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Ecole - Page 29

  • LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : LE MERCREDI PLUTOT QUE LE SAMEDI MATIN

    Le 10éme barométre des maires franciliens réalisé par l’AMIF (Association des Maires d’Ile de France) et le JDD à la veille de ses 17éme Assises (du 9 au 11 Avril 2013 au Parc Floral de Paris)  auquel devrait participer Bernard Gauducheau, maire UDI de Vanves,  montre que, pour la première fois,  depuis plusieurs années la petite enfance, les crèches et les écoles arrivent en tête de leurs préoccupations (52% les ont citées cette année contre 41% l’an dernier). « Cette hausse pourrait trouver son explication dans la réforme des rythmes scolaires. Les petites communes semblent ainsi, particulièrement inquiètes de cette réforme car elles sont 57% à considérer les écoles comme La Priorité du Maire contre 52% l’an dernier, au contraire des grandes villes pour lesquelles la proportion a même diminué (41% l’an dernier) » indique un communiqué de l’AMIF qui ajoute : « A la lumière de l’augmentation de la proportion des Maires se disant préoccupés par la question des écoles et de la petite enfance (+10% en un an), la réforme des rythmes scolaires semble susciter quelques difficultés/inquiétudes quant à sa mise en œuvre. En effet, l’immense majorité des Maires (96%), quelle que soit leur couleur politique, n’appliqueront cette réforme qu’à la rentrée 2014…. »

     

    C’est le cas à Vanves où le conseil municipal du 6 février 2013 a voté à l'unanimité le report de l'application de la réforme des rythmes scolaires pour la rentrée 2014. Afin de donner le temps à une large concertation avec les différents acteurs de la communauté éducative dont Marie France Goloubtzoff maire adjoint chargé des écoles a donné les premiers résultats suite à une question orale de Claudie Charfe (PC) « Le service Education a envoyé un questionnaire le 20 février 2013 (adapté) aux différents acteurs de la communauté éducative »… « Le taux de retour global a été de 59 % (agents 85 %, enseignants 80 %, animateurs 55 %, associations 45 % et parents 28 %). Majoritairement c’est le mercredi matin qui a été retenu à 57 % contre 33 % pour le samedi matin. A noter tout de même que les animateurs, les associations et les enseignants ont plébiscité le samedi. Les retours du questionnaire maintiennent le début de l’accueil pré-scolaire à 8h00 à 65 % le début de l’école à 8h30 à 51 % et la durée de la pause méridienne à 2h00 à 80 %. A 74 %, il a été retenu que la durée des cours devait être plus longue le matin que l’après-midi » a-t-elle indiquée.

     

    « En ce qui concerne la place des Activités Pédagogiques Complémentaires (APC), à 55 % les enseignants souhaitent pouvoir l’effectuer avant la reprise des cours de l’après-midi, comme actuellement avec l’Aide Personnalisée. Pour le Temps d’Activités Pédagogiques (TAP), à 84 % il a été choisi après les cours de l’après- midi. 90 % des associations sont intéressées pour récupérer des créneaux avant 16h30 et si 60 % des associations souhaitent exercer leurs activités sur leurs sites habituels, 20 % d’entre elles sont intéressées pour pouvoir exercer directement sur l’école. Enfin, concernant l’organisation du mercredi, 30 % des familles nous informent qu’elles reprendront leurs enfants après les cours du matin, 15 % après le déjeuner et 38 % après l’accueil de loisirs. On note un effectif moyen dans les restaurants scolaires de 55 % environ contre 30 % actuellement et 83 % les autres jours de la semaine. A remarquer également une sensible hausse de l’effectif des accueils de loisirs (+ 8 %) soit 173 enfants supplémentaires ».

  • VANVES ET LES 60 ANS DE LA PREMIERE CLASSE DE NEIGE – 1 : LE PIONNIER

    Enfin, la ville de Vanves a célébré les 60 ans de la première classe de neige  avec ce dossier spécial de 4 pages dans Vanves Infos et ses documents à découvrir sur son site Internet. Pour les 50 ans, il n’y avait même pas eu un dossier dans Vanves Infos, mais une petite cérémonie à la Féclaz s’était déroulée  au chalet de l’Aurore où avait été apposée une plaque, organisée par la Fédération des Œuvres Laïques de Savoie. Les 40 ans avaient été marqués par un dossier dans V.I. ainsi que les 30 ans avec une interview de Max Fourestier réalisée par l’auteur de ce  blog qui avait inauguré le groupe scolaire du Plateau qui porte son nom et où est encore affichée cette interview.

     

    MAX FOURESTIER : Etude et santé dans le bonheur »

     

    Ce vanvéen qui habitait l’avenue du Parc, roulait en décapotable, avait du dynamisme à revendre, des idées qui fusaient et des mots qui chantaient dans sa bouche lorsqu’il parlait avec son accent du sud ouest. Après l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom, un  samedi 19 Février 1983, il avait déjeuné au tout nouvel hôtel Mercure où son premier directeur, M.Freschel, avait réservé une chambre pour qu’il puisse regarder l’un des matchs du tournoi des 5 Nations, France-Irlande, car c’était un passionné de rugby.

     

    Il avait alors expliqué pourquoi il avait lancé en 1950 cette  première expérience de mi-temps scolaire ou pédagogique à l’école Gambetta et créé cette première classe de neige : « J’ai pensé au bonheur de mes années de collégiens entre 1918 et 1923 dans un établissement « libre » dirigé par des péres (aux racines dites jésuites)  dans le Languedoc où de la 10éme à la Philosophie, j’ai pu, chaque après-midi, faire du sport et de la culture physique avec mes camarades. 3 après midi par semaine, 3 à 4H étaient consacrées aux sports et s’y ajoutaient les bienheureux dimanches réservés aux matchs de championnat de championnat qui dispensaient des vêpres. En outre, nous avions des aires de récréation qui ne ressemblaient en rien à celles des villages,  sur de grandes surfaces jouxtant le collége, qui nous permettaient de prolonger nos sports et nos jeux sur des étendues immense. Nous étions en fin de compte de petits champions pas plus bêtes que les autres qui réussissent à la fois dans leurs études et leurs bacs. Comme tous nos camarades des écoles en villes». Il avait voulu donner aux petits gars des villes  la chance de s’aérer et de se dépenser comme lui dans de grands espaces.

     

    Il reconnaissait comme il l’a expliqué lors de l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom : « Vanves n’aurait été qu’un songe, si le medecin-inspecteur scolaire qui l’avait eu, n’avait rencontré sur sa route un consensus enthousiaste et quasi général ». En rappelant que de 1941 à 1949, il avait assisté « impuissant mais de plus en plus irrité, à un quasi massacre des enfants par la grande majorité des écoles de France. Puis j’ai réagi en pensant à ma jeunesse si pleine et heureuse, et aux bienfaits reconnus, hélas, hors du monde latin, des principes éducatifs anglo-sacons ». 

     

    Voilà l’origine de la naissance et du développement des expériences scolaires de Vanves par cet homme « qui avait une véritable vision d’une école heureuse », et qui ont fait l’objet de très nombreux articles de presse, de communications etc…jusqu’à une proposition de loi initié en 1959 par Paul Reynaud  qui tendait à une profonde réforme des enseignements primaires et secondaire sur le modèle de « l’heureuse expérience de Vanves », mais qui n’a pas vu le jour. « J’étais resté un de ses familliers. Quelques mois avant sa mort (en 1966), il me dit un jour : « si notre pays avait copié Vanves, peut être que la quatriéme République  ne serait pas morte » racontait il le 19 Février 1983 en ajoutant cette autre anedocte à propos d’Alain Peyrefitte, alors ministre de l’Education Nationale  qui était venu, le 26 Janvier 1968 à Vanves,  visiter l’école Gambetta dirigé alors par Mme Baës. « Il signa le livre d’or « En témoignage d’admiration pour l’expérience de l’école Gambetta ». Et il me demanda de faire parti d’une commission de rénovation pédagogique qui avait mission d’œuvrer dans cette vie… Mais plus tard, il eut le courage de me dire que si la France avait copié Vaqnves depuis 1951, 1952, 1953 etc…certainement Mai 1968 ne se serait pas produit ».

     

    Ainsi Vanves a failli sauver deux fois la République ! Mais trêve de plaisanteries, Max Fourestier était persuadé que trois réalisations étatiques régionales et départementales ont eu des racines vanvéennes : La création au début des années 60 du Centre Montagnard de jeunesse de Bachat-Bouloud à Chamrousse qui a hébergé les athlétes des J.O. de 1968, l’édification du complexe sportif et pédaghogique du lycée climatique de Font –Romeu dans les Pyrénées Orientales.  Et surtout les lycées et sections « sports-études » qui existent encore. Cet homme qui  avait le sens de la pédagogie et du savoir, avait pour  devise : « Etude et santé dans le bonheur », auquel il ajoutait, « pour rester heureux « Il faut ignorer la peur, l’orgeuil, l’envie et la haine ». Son petit secret qui lui permettait de toujours garder une certaine joie de vivre, et surtout des idées sur lesquelles il a travaillé jusqu’à ses derniers jours. A cette époque, il avait pris contact avec Annie Fratellini pour monter une école du cirque où les enfants auraient eu cours le matin et l’aprés midi des formations à leur futur vie d’artiste. 

     

    A SUIVRE : LE CHALET

  • RYTHMES SCOLAIRES : GREVE A VANVES ET DANS LES HAUTS DE SEINE

    75% des enseignants du premier degré des Hauts de Seine devraient être en gréve aujourd’hui et de nombreuses écoles altoséquanaises seront fermées, même si certains assurent un accueil comme c’est le cas à Vanves. Si les maires se sont beaucoup exprimés à travers leurs associations sur les conséquences financières et matérielles – la FCPE qui est une des associations de parents les plus importante  a répondu: « les enfants d'abord, les trot­toirs et les ronds-points après ! Les choix doivent être faits en fonc­tion des enfants ! Il n’y a pas qu'à l'Etat de faire des arbi­trages: les mai­ries, inter­com­mu­na­li­tés, dépar­te­ments et régions sont aussi concernés » - les enseignants sont aussi remontés contre ce projet « d’autant plus  qu’ils n’ont jamais été consultés jusqu’à présent sur la question de la refondation l’école (loi d’orientation, rythmes scolaires, formations des maîtres) » indique l’un des représentants departementaux du SNIUPP-FSU qui fait état d’un questionnaire auquel 24 000 enseignants ont répondu  et  pour lesquels « cette question des rythmes scolaires n’était pas prioritaire » et « que l’école avait été pas mal abîmée ses cinq dernières années. On s’aperçoit d’ailleurs que le ministre Peillon a voulu mettre en chantier beaucoup de choses en même temps. Mais là, c’est le chantier de trop. Et que cela se fait dans l’urgence en arrivant à des situations on se rend bien compte que c’est du bricolage ».

     

    Le SNUIPP-FSU considère « qu’il n’y a pas suffisamment de garanties car rien ne prévoit la consultation obligatoire des conseils d’écoles. L’organisation de la semaine et tout ce qui est dérogatoire peut être à l’initiative seule des mairies, sans que cela passe par les conseils d’écoles. Alors qu’auparavant, seuls ces derniers étaient habilités à faire des propositions de modifications. Pour l’organisation péri-scolaires, il n’y a aucunes garanties, aucunes obligations pour les mairies de les organiser. Vincent Peillon annonce que les enfants ne sortiront pas avant 16H30, mais rien n’oblige les mairies à organiser des activités, et ce qu’elles soient non payantes. Notre syndicat qui porte les valeurs de réussite pour tous, d’égalité, voit là quelque chose qui risque de creuser les inégalités territoriales plus qu’autre chose » indiquent ses portes paroles  constatant « qu’aucun maire des Hauts de Seine n’a avancé ses pions pour appliquer ces nouveaux rythmes scolaires dés 2013. Ce qui montre bien la complexité de ce dossier. Nous sentons bien les municipalités en  difficulté sur le financement, le recrutement des personnels, les locaux, avec l’allongement de la pause méridienne. Et l’inquiétude aussi de nos collègues sur ces questions, car il y a aura un effort à faire de tous, sans perspectives de mieux pour les élèves, les enseignants ».