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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 25

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 35 -LA FAUSEE LEGENDE DE LA GROSSE BERTHA

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis prés de quatre ans maintenant. Cette dernière année  de la « der des der » sera particulièrement éprouvante et dramatique, avec une nouvelle vague de bombardements par avion sur la capitale et  par ce canon dénommé « la grosse Bertha » dés le printemps 1918. M.Régnier faisait état au Conseil municipal de bombardement par pièces de longue portée qui a causé des dégâts dans le cimetière le 30 Mai 1918, et par avions qui ont endommagé les immeubles de la rue du Moulin, la nuit suivante

    Le 23 mars 1918 a marqué le premier tir sur Paris de la «grosse Bertha», mortier de 420 mm qui fera énormément de dégâts à Paris et dans sa banlieue, notamment à Vanves un immeuble de la rue du 4 Septembre,  en tuant 256 personnes pendant six mois de mars à août. De la fin de mars aux premiers jours d'août, 44 journées de bombardement ont été recensés, avec environ 200 « points de chute », sans compter les obus tombés dans la banlieue, faisant 256 morts et 625 blessés. Les dégâts matériels furent considérables et l'auraient été bien davantage sans les précautions prises pour préserver les monuments (barricades en planches ou en maçonnerie, sacs de terre, etc.) et mettre en sûreté les trésors artistiques. Alors que le front se trouve à plus de 100 kilomètres, ce gigantesque canon allemand parvient à envoyer 320 projectiles sur la capitale et sa banlieue.

    La première fois que les Parisiens subissent le terrible feu de cette pièce d'artillerie révolutionnaire, la ville est comme frappée de stupeur. À 7h30 du matin le 23 mars 1918, une première explosion ravage le n° 6 quai de Seine. Une seconde déflagration retentit une dizaine de minutes plus tard devant la gare de l'Est, puis tous les quarts d'heure. «Les habitants de la capitale ne tardent pas à baptiser ce monstre « Grosse Bertha » du nom de Bertha Krupp, la fille de l'industriel allemand dont la firme a développé ce canon longue portée, prodige de technologie balistique digne de Jules Verne » explique Christophe Dutrône. « La renommée de la grosse Bertha est due au surnom populaire qui lui a été donné. Il s'agit peut-être d'une manière inconsciente de prendre de la distance avec les actes tragiques de l’histoire »  

    Mais voilà, contrairement à ce qu’ont raconté les Parisiens de l’époque qui avaient gardés un souvenir terrifié de la grosse Bertha, elle n'a pourtant jamais bombardé Paris et sa banlieue. Elle s’était fait connaître par les énormes dégâts qu’elle avait provoquée lors des sièges de Liège, Namur, Maubeuge, Anvers ou encore Verdun. Longtemps, les Allemands crurent que la grosse Bertha, avec ses 70 tonnes et ses obus de 800 kg, serait l’arme miracle qui leur permettrait de remporter la guerre, ce qui ne fut pas le cas. Elle n'avait qu'une portée de quelques kilomètres, tandis que les canons à longue portée, tels le «lange Max» et le «Kaiser-Wilhelm-Rohr», pouvaient tirer à plus de 120 km. En fait, cette nouvelle arme était  dissimulée dans les bois de Crépy-en-Laonnois, en Picardie, à environ 120 km de Paris, composée de trois canons de marine que les Allemands appellent Pariser Kanonen ou Ferngeschütz. Ce modèle d’obusiers allemands, de 9­ km de portée et 420­ mm de calibre (le diamètre des obus), avait été conçu spécifiquement pour détruire les forteresses françaises et les bunkers, c’est-à-dire percer 3 m de béton et briser des tourelles en acier au Nickel.

    Mais sa réputation de machine de guerre infernale est restée injustement associée aux bombardements de Paris dans la mémoire collective des Français. Elle a été d'ailleurs souvent confondue avec les canons qui bombardèrent Paris, grâce aux journalistes de l’époque, 120 km de distance, à l'aveuglette, au petit bonheur du tir, sans être même capables à l'avance de repérer leur objectif. Les obus tombaient facilement en deçà ou en delà de Paris, entre Châtillon et Pantin, atteignant l'église Saint-Gervais, mais aussi le cimetière du Père Lachaise, l'asile Sainte-Anne, la terrasse de l'Orangerie aux Tuileries, la Halle aux vins et l'usine à gaz du boulevard Macdonald, s'égarant à Passy, Auteuil, Grenelle et Vaugirard, frôlant la Tour Eiffel, touchant hélas deux hôpitaux (Baudelocque et Boucicaut), mais tombant aussi parfois dans la Seine...et à Vanves malheureusement le 5 Août en détruisant un pavillon, et un atelier rue Danton faisant 2 morts et 8 blessés…

  • LE CONGRES DU CENTENAIRE DE L’UNC92 ACCUEILLI A VANVES

    Ce congrés de l’UNC des Hauts de Seine qu’a accueilli Vanves samedi matin, se déroulait au lendemain de l’attentat de l’Aude avec l’acte héroïque d’un gendarme qui l’a payé de sa vie auquel a rendu hommage cette assemblée et quelques haures après les frappes en Syrie. Les 28 sections de l’UNC 92 étaient présentes avec 48 portes-drapeaux installés sur la scéne du théâtre Le Vanves qui ont impressionné le maire de Vanves  - « On voit là un témoignage républicain ! » - moins les personnalités invités comme le colonel Meunier Délégué militaire départemental adjoint, JB Romain   directeur départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerre (ONACVG),  F.Porteu de la Morandière fondateur de l’UNC-AFN  qui a fait une intervention très remarquée et la vice-présidente du conseil départementale, IsabelleDebré, qui entouraient Antoine Orsatti président de l’UNC 92 et son bureau, avec l’organisateur et grand ordonnateur de ce congrés, Paul Guillaud président la 71éme section Vanves-Malakoff

    Il a beaucoup été question finalement  du travail de mémoire, d’autant plus nécessaire avec la barbarie qui se déroule en Syrie qui a utilisé la palette complète d’engins de morts jusqu’aux bombes chimiques pour écraser la Ghouta orientale, attestant malheureusement une érosion flagrante des normes internationales sans véritables réactions dans la communauté internationale qui aura des coséquences au delà de la Syrie. «On doit être des passeurs de mémoire et de valeurs» a insisté le DMD qui met en place un réseau Jeunesse Défense Citoyenneté  associant les relais défense éducation, les réservistes et les élus défense des mairies et organise chaque année un rallye citoyen. «Vous avez un rôle essentiel d’éducation pour plus jamais cela devant l’escalade de la violence et de la barbarie. Vous êtes un rempart pour les jeunes » a insisté Isabelle Debré qui considére que les Hauts de Seine ont un lieu extraordinaire pour sensibiliser les jeunes: Le Mont Valérien. « Ils repartent avec un regard différent après leur visite» a-t-elle constatée. Gabriel Attal député LREM a insisté aussi sur ce travail de mémoire auprés des jeunes d’autant plus qu’il siége à la commisson Education et Culture mais aussi sur l’Europe à un an des élections européennes alors qu’on assiste à une montée du nationalisme.

    Tous se sont retrouvés devant le monument aux morts pour un hommage aux morts pour la France, et un apéritif à l’hôtel de ville où le maire de Vanves a reçu la médaille du centenaire de l’UNC et à remis à MM Orsatti et Guillard à chacun la médialle d’or de la ville

  • LES ORIGINES DE LA 71éme SECTION UNC DE VANVES, PRESQUE CENTENAIRE A 6 ANS PRES

    A L’occasion de ce congrés de l’UNC 92 que Vanves a accueilli hier matin sur lequel reviendra le blog, il est intéressant de se pencher sur la 71éme section de l’UNC, Vanves-Malakoff, qui a été créée en Mai 1924, soit 6 ans après l’Armistice et et la naissance de l’UNC au niveau national avec pour devise « Unis comme au front ». D’autant plus que c’était le premier congrés du centenaire de l’UNC au niveau départemental

    Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves, sont à l’originre de la création de cette section vanvéenne de l’UNC. « Les combattants ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs à remplir et non content de resserrer les liens d’amitiés qui les unissaient au front ils doivent se soutenir moralement et financièrement, aider les mutilés, les veuves et les orphelins. Tel est le but de la section de Vanves » indiquait Jean Drugeon lors des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, les 22 et 30 Mai 1924. Elles ont été suivies d’une assemblée générale de l’UNC Vanves-Malakoff-Clamart le 5 Juin 1924 en présence des maires de ces 3 communes à la salle de Justice de Paix : « Notre but est non seulement de resserrer les liens d’amitiés qui nous unissent au front, mais de sauvegarder aussi les intérêts de toutes les victimes de la guerre et en dehors de toute discussion politique ou religieuse » ajoutait il ce jour là. Le bureau était composé de Frédéric Pic, maire de Vanves, Président d’honneur, Jean Drugeon président qui laissa très rapidement la place à Marius le Comte qui apparaît comme le 1er président de l’UNC Vanves, remplacé en 1925 par Jean Drugeon, avec Charles Pion comme Vice présidents, Julien Caroujat, trésorier et son adjoint Pierre Guiesse, S.Denouille Secrétaire et son adjoint Ferdinand Laminaud. Le 30 Mars 1926, la section Vanves-Malakoff de l’UNC se divisait en deux avec la création d’une section propre à Malakoff.

    A l’époque de sa création, cette section était très active : Elle tenait une permanence tous les dimanches matin à la salle de Justice de Paix et une réunion mensuelle, la première ayant eu lieu le 3 Juillet 1924, avec des conférences, notamment d’un délégué du groupe de la Région parisienne sur la société mutuelle de retraites de l’UNC ce jour là, et la décision de se doter d’un drapeau en faisant appel à la générosité des vanvéens dont la remise officielle s’est déroulée le 25 Octobre 1924. Une année marquée aussi par l’inauguration du monument aux morts de Vanves le 11 Novembre 1924.

    Cette année fondatrice s’est terminée par la première participation de la section de Vanves au ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu le 28 Novembre 1924. Frédéric Pic, le maire de Vanves qui  était présent,  avait rappelé dans une courte allocution le but de cette pieuse et simple manifestation, évoquant « le souvenir constant que nous avons garder de ceux qui donnèrent sans compter leur sang pour la France »

    Cette section s’était très engagée pour défendre la cause des combattants, se mobilisant sur les pensions des anciens combattants dont elle demandait la hausse des montants.  Elle envoyait des communiqués de presse, et prenait même parti lors des élections, comme ce fut le cas en 1925, en appelant chacun à sa conscience : « L’heure présente nous conseille de la prudence et de la sagesse. Il ne s’agit pas seulement de la vie de la commune mais aussi de la vie de la France, de beaucoup supérieure à la réussite d’un parti. Voter c’est aller au combat ». Elle créait le 1er Janvier 1928, une caisse de solidarité dont l’unique but était de venir en aide dans la plus large mesure aux camarades dans la gêne, grâce à des primes et des prêts