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ENVIRONNEMENT - Page 48

  • NOEL 2009 ET DES ANNIVERSAIRES : LA TEMPETE A VANVES

    DIX ANS APRES : TOUJOURS AU MÊME POINT ?

     

     

    Rappelez-vous ce 26 Décembre 1999, c’était un dimanche, personne n’était encore réveillé que dés 6H/6H30 du matin, un vent d’une violence de 160/170 km/h occasionnait des dégâts considérables dans notre ville comme ailleurs comme dans nombreux sites de notre Région et de la France

     

    Prés d’une centaine d’arbres ont été arrachés dans le parc F.Pic, dont toute la lignée de peupliers (une quarantaine) entourant le bassin,  provoquant sa fermeture pendant plus d’un mois (jusqu’au 5 Février)  un cèdre d’une dizaine de mètre s’est même écrasé sur le toit du bâtiment principal de l’école du parc alors que la couverture de son préau était entièrement arraché, ainsi qu’un magnifique hêtre tout prés du Pavillon de la Tourelle qui l’a échappé belle, sa propriétaire, Mme Valleise à l’époque, en était malade même si elle avait échappé au pire. Quinze arbres fragilisés ont dû être abattus quelques jours aprés.  D’autres écoles avaient subies des dégâts, Marceau avec la chute d’un mur mitoyen, l’école du centre avec celle d’un plafond, Gambetta avec celle de tuiles faîtiéres.  Au PMS André Roche, Armand Dumas dit Titi qui avait ouvert les portes vers 7H restait calfeutré dans sa loge (des gardiens). Il raconte avoir vu la house stocké pour les sauts en hauteur derrière l’un des buts du terrain d’honneur s’envoler et traverser tout le terrain de foot. Mais pas les baies vitrées de la piscine municipale côté grand Bassin, et petit bassin/pateaugoire-solarium voler en éclat et provoquant sa fermeture pendant plusieurs mois. Le parc Michelet était aussi durement touché avec prés de 80 arbres abattus, 200 m2 de toitures endommagés. Les sapeurs Pompiers de la BSPP ont effectués à Vanves entre 6H30 et 9H plus de 60 interventions (130 au bout de deux jours) uniquement dans la ville… sans compter la police pour 13 toits abîmés, 190 cheminées ou antennes TV arrachées, 6 pour des arbres cassés ou tombés, des palissades effondrées  etc…

     

    Evidemment cet événement climatique a eu un effet politique. Le groupe PS n’avait pu s’empêcher de polémiquer dans le numéro de Janvier de Vanves Infos, alors que l’un des leurs était à la tête de la Mairie (Guy Janvier) : « Sans faire de polémique, on peut se demander ce qu’il serait advenu au moment d’un coup de vent durant l’ouverture du parc Pic largement fréquenté par les enfants si les arbres dangereux qui avaient été récemment abattus, ne l’avaient pas été…Gageons que ceux qui avaient voulu brocarder cet abattage nécessaire en tireront quelques enseignements ». Réactions traités de « vers politicards » par le groupe RPR présidé alors par Isabelle Debré qui constatait que « pour aggraver la situation, depuis près de 5 ans, aucun  remède n’a été apporté au problème de la pollution par le fuel de son bassin ». Et toc ! Ajoutant : « Il est plus que temps désormais d’engager un plan d’envergure volontaire pour redonner aux vanvéens la possibilité de jouir de ce qui pourrait être au cœur de notre ville un magnifique espace de promenade et de calme ouvert à tous…. Qu’attend donc la municipalité pour proposer aux élus et aux habitants un plan clair et précis de reconstruction du parc qui participerait aux bonheurs des vanvéens ?».

     

    Du coup, le maire de Vanves, Guy Janvier (PS)  provoquait plus d’un mois après la tempête, le 23 février, une réunion publique sur le réaménagement du parc  avec plusieurs groupes de travail qui n’a jamais abouti… à cause des élections municipales de 2001. Deux mois après, Guy Janvier s’exprimait sur les conséquences de ces « plaies ouvertes par la tempête »  qui « mettront du temps à cicatriser. Le bilan est lourd pour notre ville : le parc municipal et plusieurs équipements ont été frappés de plein fouet. La réparation des dégâts prendra du temps ». Et du coup, il lançait une « réflexion globale sur l’identité du parc, en tenant compte des usages qui sont fait par les riverains, les promeneurs et lors  des manifestations en plein air ». De son côté, le groupe UDF mené par Bernard Gauducheau (UDF) insistait « sur la nécessité de mettre en œuvre rapidement, avant toute exécution de travaux de replantation, une étude paysagère de haut niveau, élaborée en étroite relation avec les services de la commune, du département et de l’Etat pour rendre de façon durable aux Parcs F.Pic et Michelet, fleurons prestigieux de notre patrimoine naturel, leur total rayonnement dans la cité ». 35 arbres étaient plantés durant l’automne. Et puis 2001 est arrivé avec les élections municipales et l’alternance, reportant à plus tard un plan de reconquête dont on parle toujours, avec certes quelques réalisations (allées refaites, grilles repeintes…) et abattages d’arbres malades mais sans vraiment plan d’ensemble dont le Comité Consultatif Environnement/Développement Durable avait commencé à parler dans le courant de cette année 2009….Sans grand résultat depuis dix ans   

  • VANVES DECOUVRE LES RICHESSES DE SON CORRIDOR ECOLO

    A l’occasion de la dernière réunion du Comité Consultatif Environnement-Développement durable, le 15 décembre dernier, ses participants ont pu assister à une intervention de l’association Espaces qui a pris en main la gestion du talus ferroviaire sur les « corridors écologiques  en milieu urbain ». Un chantier d’insertion comme c’est le cas pour une quinzaine d’autres dans les Hauts de Seine et Paris, à destination des jeunes et moins jeunes en difficulté sociales avec un objectif d’accompagnement social et professionnel, qui a donné l’occasion d’une porte ouverte à le 17 Octobre 2009 et de cet exposé réalisé par Yann Fradin son directeur général et son collègue Bruno Macé, agent de veille éclogique.  Ils ont expliqué ce que sont ces corridors écologiques urbains, très fragmentés dans notre banlieue très dense dont le Grenelle de l’Environnement a prévu un schéma régional de Cohérence Ecologique que devrait arrêter chaque région d’ici 2012. Et c’est le cas en Ile de France.

    Ces talus ferroviaires en sont un exemple comme à Vanves, avec une végétation typique, avec sa teinte verte claire, qui a poussé sur une terre calcaire et dans un milieu ensoleillé, dont l’ombre créée par le bâti favorise les ronces, les arbustres et les arbres. Par contre sur sa partie plus large la végétation est plus luxuriante de type friche à armoise et luzerne. Ils ont recensé prés de 80 espèces, avec une végétation herbacée, des pelouses friches et lisiers calcaires dont 10 espèces rares et une espèce d’orchidées rare. « Une végétation que l’on trouvait autrefois dans les paturages et les côteaux de la vallée de la Seine » ont-ils décrit.

    Ce chantier d’insertion confié à Espaces par la Ville de Vanves a fait prendre conscience de la richesse de ce milieu écologique dans d’autres lieux comme les talus de la Petite Ceinture à Paris, du tramway (T2) à Saint Cloud où ses éco-cantoniers ont mis à jour une source et un petit rû, à Suresnes etc… Des talus qui étaient rasé tous les  cinq ans car c’était la politique de la SNCF jusqu’à présent, tout simplement parce qu’il n’y avait pas de personnel pour les entretenir et qu’elle s’en désintéressait, ne menant ni réflexions, ni études. Et ce n’est pas mieux avec RFF qui s’est vu transférer la gestion de ses talus. Finalement, leur entretien revient aux communes qui s’arrangent lorsque c’est possible et qu’elles ont la volonté, en passant convention avec RFF. Ce qui s’est passé à Vanves qui a chargé Espaces de s’en occuper, l’entretenir, favoriser le développement de la biodiversité, et faire vivre ce talus avec des ruches, une vigne… et de lui trouver un nom de baptême  

    Contacts et plus d'info sur www.association-espaces.org

  • LES RESULTATS DU BETON DEPOLLUANT A VANVES

    Les vanvéens qui ont assisté Mardi dernier au Comité Consultatif Environnement – Développement Durable, ont eu en primeur les résultats de l’expérience réalisée rue Jean bleuzen.

     

    SATISFAISANT MAIS PAS SUFFISANT

     

    Rappelez-vous, c’était durant l’été 2007, la rue Jean Bleuzen était réaménagée par le Conseil Général qui avait proposé à la ville de Vanves de tenter une expérience  : Utiliser un revêtement de la chaussée en béton de ciment collé (BCMC) qui donne un effet de grand dallage et pavés de béton sur le trottoir, sur deux sites de 250 m, l’un avec du TiO2 (entre Insurrection et Ibis), donc du béton dit dépolluant, l’autre sans (entre Ibis et le Métro) pour faire des comparaisons. Et installer deux stations avec des analyseurs à 1,7 m du sol pour recueillir des données grâce à des mesures régulières (toutes les secondes moyennées sur 5 mm puis 1H). Et cela durant 18 mois à 2 ans, car la pollution peut varier d’un mois à l’autre. L’objectif était de déceler le NO2, dioxyde d’azote composant le plus néfaste pour la santé dont les pics sont observés en hiver.

    Cette rue avait été choisi, tout simplement parce qu’il en fallait une en « U » genre canyon, perpendiculaire aux vents dominants, ensoleillée avec une circulation dense qui sont généralement sujettes à de fortes pollutions que le TiO2 peut amortir. Résultats : « En période de fort pic, comme ce fut le cas fin décembre 2007, durant 6 jours, les concentrations horaires en NO2 sur la zone traitée étaient de l’ordre de 100µ par m3, valeur bien inférieure au seuil critique de 200 µg par m3 atteint sur la zone non traitée. Mais voilà, 13 mois plus tard, durant 2 jours consécutifs de pics sans vent, aucun abattement, à cause de l’encrassement des revêtements » ont expliqué les responsables de la voirie du Conseil Général dont Laurent Gignou, son directeur .

    « Ainsi les pics de pollution majeurs et très rares en NO2, tels que ceux observés fin 2007 par vent nul et gradient de température favorable peuvent être réduit de moitié par ce procédé. Lorsque le revêtement est propre, l’objectif initial de réduction des pics est parfaitement respecté » ont-ils ajouté. « Par contre l’encrassement du revêtement défini comme ce qui peut subsister en dépit d’un nettoyage régulier, induit une perte d’efficacité difficile à appréhender car les pîcs sont rares et imprévisibles. C’est pourquoi nous conseillons de procéder à un nettoyage additionnel sous pression, une fois par an, au début de l’automne de façon à restaurer les propriétés phytocatalytiques du revêtement avant la période hivernale qui, statiquement est la plus critique vis-à-vis de la pollution aux oxydes d’azote » ont-ils expliqué en constatant que « la coloration des pavés semble être un handicap à la performance dépolluante »

    Mais voilà, deux enseignements de cette expérimentation de chaussées en béton dépolluant de Vanves sont à tirer : Tout d’abord, elle participe de la volonté forte des acteurs professionnels d’être en capacité de développer des voiries plus « vertes » tout en gardant « les principes de voiries fiables, sûres et intégrées »… « La démonstration est faîte de l’efficacité de la technique. Les domaines de pertinence sont mieux précisés quant aux typologies de rues, leur rapport à la lumière, au vent et à la température ». Ensuite « cette expérimentation appréhendant la qualité de l’air pour le citadin riverain, le cycliste, le piéton prouve aussi que la caractérisation de la fonction dépolluante des différents systèmes techniques sur échantillon en laboratoire ou in situ ne suffit pas pour garantir un résultat ressenti positivement pour les acteurs de l’espace public urbain dont la démarche « La Voirie Pour Tous » nous rappelle la diversité et les exigences » indique t-il en souhaitant d’autres expérimentations de même nature « de manière à consolider le début de doctrine issu de ce premier chantier de béton dépolluant en France ».