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HISTOIRE LOCALE - Page 23

  • L’ARMISTICE DE 1918, 101 ANS AUPARAVANT A VANVES

    A Vanves, un Conseil municipal extraordinaire avait été convoqué à 21H à cette occasion. « Le but de cette réunion doit être de glorifier nos soldats et les poilus qui ont obtenu cette victoire. Il nous faut penser aux absents, à tous ceux qui sont morts pour la patrie» déclarait  Aristide Duru, maire de Vanves, qui avait assisté à la séance historique de l’Assemblée Nationale devant laquelle Georges Clemenceau avait fait connaître les conditions de l’Armistice et le résultat de la victoire. Il avait vu la Chambre des députés se lever lorsque « Tigre » est entré et où il a été accueilli par une formidable ovation : « Tous les yeux se remplirent de larmes à la vue de ce vieillard qui, au cours de cette lutte épique, avait si bien personnifié la France, cette vieille nation que ses ennemis avaient tant accusée de veulerie, d’impuissance, de vétusté et qui, dans un sursaut magnifique, venait de démontrer qu’elle n’avait rien perdu de sa vigueur et de ses qualités guerrière » se souvenait Mordacq, son conseiller militaire, dans son livre « l’armistice du 11 Novembre 1918 » (Plon 1937). 

    Aristide Duru a donné lecture des dites conditions à l’assemblée municipale qui occupe 7 pages du compte rendu de cette réunion, et qui a été acclamé, après avoir été écouté avec joie. Le Conseil Municipal a salué alors la mémoire de ceux qui sont morts pour la France et décidait de mettre à l’étude plusieurs projets : un monument aux morts au cimetière, un tableau à la Mairie destiné à perpétuer le souvenir des héros dans la commune. Le Conseil municipal a salué le retour à la « Mére Patrie »de l’Alsace et de la Lorraine.  Un congé a été accordé aux écoles les 12 et 13 Novembre 1918. Le conseil municipal s’est alors conclu peu après 23H sous les cris de « Vive la France » alors que le maire terminait par ses mots : « Le Conseil municipal spécialement réuni à ce jour,pour célébrer l’armistie, tient à s‘associer chaleureusement à l’hommage qu’a rendu le parlement à nos héroïques armées, à leurs chefs et tous les artisans de la victoire »

     

  • DES RICHESSES MECONNUES DANS LE CIMETIERE DE VANVES

    Les vanvéens vont retrouver le chemin de leur cimetière cette semaine, à l’occasion de la Toussaint et des cérémonies du 11 Novembre.  Un lieu important pour beaucoup de vanvéens qui a vu se dérouler des travaux de requalification cette année, financé en partie par la MGP (Métropole du Grand Paris). «Il y avait un sentiment de laissez-aller» reconnaissait le maire lors des réunions publiques de quartier au printemps dernier. Les allées ont été re-végétalisées,  notamment l’allée centrale où tous les arbres (malades) ont été abattus et remplacés, avec doublement du nombre d’arbres, adaptation  des cheminements pour supporter le passage des véhicules, sans toucher aux sépultures, bien évidemment etc…

    Peu de vanvéens connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse... Les ossements découverts lors de l'aménagement du passage des écoles voilà maintenant quelques années, ont démontrés que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village. Il a été transféré, après une décision du conseil municipal en 1811, sur un terrain acheté 600 fr (de l'époque) sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot , mais où il fallait encore que la municipalité dépense 2600 fr pour mettre une clôture et des plantations, et qu'elle prévoit un char car son accès était très difficile, pour transporter les cercueils.. Il a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie. Il s'étend sur 10 640 m2 aujourd'hui et compte prés de 4200 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Et il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) avec des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire.

    La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétue la chapelle derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (190698) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80).

  • LORS DE LA DROLE DE GUERRE, VANVES A FAILLIT AVOIR UNE MAIRIE BIS AUX CHAMPS

    En cette année 2019,  il a été beaucoup question du 75e aniversaire du débarquement en Normandie, puis en Provence, et de la Libération de Paris, mais très  peu du 80e anniversaire de la déclaration de guerre de 1939 et de la drôle de guerre qui s’en est suivie jusqu’en 1940,  sauf à travers quelques reportages à la TV. André Pascal ex-secrétaire général  de Mairie (†) avait fait part à l’auteur du blog d’un fait qui reléve de la « petite histoire » de Vanves qui ne figure pas aux annales officielles de la ville. Voilà son témoignage d’outre tombe

    «Quelques mois, après la déclaration de guerre de 1939, les choses n’avait pas vraiment bougé durant ce que l’on a dénommé «la drôle de guerre». Mais lorsque subitement, le conflit jusqu’alors statique s’est animé avec violence, les troupes allemandes envahissant la France, c’est la retraite, sinon  la débacle de nos armées, et l’exode des populations. Dans cette période contrastée et confuse, Frédéric Pic, député-maire de Vanves décidait, pour qu’elle échappe à l’occupant de transférer le siége de la mairie dans sa propriété familiale du Morvan» racontait il dans un témoignage écrit en constatant bien sûr que «c’était un projet illégal – encore que nécessité fait loi – en étant peut être influencé en dela par l’exemple du gouvernement  dans sa position de repli à Bordeaux ! Quoiqu’il en soit, il réquisitionna un véhicule de l’un de ses amis, entrepreneur local et de surcroît, maire adjoint. Il embarqua les sceaux officiels de la mairie, permettant d’authentifier tous les documents, et quelques dossiers. Il fit place au receveur municipal dans le véhicule avec sa caisse, afin de disposer d’un fonds de liquidité dont ce dernier était rersponsable sur ses propres deniers, puis la chef du secrétariat avec sa petite sœurs de 13 ans. Osature d’une administration de circonstance à vrai dire, assez fantomatique au regard des tâches à venir» constatait il.

    «La voiture fila à toute allure vers sa destination prévue, pour constater qu’à l’arrivée les allemands, par malchance, avaient été plus rapide et que sa maison familiale était occupé. Ainsi faute de devenir « mairie bis », elle servait de PC à une sureté militaire ennemie. Frédéric Pic et les occupants du véhicule durent se débrouiller pour revenir sur Paris et Vanves, dans des conditions difficiles. Entretemps, le maire a été destitué par le guvernement de Vichy, et remplacé par Louis Kerautret (sur la photo) haut fonctionnaire nommé aux fonctions de maire. Homme intégre, de qualité, administrateur strict qui, au milieu des difficultés inhérentes à la situation géra la ville au mieux. Quant au receveur, il se retrouva dans le collimateur du ministére des finances, sont tuter administratif dont il eu à supporter les foudres ! » racontait il en parlant alors  d’une «véritable  cavalcade à la Don Guichotte » et en rêvant d’une «Mairie aux champs : Est-ceque cela aurait été fonctionnelle ? On ne sait pas ! Mais cela aurait été  tellement bucolique !»