Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lycée - Page 15

  • LA RENTREE SCOLAIRE A VANVES : UN NOUVEAU PROVISEUR POUR MICHELET AVEC BERNARD GARY : « Un proviseur ne fait rien mais cela prend beaucoup de temps !

    « Je suis conscient d’avoir beaucoup de chance d’être arrivé ici et avec les collégues, nous allons faire en sorte que la cité scolaire continue d’avoir le prestige qui est le sien. Nous allons nous y employer et nous avons déjà commencé » confiait Bernard Gary, nouveau proviseur de Michelet au Blog Vanves Au Quotidien,  dans son bureau situé dans le pavillon Mansart en cette fin Août, une dizaine de jours avant la Rentrée

    Vanves Au Quotidien - Quand vous êtes-vous installé effectivement à la tête de ce lycée à la suite de votre nomination pour remplacer Patrick Sorin ?

    Bernard Gary : « L’installation s’effectuera lorsque j’aurais rencontré les collègues et que les premiers élèves seront arrivés. Mais j’ai pris mes fonctions le 20 Août.  Pour l’instant, j’ai découvert les locaux qui sont superbes, j’ai commencé à travailler avec ma collaboratrice et je me suis documenté sur les taux de réussite au bac, sur les effectifs qui sont un problème dans cet établissement comme dans celui dont je viens. Pour moi, le lycée commencera vraiment à exister lorsque les élèves auront commencés à courir dans le parc. Pour l’instant c’est une superstructure, mais un peu vide

    VAQ - Comment vos postes précédents et votre expérience de proviseur vont-ils vous aider ?

    B.G. : « Pour un établissement de cette taille, il vaut mieux avoir piloté d’autres établissements avant. J’étais dans un lycée important, Alexandre Dumas à Saint Cloud, avec prés de 1700 élèves, des classes préparatoires, un taux de réussite au bac presqu’identique à celui du lycée Michelet. Le plus passionnant, mais en même temps le plus complexe, dans un établissement scolaire comme dans une entreprise, c’est la gestion des ressources humaines. Et pour cela, il faut connaitre les gens. C’est la raison pour laquelle j’attends la Rentrée avec impatience. Il y aura bien  évidemment le jour de la pré-Rentrée (lundi) avec le discours du proviseur, mais ce sont surtout les réunions de travail, les échanges informels avec les collègues… qui sont le plus importantes mais aussi le plus palpitant. On est bien obligé de faire de la gestion administrative, mais très sincèrement, ce n’est pas pour le bonheur de la gestion administrative que j’ai choisi ce métier là. Avant Saint Cloud, j’ai passé 4 ans au cabinet du recteur d’académie de Versailles, comme conseiller pour le fonctionnement des établissements scolaires pour le second degré. Lorsqu’il y avait un souci quelque part, je me rendais sur place. J’essayais de mettre du lien lorsqu’il y avait un peu de crispation dans les relations humaines  

    VAQ - Comment concevez-vous votre responsabilité de proviseur ?

    B.G. : « Un proviseur ne fait rien, si ce n’est faciliter le travail des autres. Je ne fais pas cours à la place des enseignants, ni la cuisine à la place du cuisinier, je n’entretient pas le parc à la place du maître ouvrier d’entretien, mais mon travail est de faire en sorte que tous ces gens là trouvent le jour dit, à l’heure dite les élèves à leurs places, les emplois du temps faits, les conditions matérielles réunies, et mettre du lien entre tous ces gens, car dans un lycée de cette taille, vous avez des enseignants le lundi et le mardi, les autres le jeudi et le vendredi, et ils peuvent à l’extrême rigueur, ne jamais se rencontrer compte tenu de la surface de l’établissement. Je ne fais rien mais cela prend beaucoup de temps de ne rien faire

    VAQ - Est-il vrai que qu’être proviseur (ou professeur) à Michelet est un bâton de maréchal ?

    B.G. : « En tous les cas, c’est un poste prestigieux. Vous remarquerez à la couleur des cheveux des proviseurs qui se succèdent, que l’on ne débute pas par ce type d’établissement. A la fois, parce que professionnellement, c’est une récompense, mais c’est aussi une preuve de sagesse de la part du ministre. Il ne vaut mieux pas débuter dans un établissement complexe comme celui là. Cela ne fait pas de moi quelqu’un de plus intelligent, mais en 20 ans de direction d’établissement, j’ai rencontré suffisamment de situations différentes pour ne pas être trop pris au dépourvu en arrivant ici.

    VAQ - Avez-vous déjà pris vos marques ?

    B.G. : « Je me suis déjà approprié la géographie de l’établissement, ce qui n’est pas une mince affaire. Je suis venu travailler aux mois de Juin et Juillet avec mon prédécesseur, participer aux réunions de directions…. Car mon intention n’est pas de tout bouleverser dans ce lycée qui fonctionne admirablement bien, avec de bons résultats. Il s’agit de prendre la suite sans tout bousculer. Je me suis imprégnié de l’atmosphère de l’établissement, de la façon dont les gens travaillaient entre eux, de la différence de répartitions des tâches, car d’un lycée à l’autre, on ne travaille pas de la même façon, chaque lycée adapte des modalités qui sont les meilleurs pour lui. Je vais essayer de me glisser dans le moule, afin que chacun continue de se sentir bien 

    VAQ - Qu’est-ce qui vous le plus marqué en faisant vos premiers pas dans ce lycée Michelet ?

    B.G. : « La beauté des bâtiments : Il faudrait être aveugle pour ne voir à quel point ce bâtiment Mansart est magnifique. Avec un tel parc aux portes de Paris, ce qui est un peu irréel. J’imagine que les promoteurs immobiliers salivent à chaque fois qu’ils passent le long du mur du Boulevard du lycée. C’est un site exceptionnel. L’importance des élèves avec plus 2400 élèves, soit 700 de plus qu’à Saint Cloud. Enfin, tous les interlocuteurs que j’ai rencontrés jusqu’à présent, ont l’air d’être heureux d’être ici, et c’est de bon présage pour l’implication qu’ils vont mettre dans l’accomplissement de leur mission. Il n’y a rien de pire quede travailler avec des gens qui sont malheureux d’être là où ils sont.   

    VAQ- Comment se présente cette première Rentrée pour vous, à la tête du lycée Michelet, qui a été préparé par votre prédécesseur avec son équipe ?

    B.G. : « La règle d’usage c’est qu’on prépare la Rentrée dans l’établissement que l’on quitte, puisqu’on le connait bien, donc on a constitué les classes, on a fait l’emploi du temps du lycée que l’on va laisser dernière nous. Et on arrive dans un nouveau dans lequel on a peu ou pas travaillé avant la Rentrée. Donc, on découvre en faisant le chemin.

    VAQ - D’autant qu’une Rentrée se prépare 9 mois à l’avance ?

    B.G. : « Elle se prépare quasiment toute l’année puisqu’en Octobre, l’Inspection Académique nous demande nos prévisions d’effectifs pour les confronter à leurs prévisions. A Partir de Janvier./Février, nous recevons la dotation d’heures qui nous permettra d’assurer les cours, puis le mouvement des professeurs avec ceux qui demandent à partir ou à venir.

    VAQ - Par quelles tâches a été occupé votre emploi du temps  durant ses dix jours) qui ont précédé la Rentrée ?

    B.G. : « L’accueil du nouveau personnel, veiller à ce que les emplois du temps qui sont toujours très complexe dans un établissement de cette taille soient conformes, d’autant que l’on accueille des collègues qui commencent dans la carrière, que nous partageons des collègues avec des lycées voisins dont il faut aménager l’emploi du temps, veiller à ce que les conditons matérielles soient réunis. Mais rien ne ressemble plus à une Rentrée qu’une autre Rentrée. C’est la même tâche que dans mon lycée d’avant, si ce n’est que j’ai changé de lycée. Globalement, il s’agit d’accueillir des élèves, des enseignants, des parents.

    Demain : La Rentrée à Michelet

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 14-18 A VANVES : AOÛT 1914 ET LA DECLARATION DE GUERRE PERTURBENT LA RENTREE SCOLAIRE

    La veille de ce 1er Août 1914, le 31 Juillet, le Conseil Municipal s’était réunit et avait voté à l’unanimité le vœu suivant : « Considérant que dans les circonstances présentes, tous les français doivent se serrer autour du drapeau et de ceux qui le portent. Adresse au gouvernement de la République et à l’armée nationale, l’expression de son ardente confiance patriotique et un salut affectueux à ceux de ses membres mobilisables qui vont aller combattre pour la défense sacrée de la patrie ». Le Conseil Municipal s’était réunit une seconde fois, le  14 Août 1914, 11 jours après la déclaration de guerre de l’Allemagne contre la France, et 2 jours avec la déclaration de guerre de la France et du Royaume Uni contre l’Autriche, alors que les effets de la mobilisation se faisait sentir dans la population. Aristide Duru  qui a été un maire à l’attitude remarquable pendant ses 4 années terribles, indiquait à ses collègues que la Mairie faisait face à ses obligations de mobilisation,  pour rassurer ceux qui partaient sur le sort de leur famille. 800 dossiers avaient été instruits par la Préfecture de la Seine pour permettre à des familles de recevoir l’allocation de l’Etat. Il avait ouvert une ligne de crédit pour distribuer des secours aux familles des mobilisés.  Il avait réorganisé les services municipaux pour qu’ils fonctionnent de façon aussi régulière qu’en temps de paix. Une commission du ravitaillement de la population avait été constituée afin qu’elle ne manque pas de vivres. Il avait lancé un appel aux économies d’eau, de gaz et d’électricité en prévoyant des coupures de l’éclairage public le soir à partir de 22H, et pour  ménager le stock de charbon disponible dans la ville, ce qui deviendra un problème de plus en plus crucial au fur et à mesure que l’état de guerre se prolongera.  Enfin, il avait décidé de faire revenir les enfants, envoyés en Colonie de vacances. 

    La Rentrée scolaire a été évidemment perturbé, beaucoup d’enseignants ayant été mobilisés :Lors de la déclaration  de guerre, la mobilisation générale a empêché toute rentrée en privant le lycée Michelet de la majorité de son personnel. Les lycéens ont été  accueillis à Buffon. Le lycée a accueillit alors des réservistes, puis le 19éme Régiment du Train des Equipages qui verra paître 400 à 600 chevaux dans le parc du lycée, et le parking de 200 à 300 voitures réquisitionnées. Le 16 août, une centaine de pompiers qui devaient demeurer au lycée tout le temps de la guerre en prévision de possibles incendies  s’y installe et aide la police à patrouiller, mais ils seront vite obligés de rejoindre Paris. Ils sont remplacés par 1000 fusillers marins qui ont campé une dizaine de jours à partir du 29 Août avant de partir pour l’Yser. 3 des sœurs de l’infirmerie seront rappelées par leur Supérieure pour servir dans les ambulances. Enfin, en Septembre, le lycée fut réquisitionné par le service de santé des armées, le corps médical et 25 infirmiers s’installant dans le petit collège et l’infirmerie, les blessés étant installés dans les classes. Il n’était plus question de Rentrée Scolaire, ni de retour des élèves durant toute cette année scolaire, même si le proviseur, le censeur, l’économe restèrent sur place  

  • LYCEE DE VANVES : LES TRESORS D4UN ABECEDAIRE SUR 150 ANS DE MICHELET

    Beacoup de revues municipales pour ses vacances recommandent quelques lectures pour cet été. Le livre paru pour e 150éme anniversaire du Lycée Michelet pourrait être l’un d’entre eux, avec une « mine » d’informations, de documents, pour les passionnés d’histoire locale,  sur « plus de 300 ans d’histoire et 150 ans d’indépendance ». Son auteur : Jocelyne Grandiau, professeur et agrégée de lettres classiques qui a choisi la forme de l’abécédaire avec 25 têtes de chapitres ouvert par une belle photographie d’un lieu emblématique en pleine page pour chaque lettre, en partant de la citation d’un ancien élève, et à la fin, les travaux et le regard des élèves sur leur patrimoine avec des textes qui revisitent l’histoire de ce lycée ou des activités comme le jardin botanique, à l’emplacement du CNED au XIXéme siécle   

    Ce livre construit sous la forme d’un abécédaire, fourmille de trésors et de renseignements inédits qui complète le premier livre consacré à l’histoire du « Château et du Lycée de Vanves- 1698-1798-1998 » de Xavier Renard (Edt Sides). Tout d’abord sur les hommes ou les femmes qui ont marqué ce lieu :  La famille de Bourbon Condé avec Melle Louise  Adélaïde de Condé qui fut la dernière à vivre à Vanves ; Paul Landormy professeur et agrégé de philosophie, disciple de Jules Lagneau comme Alain dont il était l’ami ; Jean Baptiste Jullien le premier proviseur  avec le témoignage d’un interne de l’époque, Emile Berr, en 1864 sur son inspection des dortoirs au petit matin ; ses internes venus de très loin comme ces deux mongols Luvsangin Irtanasan à 14 ans et Tundewiyn Ayurzana à 16 ans se retrouvent internes à Michelet, et qui ont mis en valeur le français dans leur pays.

    Ensuite les artistes et la culture avec Claude Emile Schuffenecker, professeur de dessin d’imitation qui a créé le groupe dezs artistes indépendants avec Seurat, Signac et Redon, et a accueillit Gaugin. Son pensionnat a vu passé Gustave Caillebotte, Georges Méliés, Hector Guimard, Louis Roy…jusqu’à Robert Delaunay. « L’orientation de l’enseignement du dessin a été très innovant » comme l’explique le texte sur « la géométrie du dessin ». Le sport car Michelet a été pilote dans ce domaine avec la première piscine découverte dans un établissement scolaire, er l’Union Athlétic du Lycée Michelet créé en 1890. Ainsi que les lieux avec les souterrains qui ont beaucoup occupés l’imaginaire des lycéens.

    Enfin, les événements avec un chapitre sur 1968 « rébellions lycéennes », un autre sur « Quartorze…dix huit » que Jocelyne Grandiau juge incomplet (par manque de temps) et qui sera le thème de travail durant l’année 2014-15 dans le cadre du centenaire de ce conflit que l’on dénommait « la der des der » ; un troisième sur les « résistants & fusillés » de 1939-45 qui lui a permit de recenser 9 élèves au 6  qui ont reçu l’ordre National de la Libération,  avec une photo de de la première classe préparatoire à l’ESM (Ecole Spéciale Militaire) de Saint Cyr  accueillie à Michelet en 1939, dénommée la « Corbiche Chanzy » ;  et un quatriéme sur la tempête