Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • HOMMAGE AUX DEPORTES A VANVES : UNE STELE MAIS AUSSI UN LIVRE POUR NE PAS OUBLIER L’ACTION DE CES RESISTANTS

    A l'occasion de la journée du Souvenir des Déportés, une cérémonie sobre mais toujours émouvante, se déroulera demain à 11H30  devant la stèle des victimes vanvéennes du nazisme (Square de l'Insurrection), où sera repris le célèbre « chant des marais », ainsi que « Nuit et Brouillard ». Occasion de rappeler un travail de mémoire effectué en deux temps : La première étape est le résultat d’un combat menée par Etienne Raczymov, alors maire adjoint de Guy Janvier pour édifier cette stéle réalisée par Iréne Zack en 1998 où sont gravés les noms des vanvéens victimes de la barbarie nazie. Il a fallu 3 ans de recherche menée avec Josette Sala et l’association pour la Mémoire des victimes vanvéennes de la barbarie nazie pour retrouver les 119 noms de vanvéens issus de tous milieux, confessions, origines auxquels ont été rajoutés quelques noms. La seconde étape est ce livre qui rappelle le souvenir de ces vanvéens écrit par René Sedes et Josette Sala en Juin 2006 -  « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux (1939-1945) » - qui constitue à la fois un travail de mémoire et un appel à la vigilance. Ce qui est plus que nécessaire aujourd’hui.

    Etienne  Raczymow et de Josette Sala étaient partis des figures emblématiques telles que Jean Bleuzen (membre du réseau Armand, mitraillé aux jambes puis brûlé vif), Raymond Marcheron,  Louis Dardenne et  Guy Mocquet (torturé et tués), Mary Besseyre (exécuté au champ de tir d’issy les Moulineaux), Marcel Yol, Ernest Laval (décapité), Albert Culot et Albert Legris (membre du réseau Marie-Madeleine Fourcade dénoncés, arrêtés, déportés et exécutés au Struthof)  dont des rues ou des places portent le nom. Ils découvrirent par la suite le petit enfant Georges Drajner, le jeune Franck Wolh qui ont fait partie des 4000 enfants emportés par la rafle du Vel 'Hiv avec Denial Suslanchi et ses deux frères. Pour Vanves et Malakoff, deux bus avaient été affectés et ont stationnés le 17 Juillet 1942 devant le tribunal d’Instance. Les instituteurs n’ont pas été épargnés, Cabourg fusillé, puis  Fassin,  qui fut l'un des proches collaborateurs de Jean Moulin, déporté à Neuengamme où il est mort le 12 Février 1945. Claude Chalufour et Jules Arvatinakis qui fuyaient à 20 ans le STO (Service du Travail Obligatoire) pour rejoindre le Général de Gaulle furent assassinés alors qu’ils fuyaient. Gilberte du Martray qui s'occupait d'un dispensaire et avait répondu à l’appel du Général de Gaulle, fut déportée à Bergsen Belsen où elle mourut. 

    « Faire vivre la mémoire, c'est établir des liens durables avec les autres peuples qui ont porté et subi comme nous le fascisme. Faire vivre la mémoire, c'est aussi et surtout pour les prochaines années, construire une nouvelle résistance, une nouvelle vigilance républicaine qui  irriguera plus profondément notre société pour ne plus jamais nous laisser surprendre et déborder par la pourrissement des âmes et des compromissions sur lesquelles les fascistes savent prospérer. « Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » entend on dans le Chant des Partisans » déclarait Guy Janvier, alors Maire, lors de son inauguration le 26 Avril 1998. « Certes les monuments commémoratifs contribuent utilement à combattre l’oubli, inévitable effet des ans, mais ils sèchent par l’excessive briéveté de leur message. C’est pourquoi nous avons écris ce livre afin de ramener au grand jour l’action de ces vanvéens qui, à leur niveau, et avec tant d’autres, agirent souvent au prix de leur propre sacrifice pour que nous puissions vivre aujourd’hui dans un pays de paix et de liberté » écrivent René Sedes et Josette Sala dans le livre qu’ils leur ont consacrés : « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux- Des vanvéens dans la Résistance (1939-45) ». « Ce fut une élite des profondeurs du peuple. Une élite qui paya très cher le prix de son courage, par ses tués sur les champs de bataille, par ses fusillés dans les fossés d’une forteresse ou au coin d’un bois, par ses torturés à mort dans les sous-sols d’une prison, par ses déportés évanouis dans les brûmes d’un camp de concentration et par ses disparus dont la trace fut perdue à tout jamais »

  • 40 ANS APRES A VANVES, ANTONIO DOS SANTOS SE SOUVIENT DE LA REVOLUTION DES OEILLETS

    Voilà 40 ans, ce 25 Avril 1974, très loin de Vanves à Viseu au Portugal, Antonio Dos Santos se réveillait vers 7H et allumait sa radio comme à l’habitude pour petit déjeuner et se préparer pour rejoindre le collège de cette ville natale où toute sa famille vit encore. Il était responsable des activités socio-culturelles et enseignait dans ce collège qui accueillait un internat. « En me rasant,  j’entends des choses pas normales, de la musique, des marches militaires, parfois entrecoupées de chansons plus populaires. Et je suis resté figé, surtout lorsque furent diffusés des communiqués provenant du Mouvement des Forces Armées (MFA) qui avaient pris possession des radios et de la TV. Il disait « nous avons pris le pouvoir. Nous sommes dans la rue. Restez chez vous ! Ne craigniez rien ! C’est pour le bien du peuple ! Nous maîtrisons la situation ». C’est là que j’ai compris ce qui se passait, même si nous nous attendions à quelque chose, ayant participé quelques temps auparavant à des réunions « secrètes » entre jeunes », car elles étaient interdites,  toutes les associations de jeunes, d’étudiants, d’universitaires ayant été dissoutes. Il y avait une certaine fébrilité que l’on regarde aujourd’hui avec tendresse » raconte Antonio Dos Santos, ex-ête de liste PS, qui se souvient très bien de cette journée du 25 Avril 1974 entrée dans l’histoire du Portugal sous le nom de la Révolution des Oeillets     

    « Elle avait commencé quelques heures auparavant, le 24 Avril à 22H55, avec un premier signal envoyé à travers les ondes radio qui diffusérent la chanson « E depois do Adeus » (et après les adieux), écrit par un chanteur très populaire Paulo de Carvalho. C'était le signal choisi par le MFA pour indiquer à tous le début des opérations : « c’est aujourd’hui, préparez vous à partir ! ». Mais le signal définitif a été donné par la radio catholique « Renaissance » en diffusant à 0H20 les premiéres strophes de  « Grândola, Vila Morena » de Joé Afonso qui est devenu le chant mythique de la révoluton des œillets et qui était alors interdite. Grandola est une ville du sud-est du Portugal, et à cette époque une zone agricole aride où l’on cultivait essentiellement des céréalaes, des cultures nourricières pour l’élevage, et notamment de porcs. Terre de grands propriétaires où les ouvriers agricoles trimainent du matin au soir, pour des salaires de miséres, pour les enrichir. Ce signal confirme que les opérations sont en marche de manière irréversible dans tout le pays. Les troupes se dirigent vers leurs objectifs. Par la suite, deux poèmes de Carlos Albino (journaliste au República) ont été lus à la radio » raconte il.

    Seize heures plus tard le régime dictatorial s’effondrait sans une goutte de sang versée, à une exception prés : « La gloire qu’en tirent les militaires qui ont pris le pouvoir, est d’avoir essayé de protéger la population. Tous les communiqués radios en annonçant la révolution, invitaient les citoyens à rester chez eux, et conjuraient les forces restées proche du pouvoir, notamment de police, les paramilitaires de la gendarmerie, à ne pas offrir de résistance pour épargner des civils, considérant qu’ils avaient le pouvoir, mais qu’ils n’hésiteraient pas à tirer pour se défendre et défendre le mouvement qu’ils avaient engagés. Et les militaires n’ont tués personnes, même s’il y a eu un mouvement de résistance dans la fin de la journée du 25 Avril, la police secrète, la PIDE (Police Internationale de Défense de l’Etat) ayant tiré et tué 4 civils. Mais ce n’est pas la Révolution qui a tué ! » constate t-il en donnant les raisons du nom donné à cette révolution : « Le point de rencontre des militaires débarquant sur Lisbonne pour prendre le pouvoir, était le marché aux fleurs.  Et c’était la saison des Œillets, fleur saisonnière, de couleur rouge. Et les militaires les ont mis à la boutonnière, et au bout des fusils, et chaque soldat avait le sien ! »!

    Toute cette journée du 25 Avril s’est déroulée normalement à Visue presque comme si de rien n’était : «  J’ai rejoint les élèves très tôt puisque nous étions en internat, pour démarrer la journée normalement sans commentaires, même si nous en avons eu plutôt entre enseignants et personnel de services. Il y avait une grande prudence dans les propos même si on sentait une respiration, parce qu’on ne savait pas trop comment cela allait tourner puisque la situation, ce jour là, n’était pas entièrement maîtrisé. Une partie de la Marine avait avancée sur le Tage face au Palais du Gouvernement, prêt à tirer sur le MFA.  Comme si chacun ne voulait pas se découvrir complétement. Car il ne faut pas oublier que nous vivions dans un régime dictatorial où la méfiance régnait, avec une absence totale de liberté d’expression. Avec les enseignants de ma génération, même un peu plus âgé, on se regardait et on manifestait notre satisfaction par de petits signes ou des airs entendus. On était de plus en plus léger au fur et à mesure que la journée avançait. Les jeunes internes ne comprenaient pas ce qui se passait, on essayait de ne pas trop les mouiller là-dessus, en leur faisant mener une journée normale d’une communauté scolaire »

    Ainsi, 40 ans après, le souvenir de cette journée est intact : « Nous avons un grand héritage qui est la démocratie, la liberté de pouvoir s’exprimer, manifester, ce qui n’était pas le cas à l’époque. Dans les semaines qui ont suivis la Révolution, on a vu éclore des journaux, des radios, des manifestations spontanées, ce qui a créé quelque peu la pagaille, l’incertitude pendant quelques mois, même si presque deux ans après, le 25 Novembre 1975, une contre-révolution a failli tout remettre en cause. Mais elle a échouée et s’est conclut par un consensus des partis avec un début de recul des militaires, un PC (Parti communiste) très présent qui a accepté le retour des anciens politiques  aux affaires pour rétablir l’équilibre politique. Si nous avons eu la liberté, l’abondance n’est pas venue tout de suite, 4 à 5 ans après, avec un bond en avant à la fois dans l’école, la santé, le pouvoir d‘achat » constate t-il en gardant le souvenir d’une quasi fusion entre l’armée et son peuple à cette époque : « L’armée n’a plus supporté ce régime dictatorial, cet enlisement dans les guerres de colonie et a précipité les choses en étant très claire sur ses intentions, redonner aux autorités civiles le pouvoir. L’armée s’est beaucoup investie auprès du peuple qui a permis cette fusion pendant la Révolution, en rendant des services incroyables : Elle a amenée des médecins de ville dans des territoires reculées de notre pays, où elle a distribuée des vivres,  développée l’éducation…. Une véritable fusion peuple-armée assez extraordinaire s’est produite,  comme on en voit rarement. Et un souvenir extraordinaire pour ceux qui l’ont vécu pendant les deux ans qui ont suivi ». C’est pourquoi ces capitaines d’Avril sont entrés dans la légende avec cette révolution des œillets.

  • LES POLES SOLIDARITE ET SENIOR DE VANVES DE PLUS EN PLUS SOLLICITES

    Le budget du CCAS qui est à part du budget municipal se monte à 831 893 € en fonctionnement dont 660 000 € de subventions par la ville,  et 28 832 en investissements. Les frais de fonctionnement représentent 529 700 € dont 395 500 € pour le pôle Senior (75%), 81 500 € pour le pôle solidarité (15%), 30 000 € pour les actions en faveur des handicapés (6%). Des postes qui ont évolué avec des augmentation (15 450 € au total) dont 2000 €  pour le transports à la demande (+ 5% des dépenses du pôle Senior),  700 € pour la télé-alarme (7%), 2000 € pour  l’animation ( 3%), 4000 € pour le foyer Danton ( 29%), 250 €  pour le Libre Service Social ( 19% des dépenses du secteur solidarité dont 74% sont consacrés aux aides et secours)

    En 2014, le CCAS a  prévu l’élaboration d’une charte du public accueilli, une initiation à l’accueil des sourds, la mise en oeuvre d’ateliers collectifs pour lutter contre la précarité énergétique en partenariat avec l’agence locale, une réflexion autour des missions d’animation avec redéfinition d’un projet global d’animation, une redéfinition des missions du pôle Senior autour de l’accueil, de l’information et de l’orientation des seniors pour favoriser le « bien-vieillir chez soi ». Le Blog s’est attaché à ses deux grandes missions principales sachant que le CCAS est aussi le relais local de la Maison Départemental des Personnes Handicapés (MDHP) pour la gestion des demandes de cartes, d’allocation et  de prestation ainsi que le versement d’aides (114 adultes en situation d’handicap et 18 enfants).

    POLE SOLIDARITE : AUGMENTATION DES SECOURS

    La commissions d’aides financières aident 1097 familles vanvéennes. Elle a examiné 188  demandes nouvelles établies par une assistante sociale (EDAS, CAF ou CPAM) déposées par 113 familles distinctes lors de 26 commissions. 6 demandes n’ont pas reçu de suite favorable. Ses familles sont constituées de 41 femmes seules (46%), 20 hommes seuls (18%), 18 couples avec enfants (16%), 29 familles monoparentales (26%), 5 couples sans enfants (4%).

    70 familles ont bénéficié de 95 accès au LSS (Libre Service Sociale) dont les 8,4 tonnes récoltés lors de la collecte de denrées alimentaires, permettent de constituer une partie de ce stock  et une autre partie d’être  distribué par le Secours Catholique  lors de ces permanences du mardi. Le CCAS  attribue une aide aux démunies pour les vacances  - 38 dossiers examinés, 30 familles bénéficiaires  d’une aide de 200 à 750 € (soit 16 073 €) en 2013 -  des chèques cadeaux pour la Rentrée des classes (40 € pour un enfants scolarisé en élémentaire, 50 € en collège, 60 € au lycée)  -  55 familles, 47 enfants en primaire, 42 au collège et 23 au lycée (5360 €) en ont bénéficié – et des chèques cadeaux (50 €) pour les enfants démunis (81 enfants, 44 familles)  à l’occasion des fêtes de Noël.

    POLE SENIOR : DE PLUS EN PLUS DE SITUATIONS COMPLEXES

    Ses responsables ont constaté  que le nombre de personnes sollicitant le pôle Senior est en nette évolution. « Les situations sont de plus en plus complexe, leur suivi nécessitant des interventions multiples. On observe à travers ces situations complexes, un isolement réel des personnes âgées associés à une  perte d’autonomie auxquels s’ajoutent des problématiques financières ou de santé au titre desquelles les maladies neuro-dégénératives sont les plus fréquentes ». En raison de la désertion territoriale (départ de l’EDAS à Issy, de la CRAMIF et de la CPAM) et de la restriction de leurs missions respectives, le pôle senior est ainsi amené à gérer de plus en plus de situations individuelles complexes pour lesquelles il en est l’acteur principal

    L’activité de ce pôle Senior croît avec l’augmentation du nombre de seniors et de 4éme âge : 5341 vanvéens ont plus de 60 ans (19,78%) soit 1/5 de la population totale (27002), pourcentage inférieur à la population des plus de 60 ans en France (22,6%). Prés de la moitié ont entre 60 et 69 ans, et plus d’un quart a 80 ans soit +15,8%. La part des plus de 80 ans est en nette augmentation (10,7% de + de 75 ans). « Cette caractéristique vanvéenne a une incidence directe sur la charge de travail du pôle senior qui gère le maintien à domicile notamment et doit faire face de plus en plus fréquemment à des situations de maintien à domicile complexe liées à des problème de santé mentale croissant dans cette tranche d’âge. Ces situations nécessitent un temps de travail dans l’accompagnement direct des personnes mais aussi dans la concertation entre partenaires. Il ressort une certaine saturation de certains agents dont la charge de travail croit et pour lesquels une situation d’inconfort se créé »

    Ce constat se traduit plus ou moins dans l’activité chiffrée par ce pôle pour l’année 2013 : Dans le cadre de la coordination gérontologique, le service a accompagné 125 situations complexes de personnes âgées souvent isolées ayant abouti à des placements en maison de retraites, à 3 demandes de protection juridique, à une hospitalisation d’office, et deux demandes de suivi par la gestion de cas MZIA. Le service a instruit 92 dossiers d’APA (Allocation Personnalisée pour l’autonomie), 14 dossiers ASPA, 26 dossiers d’obligations alimentaires. 33 nouveaux seniors se sont dotés de la téléalarme (224 abonnés en 2013)