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150 ans d’indépendance

  • LYCEE DE VANVES : LES TRESORS D4UN ABECEDAIRE SUR 150 ANS DE MICHELET

    Beacoup de revues municipales pour ses vacances recommandent quelques lectures pour cet été. Le livre paru pour e 150éme anniversaire du Lycée Michelet pourrait être l’un d’entre eux, avec une « mine » d’informations, de documents, pour les passionnés d’histoire locale,  sur « plus de 300 ans d’histoire et 150 ans d’indépendance ». Son auteur : Jocelyne Grandiau, professeur et agrégée de lettres classiques qui a choisi la forme de l’abécédaire avec 25 têtes de chapitres ouvert par une belle photographie d’un lieu emblématique en pleine page pour chaque lettre, en partant de la citation d’un ancien élève, et à la fin, les travaux et le regard des élèves sur leur patrimoine avec des textes qui revisitent l’histoire de ce lycée ou des activités comme le jardin botanique, à l’emplacement du CNED au XIXéme siécle   

    Ce livre construit sous la forme d’un abécédaire, fourmille de trésors et de renseignements inédits qui complète le premier livre consacré à l’histoire du « Château et du Lycée de Vanves- 1698-1798-1998 » de Xavier Renard (Edt Sides). Tout d’abord sur les hommes ou les femmes qui ont marqué ce lieu :  La famille de Bourbon Condé avec Melle Louise  Adélaïde de Condé qui fut la dernière à vivre à Vanves ; Paul Landormy professeur et agrégé de philosophie, disciple de Jules Lagneau comme Alain dont il était l’ami ; Jean Baptiste Jullien le premier proviseur  avec le témoignage d’un interne de l’époque, Emile Berr, en 1864 sur son inspection des dortoirs au petit matin ; ses internes venus de très loin comme ces deux mongols Luvsangin Irtanasan à 14 ans et Tundewiyn Ayurzana à 16 ans se retrouvent internes à Michelet, et qui ont mis en valeur le français dans leur pays.

    Ensuite les artistes et la culture avec Claude Emile Schuffenecker, professeur de dessin d’imitation qui a créé le groupe dezs artistes indépendants avec Seurat, Signac et Redon, et a accueillit Gaugin. Son pensionnat a vu passé Gustave Caillebotte, Georges Méliés, Hector Guimard, Louis Roy…jusqu’à Robert Delaunay. « L’orientation de l’enseignement du dessin a été très innovant » comme l’explique le texte sur « la géométrie du dessin ». Le sport car Michelet a été pilote dans ce domaine avec la première piscine découverte dans un établissement scolaire, er l’Union Athlétic du Lycée Michelet créé en 1890. Ainsi que les lieux avec les souterrains qui ont beaucoup occupés l’imaginaire des lycéens.

    Enfin, les événements avec un chapitre sur 1968 « rébellions lycéennes », un autre sur « Quartorze…dix huit » que Jocelyne Grandiau juge incomplet (par manque de temps) et qui sera le thème de travail durant l’année 2014-15 dans le cadre du centenaire de ce conflit que l’on dénommait « la der des der » ; un troisième sur les « résistants & fusillés » de 1939-45 qui lui a permit de recenser 9 élèves au 6  qui ont reçu l’ordre National de la Libération,  avec une photo de de la première classe préparatoire à l’ESM (Ecole Spéciale Militaire) de Saint Cyr  accueillie à Michelet en 1939, dénommée la « Corbiche Chanzy » ;  et un quatriéme sur la tempête

  • LE LYCEE DE VANVES FETE SES 150 ANS CETTE SEMAINE : L’AME DE MICHELET S’EST CONSTRUIT AU FIL DES ANNES DEPUIS 1864

    « 2014 renvoie à 1864 année au cours de laquelle le lycée a pris son envol. Il était auparavant l’annexe du Printanée français qui allait devenir quelques années plus tard le lycée Louis Le Grand. En 1864, le lycée devient autonome. Il va s’appeler lycée de Vanves, lycée du Prince Impérial, qui est venu avec sa mére visiter l’établissement scolaire, sans y avoir jamais été éléve. Il porte le nom de Michelet,  l’opposant historique à Napoléon III depuis 1888 » indique Patrick Sorin, proviseur de Michelet que le Blog de Vanves a rencontré à l’occasion de la célébration de son 150 anniversaire à la fin de cette semaine, samedi 17 Mai, préparée depuis plus d’un an par l’ensemble de la communauté scolaire. Cette journée sera pour lui, un temps fort  et un point d’orgue à la tête de ce lycée qu’il doit quitter à la fin de l’année scolaire pour rejoindre l’académie de Paris et le lycée Jeanson de Sailly. Arrivée au terme de 9 ans, l’obligation de mobilité instituée au sein de la fonction publique, l'oblige à changer d'établissement.  

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi avoir choisi cette date du 17 Mai ?

    Patrick Sorin : « Il n’y a pas de justification historique. Nous étions à la recherche d’un samedi printanier. Nous avons choisi la période la plus tard possible en Mai, avant Juin qui est consacrée aux examens et aux concours, et à la gestion des différentes opérations de fin d’année. La fenêtre de tir n’était pas énorme. Et un week-end  sans « pont » ! 

    VAQ - Qu’est-ce qui est prévu et pourquoi ?

    P.S. : « J’ai laissé libre court à la créativité des personnels, des professeurs. Pour nous, il y a l’idée, à la fois, de faire le lien avec l’histoire de l’établissement, la dimension historique, et dans un autre temps, nous revendiquons un Michelet du XXIéme siécle. Nous  ne sommes pas dans la nostalgie. Nous avons souhaité que ce soit un spectacle du temps présent, moderne, vivant. J’avais le souhait que les élèves soient au centre de cette affaire là. C’est à dire qu’on n’oublie pas que Michelet, c’est d’abord un établissement scolaire, et ce qui nous occupe du matin au soir, du lundi au samedi, ce sont les élèves. Les spectacles qui seront présentés ce jour là, ont été préparés, montés et joués par des élèves. Et lors de cette journée et de cette fête, le proviseur ne parlera pas. Il y aura un discours surprise de très grande qualité qui restera dans le souvenir de tous. Et ce que j’ai à dire, je le ferai dire par les élèves qui parleront en mon nom.

    VAQ - Quels seront les temps forts de ce 17 Mai ?

    P.S. : « Nous allons y trouver ce sur quoi nous travaillons depuis plusieurs mois : Tout d’abord, nous allons vendre un certain nombre de produits « dérivés », de vieilles cartes postales, des vieux 78 tours, des timbres à l’éffigie de Michelet qui sont magnifiques, le livre paru voilà 4/5 ans en format « Italien » - "Le lycée Michelet entre cours et jardin" de D. iche-Chich etMatthieu Silberstein (Edt du Bout de la Rue) -  avec de très belles photos, et un abécédére sur le lycée sur lequel a travaillé Jocelyne Grandiauavec beaucoup de contributions.

    Ensuite, le musée Ephémére (Entre 10H et 13H) grâce aux professeurs documentalistes, où les visiteurs pourront découvrir grâce à M.Oudin, spécialiste du philosophe Alain, et professeur de philosophie, une exposition, l’ancêtre d’un groupe électrogéne qui est une merveille, du matériel de laboratoire utilisé à la fin du XIXéme et du début du XXéme (tube à essai…), et sur l’évolution de l’enseignement de l’Histoire entre 1864 et 2014 (1864-1914-1064 et 2014) grâce aux professeurs d’histoire-géographie

    Ensuite un spectacle historique itinérant l’après midi avec ballade dans l’établissement qui dure une heure et demi avec un départ échelonné tous les quart d’heure entre 13H30 et 16H30. Les visiteurs assisteront sous forme de scènes reconstituées, à certains aspects de l’histoire de Michelet, avec quelques surprises, la rumeur disant qu’il y aurait une animation dans le bureau du Proviseur.

    Enfin, pour la soirée, un dîner cabaret de 625 personnes derriére le CDI, avec les élèves de l’atelier artistique, avec Mme Blondeau avec Marie Challe qui est le metteur en scéne. Une heure et demi de spectacle qui prendra fin devant le Pavillon Mansart avec illumination de sa façade côté parc et feu d’artifice vers 23H15 tiré de la pelouse.   

    VAQ - Quelles ont été à vos yeux les dates, les événements importants qui ont marqué ce lycée  ?

    P.S. : « Je ne vais pas vous répondre sous forme de dates. Ce qui est très frappant à Michelet et assez rare, c’est l’âme de cet établissement qui s’est construit au fil des années, des promotions, des générations. Il s’est tissé dans ce lycée un sentiment d’appartenance très particulier, entre tous ceux qui ont fréquenté pour de multiples raisons, professeurs, personnels, élèves, parents, cet établissement, et qui 10, 20, 50 ans après, reviennent avec un lien indestructible. Chaque année, je participe au banquet de l’amicale des anciens éléves, et chaque année, il y a un président d’honneur, un élève qui a particulièrement bien réussi sa scolarité, qui a eu une carrière brillante, polytechnicien, énarque, normalien, ayant accédé à des responsabilités nationales importantes. Et à chaque fois, parce que c’est constant, ils expliquent que Michelet les a construit. C’est ce qui caractérise l’histoire de Michelet, et cela traverse les siècles. Il y a un rapport qui s’est constituée, d’une manière assez définitive entre l’établissement,  ses élèves, ses personnels, et qui se perpétuent, notamment en ce qui concerne les élèves, et a produit une espéce de plus value. Ainsi lorsqu’on sort de Michelet, on sort d’un établissement pas comme les autres.