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rosier rouge - Page 17

  • VANVES ET LE SALON DE L’AGRICULTURE : DE LA DERNIERE FOIRE AGRICOLE A LA DERNIERE FERME VANVEENNE

    Comme nous le faisons chaque année, à l’occasion du salon de l’agriculture, le Blog de Vanves rappelle à ses lecteurs fidéles que la dernière ferme de Vanves a été remplacée en 1970/71 par un garage qui appartenait à un certain « Jojo de Vanves », Georges Munier, qui nous a quitté voilà un an, et que notre commune a accueillit une foire agricole entre les deux guerres (du XXéme siécle) .

     

    La dernière ferme de Vanves se trouvait à côté du Pére Tranquille et presqu’en face du Rosier Rouge, le long de l’avenue du Général de Gaulle, où de nombreux petits commerces, aujourd’hui disparus, créaient un lien social que beaucoup regrettent. Il y avait une boutique où la grande mére Picherit, de la famille qui tenait cette ferme, vendait du lait, de la créme, du fromage, avec un logement au dessus qui était devenu le bureau du garagiste. Une grande allée donnait d’un côté sur une étable de 25 vaches, des cabanes à lapin et une porcherie, et de l’autre sur des fosses pour le fumier, le tourteau pour les vaches et un tas de pailles que ces fermiers allaient récupérer dans les fosses de l’école militaire et autres bâtiments militaires. Les vaches allaient paître, prés du Boulevard du lycée où il y avait un champ ou un terrain vague à la place des immeubles actuels au carrefour avec l’avenue du Général de Gaulle. Georges Munier a apporté un témoignage très vivant dans « Paroles Vanvéens » recueil collectif  réalisé par Pierre Meige (Edt du Bout de la Rue ) sur son installation : « Je me lance dans l’aventure et décide de monter mon garage à la place des étables et de la boutique. J’ai passé tous mes samedis et mes dimanches pendant un an à transformer les bâtiments pour qu’ils ressemblent un tant soit peu à un garage de banlieue qui se respecte » racontait il. « J’ai cassé à la main, la fosse à purin, la fosse à pulpe, la fosse à fumier, les cabanes à lapin, et la porcherie. Je me rappelle le premier jour d’ouverture : il y avait encore deux poules et cent tonnes de gravats »

     

    Vanves a accueilli aussi une foire agricole dont parlait « Le petit journal Agricole » entre les deux guerres mondiales, avec des photos notamment d’un lot de vaches flamandes attendant le passage du jury ou d’un cheval examiné par ledit jury ou encore d’un lot de bêtes vendues attendant leur départ à l’abattoir. Elle se tenait pendant plusieurs jours dans toute la ville, où les produits agricoles et de l’élevage dominaient. Il est  vrai, qu’hormis quelques pépiniéristes et fleuristes, « son territoire n’a jamais permis de faire de la culture intensive. Ce ne sont pas ses 500 ha de territoire qui pouvaient la ranger parmi les grosses productrices de céréales. Il y a pourtant des traditions rurales à Vanves » reconnaissait le journaliste de l’époque en rappelant le souvenir des vignes remontant à 998, l’élevage développé par les moines de l’abbaye de Sainte Geneviève à qui appartenaient les terres de Vanves, la fabrication du beurre… « Ce sont ses raisons qui l’ont aménée à accueillir une foire agricole qui rassemblait de nombreux cultivateurs des environs venus admirer et trouver tout ce qui leur était nécessaire comme outillage, matériel, graines, semences, chevaux, volailles, bœufs, vaches laitières, moutons, et porcs ».

     

    Ainsi cette foire de Vanves  s’est étalé du 18 Juin au 16 Juillet 1922 avec nombreux concours, animations, expositions qui se déroulaient sur tout le territoire de la commune : Une exposition d’horticulture place de la République, de vaches laitières et autres animaux place (square maintenant) Etienne Jarrousse, avec concours de chiens de beauté  de beurres et fromages. De nombreux prix étaient remis dont celui de la ville de Vanves, avec des médailles de M.Pic, maire de Vanves etc…. Plusieurs animations étaient programmées tout au long de ce mois : courses à pied, à bicyclette de Saint Remy à la Vallée de Chevreuse (aller-retour) qui attiraient 120 participants, fêtes enfantines, défilé costumé des enfants et goûters, bals organisés par la Caisse des Ecoles, le Patronage Laïque, la Jeunesse Républicaine, les colonies scolaires, la Société Scolaire du Secours Mutuel, l’association philomatique… Cette foire de Vanves qui s’est renouvelé en 1923 avec un défilé musical, puis en 1924  avec une exposition industrielle et commerciale n’avait d’agricole que le nom, puisque de nombreuses animations s’y étaient ajoutées. Mais c’était bien avant qu’un salon de l’agriculture et une Foire de Paris ne soient organisé tout à côté.

  • VANVES TERRE D’INNOVATION SOCIALE : ROSIER ROUGE

    L’événement de l’année passée à Vanves aura été l’innovation sociale. Tout d’abord avec  l’installation et l’ouverture de la première maison relais de l’association Simon de Cyréne. Ensuite avec  l’évolution importante entamée par le Rosier Rouge avec son projet d’accueil des malades en plus des familles et celui de sa résidence sociale. Enfin  c’est l’occasion de constater que le cœur de l’action sociale de Vanves s’est déplacé finalement de la rue Aristide Briand (avec le bâtiment de l’ex-CPAM, ses maisons de retraites, son institut Lannelongue,  ses créches et sa PMI) à l’avenue du Général de Gaulle et de la rue d’Issy où se trouvent cette Maison relais et ce foyer du Secours Catholique. Commençons par le Rosier Rouge dont le projet de résidence sociale a fait l’objet d’une réunion publique animée et d’une table ronde sur l’évolution de ses missions avant la trêve des confisseurs

     

    I - LE ROSIER ROUGE S’EPANOUIT

     

    Emma Canatar est depuis quelques mois directrice opérationnel du Rosier Rouge alors que Pierre Nicolas est devenu directeur territorial dans le sud 92 en ayant la responsabilité de 3 maisons de ce type dont un établissement pour autistes (Jacques Descamps à Bagneux), un autre pour les familles mono parentales (Bethléem à Souzy la Briche) et des deux centres gérés par AU 92  appelés à être remplacés par 2 maisons Relais

     

    « Nous sommes dans la continuité de ce que l’on a engagé voilà déjà plusieurs dizaines d’années et que nous allons bousté un peu plus sur deux objectifs : accueillir davantage de malades et offrir dans le parcours de soins du malade, des étapes, des relais au Rosier Rouge. Et créer une résidence sociale qui permette de répondre à des besoins particulier des personnels hospitaliers qui sont nos partenaires habituels et qui ont de grosses difficultés à se loger, surtout les plus bas salaires, en région parisienne, avec un turn over tès important et des difficultés pour attirer le personnel » indique Piere Nicolas. Le Rosier Rouge accueille en moyenne 5500 personnes à l’année avec un turn over assez important, des personnes venant des DOM-TOM, de provincen, voire un peu de l’étranger, pour des séjours qui varie de 2 nuits à 2 ans, la durée moyenne étant une semaine.

     

    Ainsi que 20 à 30 malades du cancer, car les modalités thérapeutiques nécessitent des lieux comme celui-ci pour les accueillir, entre deux cures. Ils n’ont plus de raisons d’être à l’hôpital entre les radiothérapies, ce qui explique le soutien de l’INCa (Institut National du Cancer). Dans certaines situations,  il acueille des malades qui bénéficient de l’hospitalisation à domicile – 8 patients durant l’année passée -  les soins étant donné au Rosier Rouge par l’association Santé Service qui est un organisme spécialisé. Les soins plus légers sont réalisés par l’infirmière coordinatrice  et le médecin traitant.  « Les bénévoles  (50) et le personnel (20) étaient très inquiets d’acceuillir des malades de plus en plus lourds. C’est pour cela que le fait d’avoir un médecin et une infirmière les rassurent car s’il y a un problème, ils peuvent être joint » explique Emma Canatar qui fait remarquer que ce n’est pas nouveau : « Nous accueillons déjà depuis un certain nombre d’années des malades et cela va en augmentant, avec maintenant beaucoup de demandes. Et nous ne pouvons pas refuser cette population, car ses malades passent moins de temps à l’hopital où cela coûtre cher ».

     

    Le Rosier Rouge a sécurisé le dispositif pour recevoir ses malades qui suivent des traitements lourds (pour lutter contre des cancers) grâce à cette  informière coordinatrice et un médecin traitant qui assurent le lien avec l’hôpital et le contrôle de l’évolution de la santé du malade pendant son séjour. « Nous permettons en même temps à des gens qui ne nécéssitent pas de soins permanent, de vivre un cadre plus stimulant, ouvert à une vie collective, et qui n’auraient pas la possibilité de le faire à l’hôpital. Mais cela un coût ! » reconnait Pierre Nicolas qui pose les termes du débat qui dure depuis 20 ans  :  « Privilégie t-on l’action social (accueil des familles) où est-ce que l’on considére que cette expérimentation peut contribuer à diminuer certaines dépenses de l’assurance maladie. Et la CNAM fait semblant de ne pas savoir. Nous voudrions profiter de la création des agences nationales de santé pour faire justement le lien entre le sanitaire et le médico social, pour essayer de dégager un budget permetant un financement de cette activité, indépendamment de l ’accueil des familles qui restent d’actualité ». 

     

    Enfin, le Rosier Rouge devrait s’étendre avec ce projet de résidence sociale : « On se doutait bien qu’installer un bâtiment aussi important dans un quartier comme celui là, allait interpeller les voisins. Maintenant, il faut que l’environnement prenne en considération les besoins de la société à Paris et sa région, d’accueillir et d’héberger à des prix raisonnables des personnes actives (infirmères, aides soignantes…). Sur l’aspect architectural, on est tous tombé d’accord pour qu’il y ait des améliorations » indique Pierre Nicolas en précisant que cette résidence sera ouverte sur le quartier avec une créche, une salle de réunion et d’autres activités ouverte aux riverains. « On souhaite intégrer ce lieu qu’il ne faut pas prendre comme une enclave, ses habitants bénéficiant des prestations communales comme les autres, tout en apportant un plus à la commune grâce à ses activités et services proposés et prévues ».

  • RESIDENCE SOCIALE DU ROSIER ROUGE DE VANVES : « LES RIVERAINS ONT CHARGE LA BARQUE ! »

    Vanves Au Quotidien avait présenté à la Rentrée 2010 le projet de résidence sociale de 120 logements qui sera construit à l’arrière du Rosier Rouge à la place du dépôt de vêtements du Secours Catholique, avec un autre bâtiment plus petit à l’emplacement du parking à l’angle Chevalier de la Barre /Général de Gaulle. Il a fait l’objet d’une réunion publique vendredi soir au Rosier Rouge avec les riverains, le Secours Catholique, Toît et Joie, le cabinet d’architecte Haour, qui a été plutôt chaude

     

    Tout avait bien commencé, Bernard Gauducheau expliquant que « cette démarche est habituelle lorsqu’il y a une telle opération, pour permettre aux riverains de donner leur avis » tout en constatant « qu’il ne s’était pas passé grand chose dans ce quartier depuis la construction des logements sociaux par Effidis et l’immeuble Saint Hubert ». Pierre Nicolas, directeur du Rosier Rouge a expliqué les raisons de ce projet : « Le Secours Catholique a souhaité orienté son patrimoine vers autre chose que le dépôt de vêtement en faisant du logement à destination des étudiants et des travailleurs pauvres du secteur hospitalier, partenaire historique de l’établissement. Du logement temporaire pour 1-2-3 ans avec un bail renouvelable tous les ans, de petites tailles (1 ou 2 pièces) ». Tout en indiquant que le Secours Catholique s’était associé à Toît et Joie. Son directeur du développement, M.Thirault a présenté cette société attachée au groupe La Poste qui a déjà plusieurs logements à Vanves (140) en insistant sur sa volonté « de faire une opération de qualité ».

     

    A partir du moment où Eric Haour, architecte, a commencé à présenter le projet avec des planches et des croquis, les réactions et les questions ont été de plus en plus vives notamment sur le petit bâtiment de 2 étages à l’angle Chevalier de la Barre/Général de Gaulle, et sur le plus grand à l’arrière du Rosier Rouge de 3 étages avec une halte garderie de 30 places et une halte école ouvertes aux vanvéens, un parking de 44 places dont l’accés se ferait par un accés  existant derrière la Chapelle du Rosier Rouge et l’immeuble du 18 avenue du Général de Gaulle.  L’achitecte a essayé d’expliquer  que le choix des matériaux, des couleurs essayait de répondre aux bâtiments voisins, Rosier Rouge, Effidis…Mais les pemières réactions étaient négatives : « Ces espaces verts que vous allez détruitre est une raison de mon achat dans cet immeuble » a expliqué un habitant du 18 avenue du Général de Gaulle, un second s’est inquiété du bruit généré par le parking, un troisiéme de la nuisance visuelle, s’inquiétant de la perte de valeur de son appartement (-30%).

     

    Un participant a demandé « pourquoi une telle densité ? ».  Un  autre s’est interrrogé sur la nécessité de cette avancée du bâtiment vers le Rosier Rouge qui l’étouffe, et de sa proximité avec l’immeuble du 18. Un troisiéme sur la disparition de magnifiques arbres dont 2 poiriers de 300 ans. Il en était de même pour les voisins de l’immeuble prévu à l’angle Chevalier de la Barrre /Général de Gaulle, à l’emplacement d’une partie du parking du Rosier Rosier, dont la couleur blanche, surtout, a suscité des réactions : « c’est hideux ! Il n’a aucun lien avec les bâtiments du Rosier Rouge. Son architecture est moderniste et choquante. Vous faîtes cela à la Défense et dans une ville nouvelle. Mais pas à Vanves… ! » en mettant en avant ce qui a été fait par Cogedim  rue Raymond Marcheron « qui est une réussite ».

     

    Ce qui a amené le Maire à intervenir : « Le rôle du maire n’est pas de se substituer au propriétaire dans la mesure où son projet entre dans le cadre du PLU. Mais j’ai le même sentiment que vous. Et cela me pose un problème. Peut être pourrions nous avoir un autre projet qui prenne en compte les remlarques faîtes. Et d’essayer de répondre mieux à ce qui est exprimé sans remettre en cause ce projet qui a son équilibre économique ». Le responsable de Toît et Joie a assuré que « l’on va en tirer des enseignements sur le traitement des façades, les teintes, le choix des matériaux, l’accés du parkings et le  bruit etc… » et promis une nouvelle réunion pour présenter le projet corrigé et amendé