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grand paris - Page 24

  • VANVES SOUS LA RIGUEUR D’UN HIVER PRECOCE QUI SUSCITE DES QUESTIONS

    C’est un véritable marronnier, dans le terme journalistique, qui revient chaque année au même titre que l’immobilier, les retraites, les feuilles mortees qui font glisser et déraper nos trains de banlieue (dans le JDD et le Parisien de ses de’rnières semaines) dés que le thermométre descend en dessous de zéro pour atteindre cette semaine – 9 aujourd’hui ou demain dans notre commune et la région, comme ce fut le cas au début de cette année. Mais ce ne sont pas encore les 25 cm de neige et les -15,3 degrés enregistrés à Orléans, les -16,8° en Eure-et-Loir, la région Centre ayant pulvérisé ses deux jours de nombreux records, qui remettront en cause le réchauffement climatique, selon un expert de Météo France. En tous les cas, neige et gel suscitent des questions lorsque le maire de Vanves rencontre ses administrés.

     

    Rappelez-vous les terribles hiver de 1985, 1986 et 1987…  annoncé par de petites rigueurs en 1984. Vanves Infos avait relaté particulièrement en Février 1987 les « intempéries hivernales » avec des photos de Vanves croulant sous la Neige. Certains se souviennent de ce banquet des aînés qui se déroulaient alors dans l’un des restaurants du Parc des expositions où arrivés sous un ciel plus ou moins clément, les cars repartirent difficilement dans les rues enneigées de nos communes.  Nos parents ou grands- pourraient  nous rappeler le terrible trio de 1940-41-42 durant la seconde guerre mondiale suivis par les grands froids de Février 1956, de décembre 1962 et de Janvier-Février 1963.

    Vanves comme toute la Région parisienne a connu ses jours et ses nuits les plus froide comme durant les hivers 1985-86-87, où la température était même descendu jusqu’à moins 16° en plein centre de Paris (quartier du Marais). Mais ce n’était pas le record enregistré le 10 Décembre 1879 avec – 23,9°.  Ce qui est très rare car le caractère océanique du climat francilien se traduit par des hivers frais (des étés modérés et des pluies médiocres) de plus en plus perturbé par la densité de l’urbanisation. Du coup l’hiver est devenu plus doux, le brouillard et les brumes ont plus ou moins disparu (100 jours par dans les années 20, une douzaine actuellement),  les pluies sont moins fréquentes et le soleil brille plus longtemps comme l’ont constaté des spécialistes de la climatologie qui se sont intéressés plus particulièrement à l’Ile de France.

     

    Les écarts de température entre le Grand Paris (Paris et son agglomération) et la région Ile de France (Grande Couronne) varient de 4° C à 6 C° en hiver. Et ses 2°C d’écart se vérifient si vous montez sur le plateau du Petit Clamart à Béclére par exemple. Et c’est particulièrement visible en hiver, car cet écart peut être de 14°C entre un quartier très dense du Grand Paris et une vallée verdoyante et peu habité des Yvelines. Et notamment pour les températures nocturnes : les points les plus chauds sont le 9éme arrondissement de Paris (1°C à 1,5°C en plus) en hiver et les quartiers centraux situés à quelques distances de la Seine, généralement sans espaces verts et à forte densité de bâtiments.

     

    De même et sûrement entre le Plateau et le quartier du parc F .Pic ou du PMS André Roche, car les espaces verts font sentir leurs influences sur plusieurs centaines de métres. Il suffit de se promener dans la rue JB Potin lorsque les premiers gels se sont sentir. Tous les véhicules au dessus de la porte d’entrée du parc entre les HLM sur pilotis et les cours de tennis sont blancs le matin, pas ceux qui se trouvent en dessous. Sauf évidemment en cas de grands froids où ils sont tous logés à la même enseigne.  D’ailleurs durant les journées de grand froid et de neige, dans cette rue comme d’autres, qui ne sont pas encore sous le régime du stationnement payant, nous assistons à un phénoméne curieux : Des places disponibles à des heures où ce n’est généralement pas le cas. A croire  que certains ont quand même garé leur véhicule dans leur parking.

     

    Alors que nous commencons depuis quelques jours à subir le gel et ses conséquences, les jours de gel ont diminué en Ile de France : 54 au début du XXéme siécle, plus d’une vingtaine actuellement avec des variations importantes entre les quartiers du Grand Paris (14 à Montsouris, 4 à la Tour Saint Jacques) et des villes comme Trappes (58) et Melun (63). Sans parler du vent dont la densification augmente les effets, comme peuvent quelquefois le constater les habitants du Plateau.

    Enfin, malgré l'apparent paradoxe, cette vague de froid précoce « ne remet pas en cause le réchauffement climatique » nous expliquent les experts de Météo France. Depuis la fin du 19e siècle, la température moyenne de la France s'est élevée d'un degré. « Là où vous rencontriez des hivers à -20 degrés, aujourd'hui ça fait -19. Ce n'est pas parce qu'on parle de réchauffement climatique que d'un seul coup on va avoir des températures positives tout l'hiver et 40 degrés tout l'été ».

     

    L’actualité météorologique a suscité des questions lors de la dernière réunion de quartier publique de cet automne 2010 hier soir à l’école Larmeroux pour les Hauts de Vanves : « Lorsqu’il y a de la neige, je fais le trottoir, et cela depuis 60 ans monsieur le maire », ce qui suscita quelques sourires dans l’assistance. « Ne pourrait on pas avoir du sel ou du sable ? » Daniel Barois, maire adjoint, a alors répondu un peu strictement en « pére la rigueur : « Chaque habitant est tenu de dégager et de balayer la neige devant sa porte ». Du coup Bernard Gauducheau a essayé de rattraper le coup : « L’idée est de responsabiliser les citoyens. Mais nous aidons bien sûr les vanvéens qui ne le peuvent pas lorsque c’est possible ». Et un participant a rebondit sur cette question en indiquant que rue Jean Bleuzen, au début de l’année, des dizaines de personnes ont chûtés devant les siéges d’Hachette, de France 3 Paris Ile de France. « Pourquoi ces sociétés ne font pas leur travail dans ce cas ? » - « En ville c’est compliqué. On a du mal avec les entreprises et les services. Nous dégageons devant les écoles, les créches, en priorité… Mais la neige tombe partout. Il faut partir du principe qu’on n’est pas une assurance risque. Et nous faisons de l’information vis-à-vis des sociétés, des services etc... » a répondu le maire en laissant la parole au représentant de GPSO dont le sang bouillait, parait il : « On met du sel, comme ce fut le cas en Décembre dernier et en Janvier. Mais à -18° cela ne sert rien, car il faut repasser 4H après. Les voies principales sont faîtes en priorité, ainsi que certains trottoirs qui donnent accés à des services publics, ou alors à des services de transports en commun comme l’îlot du métro ou la gare ! ». Du coup le maire fait appel à l’indulgence. Un autre participant parle du sable plutôt que du sel qui est rejeté dans les eaux et pollue. « le sable est moins eficace que le sel. En encore, comme je vous l’ai dit. A -18°, il fait repasser ! ».   

  • VANVES UNE PETITE VILLE DE BANLIEUE DANS LE GRAND PARIS

    Nous profitons des week-ends ou des dimanches pour sortir de l’actualité immédiate  pour vous éclairer  soit sur un point de notre histoire vanvéenne, soit sur notre région capitale. Aujourd’hui, nous revenons sur les origines et le développement de Vanves à l’occasion du projet de PLU voté par le conseil Municipal Mardi dernier. Sachant que voilà 200 ans, Vanves cmptait 1400 habitants, s’étendait bien au-delà de ses limites contemporaines sur une partie du 15éme et du 16éme arrondissement de Paris, englobant Malakoff e débordant sur Montrouge

     

    C’est sous la Monarchie de Juillet que Vanves est devenue une petite ville de banlieue avec l’arrrivée du chemin de fer (Paris-versailles en 1840), l’apparition de villégiatures, avec le développement de villas bourgeoises, des routes structurantes qui se dessinent. Le vilage rural devient une petite ville de Banlieue et se peuple pasant de 3700 à 8500 habitants entre 1885 et 1866. La première véritable mairie est bâtie (tribunal d’Instance actuel) avec le premier groupe scolaire (du centre) aujourd’hui en reconstruction. En 1860,  voilà 150 ans, le Préfet Haussmann annexait toute une partie du territoire de Vanves dont l’actuel 15éme arrondissement, et en 1883 le chemin de fer aboutissait à une nouvelle division avec la création de la commune de  Malakoff. Entretemps, en 1880, à l’emplacement du Palais Sud du Parc des Expositions, des glaisiéres feront l’objet d’une exploitation industrielle avec les sociétés Chevalier et Bouju, Mortier et Etienne qui s’associent en 1881 pour fonder la Société Centrale des Briqueteries de Vaugirard. Cette fabrique contribuera à l’essor des lotissements sur la commune et notamment sur le Plateau

     

    UN BOURG RURAL

    Ainsi en 1900, Vanves comptait 10 000 habitants, la séparation de Malakoff en 1883 ayant provoqué une baisse à 6000 habitants dont le nombre commença à ré-augmenter grâce au développement de l’urbanisation sur le Plateau, l’ouverture des voies Sadi Carnot et Victor Hugo, ainsi que de nombreuses petites rues privées autour desquelles furent construits de nombreux petits pavillons avec quelques maisons à étages et industries. Il y avait alors un millier de maisons dont la plupart de 0 à 2 étages, une quarantaine de maisons à 3 étages et 5 maisons à 5 étages. Une population constituée d’ouvriers et d’employés s’installait à Vanves dans des pavillons et quelques immeubles à étages. L’industrie était représentée en grande majorité par des blanchisseurs (80 entreprises emlployant 1000 ouvriers) avec 2 briquetteries, une usine de produits chimiques et diverses autres petites usines. Les terrains « nus » occupaient encore une grande surface : 57 ha de terres labourées, 26 ha de cultures fourragéres et 55 ha de cultures florales ou potagères. Vanves conservait ainsi, à la veille de la première guerre mondiale un caractére de bourg rural, avec ses anciennes rues étroites et irrégulières.

     

    L’ANCETRE DU PLU

    Dans les années 1930,  sous l’impulsion de Frédéric Pic, Vanves a arrêté un plan d’aménagement et d’embellissement de Vanves  qui est en quelque sorte l’ancêtre du POS puis du PLU de notre ville : « Il est urgent de déterminer sans plus de retard le plan d’aménagement communal pour que soient réservés les opérations indispensables tant pour la circulation que pour l’hygiéne, l’esthétique et les besoins des services publics » expliquait il. A l’époque, Paris annexait la zone des fortifications – occupée aujourd’hui par le boulevard Périphérique – pour la couvrir de constructions HBM (Habitat à Bon Marché) et le maire F.Pic s’inquiétait des conséquences de cettre urbanisation.. Et il créait bien sûr le parc municfipal qui porte son nom.

     

    REQUALIFICATION  

    Après la seconde guerre mondiale, son tissu urbain s’est transformé de façon spectaculaire, avec l’apparition d’immeubles collectifs, une densification du tissu urbain : Rénovation de l’ilôt des Chariots dans les années 1960 qui a permit d’accueilir beaucoup de pieds noirs fuyant l’Algérie, puis reconstruction du Plateau entre 1970 et 1984 qui a profondément modifié la physionomie de la ville et de ce quartier, le long du Bd Périphérique aménagé dans les années 60. Un nouveau collége (Saint exupery) est construit et inauguré en 1966, un vaste complexe comprenant le marché, le centre administratif, la bibiothéque et le théâtre est construit en 1979 avec la tour d’habitation, et l’élargissement de la rue Antoine Fratacci puis Ernest Laval… suivi par d’autres opérations jusqu’à aujourd’hui : Le lotissement Larmeroux dans les années 80, le triangle MacDonald/Albert Gazier avec des logements fin des années 90, l’îlot du Métro et Audiens au débit des années 2000, l’îlot Cabourg en 2010 … sachant que le territoire est entièrement bâti et que son dévelopement passe par des opérations de renouvellement et de requalification du tissu existant : Marcheron autour du nouveau commissariat, Bleuzen avec la résidence hôtelière, après Effidis prés du Rosier Rouge…

  • VANVES ENTRE HISTOIRE, ARTS ET LETTRES, PARIS ET ZACK

    Il y a des moments où tout s’entrechoque, l’hommage à une artiste vanvéenne arrivée à Vanves par le hasard de l’histoire et ses dramatiques conflits qui ont marqué la première moitié du XXéme siécle, et le rappel d’un certain passé de Vanves où Paris comme d’autres ont essayé de grignoter son territoire à l’occasion des 150 ans de l’extension de Paris.

     

    DECORATION : « VOTRE SCULPTURE DONNE DE L’AME AU MARBRE »

    « En remettant ses insignes de chevallier dans l’ordre National des Arts et des Lettres, c’est une bien modeste reconnaissance eu égard à votre œuvre » a déclaré hier en fin d’après midi, Bernard Gauducheau face à  à Iréne Zack, sculptrice vanvéenne, entouré par de nombreux atistes, artistes, familiers et bien élus vanvéens comme Guy Janvier et Isabelle Debré. « C’est un moment important et émouvant lorsque l’on distincte un artiste, expression de la reconnaissance d’une œuvre désintéressée, pas toujours reconnue tout de site » a-t-il déclaré en insistant sur le fait « que nous avons beaucoup d’admiration pour les artistes à Vanves. Et certains, comme vous, marquent leur temps, leur passage et bien au-delà des frontières pour ce qui vous concerne ». Il a bien sûr rappelé «la discrétion » de cette artiste qui « laisse parler ses œuvres à sa place », son passé russe, puisqu’elle est né pas loin d’Odessa, notamment d’un pére peintre, auteur notamment des vitraux de Notre Dame des Pauvres à Issy les Moulineaux. Elle a fuie son pays avec sa famille la révolution pour s’installer à Paris en 1924 puis à Vanves en 1945 travaillant alors dans la décoration, puis professeur, tout en commençant à se consacrer à la sculpture, en travaillant la pierre puis le marbre, dans son atelier de la rue Vieille Forge où elle a commancée sans eau, ni électricité. Elle a ainsi fournit des œuvres à de nombreuses collectivités locales dont Vanves, puisqu’en 1998, alors que Guy Janvier était maire de Vanves, elle a été désignée pour réaliser une stèle en souvenir des victimes vanvéennes du nazisme au carrefour de l’insurrection dont « le sens symbolique est très fort » a reconnu Bernard Gauducheau avant de lui remettre ses insignes.

     

    VANVES FACE A L’EXTENSION DE PARIS : UN SUJET D’ACTUALITE

    Le Grand Paris et la Capitale célébre actuellement les 150 ans du décret d’extension du 1er Janvier 1860 qui a permis à Paris de s’agrandir jusqu’aux fortifications construites par Tiers qui correspondent au tracé de l’actuel périphérique, faisant disparaître l’enceinte des fermiers généraux, et passer les arrondissements de 12 à 20. Une exposition à la galerie des Bibliothéques (22 rue Malher 4éme arr.) rappelle jusqu’au 24 Octobre ses 150 ans, et une table ronde se déroule ce soir à 18H30 au Pavillon de l’Arsenal sur le théme « Du Paris d’Haussmann à la métropole ». « Cette annexion à la Capitale des territoires sururbains renfermés dans l’enceinte des fortifications valut à Vanves une nouvelle et sensible diminution de son territoire ». Heureseument, ils n’étaient pas habité. « Vanves abandonnait à Paris une partie du 14éme arrondissement actuel, compris entre les fortifications au sud, la rue de Vanves à l’Ouest, la rue des Plantes à l’Est et l’avenue du Maine au Nord » raconte Hyppolite Chailley sans son livre « des origines au début du XXéme siécle ». N’oubliez pas qu’à l’époque Vanves s’étendait jusqu’à Montrouge et dans le 14éme arrondissement de Paris. Mais voilà, ses élus ne tardérent pas à s’apercevoir que cette extension avait été onéreuse pour Vanves, à cause de l’amoindrissement des recettes de l’octroi, calculant le déficit à 12 000 frs de l’époque dans les recettes de 1861.

    Mais cette histoire allait avoir une suite, 70 ans plus tard lorsque la ville de Paris commença à annexer la zone des fortifications pour les couvrir de constructions d’HBM (ancêtre des HLM), et que le maire de l’époque, en 1931, Frédéric Pic s’inqiétait justement des conséquences de cette urbanisation mais aussi des rejets « sur la banlieue de toutes les activités nuisantes » de la ville de Patris. Pour réagir, il mit en place finalement l’ancêtre du PLU sur lequel travaille actuellement la Mairie : Au Conseil Municipal de Mai 1931, il lançait la mise en œuvre d’un plan d’aménagement communal « pour que soit réservé les opérations indispensables tant pour la circulation que pour l’hygiéne, l’esthétique et les besoins des services publics ». Et il mobilisait le conseil municipal contre le projet de création d’une gare à charbon par les chemins de fer et d’un dépôt pour les négociants de charbon parisien du côté de la rue Jean Bleuzen (de Paris à l’époque) au niveau du Macdo et du centre culturel Albert Gazier actuellement.  Mais ces annexions ou projets nuisants ne furent pas le plus terribles par rapport au choc que provoqua l’érection du quartier de Malakoff en commune distincte de Vanves en 1883  qui fit tomber sa population de 12 000 à moins de 6000, et réduisit son territoire de près des deux tiers. Conséquence malheureusement logique du chemin de fer qui traversait alors (et toujours) Vanves.