l’exception culturel  ». 

     

    Enfin, sur les intermittents gérés par la société Audiens, ils seraient 110 700 (en 2011) dans notre région pour la filière cionéma-audiovisuel, car ses structures travaillent essentiellement par mode projet, chaque projet pouvant occasionner jusqu’à deux ans de travail. « Les sociétés recrutent par CDD d’usage autant que de besoin, pour la durée du projet, puis ne conservent en emplois permanents que les fonctions intermédiaires (Chef de projet, directeur artistique, responsable studio etc..). Les variations importantes d’effectifs posent aux entreprises du secteur d’importants problèmes de locaux ».

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 5 – LES PREMIERES SAISONS CULTURELLES

    Octobre 2012 est un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre et ses premières saisons culturelles

     

    Les premiers spectacles ont été très divers :  Maurice Fanon qui effectuait son retour au music-hall, la création mondial du « Congrés du Feutre » qui fit découvrir Bernard Waller,   avec pour la musique, aussi bien des interprétres consacrés comme Henri Genes, que de jeunes artistes qui avaient déjà acquis ou conquis une reconnaissance de la profession : Mouron, Romain Didier, Jacques Haurogné, Rachid Barhi…ou des compositeurs interprétes comme Pierre Meige, avec une exposition Rock & BD qui  fit le tour de France, un quintette à vent de la garde Républicaine, l’ensemble accordéons de Paris, avec des soirées consacrées au synthétiseur, aux percussions, à des formations plus rares (duo de piano, de musique ancienne), de jazz permettant de découvrir d’autres visages de la musiques. Sans parler de la musique dite classique, associé à des œuvres contemporaines avec l’ensemble JF Paillard, le trio baroque, le trio d’argent, les ensembles Organum, Fitzwilliam, Patrick Fourmillier, Jean Marc Luisada, un jeune de Vanves devenu un  spécialiste de Chopin dont la renommée est internationale.

     

    « Notre public a été sensible aux différents mondes sonores mis en avant, y compris l’opéra. Ainsi, il affectionne les films musicaux ou d’opéra » indique Daniel Miguel Maréchal qui a donné une grand place au cinéma en offrant une programmation variée (en version originale et en version françaises) « qui n’est pas seulement une suite de titres de films mais une organisation de mini-cycles : genres cinématographiques, auteurs, comédiens, sujets, conjonctions historiques… tout est bon pour rapprocher le cinéma avec lui-même et faire mieux comprendre qu’il est une culture ». Il a mis en place « Le classique du mois »  qui faisait l’objet de présentations rapides et denses, et « la perle du mois » avec un film qui avait tendance à sortir des sentiers battus. La carte de fidélité Art et Essai qui offrait 20% de réduction sur la moitié de la programmation, a permis au cinéma de trouver son public d’habitués, dont le nombre a augmenté de prés de 7400 par an en 1983 à 18 500 par au début des années 1990. Et les recettes du cinéma ont permis d’entreprendre le travail théâtrale. « C’est peut être aussi cela la polyvalence » constatait il. A SUIVRE…  

  • VANVES ET LE FESTIVAL DE CANNES : PAS SI ELOIGNES QUE CELA !

    10 films aidés par la Région sont sélectionnés cette année à Cannes (12-22 Mai)  dont « L'Apollonide, souvenirs de la maison close », de Bertrand Bonello, en compétition officielle, « Tous au Larzac » de Christian Rouard, hors compétition, « les biens aimés » de Christophe Honoré qui sera projeté en clôture, « Jeanne Captive » de Philippe Ramos  et « La Fin du Silance » à la Quinzaine des Réalisateurs, avec « sur la planche »,  « La guerre est déclaré » de Valérie Donzelli qui sera projeté en ouverture de la semaine de la critique… et que les vanvéens devraient sûrement découvrir sur l’écran du Théâtre Le Vanves.

    En tous les cas, espérons que ce soit le cas pour tous ces films, et pas uniquement les primés, depuis que le Maire de Vanves est Conseiller Régional. D’autant plus pour marquer les 10 ans de soutien de la Région Ile de France au Cinéma français. Ce serait une forme de soutien aux films tournés en Ile de France et aux emplois générés dont l’une des caisses de retraites – au moins pour les artistes quels qu’ils soient- se trouvent dans notre ville : Audiens.   

     

    Ainsi  la Région Ile de France  est devenue en 10 ans le deuxième financier public de l'industrie du cinéma derrière le Centre national du cinéma (CNC) grâce à la création du Fonds régional de soutien aux industries cinématographiques  en 2001: « Au début, nous avons souhaité partir sur une base nouvelle, en cherchant  à agir sur le plan économique pour  augmenter les emplois et les jours de tournage en gérant l’accueil  des équipes sur le territoire francilien, sur le plan post-production qui est  une étape crucial dans la fabrication d’un film, sur l’accompagnement aux mutations technologiques avec l’aide à l’équipement numérique des salles   et sur le plan pédagogique avec une action d’éducation à l’image  vers les lycées  mis en œuvre depuis 8 ans »  indiquait Jean Paul Huchon avant de partir à Cannes en citant quelques chiffres :  474 oeuvres ont ainsi  été financés qui ont attiré 61 millions de spectateurs (avec une moyenne de 400 000 entrées/film) et 210 millions de spectateurs à la TV, dont certains primés au Festival de Cannes -  « Entre les murs » de Laurent Cantet, Palme d'or en 2008, « Persepolis » de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud Grand Prix du Jury, « Un prophéte » de Jacques Audiard, Grand Prix 2008,  « Nuits d’ivresse printanière » de Lou Ye  Prix du Scénario – ou au césars – 54 obtenus pour 19 Films  dont « de battre mon cœur s’est arrêté » de Jacques Audiard – et même un Emmy Award (« Nuit noire » d’Alain Tasma) en 2005, avec 4 prix Louis Delluc, 3 prix Jean Vigo et 9 FIFA d’or,  sans compter les documentaires, - Un prix Albert Londres pour « Travail en France » de Robert Viallet  et Un laurier d’Or pour « La Francafrique » -  les films d'animation et les séries comme « les beaux mecs » de Gilles Bannnier qui a reçu le Pyrénées d’or.  87  films ont été aidés au niveau de la post production pour 2,6 ME depuis 2006.

     

    Doté de 1,5 M€ en 2001, le budget du Fonds est passé à 14,8 M€ par an depuis 2005, lui permettant d'investir ainsi 98 M€ en 10 ans dans la production de films. Grâce à la création de deux instruments, une structure de financement, le Fonds, et une commission d'accueil et de gestion des équipes cinématographiques, la Commission des films. « Nous avons regagné de 1.000 à 1.100 emplois permanents dans ces industries en 2009, ce qui revient à soutenir plus de 100.000 emplois dans ce secteur en IDF » a-t-il estimé. 

    Plusieurs chiffres sont d’ailleurs parlant (dont certains sont tenus à jours par le département Etudes d’Audiens concernant les emplois touchant à ce secteur ): L’ensemble de ces œuvres soutenues par la Région représentent un volume total de dépenses de 1,56 milliards d’euros dépensé sur le territoire francilien, un soutien indirect à plus de 600 industries techniques, répartis dans tous les corps de métier de la chaîne de fabrications des films, 255 tournages et près de 8000 jours de tournages, 150 000 journées de travail et 130 00 emplois directs liés à la filières cinématographiques et audiovisuelles (19 000 permanents et 110 000 intermittents) conservés en France chaque année.

    La Région bénéficie de deux atouts : un patrimoine monumental attractif et remarquablement ouvert aux tournages qui attire les plus grands noms du cinéma américain de Woody Allen à Martin Scorcese. Une filière d’exception en matière de création numérique, d’effets visuels et de 3 D. Les plus grands studios (Universal, Mac Guff, Disney/Marvel, BUF…) font confiance aux talents franciliens qui répondent ainsi aux exigences des plus grands réalisateurs.

     

    « Pour nous, ce n’est pas une activité « people » annexe, mais c'est une manière de concrétiser l'exception culturelle et de faire qu'elle existe » ajoutait Jean Paul Huchon tandis que Julien Dray, Vice Président (Culture) précisait que « un euro dépensé dans le cinéma génère 15 euros de dépenses dans d'autres activités ». Celui-ci a d’ailleurs annoncé que la région allait s'ouvrir à la production de scénarii avec la mise en place d'une résidence de scénaristes. Elle va aussi encourager les jeunes réalisateurs grâce à une aide à l’écriture. Enfin, la Région va développer une politique en direction des ciné-clubs « pour relancer l'action culturelle dans les lycées, en formant notamment des lycéens à l'animation de ciné-club » a-t-il annoncé.