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centenaire de la guerre 1914-18 - Page 13

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 11 – VANVES HONORE SES 607 MORTS POUR LA FRANCE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end (d’ici le 11 Novembre) et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans. Et notamment,  en cette période de Toussaint, et bientôt d’anniversaire de l’armistice, ceux qui sont morts pour la France voilà une centaine d’année : 607 vanvéens dont les  noms sont inscrits sur la plaque commémorative de l’hôtel de ville, au premier étage, à l’entrée de la grande salle Henri Darien. L'illusion d'une guerre courte s‘est dissipée dès l'automne 1914 avec l'échec des premières grandes offensives. Echec de l’offensive française en Lorraine durant la seconde quinzaine d’Août, arrivée des allemands à Senlis, installation du gouvernement à Bordeaux,  première bataille victorieuse de la Marne « qui fera reculer les bôches ». La guerre de mouvement se transforme en guerre de position à l’automne sur le front Est de la mer du Nord à la Suisse. La guerre des tranchées commence. L'état-major se lance dans des assauts par vagues humaines qui se soldent par autant de massacres. 900 soldats français sont morts chaque jour en moyenne durant les 52 mois du conflit.

    130 vanvéens sont morts au combat entre Août et Décembre 1914 sur les 607 vanvéens tombés au champ d’honneur et dont le nom est inscrits sur la plaque commémorative de l’Hôtel de Ville. Le premier agent communal tué est un cantonnier, Marcel Sudreau, 24 ans, « décédé des suites de ses blessures le 17 Novembre 1914 reçue à l’ennemi » comme l’a expliqué Aristide Duru, maire de Vanves en lui rendant hommage au conseil municipal du 28 Novembre 1914. L’assemblée municipale décide d’ailleurs ce jour là de verser des secours aux veuves des agents communaux tué à l’ennemi. Mais il n’est pas le seul à qui, il rend hommage, car  Charles Cutu, 27 ans, est le premier instituteur de Vanves, dont tous ont été mobilisés,  à être victime de ce conflit, au cœur de la bataille de la Marne. Un agrandissement d’une photo portrait a été placé sur l’un des murs de sa classe de l’école du Plateau où il enseignait. II ne sera pas le seul car au Conseil municipal du 30 Mai 1915, il fait état du décés de Gustave Bocahut, 27 ans,  instituteur de l’école du Centre et attaché au 156éme régiment d’infanterie tué le 23 Septembre 1914 du côté de Champeneux. Une photographie est distribuée à tous ses élèves « pour perpétuer son souvenir dans leur cœur ». Ce conseil municipal décide de financer les indemnités de résidence et de logement des instituteurs tués à l’ennemi jusqu’à la fin des hostilités afin de soutenir leurs familles,

    A l’occasion de cette réunion, un élu demande « qu’un tableau d’honneur soit placé à la mairie avec le nom des citoyens de la commune tombé à l’ennemi pour honorer leur mémoire ». Un autre collègue considère « qu’une plaque serait insuffisante et qu’il y aurait lieu de faire un monument ». Aristide Duru est d’avis « qu’il y a un ensemble de mesures à prendre pour honorer la mémoire des héros qui sacrifient actuellement leur vie à la patrie » estimant que « c’est après la guerre seulement que cette proposition pourra être fait utilement ». En attendant il fait voter par l’assemblée municipal un « salut affectueux à tous les mobilisés de la commune » et adresse « un souvenir ému à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur » tout en  présentant les condoléances de la Municipalité et du Conseil Municipal à leurs familles éprouvées. Les élus n’ont pas  d’ailleurs été épargné comme ce conseiller municipal Fernandier  tué le 4 Juin 1915, ou le fils d’un autre élu, Célestin soldat au 10éme Régiment de Chasseur d’Afrique le 23 Juillet dans les tranchées. Beaucoup ont été mobilisés, comme l’a indiqué le maire dés le conseil municipal du 14 Août 1914 : MM Pic, Gineste, Candon, Fournet… en leur adressant au nom de tout le conseil des vœux « pour un prompt retour ainsi que celui de tous les citoyens de Vanves partis si courageusement dés le début de la mobilisation ». On comprend mieux, du coup, sa volonté de créer le 27 Novembre 1915 cette Œuvre des Prisonniers de guerre et des Combattants de Vanves 

    Dés le Conseil municipal du 11 novembre 1918 qui se tient en soirée car Aristide Duru a assisté à la séance historique du Sénat, les élus mettent à l’étude divers projets : Un tableau à la mairie, un monument au cimetière  « destiné à perpétuer le souvenir de ces héros dans la commune ». Un crédit de 25 000 frs est voté au Conseil municipal du 13 Novembre 1918 pour l’érection d’un monument et diverses mersures « pour perpétuer la mémoire des soldats de Vanves mort au champ d’honneur ». La plaque d’honneur portant le nom des vanvéens morts pour la France, est inauguré le 2 Novembre 1919 avec dépôt de gerbes, allocutions au cimetière, salut au Poilus et inauguration de la plaque « artistique  indestructible » destinée à perpétuer le nom des enfants de la commune mort pour la France » en mairie avec, allocation du maire.  

    D’autres plaques commémoratives seront apposées dont 2 à l’église Saint Remy inaugurées le 30 Octobre 1921.  Ce sera plus long pour le monument aux morts, Frédéric Pic prenant les choses en main, puisqu’il succéde à Aristide Duru le 7 décembre 1919. Le Conseil Municipal donne le 28 Mai 1920,  l’autorisation officielle d’édifier un monument aux morts dans le cimetière qui pourrait être complété par un terrain destiné à recevoir à perpétuité les sépultures des soldats vanvéens déjà morts. Mais il décidera finalement le 27 Février 1922 de l’installer face à la Justice de Paix (ex-Mairie) à l’entrée de l’avenue qui monte au marché, sur un terrain planté d’arbres donnant sur la rue de la Mairie (av.A.Fratacci). Quant au Carré militaire, il ne verra le jour qu’en  1931, à la suite de travaux dans le cimetière où  ont été rassemblés les corps de tous les morts pour la France, sans distinction religieuse : 212 dont 113 Vanvéens, 15 russes, 9 musulmans dont 2 tirailleurs algériens, 3 tirailleurs tunisiens, 4 soldas du bataillon sénégalais  

    Enfin, ce conseil municipal du 13 Novembre 1918 décide de baptiser des rues « pour perpétuer le souvenir de la Victoire »  avec des avenues Foch (Allée du Progrés), Joffre (rue de la Liberté), Gallieni (rue du Parc), des rues Georges Clemenceau qui n’était pas l’actuelle rue (ex-sentier des Nouzeaux), mais la rue du Plateau devenue la rue Gambetta, Pétain (rue de la Manufacture, actuelle rue Gabrielle d’Estrée), de la Marne (rue du Château), de Verdun (François 1er), des Alliés (une parie de la rue de la Mairie devenue aujourd’hui Ernnest Laval  entre la rue de Paris baptisée Jean Bleuzen et le Pont de Montrouge c’est dire le piont SNCF séparant Vanves de Malakoff) et du Président Wilson (une partie de la rue Jullien entre la rue de la Manufacture et l’avenue V.Hugo).

    A SUIVRE….

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 10 – UNE ARMEEE D’ACTIVE DANS LES ATELIERS DE CONFECTION

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end (d’ici le 11 Novembre) et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans. L’un des faits marquants de ces 4 années de guerre a été la création d’ateliers de confection et surtout l’ouverture d’un « Ouvroir » municipal qui occupera plus de 150 ouvriéres pour confectionner des chemises, des caleçons.

    Les premiers gestes de solidarité et de soutien commencent à apparaître dés le début de la guerre : Les écoliers de Vanves « sous la bienveillance » de leurs instituteurs se sont mobilisés pour confectionner des colis de lainage, de tabac, de friandises et objets divers envoyés aux soldats sur le front.Puis la municipalité créée un  un atelier  « tricot du soldat » en Janvier 1915 rue Raspail (Mary Besseyre maintenant) pour fournir du travail aux femmes et filles des mobilisés, secondé par un chemisier vanvéen. Cette création correspondait à un mouvement général, car dés le départ des hommes au front, « les mères, les sœurs, les épouses, les fiancées, les petites amies se mirent tous à tricoter avvc l’acharnement d’une armée d’active. Les soldats sentirent ainsi, à la chaleur du tricot de laine, que les femmes pensaient à eux » lit on dans « Croquis Paris » en Octobre 1915. Le tricot était devenu une cause nationale dés le lendemain de la mobilisation générale. Un avis, paru dans la presse, invitait  toutes les femmes de France à tricoter gilet et chaussettes de laines pour les poilus en prévision de l’hiver.  C’est à ce moment là, que la ville reçoit de l’intendance de l’armée, avec son magasin de l’habillement, installée rue Larmeroux, un lot de 10 939 chemises à  confectionner. Du coup, le conseil municipal décide de créer, à partir de cet atelier,  le 28 Août 1915, un « ouvroir municipal », sorte d’atelier de confection,  pour fournir des uniformes et des effets de lingeries aux poilus, qui occupera plus de 150 ouvrières et pour lequel, il consacre une ligne de crédit dans son budget (50 000 frs dans le BP 1917). De surcroît, il permet d’éviter tout profit de guerre, l'ouvroir de Vanves étant dirigé et contrôlé par la municipalité.

    La municipalité fait confectionner 500 chandails en automne 1916  pour la campagne d’hiver 1916-17 dont la moitié  sera expédié aux prisonniers de Vanves et l’autre vendu aux vanvéens, puis décide l’acquisition de laines destinées à la confection de chaussettes à la fin de l’été  1917 qui seront réalisées par les petites filles des écoles communales pour les soldats. Mais au fur et à mesure du temps, l’intendance militaire ne donnera que très peu de travaux à l’ouvroir municipal, ce qui obligera la municipalité, au début de l’année 1918,  à rechercher à travailler pour l’industrie privée pour permettre aux ouvriéres de travailler : « Nous pensons qu’il est de notre devoir de continuer à faire fonctionner cette œuvre qui sera d’une très grande utilité après la cessation des hostilités pour parer à la crise du chômage qui est à craindre » explique Aristide Duru, maire de Vanves, le 1er Juin 1918.  Si l’ouvroir a distribué pour 109 862 frs de salaires en 1917, le nombre d’ouvrières a commencé à diminuer cherchant du travail dans le privé, mieux payé

     

    A SUIVRE…

     

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 9 – L’ŒUVRE D’ARISTIDE DURU

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end (d’ici le 11 Novembre) et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans. Vers la fin de l’année 1915, la municipalité décide de créer (le 27 Novembre)  une œuvre des prisonniers de guerre et des combattants de vanves qui organise le 5 Décembre une journée pour les prisonniers de guerre et combattants durant laquelle furent vendus des trèfles couleurs à 4 feuilles porte-bonheur. C’était une volonté d’Aristide  Duru, maire de Vanves qui a toujours été proche de tous ceux qui partaient au front.

    Fin 1914, il adressait « un salut affectueux à tous les mobilisés de la commune et un souvenir ému à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur, ainsi que les condoléances du maire, de la municipalité et du conseil municipal à leurs familles éprouvées ». Fin 1915, le 27 Novembre, il créait l’œuvre des prisonniers de guerre et des combattants de Vanves : « Cette Œuvre est destinée à aider les familles nécessiteuses des prisonniers et des combattants qui peuvent difficilement leur envoyer des colis » expliquait il. L’une de ses premières actions s’est déroulé dés le 5 Décembre 1915 lorsque des bénévoles offrirent la « Pensée de la Journée de Vanves » et le « trèfle porte-bonheur à 4 feuilles ». Et toute souscription de 1 frs donnait droit à un « charmant objet » c'est-à-dire une médaille ou une broche. Mais ce n’est pas tout, car, même le curé de Vanves, le père Semblant organisait le 26 Décembre 1915 un concert au profit de cette œuvre. Enfin, le conseil municipal du 26 Février 1916 décidait d’ouvrir un crédit de 3000 frs pour cette Oeuvre des prisonniers de guerre et Combattants de Vanves.

    En moins de 3 mois, elle avait aidé une centaine de prisonniers et plus de 200 combattants, et recevait chaque jour de nombreuses d’aides (plus de 30 en 3 jours. « Le conseil municipal est d’avis de répondre, prioritairement, aux demandes des soldats présents sur le front, sans famille ou appartenant à des familles nécessiteuses » décidait Aristide Duru le 26 Février 1926 tout en faisant aussi voter un crédit de 100 000 frs pour des secours aux réfugiés, et en s’associant à une pétition lancée par les pouvoirs publics en faveur de « l’amélioration du sort de nos prisonniers » en demandant « l’égalité de traitement des prisonniers français et allemandes », ceux-ci ayant constaté que « les français étaient mal nourris, mal couverts et mal soignés, souvent brutalisés ». Quelques mois plus tard, le 21 Octobre 1916 le rapporteur du budget, M .Fournet expliquait  qu’avec « l’envoi de colis par l’œuvre à nos soldats français, nous cherchons ainsi à adoucir leur sort. Nos combattants ne sont pas oubliés et reçoivent ainsi des douceurs qui leur rappellent que nous pensons toujours à eux et aux dangers qu’ils affrontent pour libérer leur pays de l’invasion ».

    Ainsi, le conseil municipal a toujours prévu une subvention dans son budget municipal pour l’œuvre : 5000 frs en 1917 alors qu’elle a dépensé 30 000 frs en colis (3780 dont 2280 aux prisonniers et 4100 aux combattants. Et la Municipalité a organisée des opérations pour récolter des fonds : « La semaine de l’économie pour les prisonniers de guerre et les combattants vanvéens » du 21 au 28 Janvier 1917 qui a rapportée 5732,85 frs, puis une seconde entre le 2 et le 8 Juillet 1917. Mais ce n’était pas suffisant car elle avait dépensée 28 081,6 frs en 1917 couvert en partie par des recettes se montant à 13 189,86 frs provenant de dons, et des journées d’économies, la différence étant compensée par la subvention municipale de 14 891,74 frs. Une fête est organisée le 1er Décembre 1918 après l’armistice à son profit sous la présidence du sénateur Magny. Camille Audigier ou Frédéric Pic, ont rendu hommage, après guerre, à ce maire qui avait suscité « une phalange de dévouement » grâce notamment à cette « œuvre des prisonniers de guerre et des combattants » qui « adoucissait le sort de ceux qui se battaient ». Mais le plus bel hommage a été celui rendu par ses combattants qui, en permission, « ne manquaient pas de venir en mairie serrer la main celui qui s’acquittait dignement de ses fonctions »

    A Suivre…