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ville de vanves - Page 198

  • BILAN DE L’ACTION DE LA VILLE DE VANVES FACE A UN ETE CANICULAIRE

    A l’occasion du Conseil municipal de mercredi dernier, les deux groupes de l’opposition, EELV et Renaissance ont donné l’occasion à la municipalité, le premier de faire un bilan de ces interventions et dispositions prises pour venir en aide aux vanvéens fragiles et mettre à disposition des espaces publics frais et conviviaux, le second sur les nouveaux projets d’aménagement (par exemple ilots de fraicheurs) ou d’équipement (climatisation de salles et services municipaux) et pour savoir si les nouveaux projets immobiliers collectifs en cours ou à venir, pour lesquels vous avez délivré un permis de construire; respectent bien la norme HQE (Haute Qualité Environnementale) ?

    Sandrine Bourg, Maire adjointe aux affaires sociales a indiqué que dans le cadre du Plan annuel de Gestion sanitaire des vagues de chaleur, le CCAS tient à jour un registre nominatif de suivi sur lequel  362 Vanvéens se sont inscrits pour l’été 2022. «757 courriers ont ainsi été envoyés en juin dernier aux personnes de 85 ans et plus ainsi qu’aux personnes repérées comme étant vulnérables et/ou en situation de handicap de plus de 20 ans, tous inscrits sur le logiciel métier Sonate» a-t-elle en précisant que « des conseils de prévention sont diffusés sur les supports : magazine, site internet, panneaux lumineux, affiches ( prévention de Santé Publique France distribuées au Phare, à l’Escal, au Square, aux pharmacies, aux cabinets médicaux et à la PMI], ainsi que via les appels de convivialité ; que la salle Danton rafraîchie peut être ouverte pour accueillir des Vanvéens (1 demande cet été). Le Square est aussi une salle accessible rafraîchie. Les maisons de retraite sont sollicitées chaque année et deux EHPAD de Vanves, Médicis et Maison Soins et Repos, acceptent dans leur salle climatisée des personnes âgées venant de l’extérieur ( aucune demande cet été). Pour l’été 2023, la nouvelle médiathèque s’ajoutera à cette liste d’espaces frais et conviviaux accessibles. Néanmoins, les personnes âgées préfèrent rester à domicile. Le CCAS a donc distribué des brumisateurs et prêtés des ventilateurs aux Vanvéens en formulant la demande (21 demandes)» a-t-elle indiqué en précisant que « le Plan annuel de Gestion sanitaire des vagues de chaleur ayant pris fin le 15 septembre dernier, le CCAS réalise actuellement le bilan des actions menées cet été afin de reconduire les opérations utiles l’année prochaine mais aussi réfléchir à de nouvelles perspectives pour une meilleure prise en charge des Vanvéens ».

    La Commune a mis en place diverses actions dans les lieux d’accueils municipaux visant d’autres publics fragiles : «les établissements petite enfance disposent chacun d’une pièce climatisée qui a été mutualisée au sein de chaque structure lors des périodes de fortes chaleurs. Les enfants ont été régulièrement hydratés et il y a eu une surveillance accrue de la part des professionnelles. Dans  les écoles et les accueils de loisirs, les gardiens aèrent les locaux à partir de 6h le matin, aux heures les plus fraîches, ferment les volets et les rideaux des façades les plus exposées au soleil durant la journée. Des brumisateurs ont également été installés dans toutes les cours de récréation et des ventilateurs dans les dortoirs (salles nécessitant d’être refroidies lors des siestes des enfants). Par ailleurs, les sorties en plein air qui étaient organisées pendant ces chaudes journées ont été annulées et les activités ont été adaptées. Les enfants ont été incités à boire régulièrement».

    Pascal Vertanessian, maire adjoint à l’urbanisme a indiqué concernant le contrôle du respect de la norme HQE lors de la délivrance d’autorisations d’urbanisme, «qu’il n’existe pas d’obligation pour les opérations soumises à dépôt de permis de construire de respecter le niveau dit de « Haute Qualité Environnementale ». En outre, il n’est pas exact de parler de norme pour la Haute Qualité Environnementale qui est plutôt un concept environnemental visant à obtenir une certification sur la base d’un référentiel de 14 cibles. S’agissant des autorisations d’urbanisme seule est exigé une attestation de conformité aux normes thermiques qui reste strictement déclarative».

    Sur les îlots de fraicheur, il a indiqué que «la Ville de Vanves et GPSO mènent une lutte conjointe contre les températures élevées en ville. Pour cela, différentes installations sur l’espace public ont été mises en place ces dernières années afin de garantir un certain nombre d’ilots de fraicheur dans la Ville. On y retrouve ainsi les parcs et squares qui sont des espaces de végétalisation dans lesquels la température est moins forte grâce à l’ombre des arbres et à l’effet « évapotranspirant » de la végétalisation. De plus, la plupart des parcs sont équipés de bornes fontaines permettant aux usagers de se désaltérer. En outre, des brumisateurs ont été mis en place au Parc Pic et au Square Jarousse cet été. Enfin, une fontaine à jets verticaux a été installée dans le Square de l’Insurrection ajoutant un lieu de rafraîchissement sur la Ville. La plantation d’arbre et la végétalisation des rues, est également un sujet sur lequel la municipalité s’est engagée avec notamment l’objectif de planter 600 arbres sur 6 ans sur la Ville.  Enfin, les différents projets de la Ville intègrent donc tous la nécessité de mettre en place des îlots de fraicheurs. Je citerai notamment la désimperméabilisation et végétation du cimetière, la plantation d’arbres et la végétalisation de la place des Lavandières, la réfection du Square Charles de Gaulle, la future rénovation et extension de l’école du Parc qui comprendra désimperméabilisation des sols, revêtements clairs et toits végétaux».

  • LE CONSEIL MUNICIPAL RETROUVE SON LIEU ORIGINEL ET HISTORIQUE

    Après deux ans de Covid et de confinements, le conseil municipal s’est, de nouveau, réunit à l’hôtel de ville, mercredi. « Le covid s’éloignant, l’état d’urgence étant levé, on retrouve notre lieu original » se réjouissait le maire Bernard Gauducheau qui y tenait.  Tout simplement par c’est là que sont prises les grandes décisions de la commune depuis sa construction vers la fin des années 1800. Mais la disposition de la grande salle Henri Darien a été inversée, retrouvant l’originelle, du temps d’André Roche (1965-1980) et de Gérard Orillard (1980-1991) et de leurs prédécesseurs, où le maire préside sous la statue de Marianne posée sur l’horloge et la grande fresque représentant les carrières qui se situaient rue du Moulin à l’emplacement du parc des Expositions et du Palais Sud, le public étant à l’autre bout sous la fresque représentant le lycée Michelet. Avec deux entrées, l’une par la salle des commissions pour les élus, l’autre par le petit couloir menant à l’escalier des Archives municipales. Mais petit problème récurent, la sono est toujours aussi déficiente, surtout si les élus ne parlent pas distinctement proche du micro 

    Avec ses 17 délibérations sur lesquelles le blog reviendra, ce fut un conseil municipal très technique et administratif - rapports annuels des DSP du marché, de la restauration collective,  d’enlèvement et mise en fourrière de véhicules,  ouverture des commerces le dimanche, actualisation du tarif des exposants du 17e village des terroirs en décembre, bilan accessibilité, où les vanvéens présents ont pu avoir un bilan de cet été et de la Rentrée et un avant goût de ce qui les attend sur fond d’inflation, de crise énergétique à travers les échanges, les déclarations, les réponses de la municipalité aux questions orales.

    Ainsi la ville comme beaucoup de ses consoeurs, a augmentée la taxe sur les résidences secondaires de 50% sachant que son taux est de 23,57%  pour faire face à des charges qui ont augmentés du fait de la hausse des coûts  de l’énergie et des matières premières comme l’a expliqué Bertrand Voisine, 1er adjoint aux finances en parlant de +25% pour l’électricité, +20% pour le gaz, par exemple, parlant d’une hausse de 13% du budget fonctionnement en 2023. « On est plutôt sur la position des communistes de Malakoff avec cette décision. Alors que des retraités vanvéens ont souhaité garder un pied à terre dans notre commune »  constatait Jean Cyril Le Goff (Renaissance, ex-LREM). «Je prends des idées où il y en a » lui a répondu le maire en citant Paris. «A Issy les Moulineaux, c’est 0% »  a-t-il répliqué. «Je ne me situe ni à droite, ni à gauche, sur sur le plan communal » lui a répond Bernard Gauducheau. «Mais c’est très violent ! » rajoutait Séverine Edou (Renaissance)… sous l’œil des verts qui souscrivaient à cette augmentation comme le remarquait l’un d’entre eux.

    Dans la communication sur le bilan des travaux de l’été 2022 assez conséquent qui sera sûrement présenté lors des réunions publiques d’Octobre  dans les 3 quartiers vanvéens (création de l’école temporaire du Parc, réfection des vestiaires de la piscine et contrôle d’accès, nouveau centre de loisirs de Larrmeroux, la médiathèque, la piste d’athlétisme…pour les plus importants), Pascal Vertanessian, maire adjoint à l’urbanisme,  en a profité pour répondre à ceux qui critiquaient la fermeture de la piscine cet été pensant la canicule : «Si la ville ferme l’été comme cela été le cas pour tous les travaux les étés précédents, c’est pour éviter de perturber l’initiation à la natation des écoliers durant l’année scolaire ».

    A l’occasion des questions orales, Pascal Vertanessian a indiqué durant cet été caniculaire, des brumisateurs ont été mis en place au Parc Pic et au Square Jarousse, ainsi qu’une fontaine à jets verticaux qui  a été installée dans le Square de l’Insurrection. Tout en rappelant, la plupart des parcs sont équipés de bornes fontaines permettant aux usagers de se désaltérer. Sandrine Bourg adjointe au maire aux affaires sociales a indiqué que 362 vanvéens s’étaient inscrits sur le registre  ouvert par le pôle Senior pour suivre les personnes fragiles pendant cette période caniculaire. 1980 appels ont été passés, 185 visites réalisées, 53 personnes visitées. Enfin Xaviére Martin, maire adjointe à l’éducation a rapidement tracé un bilan de la Rentée scolaire avec 706 écoliers en maternelles et 1061 en primaires.

  • LES VULNERABILITES DE LA REGION ILE DE FRANCE ET DE VANVES ET LA REGION FACE A L’EFFET DE SERRE

    A l'occasion, par le Conseil Régional, de l’adoption d’un  plan d’adaptation au réchauffement climatique la semaine dernière, les élus franciliens comme Bernard Gauducheau ont eu connaissance du premier diagnostic des vulnérabilités franciliennes réalisé par l’Institut Paris Région, étagé par le GREC

    «Ils entérinent définitivement quelque chose que nous savions déjà mais que désormais nul ne pourra contester : le changement climatique a déjà profondément touché notre territoire. Le réchauffement est là et va se poursuivre : La température moyenne a augmenté d’environ 2°C depuis 1950. Dans le futur, le réchauffement pourrait atteindre 1°C supplémentaire par rapport à aujourd’hui. Elle est  le plus élevée dans la zone dense de l’IDF, pouvant être 10°C supérieures à celles des zones rurales. Les vagues de chaleur - et donc les risques de sécheresses associés - vont devenir de plus en plus nombreuses alors que les vagues de froid continuent à diminuer (-30 % depuis 1950). Les précipitations extrêmes seront toujours plus fréquentes (+20 % depuis 1950 ; +20 % d’ici 2100), ce qui augmentera nécessairement les risques de crues et d’inondations. «La Région parisienne doit se préparer à des températures très fortes comme cette année ou en 2019 où il y avait eu des pointes jusqu’à 43°. Il faut s’attendre à des températures pouvant aller jusqu’à 50° come au canada qui a la même latitude de la France» indique Robert Vautard climatologie et coordinateur de l’une des d’un des chapitres du 6e rapport du GIEC

    L’Institut Paris Région a réalisé un panorama complet des principales vulnérabilités de l’IDF qui montre plusieurs choses : 

    -les premières victimes seront, d’abord et avant tout, les Franciliens qui sont particulièrement exposés aux canicules et aux températures élevées en raison de la densité des constructions, en particulier dans la zone dense. Lors de la canicule de 2003, Paris et la petite Couronne avaient connu une surmortalité de plus de 200 % par rapport à la moyenne française, avec un record (+219 %) pour le Val-de-Marne.  Ces vagues de chaleur favorisent la montée d’un autre risque, celui des maladies infectieuses et des allergies qui sont en constante augmentation. Enfin, le changement climatique accentue l’intensité des phénomènes naturels en créant de lourds dommages pour des milliers de Franciliens,  illustré en ÎDF ces dernières années par les inondations records (sur la photo quai d'Issy en 2016), favorisées par l’artificialisation des sols.

    - La biodiversité n’est pas épargnée : Un certain nombre des forêts franciliennes, particulièrement fragiles du fait de la faible diversité des essences, dépérissent à la suite des vagues de sécheresse successives et des maladies et parasites qui les suivent. Les essences franciliennes sont peu adaptées au manque d’eau à venir (chêne sessile et pédonculé, ou le hêtre notamment en forêt de Fontainebleau).  Les milieux aquatiques et humides, qui jouent un formidable rôle de réserves naturelles, de régulateur des crues et de stockage d’eau, sont profondément bouleversés par la hausse des températures et facilitent ainsi l’apparition de crues et d’inondations dévastatrices. En plus de l’assèchement des sols, les ressources en eau vont se raréfier d’ici 2100 (-12 % de précipitations, -30 % de recharges des nappes phréatiques) alors que la demande en eau ne va cesser d’augmenter avec les sécheresses (besoins humains, agriculture…).

    -L’ensemble des activités économiques et des services publics seront profondément modifiés : Par exemple,  les  transports dont les voies ferroviaires sont très sensibles aux vagues de chaleur et aux crues. Les services de la SNCF  sont mobilisés chaque été pour les actions de prévention (surveillance renforcée des matériels et infrastructures, maintenance spécifique, réduction des vitesses, contrôle de la climatisation) sachant que  des glissements de terrain, inondations de voies ferrées et de systèmes de signalisation, inondations de souterrains donnant accès aux voies ont été observés lors de l’inondation significative atypique de mai-juin 2016 en ile de France, mêlant débordement et ruissellement..

    -L’agriculture est peut-être l’un des secteurs les plus vulnérables et les plus profondément touchés par le changement climatique : Les rendements des récoltes ou la production des élevages sont toujours plus incertains, quand ils ne sont tout simplement pas en chute, du fait des sécheresses intenses ou de phénomènes climatiques destructeurs et imprévus, comme cela fut le cas en 2022 avec des jours chauds arrivant tôt dans l’année suivis de gels tardifs. Les arrêtés sécheresses sont de plus en plus récurrents (répétition de ces événements : 2003, 2009, 2018, 2019, 2020 et 2022) et les sécheresses devraient s’intensifier.  La sécheresse de l’été 2020 a révélé le très fort impact possible en Île-de-France en ébranlant beaucoup d’agriculteurs déjà fragilisés, tant les exploitations de grandes cultures en blé, orge, cultures protéagineuses et colza (hétérogénéité de levée des semis, chutes de rendements, pertes de récoltes, abandon ou régression de certaines cultures) que les éleveurs (prairies brûlées, manque de fourrage). A contrario, l’événement froid d’avril 2021 aura été particulièrement marquant (pertes de récolte pour les arbres fruitiers en fleurs, les plantes de pépinières, la betterave sucrière. Les futures pénuries d’eau associées à un besoin croissant d’irrigation, le risque de voir ces phénomènes climatiques inattendus se répéter, inquiètent légitimement nos agriculteurs.