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hôpital annexe

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 3 - RENTREE DES CLASSES PERTUBEE A VANVES

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end (d’ici le 11 Novembre) et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans en commençant bien sûr par cet été 1914 : En ce début Septembre, L’état de guerre se fait de plus en plus sentir : Echec de l’offensive française en Lorraine durant la seconde quinzaine d’Août, arrivée des allemands à Senlis, installation du gouvernement à Bordeaux,  première bataille victorieuse de la Marne « qui fera reculer les bôches ». La guerre de mouvement se transforme en guerre de position à l’automne sur le front Est de la mer du Nord à la Suisse. La Rentrée scolaire 1914 a été bien évidemment perturbé, beaucoup d’enseignants ayant été mobilisés.

    Lors de la déclaration  de guerre, la mobilisation générale empêche toute rentrée en privant le lycée Michelet de la majorité de son personnel. Les lycéens sont accueillis à Buffon et d’autres établissements scolaires parisiens (Charlemagne, Saint Louis, Condorcet…). Dés le début de la guerre, le lycée accueille alors des réservistes, puis le 19éme Régiment du Train des Equipages qui verra paître 400 à 600 chevaux dans le parc du lycée, et le parking de 200 à 300 voitures réquisitionnées. Une centaine de pompiers qui devaient demeurer au lycée tout le temps de la guerre en prévision de possibles incendies et aider la police à patrouiller, s’y installent le 16 Août, mais ils rejoignent Paris très rapidement.  1000 fusiliers marins ont campé une dizaine de jours à partir du 29 Août avant de partir pour l’Yser. 3 des sœurs de l’infirmerie seront rappelées par leur Supérieure pour servir dans les ambulances.

    Enfin, le lycée est réquisitionné en Septembre par le service de santé des armées et devient une annexe de l’hôpital militaire Larrey de Versailles avec un corps médical et 25 infirmières qui prirent possession du petit Collège et de l’infirmerie. Cet hôpital annexe a accueillit jusqu’à 1620 convalescents (en Février 1915). Ainsi il n’y a pas eu d’enseignement dans le lycée durant l’année scolaire 1914-15 même si le proviseur Calvet avec le censeur, l’économe et les chefs des Garçons étaient restés sur place. Il n’a cessé d’essayer de revenir à un fonctionnement normal du lycée tout au long de cette première année de guerre. Et il réussit à la Rentrée 1915 à organiser des classes réservés aux collégiens de 6éme et de 5éme pour les jeunes de la banlieue environnante dans deux pavillons situés avenue V.Hugo et de Paris.

    D’ailleurs la plupart des instituteurs ont été mobilisés : l’un d’entre eux, M.Cuter,  attaché à l’école du Plateau, sera l’un des premiers représentant du corps enseignant victimes de cette guerre, au cœur de la bataille de la Marne. Il ne sera pas malheureusement le seul : Gustave Bocahut instituteur à l’école du Centre et attaché au 156éme régiment d’infanterie sera tué le 23 Septembre 1914 du côté de Champeneux. Leur photographie sera distribuée, à chaque fois,  à tous leurs élèves « pour perpétuer son souvenir dans leur cœur ». Le Conseil Municipal décide à la fin de Mai 1915 de financer les indemnités de résidence et de logement des instituteurs tués à l’ennemi jusqu’à la fin des hostilités afin de soutenir leurs familles. Les premiers gestes de solidarité et de soutien commencent à apparaître au cours de ce dernier trimestre de l’année 1914 : Les écoliers de Vanves « sous la bienveillance » de leurs instituteurs se sont mobilisés pour confectionner des colis de lainage, de tabac, de friandises et objets divers envoyés aux soldats sur le front. 

    De son côté, Aristide Duru, maire de Vanves  sera amené, beaucoup plus tard, au cours du printemps de 1915 de rappeler aux familles que la fréquentation de l’école est obligatoire : « L’instruction est obligatoire pour les enfants et les écoles de Vanves fonctionnement. En conséquence, il ne sera toléré aucune infraction à la loi, et  tous les enfants d’âge scolaire trouvés pendant les heures de classe dans les rues, où ils ne peuvent prendre que de mauvaises habitudes de vagabondages, seront reconduit par les agents de l’autorité chez leurs parents qui seront invités à se conformer à la loi. Tous les parents dont les enfants ne fréquent pas régulièrement l’école, seront appelés devant la commission scolaire qui prononcera les sanctions nécessaires. La municipalité tiendra d’autant mieux la main à l’application de ses dispositions qu’elle estime avoir le droit dans beaucoup de cas, de veiller avec fermeté à l’instruction, à la bonne tenue et au bien être des enfants en l’absence des pères de familles mobilisés ». Enfin, la distribution des prix de fin d’année scolaire a été supprimé et remplacé par une cérémonie très simple, au caractère patriotique, dans chaque école au cours de laquelle fut honoré la mémoire des instituteurs tués à l’ennemi, avec remise à chaque élève d’une gravure souvenir sur laquelle figure la récompense méritée.

    A Suivre : Aristide Duru, maire de Vanves pendant la guerre 1914-18