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CINEMA - Page 2

  • VANVES ET LE FESTIVAL DE CANNES : GUY JANVIER A L’ORIGINE DU PRIX DE LA CITOYENNETE

    Depuis Mardi dernier, la France et surtout les cinéphiles vivent au rythme du Festival de Cannes au cours duquel plusieurs prix sont remis bien sûr. Cinq films sélectionnés ont été soutenus par la Région IDF : « Les âmes mortes-Dead Souls» de Wang Bing, «Joueurs » de Marie Monge, dans la sélection officielle, « A Min » de Philippe Faucon,  «La route des Samouni» de Stefano Savana, «Les silences» de Béatrice Seigner, dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs.

    A Vanves, Guy Janvier, ex-maire de Vanves (1995-2001), est à l’origine de la création d’une association « Clap Citizen Cannes » en 2017, avec Line Toubiana, Françoise Camet, et  Jean-Marc Portolano, quatre fondateurs,  tous critiques et cinéphiles passionnés, dont les deux filles de Jean Zay fondateur du festival de Cannes sont les vice-présidentes d’honneur. Elle va, pour la première fois, décerner le Prix de la Citoyenneté à un des films de la sélection officielle du Festival international du film de Cannes. Le film primé doit incarner des valeurs humanistes, laïques et universelles attachées à la notion de citoyenneté. «De quoi contrecarrer le prix oecuménique» selon les spécialiste. D’ailleurs l’association  précise: «Son objet est de distinguer une oeuvre de qualité artistique de premier plan qui exalte les vertus de la richesse humaine individuelle et collective, les engagements solidaires en faveur des femmes et des hommes, ainsi que la préservation des ressources de notre planète associées à la défense de la qualité environnementale en faveur des générations futures».

    Le cinéaste Laurent Cantet, Palme d’or 2008 pour son film «Entre les murs», a  accepté la présidence de cette association qui organisera  une table ronde le 17 mai, avec RFI et France 24, au stand du Pavillon des cinémas du monde.  Pour la première année, le président du Jury est Abderrhamane Sissako, réalisateur notamment de « Timbuktu»  entouré de l'inamovible journaliste et critique Danielle Heymann, du directeur général d’Audiens  (dont le siége est installé à Vanves) Patrick Bézier, de la réalisatrice et productrice Léa Rinaldi (Alea Films, Esto es lo que hay, chronique d'une poésie cubaine), et du directeur artistique de festivals Francesco Giai Via (Festival du Cinéma Italien d'Annecy).

    La remise du prix aura lieu le 19 mai à 13h dans le Palais du festival, en présence notamment du délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, et de Pierre Lescure Directeur général. Et les adhérents de cette association seront invités à Paris ou à Cannes à une projection privée du film primé en présence du réalisateur !  Si cette association avait eu à remettre le prix de la citoyenneté parmi un film de la compétition officielle du Festival de Cannes  2017, ses fondateurs auraient choisi sans hésiter  le film «The Square» de Ruben Ostlund, «film dérangeant et provocateur mais qui prône sans concession, avec force et talent, la nécessité de la vraie solidarité et de l’altruisme dans notre société en proie à la violence et à la misère» selon Line Toubiana

  • AVEC AUDIENS A VANVES, UN PETIT GOUT DE CANNES FRANCILIEN

    L’ouverture du festival de Cannes hier,  qui passe presque inaperçu ses jours-ci à cause de l’investiture du nouveau chef de l’Etat, de la nomination du premier ministre et du gouvernement, de la campagne législative, est l’occasion de rappeler le rôle d’une entreprise située à Vanves dans l’îlot du métro : Audiens. Tout simplement parce qu’un rendez-vous annuel traditionnel régional s’est déroulé voilà  presque un mois : La présentation avec la  Commission du Film de la Région Ile de France de  l’étude de l’observatoire de la production audiovisuelle  et cinématographique effectué chaque année. Cette étude est réalisée depuis 12 ans grâce à données issues de la base statistique d’Audiens qui  « concrétise son rôle d’opérateur de référence en matière d’expertise sociale, au service des professions qu’il protège. Nous sommes plus que jamais aux côtés de ceux qui font rayonner la création française » expliquait  Patrick Bézier, son Directeur général

    Cette étude indique que l’IDF compte 5100 entreprises dans ce secteur, dont 1800 spécialisées dans la production de films et de programmes pour la TV, 1240 dans la production de films institutionnels et publicitaires, 1500 dans la production cinématographiques, 540 dans la post-production. 109 000 intermittents soit 16 800 emplois à temps plein (ETP) et 13 400 salariés en CDI, soit 10 800 EPT sont employés par ses entreprises dont 41% utilisent uniquement des intermittents, 20% au moins 1 ETP, 16% 1 à 2 ETP, 1% 50 ETP et plus. Ce qui représente une masse salariale de 910 M€ pour les intermittents et de 539 M€ pour les CDI.

     2015 marque le retour de la croissance de l’emploi qui s’installe durablement en Région parisienne dans ce secteur innovant et dynamique. Elle est principalement dû à la reprise des investissements dans le cinéma français (+ 28 %) et à la relocalisation significative des tournages de films français (+7%) et de la production audiovisuelle (+30% des semaines de tournage), notamment pour les productions à gros budget supérieur à 10 M€  (« Chocolat » de Roschdy Zem, « Au revoir là haut » d’Albert Dupontel ; « Le petit spirou » de Nicolas Bay »), avec la production hors norme de Luc Besson « Valérian et la cité des Milles Planétes » avec 75 M€ de dépenses, 100 jours de tournages et 450 emplois.L’effet conjugué du crédit d’impôt et du fonds de soutien de la Région Ile de France se font sentir , même si le taux de délocalisation reste important pour les tournages français (36 % de la production).

    L’autre effet qui se fait sentir, est le retour des  productions étrangères multipliées par 3 grâce au passage de 20 à 30 % du crédit d’impôt international (environ 150 M€) ; et  des tournages étrangers en IDF : « Befikre » d’Aditya Chopra avec 6 M€ de dépenses en France pour 55 jours de tournage ; « 50 Shades Freed » de James Foley dont l’équipe s’est installée quelques jours en Juillet 2016 à l’opéra Garnier et au Louve ; «Jackie » de Pablo Larrain tourné en grande partie dans les studios de Paris de la cité du Cinéma et dont les effets visuels ont été fabriqués par la société Digital District. Le meilleur exemple n’est il pas les 35 jours du tournage du Mission Impossible 6 qui a engendré plus de 35 M€ de dépenses et l’embauche de 300 techniciens français. Ainsi la ville de Paris a annoncé une hausse de 15% des tournages pour le premier trimestre 2017 après une année 2016 déjà florissante (+30%  par rapport à 2015)

    Enfin, l’animation française poursuit son développement grâce notamment à l’accueil de productions internationales entièrement fabriquées en le de France. Au-delà de l’exemple bien connu de Illumination Mac Guff, qui continue à voir croître le nombre de ses effectifs, d’autres sociétés comme Mikros Image, Cube Creative ou TeamTO fabriquent régulièrement des productions d’animation pour le compte de donneurs d’ordre étrangers. La hausse de la production de séries TV n’est pas non plus étrangère à cette dynamique de croissance avec le tournage sur le territoire francilien de séries ambitieuses (« Le Bureau des Légendes » et « Versailles ») dont la récurrence a permis de renforcer l’activité des plateaux de tournage.  

  • 8 éme FESTIVAL DU FILM & ECOLOGIE A VANVES SUR LOBBIES ET DEMOCRATIE

    Lobbies et démocratie en 2016 est le théme de ce 8éme festival Film & Ecologie organisé par les associations La Ruche de Vanves, l’AMAP le Panier Vanvéens  et Alternatives écologiques et solidaire. Catherine Naviaux  revient sur ses 8 ans et bien sur le choix du thème 2016 au nom des 3 associations organisatrices : La Ruche de Vanves,  L’AMAP Le Panier Vanvéen, Alternatives écologiques et solidaires

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi avez-vous créé ce festival voilà 8 ans et en, plus au Lycée Michelet ?

    Catherine Naviaux : « Lorsque nous avons créé l'association La Ruche de Vanves, alternatives écologiques et solidaires, après les élections municipales de 2008, nous voulions conserver la dynamique qui avait été créée par la liste que nous présentions pour ces élections. Notre projet était de sensibiliser les Vanvéens aux questions de l'écologie et des liens nécessaires à faire avec les problèmes sociaux et de justice.
    Parmi diverses activités que nous avons engagées sur le terrain de la ville,  celle d'un festival de cinéma nous est apparue comme un bon moyen de sensibilisation et permettant de nombreux échanges. Les premières années, il avait lieu en même temps que la semaine du développement durable auquel le lycée Michelet participait et certains d'entre nous y faisaient des interventions. Par ailleurs le lycée nous met gracieusement sa salle de spectacle à disposition.
    Nous avions essayé d'y impliquer la municipalité en proposant qu'une séance ait lieu au cinéma de Vanves mais l'obligation que nous avons eu de payer les entrées nous a conduits à ne pas réitérer cette initiative puisque notre festival est gratuit pour les spectateurs.


    VAQ - Quel bilan dressez-vous de ces 8 ans ?  

    C.N. : « Les deux premières années, le festival a centré sa programmation sur des thématiques environnementales. La troisième année, les organisateurs ont souhaité les élargir aux questions sociales et économiques qui nous semblaient indissociables de celles traitant de l’environnement. A partir de 2011, sous l’intitulé « Cinéma & Ecologie », le festival a abordé de nouveaux sujets autour des thèmes de l’économie sociale et solidaire et de la souffrance au travail. Loin de disperser l’orientation du festival, cet élargissement a été ressenti par tous comme quelque chose de très logique et de très positif. En 2013 le thème était « La croissance: pour  quoi faire et à quel prix? » et mettait clairement en cause le modèle de société dans lequel nous sommes, dénonçait l'obsolescence programmée des matériels électroniques,   le poids de l'économie dans nos modes de vies.  En 2014 le thème était « le Bien commun » qui est un sujet très vaste puisqu'il pose le problème de ce que chaque être humain est en droit de disposer de nos jours, dans des conditions et à un prix raisonnables. En 2015  il s’intitulait « le climat change, et nous ? » bien évidemment en lien avec l"année de la COP21 en France, il montrait comment chacun peut prendre sa part dans la lutte contre le réchauffement climatique.
    Au fur et à mesure des festivals, la participation est de plus en plus importante, et on sent que les participants ont pris conscience à la fois du dysfonctionnement économique de notre société et des conséquences sociales et environnemental qu'il engendre. Ils veulent de plus en plus être acteurs du changement qu'ils veulent voir opérer, cette prise de conscience était un des objectifs premiers de La Ruche de Vanves à la création du festival.

    VAQ - Pourquoi ce théme sur les lobbies et démocratie  en 2016 ? S’il ne fallait voir qu’un film et n’assister qu’à un débat lequel à ne pas rater ?

    C.N. : « Lorsque nous avons commencé à réfléchir sur les thèmes du festival 2016, nous nous heurtions en permanence au problème des groupes de pressions qui agissent auprès des politiques pour les empêcher de voter des lois ou de mettre en place des directives permettant d'améliorer l'environnement et la santé de leurs concitoyens. Les lobbies, voilà donc le sujet, et si les politiques ne peuvent agir librement c'est la démocratie qui est en danger.
    Il est toujours difficile de faire un choix entre plusieurs sujets que nous  avons choisis collectivement. Ils abordent le sujet des lobbies par des angles différents. Comment choisir entre celui qui montre que les lobbies sont installés dans les murs du parlement européen et que les associations qui défendent les citoyens doivent se constituer en contre lobbies pour espérer avoir un peu de poids auprès des structures européennes et celui qui montre les manipulations des lobbies pour pousser l'administration Bush à douter du réchauffement climatique et qui vont faire perdre 10 ans à la collectivité mondiale. Dans les 4 soirées on peut voir les différentes formes que peuvent prendre les mensonges des lobbies pour lesquels seul le profit compte au détriment de l'environnement, de la santé et du bien être des êtres humains, il n'est pas possible de choisir.

    LE PROGRAMME  

    2 Avril à 19H30 :

    Ouverture du 8éme festival Cinéma écologique autour du théme « Lobbies et démocratie » avec projection à 20H30 du film « Endoctriment » de Stéphane Horel

    5 Avril à  20H30 :

    Projection du film « Enfumés » de P.Moriera suivi d’un débat avec F .Vial dans le cadre du festival cinéma Ecologie

    7 Avril à 20H30

    Projection du film « Gaz de schiste, les lobbies contre attaquent » de Michel Tedoldi, suivi d’un débat avec Thomas Porcher, économiste et spécialiste des gaz de schistes et Isabelle Lévy militante du réseau "Non aux gaz et pétrole de schistes"

    8 Avril à  20H30

    Soirée courts métrages sur différents domaines techniques et pratiques du lobbying avec Benjamin Sourice