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ville de vanves - Page 1100

  • L'IMAGE DU JOUR A VANVES

    Isabelle Debré, vice présidente du Sénat derrière Gérard Larcher, président du Sénat,  au Congrés de Versailles écoutant le Président de la République, lundi dernier. Elle était au deuxième rang, derrière celui des ministres régaliens et du Président du Sénat, et devant l'ensemble des parlementaires. 

  • LENDEMAIN D’ATTENTATS A VANVES : Minute de silence, campagne suspendue mais pas les polémiques

    Bernard Gauducheau est arrivé juste à temps pour présider la minute de silence à midi sur le perron de l’hôtel de ville de Vanves lundi dernier, entouré de quelques maires adjoints et d’une bonne partie du personnel communal qui avaient pu se libérer pour se regrouper sur le parvis. Il arrivait du Conseil régional (sur la photo lors d'une aparté avec JP Huchon, Chantal Jouanno, Geoffroy Didier et Laurent Lafon dans l'hémicycle) où une séance exceptionnelle s’était déroulée, en dehors du temps politique et celui suspendu de la campagne électorale,  pour rendre hommage  aux victimes de «événement tragique, brutal, inadmissible, sans distinction de parti ou d’organisation ». Michelet, Le LEP Dardenne, le collège St Ex et les écoles vanvéennes avaient ré-ouvertes où cette minute de silence a été respectée, peut être plus qu’au lendemain de Charlie Hebdo et de l’hyper Casher. Tout simplement parce que ce n’étaient pas des journalistes ou une communauté religieuse qui étaient visé, mais « nos jeunes concitoyens,  » comme l’ont si bien exprimé certains présidents de groupe politiques  et « cette ville de Paris si belle et si ouverte », avec justement ses quatiers où cette jeunesse parisienne et francilienne  se retrouvent  pour « se distraire, manger en famille ou entre amis, écouter de la musique, regarder, regarder un match de foot, se promener »… » parce qu’elle « incarne tout ce que ces fanatiques religieux exècrent ». 

    D’ailleurs, comme beaucoup l’avaient remarqué dés Samedi matin, les jeunes vanvéens qui ont l’habitude d’aller passer leurs soirées à Paris, avaient pris un air grave et sombre, peu causant. D’autant plus chez ceux qui n’étaient pas loin ou qui ont perdu un ami ou une connaissance. Le fait d’avoir laissé ouvert le PMS André Roche pendant ce week-end,  contrairement au parc F.Pic, a permis à beaucoup de jeunes de faire baisser la pression ou la tension en allant courir sur la piste d’athlétisme, faire un tennis sur les courts, jouer au ballon sur la pelouse synthétique du terrain J.Saccard,  et à beaucoup de familles de sortir les enfants alors que le temps clément s’y prêtait bien. Même si cela ne faisait pas plaisir à certains gardiens, dont un très zélé, a mis tout le monde à la porte à 17H30 samedi après midi, parce qu’ils étaient les seuls communaux à travailler. « Il faut montrer que la vie continue, pas se planquer, ne pas tout arrêter ou sinon c’est leur donner raison » revenait souvent dans les propos de plusieurs vanvéens. « On est certes en guerre !  Mais on peut vivre en guerre ! » ajoutait le préfet de région, Jean François Carenco, hier en invitant tous les franciliens « ne pas céder à la panique ».

    L’ambiance lundi matin, sur la ligne 13, n’était pas la même qu’à l’habitude au départ du Plateau de Vanves-Malakoff, avec beaucoup moins de monde à l’heure de pointe, des visages graves, un certain silence qui a été remarqué le plus souvent dans les gares parisiennes et leurs galeries marchandes. Si Bernard Gauducheau a participé à l’hommage du Conseil régional le matin, Isabelle Debré, Vice Président,  a assisté au Congrés à Versailles l’après midi pour écouter le discours de François Hollande. Un événement couvert par le journaliste Vanvéen de Paris Match, Bruno Jeudy. Et le lendemain, elle était bien sûr au Sénat pour assister en fin d’après midi à une séance de questions orales en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement sur les attentats et ses conséquences. Mais contrairement aux lendemains des événements du 11 Janvier, la politique et le arrières pensées électorales ont repris le dessus comme ce fut le cas au Conseil Régional notamment sur le thème de la sécurité dans les transports qui a fait l’object d’une réunion exceptionnel du STIF hier matin, mais aussi des lycées.

    « On ne peut pas rester sans mesures concrètes au niveau des transports et des lycées » demandait Laurent Lafon président du groupe UDI où siège le maire de Vanves. Valérie Pécresse (LR) s’est faite plus précise en reprenant certains éléments de son programme : «La Région doit participer à un déploiement de la sécurité sur les territoires… en votant un fonds pour participer à l’équipement en  portiers électroniques des lycées avant Noël, en réactivant la convention avec le ministère de l’intérieur pour aider à s’équiper la gendarmerie et les forces de la police nationale, en répondant aux demandes de la RATP et de la SNCF déjà formulées au moment de Charlie Hebdo» a-t-elle expliquée. « On doit prendre des décisions pour assurer la sécurité dans les transports et les lycées. Si l’on doit renforcer la présence humaine, n’hésitons pas à recruter » a demandé Pierre Laurent (FG/PC) tout comme Guillaume Vuilletet (UDE). Muriel Genoux (PRG) a  carrément demandé de fermer les lieux de culte où se développe le radicalisme.

    Jean Paul Huchon (PS) a invité ses collègues à ne pas  se prêter au jeu de la surenchère dans les propositions plus ou moins fantaisistes, comme les portiques électroniques qui freineraient la fluidité de la circulation des voyageurs dans des gares hyper fréquentés selon les spécialistes. Mais à peine avait il terminé qu'une autre polémique se développait sur le fait que l'un des terroristes était conducteur de bus à la  RATP.

  • HOMMAGE SOLENNEL DE LA NATION AUJOURD’HUI A UNE VANVEENNE : YVETTE FARNOUX

    Un hommage solennel de la nation sera rendu, ce matin à 11H, à la résistante Yvette Farnoux, survivante d’Auschwitz, qui  est décédé le 7 Novembre dernier  à son domicile de l’avenue du Parc  à l’âge de 96 ans. Elle se déroulera dans La cour d’honneur, longue de 102 mètres et large de 64 mètres, qui est l’espace central du site de l’hôtel national des Invalides. Selon un protocole stricte : Honneurs militaires, éloge funébre, sonnerie aux morts, minute de silence, Marseillaise, et peut être ce « chant des Marais » qu’elle chantait avec son époux à chaque cérémonie carrefour de l’Insurrection pour la journée national des Déportés.

    Elle a été l’une des rares Françaises de l’histoire à être  élevées à la dignité de Grande Croix de la Légion d’Honneur, huit au total, le 31 Décembre 2008. Résistante et déporté à Auschwitch-Birkernau, elle était la fondatrice avec son mari Abel Farnoux, décédé en 2008,  de l’association de la mémoire des déportés et résistants d’Europe : « Avoir des enfants fut une grande revanche. Mais quand ils ont grandi, j’ai toujours eu peur pour eux. Peur que ça recommence… En fait, depuis la Libération, j’ai eu cette peur-là » confiait elle. C’est peut être pour cette raison qu’elle a créé plusieurs associations pour les enfants de déportés morts dans les camps, et s’est mobilisé sur le devoir de mémoires, avec son époux Abel Farnoux.

    Née dans une famille juive alsacienne et ayant grandi dans le 16e arrondissement de Paris, sa jeunesse a été très vite zappée à cause des événements tragiques que traversaient l’Europe et la France. Elle a rejoint la Résistance en 1941, à l’âge de 22 ans, en volant du ravitaillement pour des résistants emprisonnés, puis en prenant en charge l’aide aux familles, sous les ordres de Berty Albrecht, une grande résistante alors responsable du service d’aide social des Mouvements Unis de la Résistance (MUR, Franc Tireur et Libération-Sud) qu’elle a remplacée après son arrestation. Arrêtée avec son mari, Jean-Guy Bernard, secrétaire général de Combat, à Paris le 28 janvier 1944, celui-ci est déporté dans l’un des derniers convois et meurt entre Drancy et Auschwitz. Elle connaît sa première nuit d’interrogatoire par la Gestapo où elle perdra son bébé, enceinte de 8 mois. Transportée à l’hôpital de Blois, elle s’en évade mais est rattrapée et transférée au siège parisien de la Gestapo, rue des Saussaies.

     « Malgré les interrogatoires disons… musclés, ma seule gloire, ainsi que celle de mon mari, c’est qu’après notre arrestation personne n’a été capturé » témoignait-elle dans une interview publiée dans « Le Déporté » en 2009.Yvette Farnoux est ensuite transférée à Fresnes puis à Drancy, d’où elle est déportée vers Auschwitz-Birkenau en avril 1944, puis à Ravensbrück. A la libération du camp, Yvette Baumann rencontre Abel Farnoux, évadé de Buchenwald après vingt-deux mois de captivité. Portant un uniforme d’officier américain, il est chargé du rapatriement des déportés de la zone. Les deux anciens déportés se marieront l’année suivante et auront trois enfants.