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histoire - Page 7

  • VANVES ET LA CHUTE DU MUR DE BERLIN ET DU RIDEAU DE FER, 30 ANS APRES

    Cette première semaine de Novembre qui s’ouvre, sera marquée par de nombreux anniversaires, mais surtout le 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin,   que certains vanvéens ont vécu,  presqu’en direct à Berlin ce jour là comme l’auteur de ce blog qui était en reportage là bas, et d’autres parce qu’originaires de certains de ces pays de l’Est comme la Pologne, la Tchéquie, la Roumanie qui ont desserré l’étau de ce rideau de fer

    Le hasard des reportages m’avaient emmenés à Berlin sur un tout autre sujet : le service militaire et les jeunes conscrits franciliens, Et l’équipe de journalites encadrés  par le SIRPA (Service de presse l’armée) qui avait maintenu le déplacement, ont pu voir le lendemain, le 10 Novembre, le check point Charlie sans ses barbelés, le traverser pratiquement sans aucun  contrôle,  se promener dans Berlin Est  qui  est vraiment la partie historique de cette villen, déserte, avec des bâtiments encore criblés d’éclats de balles à  l’époque, pas entretenus, cette Alexanderplatz immense avec sa tour TV, son horloge universelle, ses caméras de vidéosurveillance pour empêcher tout rassemblement,  et ses magasins aux vitrines vides… rencontrant ses groupes d’allemands de l’Est ou venus des pays environnants découvrir Berlin Ouest et ses magasins, ses Trabants puantes, ses polonais venus faire du marché noir tout prés du le mur  avec ses bréches, la porte de Brandebourg encore barré par  ce mur mais sans tous ces allemands qui avaient grimpés dessus le 9 Novembre, chacun essyant de décrocher et rapporter un bout du mur très dur

    Vanves s’est même mobilisé le jour de Noël, un dimanche, pour la Roumanie dont beaucoup ont suivi en direct la chute des Ceaucescu à la TV. Vanves à l’initiative de de Gérard Orillard, maire, avec l’infatigable secrétaire général de mairie, Serge Bauville, avait organisé une collecte de vive, de vêtements, de médicaments pour plus de 40 m3 et récolté plus de 61 531 frs de l’époque comme dons . Tudor Anescot, alors réfugué roumain, proche de Petre Rorman, premier ministre,  vivant depuis huit ans dans un pavillon de la rue Marcel Yol, avait été bouleversé par cet élan « inimaginable de solidarité, de générosité envers leurs fréres roumains » comme il l’avait confié à l’auteur du blog lors d’une interview à la TribuneRégionale :  : «Je me rappelle toujours les paroles de mon grand pére qui me disait «le systéme communiste est contre la nature des choses. Il ne  peut pas durer !. Mais qu’est-ce que cela va représenter ses 40, 50 ans de communisme sur les 2000 ans de notre histoire ? Ce sera insignifiantPour les roumains, la référence, l’inspiratrice a toujours été la France. Il ne faut pas s’étonner si certains d’entre eux, célébes, ont trouvé en France une seconde patrie et qu’à son tour la France les a considérée comme ses propres enfants : Eliade et A.Ciornu, Ionesco, Virgil Gheorghiu… » expliquait il avant de témoigner de la vie derrière le rideau de fer qui l’avait mené à quitter son  pays et à rejoindre la France « d’où je regardais amer et sans espoir ce qui se passait en Roumanie ».  Son rêve était de  voir un jour,  Vanves se jumeler avec une petite ville industrielle située à l’entrée des Carpates à 80 km au nord de Bucarest : Cimpina. C’était un 25 décembre 1989 à Vanves, c’est-à-dire 56 jours après la chute du rideau de fer.

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 42 – DES RUSSES PARTAGES ENTRE LEUR MISSION ET LA REVOLUTION

    La délégation russe qui est venu en France pour les célébrations du centenaire de l’armistice le week-end dernier, a été très marqué, impressionné, et touché par cet hommage la veille du 11 Novembre aux 15 soldats russes « morts pour la France, et enterrés dans le carré militaire de Vanves. La plupart hospitalisés au lycée  Michelet, transformé alors en hôpital, sont décédés des suites de leurs blessures,  que ce soit le capitaine Nicolas Voloschinoff, les soldats Marouchine ou Kertachaw, en passant par le sous-lieutenant Alexandre Remizoff,

    L’empereur Nicolas II avait accepté d’envoyer des soldats russes, répartis en deux brigades, au prix d’une transaction, c'est-à-dire en échange d’armes, notamment, pour participer à cette guerre. Ils sont arrivés début 1916 en France et ont  participé début 1917 à l’offensive et l’échec cuisant du chemin des Dames où ils ont perdu 5000 soldats. Ils ont connus toutes les vicissitudes journalières  du front avec des pertes significatives. ayant fait partie des premières vagues qui se précipitaient sur les tranchées allemandes sous les bombardements qui s’efforçaient d’arrêter leur progression … Ses deux brigades ont été citées à l’ordre de l’armée.

    Mais en février 1917, la Révolution bolchévique est déclenchée par Lénine à Saint-Pétersbourg. Les soldats du corps russes sont préoccupés car ils ont profondément ressenti ses événements de Russie, prémices de la révolution d’octobre (le 15 mars le tsar a abdiqué, et le 13 avril les militaires ont prêté serment à un gouvernement provisoire). Alors qu’ils se sont installé sur leur base de départ face à Courcy et à la butte de Brimont à la  veille de l’offensive du 16 avril 1917, les soldats du 1er  régiment de la 1ére brigade s’agitent sérieusement. Ils prennent contact avec les autres unités et se réunissent en « soviet » la nuit dans les caves d’une verrerie abandonnée  pour se prononcer sur leur participation à l’attaque. Beaucoup étaient des ouvriers de Moscou, gagnés aux idées bolcheviques, qui voulaient aller prendre part à la Révolution dans leur pays. Les paysans, avertis des premières mesures de partage des terres exigeaient leurs droits : « On distribue les terres, nous arriverons trop tard pour obtenir notre part légale ! ». Après trois heures de délibération,  ils votérent à main levée pour participer à l’attaque à une courte majorité. « L’incident est clos, mais on a frôlé la catastrophe »  

    Pour éviter une contamination des troupes françaises, il est décidé de partager les deux brigades : la 1ère, plutôt « rouge » est envoyée dans un camp militaire, la Courtine; la 2ème, plutôt loyaliste, ou « blanche », est dirigée sur Felletin, également dans le département de la Creuse. Placer les deux divisions dans des camps proches est une erreur. A La Courtine, les Russes pro-Lénine créent des comités bolchéviques et exigent le retour immédiat en Russie. Ils essaient également de rallier les Russes loyalistes. Le camp est transformé en une faction autogérée. L’Ukrainien Globa prend la tête du mouvement. Les soldats russes profitent également de leur isolement pour fraterniser avec les populations locales et coopèrent aux travaux des champs. Effrayé à l’idée que les idées bolchéviques ne contaminent la population, l’Etat-major de l’Armée française envoie plus de 3.000 hommes pour mater la rébellion. Les populations civiles sont évacuées le 12 septembre 1917 à la périphérie du camp, et le surlendemain, La Courtine est pilonnée à coups de canon. Rapidement matés, au prix de 150 morts, les soldats russes se rendent. Globa est arrêté.

    Le Gouvernement français offre aux soldats russes trois possibilités : s’engager dans l’armée française, être volontaires comme travailleurs militaires, ou partir pour un camp en Afrique du Nord. Près de 400 hommes, équipés et armés par la France, vont former une légion russe qui s’illustrera en 1918 dans les batailles de la Somme, du Soissonnais, du chemin des Dames.  Environ 4 800 réfractaires sont envoyés en Algérie ou au Maroc pour travailler dans les mines ou le chemin de fer, ou remplacer dans les fermes, les fellahs envoyés au front, alors que plus de 11 000 Russes sont volontaires pour le travail en FranceQuant aux Russes de Vanves, certains se sont installés et ont fondés une petite communauté d’expatriés. En 1931, ils ont crée la paroisse orthodoxe de la Sainte-Trinité qu’ils ont décorés avec des icônes rapportées de la Mère patrie.

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 41 - LENDEMAINS D’ARMISTICE : l’UNC RASSEMBLE LE MONDE COMBATTANT

    Le Blog Vanves Au Quotidien a rappelé au fil de l’actualité, tous les événements qui se sont déroulés voilà cent ans, à  Vanves et à Paris à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis maintenant de quatre ans. Il termine cette semaine pour le centenaire de l’armistice du 11 Novembre dont les lendemains vont être marqués par le rassemblement de ses poilus dans des associations d’anciens combattants dont la première et la  plus ancienne tant en France qu’à Vanves est l’UNC créé par le pére Brottier et Georges Clemenceau, quelques jours après l’armistice.

    Une partie des six millions et demi d’anciens combattants (environ un homme adulte sur deux) trouvent cependant dans les associations un moyen d’exprimer leur solidarité et leurs revendications au sein de la société française. Leur état d’esprit se caractérise avant tout par la fierté d’avoir «tenu» dans l’épreuve, en s’accrochant à leurs positions, comme à Verdun, pour empêcher la masse des troupes allemandes de se déverser sur le pays. Ils ressentent infiniment plus la satisfaction du devoir accompli que l’exaltation de l’exploit guerrier, même si tous n’y ont pas été insensibles. Plus la guerre s’éloigne, plus se renforce chez la majorité d’entre eux un patriotisme très pacifique, voire pacifiste, marqué avant tout par la condamnation de la guerre, et un rejet de tout ce qui peut la faciliter : notamment le militarisme, l’exaltation de l’héroïsme guerrier voire même, dans certains cas extrêmes, il est vrai, de l’honneur qui fait préférer la mort à la servitude» indique l’historien François Giet.

    La première  association d’anciens combattants à Vanves sera la (71éme) section de l’UNC créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves, avec pour devise « Unis comme au front » : « Les combattants ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs à remplir et non content de resserrer les liens d’amitiés qui les unissaient au front ils doivent se soutenir moralement et financièrement, aider les mutilés, les veuves et les orphelins. Tel est le but de la section de Vanves » indiquait il lors des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, les 22 et 30 Mai 1924. Elles ont été suivies d’une assemblée générale de l’UNC Vanves-Malakoff-Clamart le 5 Juin 1924 en présence des maires de ces 3 communes à la salle de Justice de Paix : « Notre but est non seulement de resserrer les liens d’amitiés qui nous unissent au front, mais de sauvegarder aussi les intérêts de toutes les victimes de la guerre et en dehors de toute discussion politique ou religieuse » ajoutait il ce jour là. Le 30 Mars 1926, la section Vanves-Malakoff de l’UNC se divisait en deux avec la création d’une section propre à Malakoff.