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lycée michelet - Page 44

  • LES RENDEZ-VOUS A VANVES D’UNE SEMAINE DE RENTREE TREPIDANTE : Jordan Cuehlo à la section Natation, des ruches taxées, le stationnement payant étendu, 23éme Braderie et 47éme Forum

    Vanves aborde cette Rentrée 2014 sur les chapeaux de roue avec 3 grands rendez-vous : La rentrée scolaire elle-même avec la mise en place des nouveaux rythmes scolaires mardi, la brocante samedi et le forum des associations dimanche. Les vanvéens sont vraiment rentrés depuis le milieu de la semaine dernière, les places de stationnement se font plus rares, le trafic plus intense. Avec quelques mauvaises ou bonnes surprises : Le stationnement payant qui est étendu dans les rues autour du parc F.Pic et du PMS A.Roche proches d'Issy les Moulineaux et Clamart. Il aura au moins l’avantage d’éliminer toutes les voitures ventouses des isséens, ou presque, puisque la situation est particulièrement cocasse rue Jean Baptiste Potin : côté isséen, il n'y a pas de stationnement payant, alors qu'il est en train d'être aménagé côté vanvéen. Ce qui est vraiment curieux, car le stationnement n’est il pas une compétence intercommunale (GPSO) qui devrait éviter cette différence de traitement. D'autant plus que le stationnement payant a été généralisé à Issy les Moulineaux.  Enfin, il parait que les propriétaires des ruches du parc F.Pic, installées sur la petite île (dite aux Cygnes) sont furieux : la mairie aurait décidé de prélever sa dîme, en les ayant informé qu’il devrait lui céder la moitié de leur production en contrepartie de l’autorisation de les implanter dans le parc.     

    Si les écologistes vanvéens étaient aux Journées d’été de Bordeaux le week-end de l’anniversaire de la libération de Paris,  les socialistes vanvéens étaient à la Rochelle pour l’université d’été du PS au lendemain du remaniement ministériel  dont certains ont fait parlé d’eux dans le journal Libération samedi , notamment Valérie Mathey conseillère municipale et Guillem Gervilla qui avaient leur photo en p.2 : « Avant le changement de gouvernement, on débattait entre nous sur la social-démocratie, mais depuis lundi, on parle de social-libéralisme. Dans quelques mois, on sera au libéralisme, mais sans le social » a déclarée  la première, au journalisme qui constate : « désabusée, cette mère de famille avait choisi Martine Aubry, elle n’en peut plus de Manuel Valls : « Dire « j’aime les entreprises », ça ne veut rien dire ! C’est un discours de bisonours. Tout le monde aime les entreprises. La question est plutôt : aime t-elle la France ? » S’engagent-elles à ne pas délocaliser ?

    Du côté de la Majorité (municipale), calme plat. Les élus comme les militants UMP attendent la grande annonce du retour de Nicolas Sarkozy sur le devant de la scéne alors que beaucoup défendent la candidature de Bruno Lemaire à la présidence de l’UMP. Pour l’UDI, élus et militants font plutôt campagne pour Christophe Largade candidat à la succession de Jean Louis Borloo. Un Député Maire ( de Drancy dans le 9.3 dont l’épouse siège au groupe UDI au conseil régional) qui ne prône pas particulièrement l’alliance UDI-UMP qui a pourtant permis à certains élus UDI aux Municipales de garder leur siège, et de l’emporter dés le 1er tour.

    Enfin, l’information exclusive cette semaine, est l’arrivée de Jordan Coehlo, champion de France sur 200 m papillon, de l’équipe de France, au Stade de Vanves à la section Natation : « Il a choisi Vanves pour le projet de Club Elite de la section natation – où il sera éducateur -  plutôt que le Stade Français ou  Sarcelles, et grâce à l’amitié avec les entraîneurs qui l’entourent, puisque je suis issu du monde de la natation » indique  Lazreg Benelhadj, président de la section natation.Jordan Coehlo devrait être présent aux Journées Portes Ouvertes du Stade de Vanves et au Forum des Associations. De son côté, l’équipe première de hand a participée à Massy, samedi, à un tournoi de préparation  Handball (Nationale 3), contre Massy (Nationale 2) et Asnières (Nationale 1) : « Résultat très encourageant pour la saison à venir: Vanves 15-20 Asnières et Vanves 18-13 Massy » selon Yoann Marcet, son capitaine.

    Mardi 2 Septembre

    A 8H30/9H dans les établissements scolaires : Rentrée scolaire pour plus de 5000 jeunes si l’on se réfère au chiffre de la dernière Rentrée, qui peut, quelque peu varier. Prés de 2200 dans les écoles maternelles et élémentaires de la Ville. Entre 2400 à 2500 à Michelet avec  600 collégiens, 1200 lycéens, 450 prépas dont 160 à 170 en internat.450 éléves au collége Saint Exupery. Bernard Gauducheau, maire de Vanves, avec Jeremy Coste son adjoint au maire aux écoles devraient faire la tournée des écoles, et suivre plus particulièrement de près la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui est la nouveauté de cette Rentrée en primaire. Il sera à Michelet aux côtés du nouveau proviseur Bernard Gary, pour l’accueil des collégiens dans les classes de 6éme, tout comme Guy Janvier, conseiller général qui sera aux côtés de Cindy Landi, principale, au collége Saint Exupery 

    Samedi 6 Septembre

    A 8H au parc Frédéric Pic : Braderie organisée par le SIAAV. Rappelons qu’ellea été créée et lancée  en 1991 par l'association « Le Cercle des Cents ».. Des animations se sont ajoutées au fil des années avec une grande structure gonflable, des promenades en poneys, un mini circuit auto pour enfants en 1996 … Le Cercle des Cents avait sû en faire non seulement une braderie, mais une fête grâce aux animations, à un certain état d'esprit et surtout une  ambiance conviviale. Dix ans plus tard, en 2001, il passait le relais au SIAAV qui continue avec autant de succès

    Dimanche 7 Septembre

    A 10H au parc Frédéric Pic : 47émeForum des associations qui devraient rassembler 118 associations avec divers Services de la ville: Participation locale, L’Escal, Jumelage, Seniors, Culture etc... CG92 et GPSO). 4 associations seront présentes pour la 1ère fois avec « Le Challenger Club », « Yenge Africa », « Les Caractères » et « l’AS Expograph » avec retour de « Les Amis des Arts ». Deux expositions sur « le développement durable » dans le cadre de l’agenda 21 et une autre pour célébrer dignement le centenaire de la guerre 14-18, dans  un grand stand qui  regroupera les associations des Anciens Combattants (CLAP, UNC, AOR92 et FNACA), intitulée « les Français dans la grande guerre »

    A 10H au PMS André Roche : 4éme Journée Portes Ouvertes du Stade de Vanves et ses 16 sections dont le rugby à 7 qui fêtera son premier anniversaire et une 17éme en cours de constitution : « GOLF IN VANVES » qui disposera d’un stand. Il parait que Vanves compte 300 à 400 golfeurs licenciés que deux d’entre eux, Pascal Edou et Arnaud Lavigne, souhaiteraient fédérer. Elle prolongerait la dynamiqe engendrée par la présence d’une équiper de golf au Challenge des 36 communes des Hauts de Seine qui permettrait de fédérer tous les golfeurs vanvéens autour d’un projet commun et convivial. Enfin, la section Natation devrait officiellement annoncer l’arrivée de Jordan Cuehlo, champion de France du 200 m papillon et membre de l’équipe de france, qui était à Berlin pour les championnats d’Europe et qui sera présent à Vanves  au Forum.

  • LA RENTREE SCOLAIRE A VANVES : UN NOUVEAU PROVISEUR POUR MICHELET AVEC BERNARD GARY : « Un proviseur ne fait rien mais cela prend beaucoup de temps !

    « Je suis conscient d’avoir beaucoup de chance d’être arrivé ici et avec les collégues, nous allons faire en sorte que la cité scolaire continue d’avoir le prestige qui est le sien. Nous allons nous y employer et nous avons déjà commencé » confiait Bernard Gary, nouveau proviseur de Michelet au Blog Vanves Au Quotidien,  dans son bureau situé dans le pavillon Mansart en cette fin Août, une dizaine de jours avant la Rentrée

    Vanves Au Quotidien - Quand vous êtes-vous installé effectivement à la tête de ce lycée à la suite de votre nomination pour remplacer Patrick Sorin ?

    Bernard Gary : « L’installation s’effectuera lorsque j’aurais rencontré les collègues et que les premiers élèves seront arrivés. Mais j’ai pris mes fonctions le 20 Août.  Pour l’instant, j’ai découvert les locaux qui sont superbes, j’ai commencé à travailler avec ma collaboratrice et je me suis documenté sur les taux de réussite au bac, sur les effectifs qui sont un problème dans cet établissement comme dans celui dont je viens. Pour moi, le lycée commencera vraiment à exister lorsque les élèves auront commencés à courir dans le parc. Pour l’instant c’est une superstructure, mais un peu vide

    VAQ - Comment vos postes précédents et votre expérience de proviseur vont-ils vous aider ?

    B.G. : « Pour un établissement de cette taille, il vaut mieux avoir piloté d’autres établissements avant. J’étais dans un lycée important, Alexandre Dumas à Saint Cloud, avec prés de 1700 élèves, des classes préparatoires, un taux de réussite au bac presqu’identique à celui du lycée Michelet. Le plus passionnant, mais en même temps le plus complexe, dans un établissement scolaire comme dans une entreprise, c’est la gestion des ressources humaines. Et pour cela, il faut connaitre les gens. C’est la raison pour laquelle j’attends la Rentrée avec impatience. Il y aura bien  évidemment le jour de la pré-Rentrée (lundi) avec le discours du proviseur, mais ce sont surtout les réunions de travail, les échanges informels avec les collègues… qui sont le plus importantes mais aussi le plus palpitant. On est bien obligé de faire de la gestion administrative, mais très sincèrement, ce n’est pas pour le bonheur de la gestion administrative que j’ai choisi ce métier là. Avant Saint Cloud, j’ai passé 4 ans au cabinet du recteur d’académie de Versailles, comme conseiller pour le fonctionnement des établissements scolaires pour le second degré. Lorsqu’il y avait un souci quelque part, je me rendais sur place. J’essayais de mettre du lien lorsqu’il y avait un peu de crispation dans les relations humaines  

    VAQ - Comment concevez-vous votre responsabilité de proviseur ?

    B.G. : « Un proviseur ne fait rien, si ce n’est faciliter le travail des autres. Je ne fais pas cours à la place des enseignants, ni la cuisine à la place du cuisinier, je n’entretient pas le parc à la place du maître ouvrier d’entretien, mais mon travail est de faire en sorte que tous ces gens là trouvent le jour dit, à l’heure dite les élèves à leurs places, les emplois du temps faits, les conditions matérielles réunies, et mettre du lien entre tous ces gens, car dans un lycée de cette taille, vous avez des enseignants le lundi et le mardi, les autres le jeudi et le vendredi, et ils peuvent à l’extrême rigueur, ne jamais se rencontrer compte tenu de la surface de l’établissement. Je ne fais rien mais cela prend beaucoup de temps de ne rien faire

    VAQ - Est-il vrai que qu’être proviseur (ou professeur) à Michelet est un bâton de maréchal ?

    B.G. : « En tous les cas, c’est un poste prestigieux. Vous remarquerez à la couleur des cheveux des proviseurs qui se succèdent, que l’on ne débute pas par ce type d’établissement. A la fois, parce que professionnellement, c’est une récompense, mais c’est aussi une preuve de sagesse de la part du ministre. Il ne vaut mieux pas débuter dans un établissement complexe comme celui là. Cela ne fait pas de moi quelqu’un de plus intelligent, mais en 20 ans de direction d’établissement, j’ai rencontré suffisamment de situations différentes pour ne pas être trop pris au dépourvu en arrivant ici.

    VAQ - Avez-vous déjà pris vos marques ?

    B.G. : « Je me suis déjà approprié la géographie de l’établissement, ce qui n’est pas une mince affaire. Je suis venu travailler aux mois de Juin et Juillet avec mon prédécesseur, participer aux réunions de directions…. Car mon intention n’est pas de tout bouleverser dans ce lycée qui fonctionne admirablement bien, avec de bons résultats. Il s’agit de prendre la suite sans tout bousculer. Je me suis imprégnié de l’atmosphère de l’établissement, de la façon dont les gens travaillaient entre eux, de la différence de répartitions des tâches, car d’un lycée à l’autre, on ne travaille pas de la même façon, chaque lycée adapte des modalités qui sont les meilleurs pour lui. Je vais essayer de me glisser dans le moule, afin que chacun continue de se sentir bien 

    VAQ - Qu’est-ce qui vous le plus marqué en faisant vos premiers pas dans ce lycée Michelet ?

    B.G. : « La beauté des bâtiments : Il faudrait être aveugle pour ne voir à quel point ce bâtiment Mansart est magnifique. Avec un tel parc aux portes de Paris, ce qui est un peu irréel. J’imagine que les promoteurs immobiliers salivent à chaque fois qu’ils passent le long du mur du Boulevard du lycée. C’est un site exceptionnel. L’importance des élèves avec plus 2400 élèves, soit 700 de plus qu’à Saint Cloud. Enfin, tous les interlocuteurs que j’ai rencontrés jusqu’à présent, ont l’air d’être heureux d’être ici, et c’est de bon présage pour l’implication qu’ils vont mettre dans l’accomplissement de leur mission. Il n’y a rien de pire quede travailler avec des gens qui sont malheureux d’être là où ils sont.   

    VAQ- Comment se présente cette première Rentrée pour vous, à la tête du lycée Michelet, qui a été préparé par votre prédécesseur avec son équipe ?

    B.G. : « La règle d’usage c’est qu’on prépare la Rentrée dans l’établissement que l’on quitte, puisqu’on le connait bien, donc on a constitué les classes, on a fait l’emploi du temps du lycée que l’on va laisser dernière nous. Et on arrive dans un nouveau dans lequel on a peu ou pas travaillé avant la Rentrée. Donc, on découvre en faisant le chemin.

    VAQ - D’autant qu’une Rentrée se prépare 9 mois à l’avance ?

    B.G. : « Elle se prépare quasiment toute l’année puisqu’en Octobre, l’Inspection Académique nous demande nos prévisions d’effectifs pour les confronter à leurs prévisions. A Partir de Janvier./Février, nous recevons la dotation d’heures qui nous permettra d’assurer les cours, puis le mouvement des professeurs avec ceux qui demandent à partir ou à venir.

    VAQ - Par quelles tâches a été occupé votre emploi du temps  durant ses dix jours) qui ont précédé la Rentrée ?

    B.G. : « L’accueil du nouveau personnel, veiller à ce que les emplois du temps qui sont toujours très complexe dans un établissement de cette taille soient conformes, d’autant que l’on accueille des collègues qui commencent dans la carrière, que nous partageons des collègues avec des lycées voisins dont il faut aménager l’emploi du temps, veiller à ce que les conditons matérielles soient réunis. Mais rien ne ressemble plus à une Rentrée qu’une autre Rentrée. C’est la même tâche que dans mon lycée d’avant, si ce n’est que j’ai changé de lycée. Globalement, il s’agit d’accueillir des élèves, des enseignants, des parents.

    Demain : La Rentrée à Michelet

  • LA LIBERATION DE VANVES EN AOÛT 1944 AU FIL DES JOURS

    Après les célébrations du débarquement en Normandie le 6 Juin, puis en Provence le 15 Août dernier, Paris et tous les communes franciliennes célébrent le 70 éme anniversaire de leur libération aujourd’hui. Vanves n’échappe pas à la régle avec une cérémonie au monument aux morts à 18H. Occasion de revenir sur les événements marquant de ce mois d’août 1944 au fil des jours à l’occasion de cette rentrée 2014 du blog Vanves Au Quotidien, grâce à des archives et des témoignages reccueillis auprès de vanvéens au fil des années passées, car beaucoup  nous ont quitté depuis et dont le récit de certains, a été repris dans le recueil collectif réalisé Pierre Meige « Paroles vanvéennes », enrichis d’éléments nouveaux. « Après 4 années d’une existence bridée humiliée, nous avons, enfin en Août 1944, la joie de voir surgir partout à Vanves et à Paris les barricades de la libération et d’assister à la fuite de l’oppresseur » écrivait Hippolyte Chailley dans son livre consacré à l’histoire de « Vanves, des origines aux débuts du XXéme siècle ». Il faisait chaud, et même très chaud cet été là,  notamment entre le 11 et le 19 Août, contrairement à cet été 2014.

    10 Août 1944 : Des résistants cachés dans les fourrés du Parc Frédéric Pic tirent sur les bâtiments de l’équipement militaire (Service de Fabrication de l’Armement)  situés rue Larmeroux ( là où il y a aujourd’hui l’école Lemel et les nouvelles habitations réalisées dans les années 80) occupés alors par les soldats de la Wehrmacht

    15 Août 1944 : le comité local des FFI recouvre d’un drapeau tricolore le monument aux morts sans réactions des allemands. Ses membres se réunissaient à la tombée de la nuit dans le parc Frédéric Pic, la fille de l’un d’entre eux, âgée de 17 ans, faisant le gué pour les prévenir si une patrouille allemande approchait.  Le CPL (Comité Parisien de Libération) et le Bureau Confédéral se seraient réunis à plusieurs reprises à Vanves pour mettre au point la libération de Paris en évitant l’insurrection, en liaison avec le CNR (Conseil National de la Résistance). Même Gaston Defferre s’est caché rue de la République alors qu’il avait été envoyé dans la banlieue pour fédérer les réseaux de résistants (FTP, FFI, Libé-Nord et le groupe Guyot dit « Bretelle ») sans grand succès.

    16 Août 1944 : Dans la nuit du 16 au 17 Août 1944, les allemands commencèrent à évacuer le lycée Michelet qui avait servi à abriter un hôpital réservé à la Division motorisée de la Kreigsmarine : klaxons, sifflets, cris, crissements de pneus des véhicules ont perturbé pendant 2 nuits (du 16 au 17 et du 17 au 18) Août) les riverains des quartiers pavillonnaires. Les cartons et les meubles étaient lancés par les fenêtres dans les camions. Ils distribuaient les denrées alimentaires au personnel français de la Kommandantur en déclarant qu’ils reviendraient.

    17 Août 1944 : Des affiches placardées un peu partout dans Vanves, appellent ses habitants à l’insurrection. Ce qui fit réagir la Kommandantur qui demanda au commissaire de police de désarmer ses gardiens de la paix  et envoya une patrouille pour récupérer une vingtaine de pistolets 7.65 (avec un seul chargeur de 6 balles) dont ses agents étaient pourvus. Mais le Commissaire de police qui faisait parti d’un réseau de résistance n’avait pas du tout l’intention  de laisser faire. Il parlementa avec l’officier allemand tant et si bien que ce dernier lui proposa d’assurer la sécurité des abords du lycée, pendant que la Kommandantur et la Kreigsmarine déménageaient et quittaient ce lycée. 

    18 Août 1944 : Dans la soirée, après le départ du dernier allemand, le proviseur Baron, accompagné des autorités municipales, avec le maire Louis Kerautret, visitait les lieux et trouvait dans la cour, un  camion abandonné avec deux mitrailleuses, des munitions et une centaine de grenades à manche. La Défense Passive avait exercée une surveillance rapprochée pour éviter les pillages : « Nous nous sommes installés le soir même à l’entrée » explique Pierre Pannetier. « A un moment, nous avons entendu le bruit d’un camion. Nous pensions que les allemands revenaient. En fait, c’étaient des sapeurs-pompiers de Paris qui venaient nous renforcer ». Par la suite, cet établissement scolaire servit de cantonnement provisoire aux F.F.I.

    19 Août  1944 :  « Il fallait se méfier durant toute cette période, car les allemands lorsqu’ils passaient en trombe dans les rues, pouvaient tirer des rafales sur tout ce qui bougeait. Un père de 4 enfants qui circulait à vélo et avait refusé de s’arrêter, fut tué ce jour là, rue Larmeroux » raconte un témoin de l’époque. Du coup, le maire de Vanves instaura un couvre-feu entre 21H et 6H pour éviter que ses administrés ne trainent dans les rues. Pourtant, cela ne les empêchait pas de commencer à espérer, à envahir les rues de notre commune qui connaissaient alors une grande agitation. La Poste, les Pompes Funèbres s’étaient mis en grève et les trains de la ligne Montparnasse ne roulaient plus. Le bruit courait que « Paris serait déclarée Ville Ouverte » notait dans son journal Mme Lemonnier, épouse d’un ancien président de l’UNC de Vanves. Ce jour là, le Comité Local de Libération s’est présenté à 13H30 à la Mairie pour prendre en main les destinées de la commune : MM Pellegeay, président, Pineau et Magnier furent reçu par Louis Kerautret. Ils lui annoncèrent qu’ils administraient dorénavant la commune au nom du gouvernement de la République en déclarant : « Nous n’avons absolument rien à vous reprocher. Nous savons ce que vous avez fait mais vous avez été nommé par Vichy ». Ils lui demandèrent de rester à leur disposition et de continuer à exercer ses fonctions. Il a célébré d’ailleurs un mariage cet après-midi là.

    AU CARREFOUR DE L’INSURRECTION

    20 Août 1944 : L’événement qui s’est déroulé ce jour là à Vanves a donné son nom au carrefour de l’Insurrection. La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’a pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ». Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel  Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ».

    21 Août 1944 : A la suite des deux drames de la veille, et pendant 48H, Vanves a vécu dans la terreur qu’un troisième ne se reproduise. « Par mesure de précaution, les voitures des résistants furent banalisées et l’on construisit des barricades afin que les Allemands empruntent certaines voies. Mais les occupants, pour quelques heures encore, évitèrent désormais Vanves, préférant emprunter la nationale 306 » raconte Louis Kerautret, Maire.

    22 Août 1944 : Les vanvéens se tiennent au courant des événements par la radio. « Tous les vanvéens comme tous les parisiens avaient l’oreille collée à la radio pour connaître l’état de progression  des blindés de Leclerc. Les nuits étaient secouées par les bombardements d’approches et des fusées éclairantes illuminaient le ciel de Paris » témoignait Henri Louis Barolet, fondateur du CIV et passionné de photos dont certaines prises à cette époque.

    23 Août 1944 : Les premières barricades faites de pavés, palissades, radiateurs, sommiers, s’élevèrent ce jour là en face de la poste, sous le pont de la gare, rues Mary Besseyre, Sadi Carnot et Larmeroux…. Tout le monde était persuadé que les allemands allaient s’enfuir ou se replier en passant par Vanves. « Heureusement que ce ne fut pas le cas, car nous n’étions pas assez armés pour les arrêter et nous défendre » racontait Fernand Verrupen.

    LA LIBERATION  DE VANVES

    24 Août 1944 : A la veille de la Libération, Vanves était en état d’alerte, des hommes, fusils à l’épaule, patrouillaient dans les rues désertes. Beaucoup de vanvéens étaient à l’écoute de la radio, calfeutrés chez eux. Dans la nuit du 24 au 25 Août, ils entendirent le bourdon de Notre Dame ainsi que les cloches de Vanves entrecoupés de coups de canon ou de tirs lointains. « Les allemands retranchés dans le Parc des Expositions, actionnaient leurs gros canons de marine de la DCA, provoquant un bombardement d’une intensité effroyable qui dura plusieurs heures » raconte Nicole Achard, boulangère alors à l’angle des rues Barbés et Victor Hugo en se souvenant de  ce malheureux cycliste tué par les allemands dans une rue voisine l’après-midi de ce 24 Août : « Ils avaient pris pour point de mire la rue où ce pauvre vieux s’engagea à vélo malgré nos signaux. Il fut tué sur le coup et évacué par les secouristes de la Croix Rouge ». C’est ce jour là qu’un jeune vanvéen de 21 ans, demeurant 12 rue Gabrielle d’Estrée, est tué à Versailles : Jacques Jézéquel. Il faisait parti de ces FFI vanvéens partis à la Préfecture de police de Paris avec leurs mitrailleuses et leurs grenades afin d’aider les agents entrés en dissidence et qui furent renvoyer prêter mains fortes à des résistants d’autres communes. Enfin beaucoup plus tard vers 1H30, des résistants sonnèrent à la porte de Mme Lemonnier : « Ils nous demandaient d’héberger une voisine dans notre abri. Ils venaient d’essuyer un tir d’une patrouille allemande ». Mais c’était déjà le 25 Août.

    25 Août 1944 : C’était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passa dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pellegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils ont été tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté ont terrorisé plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il.

    26 Août 1944 : Les américains sont arrivés en blindés par la rue Ernest Laval pour rejoindre les bâtiments de l’Equipement (alors face à l’actuelle Piscine Municipale) où était installé leur PC. De nombreux vanvéens se sont retrouvés au bord des rues pour les acclamer. « Ils nous ont distribué du chewing-gum et nous ont demandé du whisky et du cognac » se souvenait la fille d’Edouard Vasseur. « Certains officiers et sous-officiers ont été hébergés chez l’habitant. Ils y sont restés 3 jours ». Gisèle Olivier et André Deuse se souvenaient de cette longue file de véhicules militaires garés le long des trottoirs entre l’Equipement et la Gendarmerie. 80 Femmes auraient été tondues dans un local  en-dessous de l’école de Centre, rue J.Cabourg, une grille les séparant d’une foule vindicative ce jour là ou le lendemain. Mais la tension a commencé à baisser, le ravitaillement s’améliorait, mais les vanvéens ont continué à aller chercher leurs bons de rationnement rue Murillo dans l’ancienne caserne des Pompiers (devenu le Club Murillo).

     

    Epilogue : Il est intéressant de noter que c’est entre la fin 1944 et 1947 que la municipalité dirigée par A.Pellegeay (communiste) de la Libération d’août 1944 à 1947, a donné le nom de résistants morts pour la France à de nombreuses rues : Guy Mocquet et René Sahors le 18 Décembre 1944, Antoine Fratacci, Ernest Laval, Louis Dardenne, René Coche, Victor Basch, Jacques Jézequel, Antoine Marcheron, Jean Bleuzen, Marcel Martinie, Mary Besseyre le 5 Décembre 1945, Marcel Yol le 5 Avril 1946, Albert Culot et Albert Legris le 4 Juillet 1946. Enfin, pour la petite histoire, la Municipalité de l’époque a donné le 5 Avril 1946, le nom de Boulevard de Stalingrad au Boulevard du Lycée « afin de rendre hommage à l’héroïque résistances des soldats du peuple russe dans Stalingrad, et perpétuer le souvenir de cette glorieuse résistance ». Boulevard qui retrouva son nom d’origine après l’élection de René Plazanet en 1947.