Avant la réunion publique des Verts à l’école Max Fourestier sur le thème du logement avec Augustin Legrand hier soir, EELV avait organisé une action de terrain afin de dénoncer la crise du logement dans le département des Hauts-de-Seine, à l’entrée du métro à côté d’Audiens entre 17H et 19H. Trois tentes avaient installés sur un bout de pelouse, identique à celles qui ont servis au canal Saint Martin à Augustin Legrand voilà quelques années, pour défendre la cause des SDF, avec le retentissement que l’on connaît. Il était là, filmé par des caméras de France 3 Paris IDF notamment, avec Corinne Praznoczy, la candidate, Pierre Toulouse, son suppléant, Marc Lipinski, des militants de Vanves et des alentours, pour rencontrer les vanvéens qui rentraient chez eux, distribuer des tracts, prendre un verre de jus de fruits ou de cidre.
L’ensemble de cet aéropage Verts s’est retrouvé ensuite pour la réunion publique sur ce théme du logement qui est très prégnant dans notre région capitale. A tel point qu’il ne se passe pas un jour sans qu’il revienne sur le devant de l’actualité. L’immobilier était même à « la Une » de l’Express et du Point, célébre marronnier des News magazines qui semblent donner raison aux critiques des Verts. Et Augustin Legrand n’a pas manqué de faire allusion à la dernière trouvaille de Benoît Apparu, secrétaire d’Etat au logement, présenté dans le journal Libération concernant la cherté des loyers des tout petits logements. « Alors que la crise du logement touche plus de 10 millions de personnes et que les loyers augmentent à une vitesse effrénée, il fait semblant de s’attaquer à ce qui n’est qu’une partie du problème. Sa mesure phare : surtaxer les propriétaires qui louent des petits logements de moins de 13m2 à plus de 40€ le mètre carré. Un logement de 15 mètre carré loué 550 euros par mois serait donc acceptable ? Cette mesure n’est que de la poudre aux yeux ! Rien ne garantie que la taxe, dont le niveau n’a pas été précisé, incite les propriétaires à baisser les loyers. D’autre part la cherté des loyers ne touche pas que les petits logements, pourquoi Monsieur Apparu ne s’intéresse t-il qu’à la partie émergée de l’iceberg ? » s’est il interrogé en ajoutant que « le fossé est énorme entre la gravité de la situation et la faiblesse des mesures proposées par le gouvernement. Si Monsieur Apparu est d’accord pour reconnaître l’indécence de certains loyers, qu’il prenne ses responsabilités en les plafonnant ! ».
Corinne Praznoczy, candidate, est justement intervenu sur la problématique logement en Ile de France et surtout et les propositions faites par EELV dans les Hauts de Seine notamment sur le rapprochement domicile-travail, l’arrêt de l’hyper-concentration, sur l’habitat social diffus car « nous avons besoin de mixité sociale pour faire vivre la ville. Des titulaires de tas d’emplois (infirmières, instits) n’arrivent pas à se loger à cause des loyers et du prix du métre carré ». Claire Papy, conseillère municipale a parlé du logement à Vanves avec un focus sur ces nouvelles constructions qui ne sont pas forcément adaptés aux demandes des vanvéens. Et de prendre l’exemple des 504 logements étudiants hauts standings : « Il faudra disposer de moyens pour en bénéficier (500 à 600 € par mois) et on ne pourra pas faire de co-location. Des lois comme Bodard ou Scellier donnent des avantages fiscaux pour ceux qui investissent dans ce type de logements. Or se loger dans ce genre de résidences demande un gros effort financier pour l’étudiant et la CAF alors que les R.U. (résidences Universitaires) reviennent moins cher aux étudiants et aux contribuables » a-t-elle expliqué, avec le témoignage d’une jeune fille
Mais ce n’est pas tout « car on a constaté que lors de la campagne de 2008, Bernard Gauducheau nous avait attaqué parce qu’on proposait de bétonner Vanves. Mais que fait il 3 ans plus tard, avec ces chantiers partout dans la ville…Et sans aucun logement social. Il s’en tire bien car les 3 congrégations religieuses qui ont des terrains et des locaux disponibles font du social et des établissements spécifiques pour des personnes handicapés ou dépendante. Il pourra ainsi maintenir son taux de logement social à 23,69%. Mais avec tout ce qui se construit, on sera loin du compte, et il a la chance d’avoir de beaux projets avec celui de l’association Simon de Cyréne sur le terrain des Bénédictines et l’EPAHD sur le terrain des Jésuistes » expliquait elle. « Enfin dans l’ancien, il y a de petits réalisations grâce à la SNL (Solidarité Nouvelle pour le Logement), mais c’est une compétence qui a été relégué à GPSO ce qui est très significatif pour l’hébergement d’urgence : Vanves doit avoir 26 places et on ne les a pas. Mais grâce à des acrobaties avec l’interco, on en a comptabilisé pour Vanves, avec ses anciens foyers de travailleurs immigrés à Boulogne et à Issy reconvertis en résidence social ou en hébergement d’urgence. Il est vrai qu’on n’a pas beaucoup de foncier, mais on construit beaucoup à Vanves ».